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Université : diagnostic et thérapie(s)

A peine trois mois après l’adoption du texte de loi relatif aux libertés et responsabilités des universités, la grogne étudiante prend de l’ampleur, témoignant d’une opposition naissante à une réforme visant à moderniser une université confrontée à des difficultés endémiques. La méconnaissance du contenu de la réforme et le manque d’information concernant l’état réel du système universitaire sont les ferments de l’incompréhension étudiante qui entoure ce sujet. L’urgence d’un check-up s’impose pour éviter à terme l’autopsie.

De multiples commissions ont eu, au cours des dernières années, la tâche de réunir et consulter les différents acteurs du monde de l’enseignement supérieur afin de dresser un bilan des forces et faiblesses de notre système de formation. L’une d’entre elles, reposant sur les témoignages de près de 20 000 participants et chargée de formuler des propositions issues des 120 débats sur le thème « Université-Emploi » dans 29 académies, associés à la consultation de 29 organismes et l’intervention de plus de 2000 internautes, a rendu en juin 2006 un rapport faisant un portrait alarmiste de la situation du système universitaire français et de son inadéquation à la conjoncture économique de notre pays. Le constat est sans appel : 20% des étudiants sortent de l’université sans diplôme tandis que 11% sont au chômage 3 ans après l’obtention de leur diplôme. La réalité est vraisemblablement pire encore, dans la mesure où une forte proportion de jeunes cumulent les emplois précaires (70% des 18-24 ans bénéficient de contrats précaires) et ne figurent pas dans les statistiques du chômage. Certes, excepté pour les jeunes ayant suivi certaines formations professionnelles, en l’absence de diplôme d’études supérieures, les perspectives de trouver rapidement un emploi sont encore plus sombres (22% des moins de 24 ans sont au chômage), mais l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur demeure globalement à un niveau qui n’est pas satisfaisant. Ainsi, comme le dénonce Marie Duru-Bellat, enseignant-chercheur à l’université de Bourgogne, dans L’Inflation scolaire, les désillusions de la méritocratie : « En France, il y a seulement vingt ans, 15% d’une classe d’âge allaient à l’université. Aujourd’hui ils sont 40%. Cette massification s’est faite sans qu’on adapte les formations et sans réfléchir aux débouchés des diplômés ni aux compétences dont on dote vraiment les jeunes. Alors bien sûr, la valeur relative des diplômes existe bien : il vaut mieux un bac +3 qu’un simple bac. Mais le problème, c’est leur valeur intrinsèque. Ils ne suffisent pas à s’insérer sur le marché du travail. »

Pathologie et déficiences chroniques. Ce triste état de fait est pourtant régulièrement dénoncé à la fois par certains membres du corps enseignant mais aussi par les responsables des principaux groupes industriels et d’entreprises de différents secteurs. Comme il est mentionné dans le rapport du cercle Vinci, de nombreux témoignages tels que celui de Michel Godet, responsable de la chaire de prospective du CNAM, indiquent clairement que l’on se dirige vers une pénurie de jeunes professionnels bien formés et un trop-plein de diplômés généralistes. Pourtant, on continue depuis des années à former des étudiants dans des filières saturées sans les informer des débouchés et, finalement avec beaucoup de lâcheté, sans se préoccuper véritablement des capacités d’absorption du marché de l’emploi de jeunes diplômés en surnombre. Ainsi, le succès de certaines filières dont nul n’a pris soin de contrôler les effectifs a conduit à des situations telles que la quasi-totalité des jeunes diplômés ne pourra exercer un métier en relation avec leur formation initiale. A titre d’exemple, la France regroupe le quart des étudiants européens en psychologie et délivre 4 à 6 fois plus de diplômes de psychologues que le marché ne peut en absorber. Pour ceux-là, nul doute que la recherche d’un emploi en rapport avec leurs compétences prendra l’allure de mission impossible. Cette perspective a naturellement suscité des inquiétudes grandissantes auprès des concernés à tel point que la Fédération française des psychologues et de psychologie a lancé en 2006 une pétition réclamant que la sélection placée jusque-là au niveau Master 2e année (bac+5) soit ramenée au niveau Master 1ère année (bac+4) de façon à limiter l’engorgement de la filière. Il est instructif de noter que cette proposition formulée par une corporation en prise directe avec le problème d’insertion des jeunes diplômés, reprise l’année suivante dans le projet de loi sur l’autonomie des universités, a provoqué une massive levée de boucliers de la part des organisations syndicales étudiantes, soucieuses de défendre le « principe d’absence de sélection » à l’université (cela semble une farce). Une absence de sélection qui trop souvent garantie l’égalité d’accès pour tous aux listes de demandeurs d’emploi de l’ANPE...

Outre cet échec de l’université en matière d’insertion professionnelle, d’autres études pointent du doigt certaines dérives voire certaines injustices dans le domaine de l’égalité d’accès aux études supérieures. Ainsi par exemple, comme le souligne le député Laurent Wauquiez dans le rapport de juillet 2006 sur les conditions de vie étudiantes, « le système de bourses se caractérise par une relative iniquité, en aidant les deux extrêmes : les plus démunis (par le biais des bourses sur critères sociaux) et les ménages les plus aisés (par le biais des aides fiscales) ; mais en sacrifiant les intermédiaires, à savoir les classes moyennes modestes ».

L’inégalité en matière de moyens est elle aussi criante lorsqu’on compare les budgets des universités et ceux des grandes écoles. Comment admettre que le budget par étudiant à l’université (6 850 € en 2005, 7 210 € en 2006) soit en moyenne égal à seulement la moitié de celui d’un étudiant en école d’ingénieur (13 220 € en 2005) ou en classe prépa (13 560 € en 2006) et même inférieur à celui d’un lycéen (10 170 € en 2006) ce qui fait de la situation française un cas unique au sein des pays de l’OCDE en consacrant plus de moyens à la formation d’un élève du secondaire que d’un étudiant à l’université ? Cette question est pourtant fondamentale car cet écart de moyens entre les universités et les grandes écoles renforce le déficit d’image des formations universitaires auprès des étudiants et des recruteurs. Dès lors, il n’est pas étonnant de constater que les universités françaises ne brillent pas par leur position d’élites dans les classements internationaux. Ainsi, si l’on s’appuie sur une récente étude de Henry Tulkens du département des Sciences économiques de l’université catholique de Louvain, qui tente d’établir un classement des universités et grandes écoles au niveau mondial en tenant compte de leurs diversités et spécificités (donc a priori plutôt plus favorable pour les universités françaises que ne l’est le classement de Shangaï), la première université française n’apparaît qu’en 82e position et seulement 3 figurent parmi les 200 premiers établissements listés (on remarque également que 7 des 10 institutions françaises mentionnées sont des grandes écoles dont la première se classe en seulement 10e position au niveau mondial).

Pour compléter le tableau de la situation actuelle de l’université, on pourrait également mentionner les difficultés que connaît la recherche française pour retenir ses meilleurs éléments sur le sol national, le manque de visibilité à l’international de nos universités, le faible nombre de brevets déposés par les universitaires et plus globalement le peu de transfert technologique des laboratoires universitaires vers les industries, l’absence de véritable politique de gestion des ressources humaines des personnels, etc.

Cependant, la seule prise en compte des échecs de l’université en matière de formation et d’insertion professionnelle, thème naturellement au plus près des préoccupations des étudiants, aurait légitimement dû inspirer depuis longtemps une réforme profonde du fonctionnement de l’université et de ses missions. Alors à l’heure où l’université se prépare à connaître une évolution majeure par la mise en application de la loi du 10 août 2007, quels sont les points qui suscitent l’inquiétude chez certains étudiants et quels sont les principaux axes de cette loi tantôt attendue impatiemment par les uns, tantôt décriée avec force par les autres ?

Les moyens de la réussite. Les moyens consacrés à l’enseignement supérieur sont, de toute évidence, insuffisants. Il apparaît essentiel de permettre aux universités d’atteindre des niveaux de ressources comparables à ceux de leurs homologues étrangères. Il est évident que l’on ne peut obtenir les mêmes résultats lorsque l’on dispose d’un budget annuel de 110 000 € par étudiant (cas de l’université de Princeton aux Etats-Unis) ou de 3 300 € comme c’est le cas de l’université Paris-IV-Sorbonne qui incarne pourtant une position symbolique parmi nos universités. Néanmoins, augmenter significativement le budget des universités dans un contexte où la réévaluation des droits d’inscription est un sujet tabou et où l’effort de l’Etat ne peut se faire que dans un cadre budgétaire strict, s’apparente à chercher la quadrature du cercle. En réalité, les solutions existent, mais elles impliquent de profondes mutations qui doivent dépasser les prises de position idéologiques.

Prenons l’exemple des droits d’inscription : il semble naturel de considérer que leur augmentation conduirait à une augmentation de l’inégalité d’accès aux études supérieures. Cependant, cet argument ne tient plus si l’on associe à l’augmentation des droits une refonte complète du système de bourses de sorte à accroître significativement le nombre de bénéficiaires et atténuer les effets de seuil dénoncés par le rapport Wauquiez. Cependant, le sujet reste sensible et l’heure ne semble pas venue de mener le débat sur l’éventuelle opportunité d’une augmentation des droits d’inscription. Sur ce point, la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités n’attribuant pas la liberté aux universités de définir le montant des droits d’inscription, ceux-ci restent fixés par décret ministériel conformément aux dispositions prévues par l’article concerné de la loi précédemment en vigueur.

En l’absence d’une augmentation des droits d’inscription, quels sont donc les outils qui pourraient permettre d’accroître les ressources de nos universités ? Actuellement, l’université est financée à hauteur de 83% par l’Etat et les collectivités territoriales, les 17% restants étant répartis entre les droits d’inscription (9%), la contribution des entreprises (6%) et d’autres sources variées (2%). En comparaison, la part cumulée de l’Etat et des droits d’inscription ne représente que 21% du budget de l’université d’Harvard, l’essentiel des ressources provenant des dons privés, de la contribution des entreprises et d’une politique d’investissement extraordinairement efficace. Les plus grandes universités mondiales favorisent ainsi la création en leur sein de fondations et d’entreprises qui ont le triple avantage de permettre le transfert de compétences vers le privé, d’inciter à l’innovation et la prise de risques et aussi de constituer une source de revenus considérable pour l’université elle-même.

Le système de financement des universités françaises n’est plus adapté à la conjoncture internationale et l’engagement financier de l’Etat, bien qu’essentiel naturellement, ne peut plus suffire aux besoins que réclame un système de recherche et d’enseignement supérieur performant. Dans cette optique, la loi du 10 août 2007, loin de constituer un recul en termes de moyens mais en permettant une plus grande autonomie de gestion et en incitant à diversifier les sources de financement, offre la possibilité de moderniser profondément nos universités en s’inspirant des modèles étrangers. Y voir un désengagement de l’Etat revient à instruire un procès d’intentions et finalement à se priver de nouveaux moyens en préférant conserver un système de financement qui a montré ses limites.

En outre, la loi du 10 août favorise la mise en œuvre d’une véritable politique stratégique de la part des équipes dirigeantes. Ce point est sûrement l’un des éléments centraux de la nouvelle université. L’équipe dirigeante sera désormais resserrée, élue par les personnels et les étudiants autour d’un véritable projet et délibérément ouverte vers les acteurs du tissu économique local. Ce choix d’un rôle décisionnaire accru du conseil d’administration est naturellement dicté par l’autonomie plus grande des universités qui devront faire face à des responsabilités nouvelles et qui devront donc faire preuve d’une réactivité et d’un engagement plus important de leurs responsables. Néanmoins, cette nouvelle forme de gouvernance ne réduit pas pour autant la représentativité du personnel au sein de l’équipe dirigeante de l’université dont les membres (à l’exception naturellement des membres extérieurs) sont élus par les différentes catégories du personnel des universités. Lors des élections, l’importance du choix des représentants sur leur projet sera par conséquent renforcée et responsabilisera à la fois les élus mais aussi les personnels dont le vote influera directement sur les choix stratégiques de l’établissement.

Un diplôme pour un emploi. L’autre point essentiel de la nouvelle loi concerne les nouvelles missions confiées à l’université. Désormais, les missions du service public de l’enseignement supérieur sont : 1) la formation initiale et continue, 2) la recherche scientifique et technologique et la diffusion et la valorisation de ses résultats, 3) l’orientation et l’insertion professionnelle, 4) la diffusion de la culture et l’information scientifique et technique, 5) la participation à la construction de l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche, 6) la coopération internationale. L’intégration de la mission d’orientation et d’insertion professionnelle parmi les prérogatives de l’université est d’une portée considérable. Cela signifie que les universités auront dorénavant l’obligation d’informer les étudiants sur les perspectives d’emploi offertes par les formations universitaires et le devoir d’adapter les formations au marché de l’emploi. Des études statistiques devront être publiées régulièrement et le lien entre l’université et le monde professionnel devra être renforcé. Ce dernier objectif a notamment été cité de façon récurrente parmi les recommandations formulées par de nombreuses commissions au cours des dernières années. L’accent mis sur la formation continue et le système des VAE (validation des acquis de l’expérience) devra aussi entretenir cette proximité université-entreprises.

De nombreux autres points qui figurent dans le texte de loi sont aussi de nature à améliorer la qualité de vie étudiante. Qu’il s’agisse de la possibilité pour les universités de rémunérer les étudiants sur des critères académiques et sociaux, de la création d’un bureau d’aide à l’insertion professionnelle, de l’assistance offerte pour la recherche de stages, de la formation, éventuellement qualifiante, des représentants élus des étudiants, tous ces éléments devraient selon moi être considérés avec la plus grande attention pour juger des conséquences d’une réforme aussi importante pour l’avenir de nos étudiants et de notre société future.

Bien sûr les étudiants sont des acteurs centraux de l’université et doivent en conséquence assumer leur rôle dans la construction de l’université de demain. Ce rôle, ils le revendiquent souvent à raison en dénonçant les multiples imperfections d’un système universitaire qui les oublie parfois un peu. Je crois comme beaucoup qu’il reste beaucoup à faire, par exemple concernant l’évaluation des enseignants, le statut des doctorants ou la promotion de l’action associative au sein de l’université. Néanmoins, il faut veiller à ce que la fougue et le désir de s’investir, de débattre et de se faire entendre ne conduisent pas à la situation paradoxale où l’immobilisme semble la seule perspective de consensus dans un contexte où chacun souhaite le changement.

L’université est une chance. Le slogan n’est pas de moi mais de la CPU (conférence des présidents d’universités). Pour ma part je dirais plutôt :

L’université a une chance : l’opportunité de se rénover.

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Université : diagnostic et thérapie(s)

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104 réactions à cet article    


  • Leveque 15 novembre 2007 14:37

    Excellent article. Un diagnocstic pointu des problémes de l’université.

    Par ma part j’insisterais sur deux aspect : l’augmentation des frais de scolarité n’a qu’un sens symbolique. Car ils ne suffiront pas à financer convenablement l’université.

    Le vrai défi, c’est de remettre l’Université à sa vrai place civile : entre le lycée et le travail !!

    C’est aussi de mieux connecter le lycée au monde de l’entreprise où les sources de financement seront présente.

    En même temps d’investir l’argent ( y compris du contribuable) dans ce qui a un sens. C’est à dire limiter l’accés au filiéres en fonction des débouchés connus. C’est le drame de la France de voir des générations entiéres s’engouffrer dans des filiéres sans avenir, d’y gacher leur jeunesse, et de les voir ensuite trainer, dans la précarité, de CDD en concours administratif.

    Personnellement j’ai choisi l’informatique et je ne le regrette pas. si j’avais choisit l’Histoire (comme je le voulais) je serais dans une situation professionnelle trés différente.

    En vérité le diagnostic est fait depuis longtemps. il n’est pas mystérieux. Ce qui est beaucoup plus dur c’est de faire admettre aux « gens » et aux jeunes, que l’université n’est pas un mondre à part, dans lequel on s’épanouit culturellement au frais du contribuable, mais plutot un investissement pour son avenir professionnel. Il doit donc être un investissement rentable. pour l’état comme pour les étudiants.


    • tyze 15 novembre 2007 15:27

      Allez tous en informatique !!! Perso j’ai fait des études d’informatique (j’ai aussi été tenté pas l’histoire...) et aujourd’hui cette discipline me débecte complètement. En fait en discutant avec des gens qui ont suivi le même genre de cursus, le constat est toujours le même : j’ai un bac+5 et ce que j’ai appris à l’école ne me sert quasiment à rien au quotidien. Si le but essentiel de l’université est de former des gens les plus adapatés possible aux conditions du marché du travail alors l’université n’a plus de raison d’être tout simplement... Des formations école/entreprise en alternance à la sortie du bac suffiront amplement et l’état fera beaucoup d’économie.

      Je comprends et je partage la colère de tous ces étudiants en grève face à ce genre de discours sans ambition et déprimant... Personellement, c’est plutôt à travers ce genre de discours utilistariste que je ressens la « clochardisation » (intélectuelle) de l’université.


    • Leveque 16 novembre 2007 11:44

      Si tu sa fait un bac + 5 en informatique, tu dois avoir un CDI et être assez bien payé comme je le suis. Dans un monde ou la précarité et le chomage régne, ce n’est pas rien. Tu devrais être reconnaissant à l’université de t’avoir donné l’occasion de faire ses études là, porteuse et génératrice d’emploi.

      Au lieu de cela, tu te lamente sur tes propres erreurs d’orientation, de choix profesionnel en les mettant sur le dos de l’unversité.

      Manque d’ambition, clochardisation de l’université ? Ma vision à moi ne consiste pas à créer des intellectuels par millions qui réfléchiront sur le sens monde pendant qu’ils pointent à l’ANPE, mais des jeunes diplomés capable d’intégrer le monde du travail....

      C’est le genre de détail qui vous échappe complétement ça, que les jeunes fassent des études pour travailler et non pour « s’enrichir intellectuellement ».


    • Pinpin 16 novembre 2007 14:17

      Alors l’enrichissement mercantil serait plus important que l’enrichissement intellectuel ?

      Si l’université se doit de former convenablement à l’insertion professionnelle, elle se doit avant tout de rendre les étudiants plus intelligents, même si cette notion est un peu vague. Des gens instruits et capables de réfléchir seront certainement aussi utiles à la société (et même plus) que des techniciens programmeurs autistes de leur tâche et d’une superficialité totale, lobotomisés par leurs écrans.

      Mais visiblement, essayer de construire une société de citoyens éclairés a l’air trop compliqué aux yeux de certains, il parait plus simple d’élever un troupeau de travailleurs décérébrés qui enrichiront quelques individus peu scrupuleux maîtres du monde.


    • bertrand 78 15 novembre 2007 15:02

      Pour ma part( moi qui n’est pas mis les pied d’en l’un de ces etablissements) je pense que tout votre raisonnement est biaisé a la base.

      Faut il vraiment former les gens uniquement pour qu’ils s’integrent dans le monde du travail ??Est-ce que le seul but dans la vie est de travailler ?? Je suis personnelement issus d’une filiere technique et ai abordé le monde du travail a Bac+2, les etudes ne m’interressant pas car trop eloignées du concret qui est l’un de mes caractere dominant.Les années ont passées en faisant mon petit bout de chemin dans la vie professionnelle et je pense qu’avec un peu de sagesse qui vient avec l’age et la curosité, mon plus gros refus de cet enseignement etait qu’il voulait juste m’aprendre(et mal car avec 20 ans de retard dans les technologies) ce qui serait mon futur travail.

      Je pense que le role de l’ecole devrais etre d’epanouir les jeunes esprit en leur offrants le maximun de connaissances dans les domaines ou ils sont curieux et/ou doués.Au lieux de cela ont persiste a les former pour tenir une place dans un travail.Est-ce vraiment une finalité dans la vie ??Plus les années passent et plus j’en doute


      • heyben 15 novembre 2007 18:53

        Si les « jeunes » mettent 50ans à s’épanouir, on leur finance des études pendant 50 ans ?


      • Vilain petit canard Vilain petit canard 15 novembre 2007 15:03

        Analyse approfondie des problèmes de l’Université, qu’on ne peut séparer des problèmes de la Recherche, où sévit l’exploitation de pauvres post-doc rétribués avec des cacahouètes. L’autonomie des établissements est une bonne chose, tant que les mandarins n’y concentrent pas trop de pouvoir.

        Diversifier les sources de financement : oui, d’accord, mais d’où vient l’argent ?
        - du privé, et on va favoriser les départements liés au développement de produits ou de services, ou des universités « viviers » des jeunes aristocrates de demain (genre Paris-Dauphine).
        - du public national : pas grand-chose à attendre, on compte nos maigres sous
        - des programmes européens, qui ne sont pas extensibles.

        Comme les sources de financements sont restreintes face au grand nombre des universités, on institue fatalement un système de concurrence entre Universités.

        Ce n’est pas forcément mauvais en soi, si c’est bien géré par des Présidents d’Université dynamiques et stratèges (il y en a), après tout, le monde de la recherche est habitué à cette concurrence (amicale, cela va de soi...).

        Mais on comprend le malaise des étudiants, pour qui l’UNEF et Pécresse ont signé des accords « dans leur dos » (pendant leurs vacances, en fait), qui végètent dans des chambres de bonnes insalubres, mangent des conserves, vont dans des amphis dévastés et taggés, et qui se disent que leur université va se retrouver dernière du classement. Comme rêve d’insertion sociale, on fait mieux.

        Et il y a quelque chose dont personne ne parle, c’est l’orientation avant l’université, dès le lycée. Faire des études de psychologie, ou d’histoire, ce n’est pas forcément pour faire psychologue ou historien, mais quand on est jeune, on peut le croire. Une simple information sur les débouchés de chaque branche serait d’une grande aide.

        Après tout, si socialement, l’Université est bien placée entre le lycée et la travail, elle n’est pas entièrement une machine à produire du travailleur.


        • Le péripate Le péripate 15 novembre 2007 15:06

          Difficile de se prononcer sur la partie « diagnostic ». Admettons.

          Mais cher auteur, vous êtes extrémement « leger » sur la partie « thétapies » !

          Passons sur l’autonomisation.

          Mais sur le financement, vous vous contentez d’évoquer les « modèles étrangers ». Qu’avez vous à répondre à ça, qui me semble présenter un point de vue plus équilibré, plus réaliste surtout.

          http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2007/11/les-universits-.html

          le blog de Olivier Ertzscheid Enseignant-chercheur (Maître de Conférences) en Sciences de l’information et de la communication.


          • Mescalina Mescalina 15 novembre 2007 17:31

            « personne n’est capable de prédire du marché du travail au-delà d’un horizon 4 ou 5ans. »

            Bien sûr, peut être qu’il faudra dans 4-5-70 ans 4 fois plus de psychologues pour soigner les psychopates alarmistes faussement humanistes comme vous...

            « cela dégagera des fonds publics pour améliore la qualité des filières plus éloignées des préoccupations des entreprises (l’Histoire, les langues mortes, la sociologie etc) »

            Le problème est : voulons nous continuer, sous couvert du « j’fais c’que j’veux j’suis en démocratie », à former 4 fois plus d’étudiants que nécessaires dans certaines filières ??? A part générer des futurs chômeurs et des aigris ? C’est ça votre truc ????? Et bien ce n’est pas le mien.

            « dérive ultralibérale, celle qui a pour but de fabriquer de bons petits sujets des entreprises, obéissants, dépourvus de tout sens moral, formatés à être des exploiteurs - exploités jetables et corvéables à merci. »

            Merci Arlette, ça fait toujours bien rire.

            « Il faut être naïf, ou stupide, ou aveuglé par un fanatisme militant pro-sarkozyste pour faire confiance à cette réforme-là de l’Université. »

            Il faut être très naif ET très stupide (communiste anarchisant, juste pour le plaisir de l’écrire, vous voyez ce que je veux dire) pour être aussi déconnecté de la réalité.

            Juste ok sur le formatage. Ce n’est pas le but de la FAC. Mais c’est tellement simpliste à caser comme argument, ce n’est pas le sujet. Entendre « Il faut virer l’entreprise de la FAC » me fait frémir. Ils sont sensés faire quoi après, nos petits révolutionnaires ? Tout cela est franchement ridicule.


          • Fred 15 novembre 2007 18:37

            Pourquoi mettre encore plus d’argent dans des filiales bouchées qui forment trop de monde par rapport au marché du travail ? La France forme un tiers des étudiants de psycho d’Europe ; je veux bien que nous soyons les plus déprimés au monde et que nous ayons besoin de psychologie voir même de psychanalyse mais là c’est une autre formation mais quand même à quoi ça sert de laisser rentrer autant de gens si à la sortie ils se retrouvent au chômage.


          • heyben 15 novembre 2007 19:03

            J’aimerais connaître le nombre d’étudiants en psycho déprimés. :D


          • Le péripate Le péripate 16 novembre 2007 08:13

            Coopération, Calmos. Coopération. Voilà un nouveau mot de vocabulaire. Bonne journée.


          • Michael Texier 16 novembre 2007 09:20

            Cher Léon,

            Sur deux aspects plus ou moins directement évoqués dans la loi, vous exprimez certaines inquiétudes et vous déclarez mettre votre main à couper que vos prévisions plutôt pessimistes se vérifieront dans un proche avenir. Permettez-moi de vous dire que les engagements pris par le gouvernement risquent de faire de vous un manchot. smiley

            Sur le thème des droits d’inscription et du système de bourses. Je suis personnellement assez sceptique - et je l’ai déjà évoqué par ailleurs - quant au fait qu’une augmentation des droits puisse apporter une contribution significative au problème du financement des universités. Pour moi, ce n’est pas par les droits d’inscription qu’il faut chercher un moyen d’augmenter significativement le budget de l’enseignement supérieur. Néanmoins, je prenais cet exemple pour montrer que même concernant les droits d’inscription, les positions idéologiques ne sont pas souhaitables. Pour ceux qui ont lu le rapport Wauquiez, il apparaît évident que le montant des droits et les critères d’attribution et le montant des bourses sont 2 sujets intimement connectés. Ainsi une augmentation des droits associée à une refonte du système de bourses ne conduit pas nécessairement à un accroissement des inégalités d’accès à l’enseignement supérieur.

            Bon, sur ce point vous pariez que les orientations gouvernementales n’iront pas dans le sens d’un accroissement du nombre et du montant des bourses.

            Première main perdue : le gouvernement vient de s’engager à délivrer dès cette année 10000 bourses suplémentaires et le montant des différentes bourses sera globalement augmenté.

            Vous supposez ensuite que l’autonomie des universités est un moyen pour l’état de se désengager. C’est d’ailleurs l’argument principal des anti-loi Pécresse.

            Autre main coupée : Le budget 2008 prévoit une augmentation très significative de la dotation de l’état aux universités qui représente 400€ par étudiant. Ce chiffre concerne uniquement la partie enseignement et l’on doit par ailleurs ajouter les crédits suplémentaires à destination de la recherche. On peut toujours considérer que cela n’est pas assez mais je trouve assez fascinant de constater que c’est lorsque l’on augmente les crédits que la contestation se manifeste. Le sous-financement des universités n’est pas nouveau mais l’on devrait tout de même prendre acte du fait que la loi Pécresse ET le budget correspondant à la dotation de l’état (+50% en 5 ans) correspondent à une volonté de renforcer les moyens à destination des universités. C’est un effort peut-être insuffisant mais en tous cas sans précédent.

            Enfin, vous évoquez le fait qu’il serait impossible de prévoir quel sera le marché du travail dans 4 ou 5 ans. Je ne nie pas qu’il est difficile de faire des prévisions hyper fiables dans ce domaine, mais il en revanche très simple de constater la situation actuelle. J’ai pris l’exemple des psychologues car il est dramatiquement significatif. Inutile d’être Nostradamus pour prévoir que les étudiants actuellement dans cette filière auront beaucoup de mal à trouver un emploi en rapport avec leur formation.

            Sans faire du diplôme à la demande du marché, il faut prendre en compte ses évolutions et capacités d’absorption. Sans quoi l’Université ne remplit pas sa mission selon moi.

            « Il faut être naïf, ou stupide, ou aveuglé par un fanatisme militant pro-sarkozyste pour faire confiance à cette réforme-là de l’Université ».

            Je ne pense pas être naîf, j’espère ne pas être stupide et je sais que je ne suis pas aveuglé par un quelconque fanaatisme. J’essaie de considérer la situation sans dogmatisme et de m’en tenir aux faits. Les faits sont là : les engagements du gouvernement et le contenu de la loi vont dans le bon sens. Et c’est déjà ça.


          • Le péripate Le péripate 16 novembre 2007 11:09

            Vous n’avez pas répondu aux arguments de votre collegue dont je présentais le blog plus haut. J’en conclu qu’il est plus pertinent que vous.

            Je le cite « Le risque, très clairement, c’est que le tissu universitaire français ne se réduise comme une peau de chagrin. Seules resteront les universités suffisamment importantes et attractives et malines pour attirer tous ces mécènes et donateurs. Les autres seront simplement, à moyen terme rayées de la carte ou tellement inexistantes et de seconde zone, que leurs diplômes ne vaudront plus rien »


          • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:43

            Donc pour vous, les rapports économiques ne peuvent être que des rapports d’exploitation. On voit le profil ultralibéral des sarkozystes. C’est terrifiant !


          • Michael Texier 16 novembre 2007 16:47

            @ Le péripate,

            J’ai lu attentivement l’article auquel vous faites référence et je suis ravi de l’opportunité que vous me donnez de pouvoir répondre à certains arguments qui sont formulés par l’auteur.

            Avant toute chose, je note que la seule lecture de la première phrase illustre parfaitement les approximations et le parti-pris (ou l’humour diront d’autres) qui émaillent le reste du discours. En effet, on y apprend que Mme la ministre de l’enseignement Supérieur et de la Recherche se nomme désormais « Valérie Pécheresse » et que la loi LRU (relative aux Libertés et Responsabilités des Universités) signifie « Loi sur la Recherche et l’Université ». Confusion qui témoigne peut-être d’une certaine méconnaissance du contenu d’une loi dont l’auteur n’a visiblement même pas retenu le titre. Passons.

            Dans la première partie du texte, l’auteur déclare ne pas avoir d’opposition de principe à un financement diversifié des universités : « Des dons, des fondations ... pourquoi pas. Je ne fais pas sur cette question de blocage idéologique... »

            Pour résumer, sa première critique porte sur le fait que le financement des universités par les entreprises risquerait à terme de « réduire le tissu universitaire » en raison de l’hétérogénéité du tissu industriel sur le territoire. Cet argument consiste à dire qu’en vertu du principe d’égalité, il faudrait freiner certains partenariats universités-entreprises car ils risqueraient d’être exagérément profitables à ces universités en termes de moyens et de renommée. En somme, il faudrait s’assurer que toutes les universités soient égales « par le bas » et que surtout aucune d’elles ne se distingue.

            D’autre part, je doute qu’il n’y ait sur le territoire français aucune zone dont l’activité économique ne puisse être rapprochée de l’université. Si tel était le cas, il conviendrait de se poser la question de la justification de la présence d’une université dans un tel désert d’activité. A ce propos, l’auteur prend pour exemple Poitiers, j’aimerais qu’il se renseigne sur les partenariats entre l’Université de Poitiers (ou l’école d’ingénieurs ENSMA) avec Dassault Industries ou la SNECMA par exemple... Je ne crois pas que les étudiants ou les chercheurs de cette université n’aient à s’en plaindre.

            Ensuite, l’auteur se lance dans une logorrhée décrivant la mission d’un enseignant ou d’un chercheur pour qui, selon lui, l’excellence est un critère indéfinissable. Et bien je suis désolé, mais pour moi, même sans employer le terme d’excellence, je considère que de nombreux critères sont en mesure de nous permettre d’estimer la qualité du travail d’un enseignant-chercheur et au minimum d’en reconnaître la motivation et l’implication.

            J’ai moi aussi une très haute idée de la mission qui est confiée aux enseignants-chercheurs. En contribuant à faire progresser et à transmettre le savoir, les enseignants-chercheurs ont la lourde responsabilité de construire l’avenir. C’est une tache qui ne peut être assumée avec légèreté, pour laquelle on ne peut s’investir à moitié. J’entends par là que cette responsabilité repose autant sur l’engagement que sur la réussite, les deux étant les conditions menant à ce que certains appelleront l’excellence.

            L’auteur estime à ce propos que l’on ne peut pas valoriser l’excellence car [il] « n’a pas choisi ce métier pour être le meilleur ouvrier du mois ». Moi non plus. Mais je ne vois rien de condamnable à ce que l’état, ou l’université, témoigne de sa reconnaissance à ceux qui s’investissent pleinement dans leur mission.


          • Le péripate Le péripate 17 novembre 2007 10:40

            Merci de cette réponse. Ayant quitté l’Université moi-même il y a bien longtemps, je veux bien reconnaitre que ces débats me sont pour le moins difficile à suivre.

            Mais j’ai cependant du mal à croire que la contestation étudiante serait purement idéologique...

            Le débat continue....


          • Grosquick 15 novembre 2007 15:55

            Bonne analyse de l’auteur

            @bertrand 78 A mon sens, tout dépend de ce que l’on attend de l’université :
            - Si c’est une recherche de culture générale, alors effectivement, les entreprises privées n’ont rien à y faire
            - Par contre s’il s’agit de se former efficacement pour accéder à un emploi, il me semble que faire intervenir des entreprises au sein de l’université est une bonne chose


            • jzk 15 novembre 2007 16:24

              Après il y a une chose aussi, c’est que l’Etat n’est pas responsable de tous les maux de l’université. C’est aussi aux étudiants à réfléchir sur leur orientation et à savoir pourquoi ils vont à l’université et quel est leur objectif par la suite.

              Combien d’étudiants j’ai pu voir, en fac « parce qu’il faut faire des études », ou tout simplement pour faire plaisir à papa mais qui n’ont aucune idée de leur intégration très proche dans la vie professionnelle.

              Evidemment, si papa et maman ne finançaient pas eux même le cursus universitaire et tout ce qui va avec (appart, alimentation, argent de poche...), les étudiants réfléchiraient beaucoup plus à leur avenir. C’est dingue, dans un endroit où l’on est censé réfléchir, moi je n’ai rencontré en majorité que des gens qui ne savaient pas pourquoi ils étaient là et ce qu’ils feraint plus tard.

              J’ai plutôt l’impression avec ce type d’article de voir des étudiants qui se réveillent enfin, à l’approche de l’échéance « va bien falloir bosser pour gagner sa vie » nous faire leur crise d’adolescent comme quoi on ne s’occupe pas assez d’eux.

              Et oui, la vie est difficile, bienvenue dans le monde. Le réveil après fac est douloureux, tout le monde est passé par là, seulement certains, ceux qui comme moi ont dû se financer eux même leurs études, ont préparé leurs formation pour avoir une insertion professionnelle cohérente. Difficile quand on se réveille après 5 années d’études supérieures sans plan vraiment défini...

              Après ceux qui pensent que l’on ne va pas à l’université pour travailler me font bien rire... On en fait quoi alors de ces gens intelligents ? On va les payer à « penser » c’est cela ? Mouarf, bienvenue dans la Vie.


              • Voltaire Voltaire 15 novembre 2007 16:43

                Article qui analyse assez bien le problème, même s’il comporte quelques inexactitudes.

                Il est en effet trompeur de citer un pourcentage de jeunes de moins de 24 an au chômage, car celui-ci représente en fait le pourcentage de jeunes sans emploi,les chômeurs représentent seulement 8-9 % des effectifs d’ensemble de ce groupe d’âges, dont une grande partie n’est pas économiquement « active » parce que scolarisée...

                De la même façon, même si le taux de chômage est élevé dans l’année qui suit la sortie de l’université, celui-ci décroit assez rapidement, et les chômeurs diplômés de l’enseignement supérieur sont rares (mêmes si en effet certaines filières posent problème). C’est l’une des raisons qui pousse les autorités à accroitre le nombre d’étudiants dans le supérieur.

                A cet égard d’ailleurs, le chiffre de 40% d’une classe d’âge atteint en France est assez médiocre par apport à nos compétiteurs ; ceci est à relié avec le financement par étudiant pour la France très inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Comme l’indique l’auteur, nous finançons trop l’enseignement secondaire par rapport au supérieur, trop certaines filières du supérieur par rapport aux autres, et globalement pas assez le supérieur. A cela s’ajoute le très faible niveau de financement des étudiants eux-mêmes de leurs études, j’y reviendrai.

                Il est aussi utile de mentioner de nouveau que la loi votée cet été n’a en réalité que peu d’influence sur la situation des étudiants. Celle-ci a pour principal objet de permettre une meilleure guvernance de l’université. En accroissant l’autonomie de fonctionnement des universités, elle limite un peu les lourdeurs administratives qui paralysent depuis longtemps les initiatives des chercheurs et enseignants, mais n’influe pas sur les moyens réels ou l’enseignement aux éudiants. Le principal article contesté par les grévistes, concernant la possibilité de fondations d’universités et l’éventuelle « privatisation » de celles-ci est une vaste plaisanterie. IL n’y a aucune tradition de financement privé en France, et ce n’est pas un texte qui va changé les mentalités. Au mieux, ces fondations récolterons quelques millions d’euros pour leurs bâtiments et équipements, mais cela n’aura aucune influence sur les contenus des enseignement.

                Cette loi, dont certains articles mériteraient d’être revus d’ailleurs, ne résoud donc pas les problèmes principaux des étudiants, ni pour leurs conditions de vie, ni pour les débouchés professionnels des filières, ni sur la question de l’échec en premier cycle.

                Sans rentrer ici dans le détail, on pourrait néanmoins envisager plusieurs mesures d’urgences en attendant la poursuite de réformes de structures et l’accroissement des moyens.

                Sur le logement étudiant tout d’abord, il est évident que les moyens sont dramatiquement insuffisants, mais la solution s’inscrit dans le problème plus général du logement en France ; Néanmoins, on pourrait envisager dans l’immédiat l’attribution, sous conditions de ressources, d’une prime à l’aide au logement en fonction du coût des loyers (en région parisienne par exemple), comme c’est le cas pour Londres.

                Le problème de l’échec en premier cycle est fortement lié à la nécessité, pour de nombreux étudiants de milieux défavorisés, de travailler en dehors des cours ; Ceci diminue considérablement les chances de réussites. l’établissement de prêts à taux zero, garantis par l’Etat, permettrait de contrebalancer la frilosité des banques qui réservent leurs meilleurs taux aux étudiants de quelques filières ou aux jeunes qui ont une caution parentale... Cette solution doit être rapprochée au fait que l’enseignement supérieur doit être considéré, par l’étudiant, comme un investissement. Il n’y aurait rien de scandaleux de proposer, à terme, des augmentations de droits d’inscription, si la qualité de l’enseignement, les conditions d’enseignement et les débouchés étaient de bon niveau. Mais il ne faut pas inverser le problème : ces augmentations sont envisageables uniquement après que l’Etat ait fourni l’effort financier suffisant pour remettre à niveau l’enseignement universitaire ; ce n’est qu’à cette condition que les étudiants pourront ensuite être sollicité financièrement. On ne peut êre d’accord pour investir de façon personnelle que si cet investissement est rentable... De la même façon, il est temps que le ministère des finances considère le financement de l’enseignemet supérieur et de la recherche comme un investissement, puisque tous les éléments démontrent leur rentabilité pour l’économie d’un pays...

                En ce qui concerne le manque de débouchés de certaines filières, il semblerait indispensable d’imposer, en dernière année de chaque cycle, des éléments liés à la professionalisation de la formation. Cela peut être aussi bien des stages, formations en gestion de projet ou communication (« soft skills ») ou autres alternatives, mais l’essentiel est de donner à l’étudiant, quelque soit son objectif professionnel, des armes qui lui permette d’être plus facilement opérationnel dans le domaine qu’il a choisi.


                • Nicolas de Pape 15 novembre 2007 17:01

                  Très bonne analyse. Mais dès qu’on parle de fondation, mécénat, sponsoring, M. Bruno Julliard répond que « faire rentrer l’entreprise dans l’université est intolérable ». Pourquoi ces syndicats enseignants et étudiants ont-ils si peur de l’entreprise ? Il faudra bien un jour qu’ils y entrent pour y travailler. Côté minerval, je pense qu’on peut demander à un étudiant à la fois de travailler en même temps que ses études et emprunter pour payer un minerval triplé. Mais sans entrer dans les excès US sauf à réformer complètement le système des bourses. On entend aussi l’idée de créer des Fondations d’anciens étudiants ayant fait fortune. Harvard et d’autres universités placent également des sommes d’argent considérables et font fructifier des Fonds. On pourrait imaginer également que les chercheurs universitaires déposent des brevets dont un partie des royalties alimenteraient l’université (je crois que cela se pratique outre-Atlantique). Sur les classements des universités, plus il y en aura, mieux ce sera. Mais quel que soit le critère utilisé, je ne crois pas que les Univs françaises se placeront très souvent dans le top 10. Enfin, il me semble que les profs qui ne publient rien ou les chercheurs qui ne découvrent rien devraient être pénalisés.


                  • heyben 15 novembre 2007 19:14

                    M Julliard fera de la politique, pas besoin de connaître le monde du travail, il se fera connaître de lui même pour lui graisser la patte. ;)

                    « On pourrait imaginer également que les chercheurs universitaires déposent des brevets dont un partie des royalties alimenteraient l’université (je crois que cela se pratique outre-Atlantique). »

                    C’est la cas, sauf qu’on ne dépose que très peu de brevet.

                    Pour la fin, presque d’accord, sauf que je dirai « les enseignants-chercheurs qui ne font que leur enseignement » devraient être pénalisés. (ya une nuance)


                  • Traroth Traroth 15 novembre 2007 17:08

                    Je ne partage que partiellement votre analyse et pas du tout les conséquences que vous en tirez. Oui, la formation professionnelle et la R&D (appellons un chat un chat) peuvent entrer dans le champ d’activité de l’université, mais le problème, c’est qu’on veut qu’elle ne fasse plus que ça, et ça, c’est inacceptable. Rappellons d’abord brièvement ce qu’est l’université : l’endroit où on produit, conserve et transmet le Savoir. Vouloir la réduire à une annexe de l’entreprise est une erreur. Même si, comme je l’ai dit, ça fait aussi partie de son rôle. Les conséquences que vous tirez, sans les démontrer, de votre constat (ça reste implicite), c’est que la réforme actuelle est bonne, et là, on ne peut plus du tout vous suivre.

                    L’autonomie des universités signifie d’abord une baisse des budgets que l’Etat va leur consacrer, à charge aux universités de « trouver des partenariats », c’est à dire de se mettre dans une position de dépendance par rapport au financement privé. Financement qui viendra donc des entreprises. A terme, outre le risque de privatisation pure et simple des universités, il existe un risque réel de dérive du rôle des universités vers le rôle d’annexe des entreprises que j’ai déjà mentionné, avec des logiques de rentabilité (au revoir, recherche fondamentale et filières n’ayant pas d’intérêt économique immédiat), de marques (voir ce que dit Naomi Klein sur les chaires sponsorisées dans les universités américaines dans « No Logo »), de « on n’a pas le droit de dire ça d’IBM », de formations jetables, etc.

                    Une remarque supplémentaire : les problèmes de l’Université française sont quand même assez largement dus à des années de négligence et de budget insuffisant. Il ne me semble pas évident qu’encore plus de négligence, même si on appelle ça de l’autonomie, soit la solution...


                    • heyben 15 novembre 2007 19:17

                      la R&D = l’endroit où on produit, conserve et transmet le Savoir. Après ajouter un débouché aux élèves, ce n’est pas ignoble, à mon avis.


                    • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:02

                      La R&D, l’endroit où on produit, conserve et transmet le savoir, il fallait oser le dire. Si vous ne comprenez pas la différence entre recherche fondamentale et recherche appliquée, on ne peut pas faire grand chose pour vous.


                    • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:10

                      J’ajouterais que les fonctions de conservation et de transmission du savoir, ça risque d’être folklorique si on confie ça aux entreprises ! Conserver du savoir non directement valorisable est un « frais fixe », même pas la peine d’y compter, et l’enseignement... la transformation en l’espace de queslques années des stages en esclavage moderne montre bien ce que ça peut donner...


                    • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:10

                      J’ajouterais que les fonctions de conservation et de transmission du savoir, ça risque d’être folklorique si on confie ça aux entreprises ! Conserver du savoir non directement valorisable est un « frais fixe », même pas la peine d’y compter, et l’enseignement... la transformation en l’espace de queslques années des stages en esclavage moderne montre bien ce que ça peut donner...


                    • mat 17 novembre 2007 23:24

                      Ouf, enfin un commentaire sensé... Entre le positivisme sans critique (idolatrie sarkozyste ?) de l’auteur de l’article et le non à toute réforme, il ya peut etre un juste milieu...


                    • TALL 15 novembre 2007 17:10

                      Les jeunes d’aujourd’hui font tout à l’envers.

                      Moi, je trouve qu’il faut d’abord dépaver les rues, se bagarrer avec les CRS, foutre un bordel pas possible jusqu’à faire fuir Sarko en Allemagne. Et puis seulement après, on analyse le problème pour savoir ce qui n’allait pas. C’est en tout cas comme ça qu’on a fait en 68 dans mon lycée et ça s’est très bien passé. smiley

                      Vivement mai 2008 ! Allez, reerrroulez, jeunesssssse !


                      • Sigma Sigma 15 novembre 2007 18:03

                        c’est en Mai 68 que les étudiants criaient CRS SS CRS !!!!SS ,et les CRS Belges répliquaient Etudiants Diants Diants !!!!


                      • TALL 15 novembre 2007 18:28

                        Ben oui, et qu’est-ce qu’on peut répondre à ça ? smiley

                        C’est imparable smiley


                      • brieli67 15 novembre 2007 19:38

                        nous on était tout juste des ados boutonneux qui rougissaient à la moindre parcelle de chair exposée. Nous étions heureux d’avoir été soustrait au sort commun de la majorité d’entre-nous les 13-14 ans soustrait aux pattes des bouchers des cuisiniers des couturières aux manches des aide-comptables...

                        Ces jeunes adultes sont plus grands plus beaux plus forts... ils ont presque tous un passé familial tourmenté. Mais ils s’emmerdent royalement au lycée. Pour la paix sociale ils boivent ils fument ils baisent et on ne leur apprend toujours pas à discuter.

                        Récemment j’ai du constater dans mon entourage qu’un de ces jeunes lascars de 16 ans doit tenir compte de l’avis de sa copine et celui de ses beaux parents potentiels ! Avec gros chantages matériels et affectifs à l’appui... Nous parce que plus nombreux et ayant la possibilité de trouver un petit boulot et un hébergement nous pouvions dire merde aux parents et à la société. Eux non ! Sinon c’est la zone la cloche comme nous disions.

                        Si confontrations il y a et il y en aura j’ai peur pour ces jeunes. Ils seront confrontés non à des CRS avec CAP de boucher ou de cuisinier ou de coiffeur ayant appris à obéir au chef mais à un bacc ou un bacc plus deux avec des muscles superaffutés un rottweiler poussé à briller individuellement dans cette flicaille.

                        Sinon en Allemagne je connais nombre de cadres bancaires qui ont des cap de l’hotellerie des chirurgiens avec des cap de mécanicien des pharmaciennes de fleuriste.... et des juristes devenus paysans bio. Ce diplome basique leur a permis de vivoter de trouver plaisir à étudier et finallement accéder à leur métier de rêve à 35-4o ans.

                        Faut laisser du mou aux jeunes et non les parquer de 15 à 3o ans loin des statistiques des chomdus et des nécessiteux de la société. Halte la un étudiant n’est pas un parasite. Qu’on lui laisse le temps d’inventer le Futur notre Futur.

                        mAI 2OO8 en France les bobos grisonants en goguette oui sortent de leurs quartiers résidentiels kidnappent les djeunes des banlieux pour discuter débattre et faire la fête sur les campus.... Rêvons rêvons... mais qui sait « Sous les pavés la plage »


                      • Gilles Gilles 15 novembre 2007 17:10

                        Étonnamment l’auteur aborde peu la mission essentielle de l’université, son essence, qui est... la recherche, autant appliquée que fondamentale. En fait ce n’est pas si étonnant, car même si bien documenté l’article ne parle que des thèmes favoris rabâchés par les médias grands public et reste très superficiel. Il est rare de voir des articles qui abordent en profondeur les implications sur la recherche, et pourtant la réforme bouleverse les méthodes.

                        Un point à développer. L’auteur dit :

                        « Cependant, cet argument ne tient plus si l’on associe à l’augmentation des droits une refonte complète du système de bourses de sorte à accroître significativement le nombre de bénéficiaires et atténuer les effets de seuil dénoncés par le rapport Wauquiez. »

                        Bien sûr.... il faudrait donc qu’au moment où l’on décide de libérer les droits d ’inscription (ce qui arrivera un jour ou l’autre), il faudra fixer les nouveaux barèmes des bourses. Je ne suis pas sûr que l’agenda prévu soit celui-ci.

                        Comme, les meilleurs facs et les meilleures grandes écoles finiront un jour par demander quelques milliers d’euros, voir plus de 10,000 par an (regarder HEC déjà), on peut légitimement se demander si les bourses permettront un accès effectif à ces facs aux étudiants issus de milieux modestes ou même des classes moyennes.

                        Sinon, ce sera le repaire des fils des classes supérieures, des rentiers....comme au bon vieux temps, avant la redistribution des richesses vers la « masse ». Les autres seront parqués dans des facs de seconde catégorie, sans lustre et dédiées principalement vers la formation professionnelle à l’échelon local grâce à leur partenariat avec les entreprises du crû qui leur sous traitent la formation de leurs salariés (déjà quelques facs ne servent qu’à ça)

                        Je suis prêts à parier que le système de bourse accroitra le cloisonnement social.

                        Ah mais, c’est vrai, j’oubliais, les classes sociales n’existent plus et de toute façon un étudiant sans pognon n’a qu’à bosser ou emprunter pour payer ses longues études dans des facs hors de prix et arrêter de faire chier le bon concitoyen payeur par ses gesticulations et ses revendications de fainéant.


                        • Michael Texier 17 novembre 2007 08:19

                          @ Gilles,

                          Je n’ai volontairement pas abordé la problématique de la Recherche dans cet article car l’actualité est marquée par la contestation étudiante face à la loi LRU et j’ai donc centré mon propos sur la mission de l’Université qui concerne directement les étudiants : la formation.

                          C’est certain qu’il y a matière à débat concernant la Recherche à l’Université. C’est un thème qui me tient particulièrement à coeur et j’y consacre personnellement une énergie proportionnelle à la passion qu’elle suscite chez moi. Peut-être un prochain article...


                        • mat 17 novembre 2007 23:29

                          Bien sûr.... il faudrait donc qu’au moment où l’on décide de libérer les droits d ’inscription (ce qui arrivera un jour ou l’autre), il faudra fixer les nouveaux barèmes des bourses. Je ne suis pas sûr que l’agenda prévu soit celui-ci.

                          Remarque importante ! L’auteur fait preuve d’une incroyable naïveté sur le sujet !


                        • Traroth Traroth 15 novembre 2007 17:13

                          Vous partez du principe que l’Université ne peut avoir qu’un seul but. Pourquoi l’un exclurait l’autre ?


                          • Traroth Traroth 15 novembre 2007 17:14

                            Vous partez du principe que l’Université ne peut avoir qu’un seul but. Pourquoi l’un exclurait l’autre ?


                            • Yohan Yohan 15 novembre 2007 17:33

                              Toujours étonnant de voir à quel point l’entreprise fait encore figure d’épouvantail chez nous. Pourtant, quand les écoles veulent se faire briller, elles n’hésitent pas à se prévaloir des partenariats qu’elles nouent avec les entreprises. Si vous voulez que l’école reste dans sa bulle de quête spirituelle, culturelle et intellectuelle, Alors, faites preuve au moins d’honneteté et dites à vos étudiants qu’ils resteront sur le carreau à la sortie et que le parcours du combattant commence après. Sûr que vous aurez à la longue de moins en moins d’adeptes


                              • Yohan Yohan 15 novembre 2007 17:43

                                D’ailleurs, on fait fausse route avec ce savoir supposé vouloir notre bien, que seul l’Education Nationale détiendrait. Et puis, qu’est-ce que savoir ?. Le savoir s’acquière de multiples manières (lecture, radio, conférences, en situation, en foad,...) et toute la vie durant. Surtout, comme dit ma fille, aller à la fac, si c’est pour entendre un type débiter son cours sur un ton monocorde et dire à la fin, « je vous recommande mon livre aux éditions TRUCMUCHE », autant rester à la maison pour se nourrir en autodidacte. Et, autant commencer par apprendre un métier


                              • Xavxav 15 novembre 2007 17:45

                                Je partage votre point de vue sur la description de la situation. Cependant, il serait intéressant d’expliquer pourquoi l’université est si éloignée de l’environnement économique et les filières choisies par les étudiants si éloignés du marché du travail. Est-ce qu’un simple manque de moyen ? Je pense qu’il faudrait creuser un peu plus cette question avant d’espérer trouver des solutions pertinentes.


                                • Gilles Gilles 16 novembre 2007 12:54

                                  Comme le disait Bruno Juliard ce matin sur France Inter, une coopération université-entreprise n’est absolument pas exclue ; au contraire même, elle est souhaitée par beaucoup des détracteurs de la réforme.

                                  Cependant, il faut que ces partenariats soient encadrés, et surtout, que l’État ne joue pas sur ces nouveaux fonds privés, pour se désengager financièrement.

                                  Le cœur du conflit est là ! La manque de confiance en l’état qui de part son budget 2008 a prouvé qu’il ne tenait pas ses engagements


                                • Céphale Céphale 15 novembre 2007 18:08

                                  L’université américaine est pour le monde entier un modèle normatif. Or il présente trois différences fondamentales avec l’université française : (1) Sélection à l’entrée. L’admission se fait sur dossier. Un candidat ne peut être admis qu’avec le soutien de ses professeurs du secondaire, et certaines universités sont plus exigeantes que d’autres. (2) Coût élevé pour les étudiants. Les études des étudiants les plus riches sont financées par la famille, celles des plus pauvres sont financées par des bourses. Il faut remarquer que les bourses sont attribuées de préférence aux familles de bonne réputation, sans égard aux aptitudes de l’élève. (3) Orientation professionnelle. Les étudiants savent au départ ce qu’ils voudraient faire plus tard. Ils n’ont pas, comme en France, la possibilité de faire des études dont on sait à l’avance qu’elles n’offrent pas de débouchés.

                                  On peut constater que ce modèle s’accorde assez bien avec celui de nos grandes écoles. Par parenthèse, les fondateurs du MIT au dix-neuvième siècle ont pris pour modèle l’Ecole Centrale de Paris. (1) La sélection est sévère. Elle se fait par concours, avec en plus quelques admissions sur dossier. (2) Le coût pour les étudiants est variable ; certaines grandes écoles, type Polytechnique, sont gratuites, alors que d’autres, type HEC, sont payantes. (3) Orientation professionnelle très marquée, ce qui ne veut pas dire que les futurs dipômés auront tous le même métier. Il suffit de regarder n’importe quel annuaire d’une grande école pour s’en convaincre. Mais ils ne risquent pas trop d’être au chômage. Encore que...

                                  Les universités françaises sont à l’opposé du modèle américain. (1) Pas de sélection à l’entrée pourvu qu’on ait le baccalauréat. (2) Les études sont presque gratuites. L’étudiant n’a besoin que de se loger et de se nourrir. (3) Beaucoup d’étudiants ne savent pas ce qu’ils feront plus tard. L’université n’est pour eux qu’un moyen de retarder l’entrée dans la vie active. Les professeurs du secondaire essayent bien d’orienter vers des filières courtes ceux qui n’ont pas un niveau suffisant pour faire une prépa, mais ils ne sont pas toujours écoutés.

                                  Quand l’auteur s’indigne en comparant les budgets des universités et ceux des grandes écoles « Comment admettre que le budget par étudiant à l’université soit en moyenne égal à seulement la moitié de celui d’un étudiant en école d’ingénieur ou en classe prépa », il ne tient aucun compte de la différence entre le nombre d’étudiants dans les universités et dans les grandes écoles, le nombre beaucoup plus élevé dans les universités étant dû à l’absence de sélection.

                                  Enfin les universitaires français oublient trop souvent que les grandes écoles font aussi de la recherche. Je citerai simplement, à titre d’exemple, Polytechnique, les Mines, Centrale, Physique et Chimie de Paris...


                                  • armand armand 16 novembre 2007 10:45

                                    @Céphale

                                    Vous ne parlez que de la poignée de tête des universités américaines. Le plupart sont confrontées au même problème qu’en France, donner en premier cycle une culture qui n’existe pratiquement plus en collège ou au lycée (high-school).

                                    Et sur ce sujet, même s’il y a eu dégradation au cours des dernières années avec l’exigence démagogique des 80%, les lycéens français sont largement plus instruits que leurs homologues américains ou anglais... sauf quand ceux-ci sortent des prep-schools les plus huppés... et les plus chers !


                                  • hamra 16 novembre 2007 13:20

                                    nous y voilà ! le fameux 80 pour cent. Ah ce fameux 80 pour cent : il m’a scandalisé toute jeune lycéenne que j’étais : a quoi servait de fournir des efforts en sus de mes acquis j’étais assurée de l’avoir......et cela me peinait de voir le devoir d’excellence de l’education francaise revu et corrigé a la baisse....il n’a pas cessé d’etre revu et corrigé à la baisse et ce dès les années 70. je vous invite aussi a lire un essai paru aux éditions des milles et une nuit « de la destruction du savoir en temps de paix » : l’élite intellectuelle francaise est sclerosée la société et le conditionnement culturel et social schizo ( bravo pour les psycho : le monde en a besoin et qu’ils aillent faire un stage aux USA seraient très intéressant dans les CV, a leur retour s’ils survivent, ils pourront non pas faire des theories de développement personnel et des monologues interminables. mais bien publier des approches différentes et des appréciations suffisamment pertinentes sur le conditonnment culturel.

                                    Entre l’etre et le néant : le choix est vite fait. entre la critique de la raison pure, et crime et chatiment, il n’ya pas non plus photo, et entre vouloir c’est pouvoir, et qu’est ce que je veux, tu veux ou tu veux pas...le que sais je sur la volonte ? il ya un cheminement intellectuel qui me fait dire que si ils se sont autant posés de question ces intellectuels c’est qu’il ya avait un vrai problème : que je me dise paradoxalement que c’est le tu veux ou tu veux pas sur lequel tout ca est basé m’invite à les relire a l’aune de mon expérience sociale affective et proffesionnelle.

                                    et j’avoue que ma réactivité et implication avec ces grands là : me rejouit grandement et suffit a mon bien etre avec un peu la télé et ma musique etc...

                                    déterminisme social culturel esthétique physiologique intellectuelle antrhopologique artistique familial conceptuel historique circonstanciel et patata... le parcours de la personne « en jeu » et prise directe avec la réalité affirme une seule chose on se détermine en fonction de ses actes on construit jour après jour un projet social humain au nom non pas d’une dialectique de renoncement a son identité mais de la définition du cadre normatif de ses choix et obligations morales. qu’on s’appercoive qu’on est toujours l’objet d’un sacro saint marchandage matérialiste essentiel à notre liberté et survie et par la meme caution d’elle meme,est aliénant. ce qui dit entre le devoir moral de rester vigilant et d’eveiller la conscience : jusqu a quand la manipulation partisanes des personnes ? Avec le temps : les 80 ca m’a un peu énervée quand même mais bon l’excellence et le devoir d’excellence ca m’a pluto permis de résister a l’échec et de m’adapter autant a l’entreprise qu’ a des situations invraisemblables : mon diagnostic (j’ai été dans deux Universités francaises deux meilleures dans leurs domaines, j’ai échoué !!!!mais bon je m’étais trop reposée sur mes acquis !) ? je rejoins celle de henri grivois dans la recherche sur dieu, l’adn et l’effet placebo : l’entendement Humain késako ? la folie précède l’homme ca c’est une évidence qu’elle le poursuive toute sa vie et tout au long de l’histoire prouve sa propension a s’auto détruire mais reste cocasse dans le rythme déséspéré et circonstanciel des solutions et négociations des valeurs et biens qu’il ne cesse de proposer et de revoir a la baisse. l’éthique tragique et la dimension pathologique du phénomène est cocasse et non pas politique parce que Napoléon a donné sa définition le destin est politique : avec l’expérience du XX et XXI siecle on a vu ce que ca a donné ! Bref...la vie continue : il y a le serpent qui se mord la queue, position de certains intellectuels francais et politiques et celui du lézard décapité saisi de convulsions qui lutte pour sa survie sans comprendre ce qui lui arrive : sa capacité à se régénérer est celle de certains intellectuels qui jugent leurs semblables avec autant d’empathie que de distance nécessaire.

                                    Parallelement, il y a tout le mouvement d’éducation populaire, le monde associatif, la réflexion d’économistes sur la précarité « alternatives economiques, pratique : l’insertion au service de l’emploi » qui s’inscrit dans la durée et investit le champ de la dignité de la personne et son respect.

                                    Alors, bon, le plus gros est fait la conscience est là et la formation de nos jeunes leur imaginaire leur envies désirs etc etc n’est pas à négliger : qu’on arrete de les déconsiderer tres tot et ce bien avant le lycee mais dès le primaire et le college. le formatage intellectuel est certes intéressant : il n’est intéressant que s’il prépare tout jeune déjà l’enfant à concevoir des solution a s’interesser a des questions a juger en fonction de ses affections et son tempérament et de l’urgence a laquelle il est confrontée.... a se définir lui en tant que personne et sa liberté et ses choix en fonction de comment il recoit l’autre que la réalité soit anxiogene on n’y echappe pas : maintenant travailler plus pour gagner plus ou travailler simplement pour manger.franchement la position politique et le projet social et son intelligence sont limités. Vraiment limitée.

                                    Qu’on arrete !!!! de brandir la banderole de lANPE on la connait, on connait les gens qui y travaillent : ils se sont adaptés en fonction de leur potentiel etc etc...et de l’opportunité ils ont revu leur ambition a la baisse etc etc..en fonction soit de leur capacités soit de leur impératif social et des chances qu’on a donné. OU DE LA PLACE QU ON LEUR A LAISSE.

                                    Mister SArcozy me fait l’effet d’un thérapeute qui utilise les ressorts du langage et de l’affect en fonction de son tempréament certes mais surtout en fonction de ses intérets et non pas de celui des citoyens francais. Son appréciation des crises sociales est laissée à sa discrétion...et au temps : un stratege politique doit avoir une conscience morale constante : qu’on lui donne celle d’un autre ou une qui n’existe pas ? chacun est libre. Et on se définit par ses actes.


                                  • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:22

                                    « Les professeurs du secondaire essayent bien d’orienter vers des filières courtes ceux qui n’ont pas un niveau suffisant pour faire une prépa, mais ils ne sont pas toujours écoutés » : Alors ça, c’est la meilleure ! Le problème fondamental, c’est qu’il n’y a pas assez de places. L’entrée en BTS ou en IUT se fait sur dossier, donc tout le monde n’y entre pas. Les problèmes fondamentaux des facultés, c’est :
                                    - elle ne récolte (presque) que ceux qui n’ont pas réussi à entrer dans une autre filière
                                    - elle a des moyens ridicules, le gros du budget étant consacré aux filières sélectives
                                    - ses objectifs ne sont pas clairement posés. On est passé de la formation des élites à une formation de masse, sans que ça soit vraiment dit


                                  • mat 17 novembre 2007 23:52

                                    On a du mal à vous suivre.

                                    (3) Orientation professionnelle. Les étudiants savent au départ ce qu’ils voudraient faire plus tard. Ils n’ont pas, comme en France, la possibilité de faire des études dont on sait à l’avance qu’elles n’offrent pas de débouchés.

                                    Les étudiants américains savent donc ce qu’ils veulent, au contraire des étudiants français. Ca démarre fort en terme de clichés. Voir déjà le commentaire de « loindelà » qui balaye cet argument.

                                    Ensuite votre commentaire :

                                    (3) Orientation professionnelle très marquée, ce qui ne veut pas dire que les futurs dipômés auront tous le même métier. Il suffit de regarder n’importe quel annuaire d’une grande école pour s’en convaincre.

                                    A mon sens vous soulignez là le fait qu’une bonne formation peut mener à beaucoup de métiers..N’est ce pas un peu contradictoire avec vos propos au dessus ?

                                    (3) Beaucoup d’étudiants ne savent pas ce qu’ils feront plus tard. L’université n’est pour eux qu’un moyen de retarder l’entrée dans la vie active.

                                    Ca recommence, les étudiants sont donc des incapables, des indécis et en plus des fainéants qui ne veulent pas rentrer dans la vie active ! pfiouuu...Quelle somme de tares ! Vous saviez sans doute ce que vous vouliez faire de votre vie à 17 ans (on est sérieux quand on a 17 ans, n’est ce pas ?) ? vous avez sans doute la science infuse en matière de formation...

                                    Enfin bon, vous avez trouvé des coupables, il ne vous reste plus qu’à les punir ces fainéants qui ruinent la France !

                                    Le nombre beaucoup plus élevé dans les universités étant dû à l’absence de sélection.

                                    Très bien, o vont les autres ? Sur le « marché de l’emploi » (mot magique débile passe partout) alors que vous dites vous même que le diplôme protège du sous emploi ?

                                    Enfin les universitaires français oublient trop souvent que les grandes écoles font aussi de la recherche. Je citerai simplement, à titre d’exemple, Polytechnique, les Mines, Centrale, Physique et Chimie de Paris...

                                    Ah oui ? je citerais juste Albert Jacquart : Comparez les prix nobel des écoles polytechniques suisses (sans selection) aux grandes écoles françaises... Quand vous répondrez, n’oubliez pas qu’il s’agit de l’élite française, coûtant extrêmement chère aux contribuables par rapport à un étudiant universitaire !


                                  • tvargentine.com lerma 15 novembre 2007 18:10

                                    Voila un très bon article qui résume bien les problèmes des universités d’aujourd’hui.

                                    A vouloir la couper du monde de l’entreprise,les éléments les plus « obscurantistes » dans leur logique anti-capitaliste ont généré des bataillons de chômeurs qui ne trouvent pas de travail après des années d’études qui ne servent à rien !

                                    Il suffit de se rendre dans un mac do,ou dans un resto franchisé pour comprendre ou se trouve l’état de délabrement des universités françaises qui ,en réalité forment des serveurs et des serveuses !!!!

                                    A quoi sert de fabriquer des usines a chomeurs ?

                                    Cela me rappelle les lycés techniques dans les années 80 qui formaient des jeunes dans des métiers appellé à disparaitre.

                                    Oui cette réforme est juste et il est tant de la mettre en application afin d’avoir des étudiants véritablement formés sur des métiers qui correspondent à des besoins au sein des entreprises


                                    • Roche 15 novembre 2007 18:54

                                      quelle supercherie, bah voyons ! il y a combien de chomeur en france déjà ? je vousrappelle quand même que depuis des années les jeunes sont à la charge des parents parce que les laisser étudier était une des meilleures solutions pour endoguer le chomage, bande de ramolis du cerveau, je voussoupçonne tous d’etre des jaloux et puis de quoi je me mele c’est pas de votre avenir qu’il s’agit, je suppose que vous etes en majeur partie des vieux croutons rabougris sans culture et chomeurs de surcroit, JALOUX DU SAVOIR DES AUTRES BEURRKK


                                    • Roche 15 novembre 2007 18:55

                                      Oui cette réforme est juste et il est tant de la mettre en application afin d’avoir des étudiants véritablement formés sur des métiers qui correspondent à des besoins au sein des entreprises JE RIGOLE


                                    • Roche 15 novembre 2007 18:56

                                      mais vous révez les entrprises n’en veulent pas des diplomés ils veulent de la main d’oeuvre gratuite mais arretez de prendre les gens pour des cons


                                    • Hobbes 15 novembre 2007 19:20

                                      @Roche

                                      Commentaire bête et sans fondement ...

                                      Honnêtement, les envolées lyriques sur le rôle de l’université qui ne devrait rien à l’entreprise ni au monde économique, c’est comme soutenir que la France ne doit tenir aucun compte du reste du monde pour décider d’organiser sa société et son économie : bouffi d’orgueil et d’ignorance.

                                      Il suffit de sortir de chez soi et de regarder le monde pour comprendre que d’autres ont parfois trouvé de bien meilleures solutions que nous. Et pas besoin d’aller trop loin, il y a plein d’exemples intéressants en Europe.

                                      Le système centralisé de gestion des universités a montré 1) qu’il n’apportait pas à tous les étudiants ce qu’ils espéraient y trouver, faute de moyens et d’ambitions dans la politique universitaire, et 2) qu’il n’était en aucun une garantie d’une vie plus confortable (n’apportant pas de moyen de vivre mieux que la génération précédente).

                                      La loi n’est surement pas parfaite (quelle loi l’est ?), mais au moins a-t-elle le mérite de proposer une alternative. Cela vaut peut-être la peine d’essayer, non ?


                                    • 5A3N5D 15 novembre 2007 19:02

                                      «  »« Cela me rappelle les lycés techniques dans les années 80 qui formaient des jeunes dans des métiers appellé à disparaitre. »«  »

                                      Dans les années 1960, c’était déjà le cas. Qui nous dit que les jeunes formés aujourd’hui dans les facultés, IUT, etc... ne se préparent pas à des métiers qui auront disparu en 2020 ?


                                      • moebius 15 novembre 2007 21:30

                                        ..certaines fillieres préparent à des metiers qui n’existent pas encore mais ont deja disparu depuis longtemps faute d’avoir été crées...attente... des filliéres ou des files d’attente se forment qui encombrent des impasses et des couloirs ou s’allignent des salles de cours et des amphis qui formeraient des connaissances qui se veulent encore suffisamment universelles (sans rire) pour préparer à d’autres couloirs et à d’autres attentes...il est trop tard maintenant pour dénoncer ce jeux de dupes trop commode. Que les politiques assument leur responsabilité, les étudiants aussi et elle est terrible cette phrase d’un étudiant relevée dans un quoditien « la selection a déja eu lieu »...condamné comme ont dit d’une porte, mais d’autres métier qui n’existent plus ou qui existeront...improbable, avec ou sans Sarko, mais c’est à vous de voir...pas évident ! pas évident !


                                        • moebius 15 novembre 2007 21:38

                                          ...cette alternative c’est de la m....il n’y a pas d’alternative, cette alternative nous permettra encore de différer


                                        • mandrier 15 novembre 2007 22:32

                                          Il est grand temps de mettre les « etudiants » et l’université au travail ... Pour avoir des « Etudiants » et une Université....

                                          Il faut pratiquer la sélection, avec concours à l’entrée et sélection par concours et examens... Et ne garder que les meilleurs dans de petits groupes pour supprimer cette gigantesque garderie qui fait ricaner à l’extérieur...

                                          Pour le corps professoral, il faut supprimer ces rentes de situation et imposer une obligation de résultats rééls...

                                          Il faut imiter le MIT ; le CalTech, Harvard et les autres...

                                          Ce n’est pas en jouant du djembé sur un canapé avec un os de poulet dans le nez qu’on va envoyer des astronautes sur la Lune.... Alors au travail tas de fainéants...


                                          • 5A3N5D 16 novembre 2007 09:55

                                            «  »« Pour le corps professoral, il faut supprimer ces rentes de situation et imposer une obligation de résultats rééls... »«  »

                                            Commentaire puant : comment peut-on exiger d’un enseignant une « obligation de résultats ». Un médecin lui-même n’a qu’une « obligation de moyens ». L’enseignant, bien souvent, n’a même pas de moyens. Lui demander des résultats, c’est impossible, désolé.

                                            Nous avons de grands penseurs. Conservons-les !


                                          • mandrier 16 novembre 2007 13:45

                                            Navré pour vous !

                                            L’époque où des Curie, des Brillouin, des Kastler, des Charpak (et quelques autres ) prononcaient des conférences passionnantes à des étudiants attentifs est bien lointaine... Ils obtenaient des résultats : des générations de physiciens excellents, des ingénieurs remarquables (pas des « commerciaux » confusion des genres...). Et si on reparlait du classement de Shangaie ? Et si on comparait... Tenez combien de prix Nobel à Rennes ? A montpellier.... Et à Cambridge ? Et au MIT ? ET au CalTech ?

                                            Quand en plus on a goûté à un enseignement autre que celui « dispensé » par un type plus enclin à vendre son énieme bouquin ou à démontrer que la loi d’Ohm n’est une expression bourgeoise incompatible avec la dialectique maxiste-léniniste (si, si ! à Rennes !...) on n’est plus du tout enclin à supporter cette mélasse universitaire !

                                            Alors oui, il est nécessaire d’avoir une obligation de résultats pour arrêter de délivrer des diplômes « assignats » : le bac... Ou des diplômes ronflants qui mènent qu’à l’ANPE...

                                            Et plus tard dans la vie professionnelle, on se retrouve sur le terrain, avec des types « super-diplômés » incapables d’inventer lorsqu’il faut faire preuve d’imagination expérimentale ! Et cela ça tue§§§


                                          • armand armand 16 novembre 2007 22:07

                                            Caricatures que tout cela... visiblement vous avec une connaissance très limitée du supérieur. Et les vieux sousmarins du Politburo sont à la retraite depuis bien longtemps.


                                          • mat 18 novembre 2007 00:05

                                            Mon dieu, le vieux réglement de compte qui tourne à la caricature. vous devez être bien malheureux dans la vie...

                                            Pour info générale (il me semble que ça n’est pas clair pour beaucoup ici) : les IUT et les master pro (anciens DESS) font partie de l’université...


                                          • jrr 15 novembre 2007 23:42

                                            C’est vite vu, hélas : Gasquet n’en a pas. A l’image de la France d’aujourd’hui : râler pour un oui et pour un non, faire la grève en novembre. Pour la croissance vous pouvez déjà faire une croix... Quant à l’avenir de l’Europe, il ne faut plus le chercher en France... Le pire, c’est les universités : regardez-moi ces petits connards qui veulent foutre la merde...Pauvre France, disait de Gaulle qui avait déjà tout compris... Pas de pitié pour les veaux français. NS, prépare ta reconversion et laisse tomber la France, elle ne vaut pas la peine que tu t’occupes d’elle...


                                            • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:31

                                              Comme c’est commode. C’est les Français qui seront responsables de échecs de Sarkozy, alors ? C’est ça, Nicolas, t’es trop bien pour nous, casse-toi !


                                            • armand armand 16 novembre 2007 22:06

                                              Plus que l’habitude de faire grève, je vois plutôt en ce moment la compulsion à ’réformer’ imposer la ’rupture’ pour le plaisir de montrer qu’avec 56% des suffrages on a le droit de tout chambouler, à grand effet de manche.


                                            • manusan 16 novembre 2007 03:34

                                              excellent article,

                                              Une précision, le budget annuel pour un étudiant en FAC et à l’IUT est sensiblement le même ( - 8000 euro). On connait la réussite de ces dernières sur le marché de l’emploi.

                                              L’avenir est peut-être dans des structures universitaires plus petites, plus spécialisés, plus encadrés et finalement pas plus chères.


                                              • Michael Texier 16 novembre 2007 11:09

                                                Je ne conteste pas ces chiffres, au contraire. Mais demandez-vous ce qui différencie fondamentalement (entre autres choses) les IUT des universités : la gouvernance. Celle des IUT est assez proche de celle des grandes écoles. Pourquoi l’université se priverait-elle des recettes qui marchent ? C’est l’un des axes fondamentaux de loi du 10 août.


                                              • armand armand 16 novembre 2007 11:39

                                                Les présidents d’université ont déjà trop de pouvoir. Et la nouvelle réforme fait du conseil scientifique (pourtant essentiel dans une institution... scientifique) un simple organe consultatif sns pouvoir réel.

                                                SUprême malhonnêteté quand Pécresse s’étonne des réactions actuelles en disant qu’il y avait eu ’consensus’ : en effet, on n’a véritablement tenu compte dans la consultation que des seuls présidents d’université. Proposez au Medef un accroissement des pouvoirs patronaux et vous verrez qu’ils seront d’accord.


                                              • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:34

                                                Loin de moi l’idée de contester vos chiffres, mais pourriez-vous citer vos sources ?


                                              • mat 18 novembre 2007 00:14

                                                @ M. Texier. C’est là où vos arguments me semblent biaisés. Reformer pour limiter les lourdeurs administratives, pourquoi pas ? Mais pensez vous sincerement que sur les augmentations des frais d’inscriptions, la sélection, le (dés)engagement de l’état, les promesses sur les bourses, le financement de la recherche par l’etat et le pilotage de la recherche par projet dicté par le privé (ANR), tout cela va tirer l’université vers le haut, ou bêtement servir à appliquer les vieilles idéologies liberales qui ne profitent qu’à une minorité ?

                                                Votre positivisme sur cette loi est à mon sens soit la preuve que vous êtes partisan (I.e. très sarkozyste), soit très naïf...


                                              • armand armand 18 novembre 2007 10:08

                                                @mat

                                                Nous voici d’accord. Et je ne pratiquais pas par ailleurs le règlement de comptes pour le plaisir. J’aurais d’ailleurs, à titre personnel, tout à gagner de la nouvelle réforme.

                                                Mais je constate que sous les dehors de ’dialogue’ la méthode sarko est toujours la même - dynamiter les contre-pouvoirs.

                                                M. Texier n’a apporté aucune justification pratique à l’augmentation des pouvoirs du président et d’un conseil d’administration à effectifs réduits outre l’« efficacité ». C’est apparemment le crédo sarko-blairiste par excellence : concentration de pouvoirs pour faire ’efficace’ sans jamais s’inquiéter du vieux dicton selon lequel le pouvoir corrompt, et le pouvpoir absolu corrompt... absolument.

                                                Sur le problème de fond, l’attrait des facs sur le marché du travail est forcément limité du fait de la prépondérance des grandes écoles. Or nulle réforme n’aborde ce sujet, car il faudrai ou bien mettre les facs au diapason des écoles, ou bien incorporer celles-ci dans les facs.

                                                L’autre ’tare’ des facs est l’échec en premier cycle. Là le diagnostic et les solutions échappent aux formules à l’emporte-pièce. Peut-être ne fallait-il pas introduire la ’compensation’ (cadeau empoisonné de Bayrou aux étudiants) permettant d’amortir les notes faibles par d’autres, ni maintenir les examens de rattrapage dès lors qu’on a semestrialisé. Le résultat c’est que l’étudiant découvre un beau jour qu’il n’a pas le niveau, et qu’en réalité il ne l’a jamais eu. Mais toute atteinte à ces mesures provoqueraient à coup sûr une grève. L’absence d’assiduité des étudiants est elle aussi constitutive d’échec, mais la liberté d’assister ou non aux cours fait partie de la spécificté des facs. Et pour finir, le manque de pédagogie de nombreux enseignants est également une source d’échec.

                                                Tous ces défauts n’ont pas besoin de grands effets de manche pour être corrgés progressivement, avec humilité, sachant qu’aucun système n’est parfait.

                                                Mais interrogez des universitaires américains qui viennent en France - tenez, M. Texier, vous qui êtes physicien, je connais bien plusieurs grands noms en mathématiques et en mécanique statistique, dont un qui vient de recevoir le prix Max Planck, qui séjournent régulièrement en France et sont très élogieux sur le niveau des institutions. Leur diagnostic ne porte que sur l’absence de moyens et les bas salaires.

                                                Comme dans bien d’autres domaines, avec le masochisme qu’on nous connaît, on passe notre temps à s’en prendre à nos institutions, sans se rendre compte qu’ailleurs c’est souivent pire. Mais réformer au cas par cas, par petites touches, c’est bien moins gisant que de pratiquer la ’rupture’, n’est-ce pas ?


                                              • Lucrezia 16 novembre 2007 08:25

                                                Le SEUL remède : Attendre que la France « CREVE » à petit feu, en ne voulant jamais accepter la moindre réforme, soit parce qu’elle est « imparfaite » ou incomplète !

                                                Il est VRAI que la France va si bien, le système Universitaire est le Meilleur au Monde !

                                                Nous avons une Fonction Publique INEGALABLE et dans un rapport Qualité/Prix IMBATTABLE !

                                                Que la France qui Travaille CONTINUE à financer ces puits SANS FIN ...au travers de plus d’Impôts, de taxes et de sur-taxes ....C’est la SEULE chose que les Français - ou plus précisémment les Fonctionnaires, veulent entendre dans les « réformes » ...toujours PLUS d’IMPOTS sur les revenus ou le Travail !!!


                                                • haddock 16 novembre 2007 08:36

                                                  Remplacer l’ université par l’ unidiversité , ou unis contre l’ adversité , ou pluridiversité , d’ la nouveauté quoi ...


                                                  • mariner valley mariner valley 16 novembre 2007 08:38

                                                    Je suis relativement d’accord avec le post de « Cephale ».

                                                    Quelques nuances cependant. J’ai fait un cursus de Fac et je voudrais dire que la selection en Fac existe. Elle ne dit pas son nom c’est tout. Il y a beaucoup d’etudiants en Fac c’est vrai (une partie y est car elle c’est faite jete d’une ecole ou autre....). En ecole c’est dur d’y rentre mais vous en sortez avec votre diplome, en Fac c’est facile d’y rentrer c’est dur d’en sortir avec un bon diplome et dossier....

                                                    On etait nombreux en DEUG, Peu en Licence et tres peu en DEA et/ou DESS. C’est une selection silencieuse et anonyme. Le probleme des facs c’est qu’elle ne jouissent pas d’une bonne reputation au pres des employeurs et DRH issue pour la plupart des ecoles, prepa....

                                                    De plus les Ecoles ont des reseaux d’adresses avec les entreprises (anciens etudiants en poste) ce que ne possede pas la fac. Seul les etudiants de l’ecole y ont acces. Ca aide grandement pour les lettres de motivation et CV cibles.

                                                    Pour avoir ete en recherche d’emploi pendant 1 an et des broutilles, en ce qui me concernent a qualites egales une entreprise embauchera un gars sorti d’ecole plutot qu’un gars sorti de Fac. C’est un constat.....A l’etranger c’est different le niveau BAC+5 issue de Fac ou d’ecole est souvent considere comme identique (pas toujours c’est vrai). C’est un probleme franco-francais et d’evolution de la perception de la fac aupres des employeurs.


                                                    • Lucrezia 16 novembre 2007 09:11

                                                      Le SEUL remède : Attendre que la France « CREVE » à petit feu, en ne voulant jamais accepter la moindre réforme, soit parce qu’elle est « imparfaite » ou incomplète !

                                                      Il est VRAI que la France va si bien, le système Universitaire est le Meilleur au Monde !

                                                      Nous avons une Fonction Publique INEGALABLE et dans un rapport Qualité/Prix IMBATTABLE !

                                                      Que la France qui Travaille CONTINUE à financer ces puits SANS FIN ...au travers de plus d’Impôts, de taxes et de sur-taxes ....C’est la SEULE chose que les Français - ou plus précisémment les Fonctionnaires, veulent entendre dans les « réformes » ...toujours PLUS d’IMPOTS sur les revenus ou le Travail !!!


                                                      • mat 18 novembre 2007 00:19

                                                        @ lucrezia Débranche Tf1, et jean pierre Pernaud, ca calmera peut être ce ton poujadiste...


                                                      • Lucrezia 20 novembre 2007 08:24

                                                        Et toi Débranche : Lutte des Classe, communisme etc ... Tout ça est MORT ; même l’URSS a jeté ce modèle social pervers !


                                                      • armand armand 16 novembre 2007 10:38

                                                        Article qui ne fait que reprendre le crédo sarkozien distillé par sa vestale Pécresse (dont l’expérience, en matière universitaire, est quasi-nulle...)

                                                        Je reconnais volontiers le manque de moyens. C’est même indiscutable. Ce n’est pas une raison pour ponctionner les étudints et donner aux nouveau satrapes que seraient les présidents d’université le droit de disposer de leur patrimopine immobilier qui est, il faut le dire, propriété d’Etat.

                                                        Deux points en particulier sont, à mon avais, inacceptables.

                                                        Sous prétexte de laisser à un ’porteur de projet’ (autrement dit un ’chef’ sur le modèle de notre dictateur plébiscitaire) toute latitude on lui attribue des pouvoirs quasi absolus en le faisant émaner d’un CA croupion. C’est notamment dans le domaine du recrutement des enseignants que cette réforme est effrayante : les commissions élues sont remplacées par des commissions ad hoc nommées par ledit CA-croupion, sur lequel le président d’université exerce un droit de véto. Ce système ’resserré’ et autoritaire n’existe dans aucune des institutions universitaires dont on dit s’inspirer. A titre d’exemple, dans les facs américaines ce sont tous les enseignants titulaires qui votent pour l’élection de nouveaux collègues, et un nombre impressionnant de contre-pouvoirs limitent les pouvoirs présidentiels.

                                                        Cet aspect de la réforme, byzantin, je le reconnais, pour le grand public, mais essentiel pour les universitaires, n’est que le reflet du führenprinzip obsessionnel qui caractérise le nouveau gouvernement : un chef doit pouvoir imposer son ’projet’ sans entraves.

                                                        Quant à la mise en accusation des formations généralistes, j’affirme haut at fort que le problème n’est pas dans nos formations, mais dans l’esprit obtus d’un des patronats les plus bêtes du monde. Systématiquement à contre-courant, le patronat français exige des formations pointues là où Américains, Britanniques, Japonais, Allemands recrutent des généralistes qu’ils forment ensuite sur le tas. Et quoi de surprenant puisque dans la plupart des cas ce patronat, issu de deux ou trois grandes écoles, n’est jamais passé par les universités.

                                                        Si c’était là une des seules bizarreries de notre Medef national, on pourrait m’accuser d’être partial, mais dans bien d’autres domaines l’exception française est patente : mises en pré-retraites, retraites précoces, refus de recruter passé 45 ans, opacité totale sur les rémunérations patronales, pantouflage etc. il y aurait d’abord à béléyer devant la porte du Medef avant de mettre en accusation l’enseignement supérieur.


                                                        • armand armand 16 novembre 2007 10:39

                                                          ’balayer’ bien sûr. Je devais penser dans mon inconscient aux ’bêlements’ de ceux qui répètent en mantra obsessionnel ’porteur-de-projet’ porteur-de-projet’...


                                                        • Icare 16 novembre 2007 11:33

                                                          A croire l’auteur, les fonds privés vont résoudre l’ensemble des problèmes des universités.

                                                          Je reprends ici les idées que je fais miennes d’Olivier Ertzscheid Enseignant-chercheur (Maître de Conférences) en Sciences de l’information et de la communication. Ces idées me semblent bien plus réaliste, et je ne vois en vous qu’un simple défenseur trop naif pour voir les objectifs cachés.

                                                          Cette loi aboutira à la mort d’un grand nombre d’universités sous le prétexte de l’excellence sans se soucier le moins du monde d’une éducation pour tous partout sur le territoire français.

                                                          « La communauté éducative n’est pas une entreprise. Pas plus que ne l’est la communauté scientifique. Le lien éducatif, ce qui passe (ou ne passe pas) entre un enseignant et ses étudiants, ce qui passe (ou pas) entre un chercheur et son objet de recherche ne nécessite aucun management entrepreunarial. Si l’on me reconnaît comme »plus méritant", et si sur cette présomption on décide de me verser un meilleur salaire, je ne me poserai pas davantage la question de l’excellence en entrant dans ma salle de classe, dans mon amphi, ou en rédigant mon article. Je n’ai pas choisi ce métier pour être « le meilleur ouvrier du mois ». "(Olivier Ertzscheid)

                                                          Cette loi n’a d’autres buts que de supprimer des universités sans pour autant avouer publiquement comme Mme Dati la suppression de tribunaux, les fonds privés feront le « sâle » boulot.


                                                          • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:38

                                                            Il faut penser plus loin : quand ces universités seront en péril, on nous présentera leur privatisation comme « la seule solution », en nous disant de regarder ce qui se passe à l’étranger. Au hasard, aux Etats-Unis. C’est couru d’avance.


                                                          • Icare 16 novembre 2007 11:40

                                                            Lisez aussi le très bon article rue89.

                                                            Le directeur de Sciences Po écrit là un bien belle lettre que tous les défenseurs du projet seront à n’en pas douter apprécier à sa juste valeur.

                                                            Il est clair qu’avec cette méthode, toutes les universités partent sur le même pied d’égalité !! Allez, et que vive La France d’en Haut ....


                                                            • Icare 16 novembre 2007 11:54

                                                              Lisez aussi le très bon article rue89.

                                                              Le directeur de Sciences Po écrit là un bien belle lettre que tous les défenseurs du projet seront à n’en pas douter apprécier à sa juste valeur.

                                                              Il est clair qu’avec cette méthode, toutes les universités partent sur le même pied d’égalité.

                                                              Je ne comprends pas pourquoi on a supprimé mon précédent message, il ne me semble pas pourtant être insultant.


                                                              • lulu 16 novembre 2007 15:11

                                                                Parlons un peu du statut social des étudiants. Supposons (pour garder le débat polémique) que l’enveloppe disponible soit fixe. Que pourrait-on faire pour augmenter l’équité du système ? Examinons les ressources disponibles :
                                                                - 1/2 part fiscale : elle ne profite bien sûr qu’aux parent qui paient des impôts. Elle profite plus aux personnes qui paient bcp d’impôts et qui ont donc moins de besoins. Cette masse d’argent (assez importante) ferait une belle cagnotte pour l’enseignement supérieur.
                                                                - les frais d’inscriptions : on peut argumenter que les frais d’inscriptions profitent plus aux classes défavorisées. Ce qui est vrai. Je trouve par contre regrettable qu’un fils de bourgeois ne paie presque pas l’université alors qu’un fils de famille modeste ne touche qu’une bourse faible voire dérisoire.

                                                                Plusieurs solutions sont sur le marché :

                                                                - Une solution serait d’augmenter les droits et en même temps les bourses pour faire payer ceux qui peuvent payer et aider plus ceux qui en ont vraiment besoin. cela ne me choquerait pas... faisons payer les bourgeois et aidons les plus modestes. Hélas, ça n’est pas tout a fait aussi facile. Le problème qui se pose est qu’une fraction non négligeable de notre jeunesse est en rupture avec des parents aux revenus corrects. Des étudiants qui vivent chichement, sans droit aux bourses sociales. Il est très difficile de faire la différence avec des étudiants qui ont 1000 euros d’argent de poche. Le deuxième souci c’est que cela ne tient pas compte des accidents de la vie. Un parent qui gagne bien sa vie peut un jour se retrouver au chômage. Et là les choses se compliquent. Un moyen de pallier à ses problème serait de donner bcp plus de moyens aux assistantes sociales mais c’est là une autre histoire encore. C’est d’ailleurs assez amusant de constater que la plupart des grandes ecoles demandent plus en terme d’inscription (directement ou indirectement) que l’université.

                                                                - Une autre solution est le pre-salaire étudiant proposé depuis très longtemps par l’UNEF par exemple. L’étudiant se définissant comme un jeune travailleur intellectuel mérite un salaire. Cela a le mérite de la simplicité. Mais donner de l’argent de poche à un jeune qui n’en a pas besoin. Je prefere de loin le donner à un étudiant modeste. Avec la même somme je peux aider deux fois plus d’étudiants modestes ou deux fois mieux. En plus cela pose le problème de la définition du statut d’étudiant ? la somme sera-t-elle meilleure que celle accordée au RMIste ? sinon j’invite chaque rmiste ayant au moins le bac à s’inscrire à la fac. Et qu’en est-il de toutes les formations pseudo-universitaires plus ou moins privés ? Y adjoindra-ton un critère de reussite comme pour les bourses ?


                                                                • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 16 novembre 2007 15:37

                                                                  @L’Auteur

                                                                  Vous savez que lorsque le diagnostic est erroné la thérapie ne peut être envisagée efficacement !

                                                                  Le grand silence des milliers et des milliers de scientifiques en dit long sur le mécontentement des étudiants qui débordent sur les trottoirs !

                                                                  Quand on n’ose pas dire la vérité, celle-ci se manifeste mais pas toujours comme le voudrait !

                                                                  L’Université est malade ! Pourquoi ? Là, il faut commencer un vrai diagnostic ! Les effectifs et les sous ne sont que du vent !

                                                                  MOHAMMED.


                                                                  • Traroth Traroth 16 novembre 2007 16:41

                                                                    Et c’est quoi, votre diagnostic ?


                                                                  • docdory docdory 16 novembre 2007 17:17

                                                                    @ Michaël Texcier

                                                                    Article d’un très grand intérêt . J’apprécie tout particulièrement ce que vous dites sur le surnombre d’étudiants en psychologie ( auquel on pourrait rajouter le surnombre d’étudiants en sociologie ) .

                                                                    A propos de ces deux filières , j’aimerais ajouter une observation , qui est le contenu scientifiquement douteux de la formation qui y est donné . Il y a un an , une de mes patientes , étudiante en psychologie , me relatait qu’un de ses professeurs , qui donnait un cours sur les « maladies psychosomatiques » , donnait comme exemple-type de ces maladies l’ulcère à l’estomac . Plusieurs étudiants levèrent alors la main pour contester cette affirmation et pour dire que le prix Nobel de médecine venait d’être attribué au gastro-entérologue qui avait formellement démontré qu’il s’agissait en fait d’une maladie infectieuse causée par la bactérie « hélicobacter pylori » . Le professeur de psychologie haussa les épaules et eut cette réponse digne d’un moderne Diafoirus : « pour l’instant , ça reste comme ça ! »

                                                                    Autrement dit , les étudiants qui oseraient mettre la vérité scientifique dans une copie corrigée par ce professeur auraient droit à une mauvaise note ! Il est inconcevable que la République Française paye des professeurs pour que ceux-ci se croient autorisés à proférer des contre-vérités scientifiques manifestes et à les ériger en dogmes incontrovertibles ! Ce professeur aurait du être sommé de changer le contenu de son cours , et viré en cas de refus de sa part .

                                                                    La même chose pourrait être dite sur l’enseignement de la sociologie , un ouvrage absolument essentiel à ce sujet est le livre de Sokal et Bricmont « impostures intellectuelles » ( éditions Odile Jacob ) . A lire absolument !

                                                                    En tout état de cause , il suffirait d’une seule faculté de psychologie et d’une seule faculté de sociologie en France pour assurer les besoins en psychologues et sociologues de notre pays . Rien n’est plus affligeant que le spectacle du désespoir de ces étudiants ayant fait cinq ans dans ces matières , qui ont cru avoir acquis un savoir dont la validité scientifique est trop souvent douteuse , et qui finissent livreur de pizzas ou équipier chez Mc Donald’s ! Pourquoi le numérus clausus , qui fonctionne très bien en médecine , n’est il pas appliqué dès la première année pour toutes les filières ayant un grand excès d’étudiants ( exemple : les facs de sports ) ?


                                                                    • Biscouette Biscouette 16 novembre 2007 18:32

                                                                      Cher auteur BRAVO pour votre article,

                                                                      Je suis très ravie de voir qu’aparamment il y a des gens dans le corps enseignant qui est pour cette réforme. Je me demande ce que veulent les étudiants : rester dans la situation actuelle, donc dans l’immobilisme dont vous avez parlé, ou changer complétement de cap. Pour ma part, je choisis la deuxième possibilité !!! Encore une fois bravo et bonne continuation.


                                                                      • Roche 16 novembre 2007 20:51

                                                                        tous raison fabricons des sondeurs y a que ça qui marche, la preuve ! ils sont tous ici !


                                                                      • Roche 16 novembre 2007 20:53

                                                                        texier se prend pour monsieur freud mais il y a trop de filière psycho et socio il est temps pour lui de se recycler


                                                                      • armand armand 16 novembre 2007 22:01

                                                                        Je constate que personne n’a relevé le gant pour contredire mes propos, pas même M. Texier. Mais je pense avoir quelques années de plus que lui dans l’enseignement supérieur, plus d’expérience en tant que directeur de centre de recherche, organisateur de colloques, membre d’une commission de spécialistes... Ayant connu ce système de l’intérieur depuis vingt ans, je suis persuadé que la cocnentration des pouvoirs qui se prépare sera funeste. Et mon opinion est partagée par tout un éventail d’enseignants, de tout bord politique (comme gauchiste excité, on fait nettement mieux que moi - je suis même sur la liste CNU des ’Autonomes’ !)


                                                                        • Michael Texier 17 novembre 2007 09:38

                                                                          @ Armand,

                                                                          Je suppose que personne n’a « relevé le gant » (au passage, l’expression est complètement ridicule dans le contexte ; nous ne sommes plus au 18ème siècle et le débat citoyen ne s’apparente pas pour moi à un duel) car vos posts témoignent d’une telle sottise que nul n’a dû estimer nécessaire d’y répondre.

                                                                          Je vais néanmoins faire cet effort car certains de vos propos sont tout simplement indécents et pour cette seule raison, ne peuvent rester lettre morte.

                                                                          En premier lieu, je suppose que vous êtes particulièrement fier de votre prose et de tournures telles que « sa vestale Pécresse » ou le « führenprinzip obsessionnel qui caractérise le nouveau gouvernement » mais sachez qu’elles sont pour moi le signe d’un profond mépris et d ‘un manque de retenue non seulement incompatibles avec un dialogue apaisé et constructif mais aussi les indices d’une intolérance qui n’a d’égale que votre manifeste sentiment de supériorité.

                                                                          J’en prends pour preuve vos propos déclarant que votre ancienneté à l’université serait le motif pour lequel vous seriez mieux placé que d’autres (que moi en particulier) pour vous exprimer sur le sujet. Sachez cher monsieur, que l’ancienneté ne garantit en rien la clairvoyance et l’honnêteté et qu’elle ne pousse pas le plus souvent à rompre avec les habitudes. De plus, que je sache, l’appartenance à une commission de spécialistes (sur ce point vous ne faites pas figure d’exception, reconnaissez-le) ou la participation à l’organisation de colloques (il vaut aussi bien selon moi y prendre part en tant qu’intervenant, c’est le signe d’une activité de recherche reconnue) ne vous donne pas une position extraordinaire au sein du système universitaire. Et même si cela est le cas (vous voyez, ignorant votre nom et votre position, je prends un risque mais j’assume néanmoins mes convictions car je suppose que vous n’appartenez pas aux « sous-marins du politburo »), je trouve abominable cette censure qui n’accorde pas aux jeunes et d’une façon générale à chacun la possibilité d’exprimer un jugement sans le balayer aussitôt sous l’accusation d’une supposée méconnaissance du système. Je regrette, cher Armand, mais le système, je vis dedans chaque jour depuis déjà plusieurs années.

                                                                          Revenons-en à vos arguments prétendument défendus par « nombre de vos collègues ». Je note au passage que vos collègues sont assez silencieux, car leur contestation n’est pas encore parvenue aux oreilles d’ignorants comme moi. Je ne me rappelle pas avoir entendu une voix unie sur le thème de la contestation de la loi LRU de la part des enseignants-chercheurs lors des dernières semaines, exception faite du comité SLR qui comme toujours, ne brille pas par son impartialité et par son indépendance d’esprit politique.

                                                                          Vous dites « Ce n’est pas une raison pour ponctionner les étudiants et donner aux nouveaux satrapes que seraient les présidents d’université le droit de disposer de leur patrimoine immobilier qui est, il faut le dire, propriété d’Etat. ».

                                                                          Faux. Pour quelle raison et sous quelle forme les étudiants devraient-ils être ponctionnés ? Par les droits d’inscription ? Sur ce point, rien ne change et je constate qu’au lieu d’instruire le débat, vous participez à la désinformation. Deuxièmement, la loi prévoit le transfert du patrimoine immobilier aux universités. Les locaux deviennent donc la propriété des universités et non de l’état. Il me semble logique que dans ce contexte, le président (et le CA) aient la possibilité de le gérer librement (et non d’en disposer car il ne s’agit pas de leur maison secondaire). On peut débattre si vous le souhaitez des avantages considérables (mais aussi des difficultés) que les universités pourront tirer de cette nouvelle situation.

                                                                          Vous dites « Sous prétexte de laisser à un ’porteur de projet’ (autrement dit un ’chef’ sur le modèle de notre dictateur plébiscitaire) toute latitude on lui attribue des pouvoirs quasi absolus en le faisant émaner d’un CA croupion. ».

                                                                          Jolie contradiction : selon vous, le président émane (c’est à dire est nommé) du CA. Pourtant vous attribuez au CA le qualificatif de « croupion ». Non, le président et le CA sont de facto en accord puisque l’un représente l’autre qui l’a désigné. Bon, je ne vois pas l’objet de votre irritation. D’autant plus que le CA désigne déjà le président... Je suppose que c’est le fait de limiter le CA à 30 membres qui vous gène. Cela permettra d’éviter l’immobilisme qui caractérise les CA actuels à 60 membres (mais peut-être n’y aurez-vous plus votre place ?...).

                                                                          Pour la nomination des enseignants, elle sera désormais confiée à une commission indépendante, constituée de spécialistes du domaine de recherche du candidat et en partie extérieurs à l’université, nommés par le CA sur propositions du conseil scientifique. Actuellement, les commissions de spécialistes ne garantissent pas des nominations impartiales et ne favorisent pas le recrutement externe. Vous ne pouvez pas le nier. Là encore, je ne vois pas le problème de la nouvelle méthode proposée, au contraire.

                                                                          Concernant, le paragraphe sur les entreprises, je ne vous suis plus du tout. Je m’étonne que vous compariez le patronat américain et le notre car, comme vous le rappelez, les dirigeants des entreprises américaines, au contraire de ce qui se passe en France, sont la plupart du temps diplômés de l’université. Comme en Allemagne d’ailleurs et dans la plupart des pays industrialisés. Je crois, comme vous peut-être, que le poids des grandes écoles est excessif en France, mais cela signifie aussi que l’université n’est pas adaptée au monde de l’entreprise. Vous seriez bien inspiré de comparer le modèle universitaire français et celui de nos voisins et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

                                                                          Salutations.


                                                                        • armand armand 17 novembre 2007 17:58

                                                                          Je parle de relever le gant car je me doute qu’il n’y a aucun accord possible entre vos positions et la mienne. Vous me trouvez suffisant et imbu d’une certaine supériorité ? Effectivemnt, ayant exercé toutes les fonctions successives depuis chargé de cours jusqu’à PR en passant par ATER, associé, et MC, dans cinq universités au moins, j’imagine que j’ai une plus grande et plus longue expérience que vous.

                                                                          Je répète et assume le terme de führerprinzip,car il me semble tout à fait correspondre à l’essence du sarkozyisme : le culte obsessionnel du chef, qui truffe tous les postes de commandement de laquais et de ’vestales’ à sa dévotion et qui fait fi de toute opposition par l’invocation de l’efficacité managérielle. Et je ne voit pas en quoi Mme Pécresse a l’envergure pour négocier une réforme d’une telle importance outre ses états de service de ’vestale’ sarkoziste.

                                                                          Vous ne donnez aucune bonne raison pour l’attribution à la présidence des universités un pouvoir démesuré. Dans ce que vous appelez une commission indépendante je vois une émanation supplémentaire du pouvoir de quelques-uns - présidence et CA - au détriment d’une tradition non seulement en France, mais dans tout le monde académique, l’élection des collègues par leurs pairs.

                                                                          Quant à l’affaire du patrimoine immobilier, leur transfert aux établissements se soldera forcément - et j’en connais de nombreux cas concrets - à la liquiditation de monuments historiques pour favoriser des projets douteux.

                                                                          Pour finir, il est évident que réduire la taille des CA c’est de facto limiter la gamme des opinions exprimées. En fait, l’essentiel des décisions sera concentré entre les mains d’un président et de quelques personnes susceptibles d’être de futurs présidents.

                                                                          Quant aux collègues qui contestent cette réforme, ou bien vous êtes sourd, ou bien aveugle, ou bien de mauvaise foi pour ne pas en rencontrer. Ce seraient plutôt les défenseurs de cette loi qui me semblent invisibles en ce moment. Sauf sur Agoravox, apparemment.


                                                                        • armand armand 17 novembre 2007 18:07

                                                                          Ah, j’allais oublier. C’est votre terme de ’sottise’ que me paraît déplacé dans ce que vous appelez un débat citoyen. Vous avez l’air d’être non seulement borné et obtus mais vous semblez ignorer que l’expression ’relever le gant’, en français courant, signifie tout simplement répondre à une affirmation dans le cadre d’un débat. Inquiétant pour un universitaire, non ?

                                                                          Ceci dit, le duel, ou son équivalent actuel, n’a rien de désuet et n’appartient pas au seul XVIIIe siècle. Appelez-moi ’sot’ en personne et je me ferai le plaisir de vous le démontrer.


                                                                        • geo63 18 novembre 2007 12:15

                                                                          « Actuellement, les commissions de spécialistes ne garantissent pas des nominations impartiales et ne favorisent pas le recrutement externe. Vous ne pouvez pas le nier. Là encore, je ne vois pas le problème de la nouvelle méthode proposée, au contraire »

                                                                          Sans aucun esprit de polémique, je voudrais dire mon désaccord total avec cette affirmation gratuite. J’ai participé pendant des années à une commission de spécialites (scientifique) et j’ai toujours eu le sentiment que le travail mené à l’intérieur de celle-ci était on ne peut plus sérieux. Je ne peux pas expliquer le processus suivi, mais je souhaiterais simplement que tous les recrutements, y compris dans le privé, soient menés avec une telle précision. La nouvelle formule retenue par la loi Pécresse est la porte ouverte à n’importe quoi et si le Président et le CA sont sérieux, ils vont arriver à une structure très semblable à une commission de spécialistes, sinon gare aux dégâts !


                                                                        • armand armand 18 novembre 2007 14:13

                                                                          Merci, geo63 :

                                                                          Nul système n’est parfait. En mai dernier j’ai dû batailler ferme pour faire recruter une candidate au dossier brillant que certaines collègues, MC, voulaient recaler au profit d’une moins avancée et plus jeune sous prétexte que :

                                                                          - elle était trop brillante pour nos étudiants (! !!!merci pour nous !),

                                                                          - je la connaissais trop bien, ayant été le président de son jury de thèse,

                                                                          On a tenu bon et elle a été élue. Donc je reconnais que cet exemple pourrait militer en faveur d’une commission d’« experts ». Mais j’ai peur que cela ouvre la porte à toutes les dérives. Comme vous, depuis des années, j’ai plutôt rencontré des gens consciencieux, qui faisaient bien leur travail.

                                                                          En revanche, l’idée d’obliger des MC a candidater sur des postes de PR ailleurs que dans leur établissement d’origine me semble valable.


                                                                        • Michael Texier 18 novembre 2007 19:29

                                                                          @ Géo63 & Armand,

                                                                          Peut-être ai-je mal exprimé le fond de ma pensée concernant les recrutements et le rôle des commissions de spécialistes. Vous me permettrez donc d’apporter quelques précisions pour éclairer mon propos.

                                                                          Premièrement, je ne conteste pas le rôle essentiel des commissions de ce type pour la sélection des candidats et la nécessité qu’elles soient composées d’universitaires comme c’est également le cas à ma connaissance chez nos voisins européens.

                                                                          D’autre part, je ne souhaite pas jeter l’opprobre sur l’ensemble des commissions de spécialistes et je suppose que dans la plupart des cas, elles remplissent leur rôle avec efficacité et intégrité. Je soulignais seulement le fait qu’elles ne garantissaient pas, de part leur composition essentiellement locale, une sélection des candidats sur des critères toujours objectifs, c’est à dire qu’on ne peut pas exclure (et vous en avez donné la preuve par votre témoignage) la possibilité de contraintes politiques et d’intérêts qui influent sur les choix de la commission.

                                                                          Je suppose que la nouvelle forme proposée (commission nommée sur liste proposée par le conseil scientifique) ne sera pas non-plus épargnée par les éventuelles querelles internes ou procès de faciés, mais je ne vois pas en quoi cela serait pire qu’actuellement. Nénamoins cette commission, formée exclusivement de spécialistes du domaine correspondant au profil du candidat, présentera l’avantage de garantir l’expertise des membres chargés du recrutement.

                                                                          Je pense que cela permettra également de freiner la tendance au recrutement de candidats locaux, sans pour autant constituer à l’inverse un obstacle.

                                                                          Pour le recrutement des PR, je ne partage pas tout à fait votre point de vue Armand (et je le regrette, j’aurais préféré un point de vue convergent sur au moins un sujet que la perspective d’un duel à venir, sous quelque forme que ce soit, car je suis désepéremment pacifiste).

                                                                          En effet, le recrutement de non-locaux en tant que MdC est pour moi profitable afin d’éviter le co-sanguinage et l’emprise « éternelle » du directeur de thèse sur ses anciens thésards, et pour favoriser le brassage des cultures (j’entends par là les méthodes, les spécialités des différents labos).

                                                                          En revanche, je pense que le recrutement obligatoire de PR extérieurs est difficile à imposer car la plupart du temps les futurs PR sont déjà fortement impliqués sur une recherche localisée dans un labo, et leur imposer la mobilité serait peut-être préjudiciable à leur carrière scientifique. Enfin, il sera difficile de motiver des gens qui la plupart du temps auront déjà une famille, un foyer, toute une vie et pour lesquels cette mobilité forcée représenterait un sacrifice important en regard d’une faible compensation financière.

                                                                          En tout cas, cela se discute... Salutations.


                                                                        • armand armand 19 novembre 2007 17:44

                                                                          @Michael,

                                                                           smiley

                                                                          En fait, je me fais violence en soutenant l’extra-sanguinité des PR, car je comprends parfaitement qu’on n’est pas de bons petits soldats, envoyés en mission dans des terres lointaines avec tous les problèmes familiaux qui en nrésultent. Sans parler, bien sûr, de l’implication personnelle dans les labos depuis des années. J’avais été invité à candidater à Montpellier pour ’sortir’ le candidat local, un garçon qui était du cru, avait été étudiant, puis MC et qui, de plus, était le dauphin du président de la section du CNU sortant. Il m’a manqué deux voix pour me faire élire. Mon rival était fort nerveux, et je comprenais qu’il lui était impensable de travailler ailleurs. Maintenant, est-ce une bonne chose ? J’ai deux collègues dans mon établissement qui n’auraient probablement aucune chance d’être recrutées ailleurs. Faut-il pour autant leur accorder une promotion ? Et si on le fait pas, vous imaginez les rapports de travail ! C’est pour cela que je suis marginalement favorable à la règle, car dans ce cas personne n’est ’responsable’ . cordialement,


                                                                        • Céphale Céphale 17 novembre 2007 10:29

                                                                          @armand

                                                                          Pardon de vous répondre si tardivement. Je suis bien placé pour savoir que les lycéens français sont largement plus instruits que leurs homologues américains ou britanniques, malgré la dégradation générale du niveau de connaissances qui se poursuit depuis de nombreuses années.

                                                                          Quant aux universités américaines, je parle bien de toutes les universités, pas seulement de la « poignée de tête » (MIT, Harvard, Yale, Princeton, Stanford, Berkeley et quelques autres). Il est intéressant de faire la comparaison avec les grandes écoles françaises, qui sont en aussi grand nombre, mais avec moins d’étudiants. D’après ce que j’ai entendu dire, moins une grande école française est réputée, moins une université américaine est réputée, plus elles ont l’une et l’autre des problèmes avec l’ignorance de leurs étudiants.

                                                                          Ceci est vrai pour les grandes écoles. Les universités françaises ont des problèmes encore plus graves, parce que le niveau d’ignorance de leurs étudiants est encore plus élevé, en moyenne bien sûr, et sauf exception.


                                                                          • caraïbe 17 novembre 2007 22:21

                                                                            CHER INTERNAUTE

                                                                            Cher internaute qui viens par ici te poser un peu

                                                                            Ne te crois pas sur une place citoyenne.

                                                                            Ici tu seras étudié, pesé à l’aune de ton QI, de tes idées.

                                                                            L’être virtuel dépassé pour atteindre la réalité.

                                                                            Ce site est réservé aux bien pensants du même milieu,

                                                                            Planant bien au dessus de l’agitation sociale.

                                                                            Ca ne les empêchera pourtant pas de disserter

                                                                            Sur les problèmes de justice, de liberté, d’égalité.

                                                                            De grandes idées à partager, oui,

                                                                            Mais pas avec n’importe qui.


                                                                          • Roche 18 novembre 2007 02:07

                                                                            D’après ce que j’ai entendu dire, moins une grande école française est réputée, moins une université américaine est réputée, plus elles ont l’une et l’autre des problèmes avec l’ignorance de leurs étudiants.

                                                                            c’est surprenant la france des sondages et maintenant la france des ouies dire ou va t-on ?

                                                                            Il est intéressant de faire la comparaison avec les grandes écoles françaises, qui sont en aussi grand nombre, mais avec moins d’étudiants : pourquoi faire ?

                                                                            D’après ce que j’ai entendu dire, moins une grande école française est réputée, moins une université américaine est réputée, plus elles ont l’une et l’autre des problèmes avec l’ignorance de leurs étudiants : ah bon et à l’université on aurait que des ignorants alors ?

                                                                            Ceci est vrai pour les grandes écoles:des preuves peut etre ?

                                                                            Les universités françaises ont des problèmes encore plus graves, parce que le niveau d’ignorance de leurs étudiants est encore plus élevé, en moyenne bien sûr, et sauf exception : ah be mon cher, le niveau est élevé en moyenne sauf exception => ça veut dire quoi au fait ?

                                                                            j’ai honte de devoir répondre à un tel post, vous connaissez le proverbe, ne pas parler aux conx ça les instruits, ne lisez pas trop surtout, et encore une chose la modestie lorsqu’elle vous effleurera alors pourrez vous vous relire avant de jeter en pature un langage aussi abjecte !

                                                                            vive la république vive l’école libre


                                                                          • Gypse Gypse 18 novembre 2007 18:37

                                                                            Très bon article de fond, qui devrait être lu par les étudiants grévistes. Je persiste à m’étonner de ces phénomènes de grèves. J’aimerais bien connaître de véritables contre-propositions des grévistes. Et si possible, pas les classiques « il faut plus de moyens ».


                                                                            • marc 18 novembre 2007 21:23

                                                                              salut,

                                                                              tu écrivais, je crois, cet été, que le crédit impôt recherche était une bonne mesure, pour les PME.

                                                                              C’est le PS (Michèle Delaunay) qui vient de poser, il y a 3 jours, un amendement à l’assemblée pour augmenter ce crédit. Il a été refusé par l’UMP. Petite chose, mais à l’image de ce qui se prépare par rapport à ce qui s’annonce.

                                                                              Je peux voir le projet annoncé par l’UMP. Ca fait 20 ans que je regarde les projets annoncés par l’UMP (et je n’en ai que 36 !). Je lis plutôt les textes de lois, les vrais budgets, les amendements de tard la nuit, les décrets d’applications. C’est tard dans la nuit que se révèlent les vrais visages des projets.

                                                                              Je serais curieux de savoir si cette réforme va simplifier la bureaucratie des marchés publics qui font qu’on doit attendre 3 mois du matériel en vente pour moins cher chez leclerc à 2mn, qu’on ne enmerdera pas avec l’amortissement obligatoire de matériel acheté sur projet, à passer des heures à bidouiller des justificatifs pour projets, qu’on arrêtera de payer nos secrétaires sur des bouts de contrats anr, qu’on pourra factoriser les rapports d’activités recherche (1 pour le cnrs, 1 pour l’inria, 1 pour la région, 1 pour le cper etc...), bref résoudre les vrais problèmes.

                                                                              Et je te paie un coup si les frais d’inscription n’augmentent pas fortement bientôt (mais j’ai le podcast video des questions au gouvernement où elle l’affirme, je le diffuserai largement le moment venu :). Lis le guardian sur « top up fees » et tu verras libé de 2011.

                                                                              Pour la CS : j’avais mon thésard candidat pour un poste MC il y a 2 ans, je me suis tu au long du processus de candidature alors que j’étais dans la CS, c’était ma « fierté de fonctionnaire » que de laisser d’autres juger un candidat. Ca arrive. On va bien rigoler quand un gars qui n’y connaît rien devra juger une liste de publis. Il verra « IEEE » ici et là et dira que c’est impressionnant...

                                                                              Et pour résumer : inspirons nous des universités scandinaves (j’y ai enseigné et j’en ai été partenaire en tant qu’industriel scandinave), qualité, peu de bureaucratie, sélection, gratuité sacrée.

                                                                              Marc(44) Maître de conférences hdr aussi dans la CS aussi dans le pole de compet, les anr etc... et funeste du funeste, j’ai même bossé comme chercheur dans le privé, puis j’en avais marre de faire du powerpoint :)


                                                                              • Michael Texier 19 novembre 2007 13:12

                                                                                @ Marc,

                                                                                Il y a plein de choses dans votre commentaire avec lesquelles je suis d’accord. Notamment la nécessité de simplifier certaines procédures concernant l’achat de matériels par exemple. Je considère même qu’il faudrait abandonner le système des marchés car je crois que cela crée plus de difficultés que cela n’évite de dérives...

                                                                                Bref, je suis en accord avec vous sur ces sujets là mais je ne vois pas en quoi cela concerne la loi du 10 août. Si la loi ne simplifie pas les choses, elle n’a pas de raison non plus de les compliquer.

                                                                                Deuxièmement (et j’arrèterai là car je manque de temps pour répondre exhaustivement à votre post), ce que vous évoquez au sujet du crédit impot recherche (CIR) est un ressort politique bien connu. Il s’agit de déposer un ammendement proposant un dispositif que l’on n’aurait pas osé soumettre en d’autres circonstances et quelle que soit l’issue, en tirer partie. En effet, s’il est accepté, cela devient un argument de mécontentement, et s’il est refusé, idem.

                                                                                Pourquoi ? Parce que justement concernant le CIR (qu’effectivement je considère comme un levier utile en faveur de la recherche), je vous rappelle que la gauche, et les syndicats actuellement, dénoncent cette mesure qui « serait un cadeau déguisé aux entreprises » et que l’argent destiné à financer cette mesure n’est pas « de l’argent frais pour les universités ». Bref, motif de mécontentement.

                                                                                Ensuite, sachant que le budget pour l’université est déjà annoncé (intégrant déjà une part de CIR), Michèle Delaunay savait pertinament que son amendement serait rejeté, à moins de modifier le budget ou de provoquer un déséquilibre budgétaire que l’on s’empresserait bien sûr de dénoncer. Et là encore, le refus s’accompagne de remarques telles que la votre. Bingo, dans tous les cas ça profite à l’opposition.

                                                                                Pour mémoire, le même genre de procédé fut utilisé il y a quelques temps lorsqu’un député PS avait déposé un amendement visant à augmenter la rémunération des députés. Amendement accepté bien sûr. L’histoire retiendra que c’est la majorité (de droite) qui aura voté cette augmentation.

                                                                                La politique est souvent source d’ironie...


                                                                              • Cyrille999 19 novembre 2007 12:06

                                                                                Bonjour à tous,

                                                                                Très intéressant débat ; Pleins de positions.

                                                                                Je suis moi même étudiant en....psychologie ; Je m’amuse toujours de voir les mêmes poncifs éculés sur « il y a trop de psychologue » (ou sociologues), etc...

                                                                                Lorsque certaines personnes me disent qu’il y a trop de psychologues, je ne peux que penser, que moi à 42 ans, je suis complètement stupide d’avoir arrêté ce travail qu’était l’informatique !!!

                                                                                Alors qu’il y a plein de travail ! Et que la psychologie est une voie complètement bouchée (sic) ; Je suis...un imbécile !

                                                                                Apparemment, certains oublient les réalités du terrain : telle mère qui ne peut pas trouver de spécialiste pour son fils autiste car...ils manquent des spécialistes...des délais d’attente extraordinaires...ou tel parent qui a un enfant qui ne peut pas être suivi car les CMP (ou CMPP), seuls habilités à avoir des psychologues remboursés par la sécurité sociale, sont surchargés...Difficulté à trouver des « psychologues en QI », pas de suivi de nos criminels/délinquants (alors qu’il y a des décisions de justice), etc, etc, etc... Des psychologues dans des services soins palliatifs, dans des hopitaux, tout ceci pourrait donner plus d’humanité, non ?!? Il y a aussi...la possibilité d’exercer en libéral pour un psy...

                                                                                Et puis, quand je verrais un financier faire une dépression majeure car il aura perdu son job, et que sa femme l’aura quitté parce qu’elle ne le voyait, je lui dirais, par sadisme (que j’assume) : « Non. je suis un psychologue de trop » smiley

                                                                                Je ne nie pas qu’il soit nécessaire de réformer l’Université, voire de corriger certaines dérives, souvent idéologiques pour que notre Université française fonctionne mieux. En tant que futur psychologue, je n’aime pas les idéologies trop « biologisantes » ou « psychanalysantes » (Note : à Paris VIII, nous n’avons pas trop ça), etc... Je n’aime pas trop tous ces syndicats qui font, dans certaines décisions, la pluie et le beau temps...

                                                                                Que l’Entreprise s’investisse dans cette difficile entreprise, je suis d’accord ; Je n’ai effectivement pas les peurs irrationnelles sur les « vilaines entreprises » que peuvent avoir certains étudiants... Je pense que les Entreprises devraient fonder des fondations pour aider l’Université.... Pour que tel richissisme entrepreneur touché par la grâce d’un écrivain, d’un sociologue, d’un artiste, voire d’un psychologue, découvre « Ils créent une autre richesse. Pas la même que la mienne. Différente. Tout aussi utile »

                                                                                Mais je ne désire pas non plus que ce monde devienne « un monde abrutissant et formaté » de personnes qui iraient à l’Université pour apprendre « un métier » car « il faut bien se nourir »... Avons nous, disposons en nous de quelque chose de plus que les animaux ?

                                                                                Les jeunes adolescents-adultes ont le droit de se tromper ; De suivre 1 ou 2 filière pour se cultiver ; D’avoir une formation pluridisciplinaire « à la carte »... De flemmarder, de bavasser, etc... Je me méfie de ces gros travailleurs, la tête dans le guidon, qui n’ont jamais eu une réflexion sur leur propre vie, trop absorbé ensuite dans des métiers « prenants » ; Des futurs robots « intellectuels » qui suivent le chemin qui a été tracé pour eux...

                                                                                Les jeunes ont le droit de demander aussi, que si une sélection se fasse (je suis favorable), qu’elle ne se fasse pas trop tôt pour pouvoir laisser des vocations murir dans le cadre très particulier qu’est l’Université, eux qui ont suivi un environnement plutôt « Maman » « Couvre toi bien mon chéri, et suis bien tes cours à ton école »....

                                                                                Un autre aspect du problème, c’est le financement : Pourquoi alors que l’Université possède « les élèves les moins forts », bénéficie-t-elle de moins de moyens que dans les écoles dites « grandes » ?

                                                                                Généralement, c’est l’inverse qui se produit : Si j’ai un enfant handicapé (psychiquement et/ou physiquement), je lui attribue plus de moyens, lui consacre plus de temps ; Si //, j’ai un enfant surdoué, je sais qu’il sera plus autonome, il me nécessitera moins d’attention, moins de moyens, non ???

                                                                                Vous savez qu’il existe des professeurs d’Université qui n’osent pas inviter leurs collègues scientifiques étrangers, parce qu’ils ont trop honte ? Ou qui passent plus d’un quart de leur temps à de la papesserie administrative pour continuer des projets ? (Un autre quart du temps dans les réunions en tout genre)

                                                                                Et...j’en passe...

                                                                                J’aime bien l’exemple du fils de Léon, qui fait un cursus « à priori sans issue »...et qui trouve un travail par qu’il a un double cursus original...

                                                                                C’est la réalité du terrain : Je défie quiconque sur ce forum de me prédire ce que ce sera le monde dans...5 ans... Si nous regardons sans dogmatisme politique, les « planifications », nous pouvons nous rendre compte que le numerus clausus des médecins va entraîner une grave pénurie d’ici 5-10 ans, qu’il manque et a manqué des informaticiens et d’autres professions de hauts niveaux, que l’explosion des connaissances scientifiques vont produire encore des changements de paradigmes qui nous inviteront dans de nouvelles directions que nul homme politique, voire scientifique aura prévu, etc...

                                                                                Nous avons, nous « les jeunes étudiants », raison d’être inquiet... Etant à Paris VIII, je me souviens de la « presque disparition » de l’UFR d’anthropologie (elle est réduite à sa plus simple expression) ; C’est une réalité.

                                                                                La loi de l’autonomie de l’Université est une mauvaise loi... Si je désire que quelqu’un soit autonome, en tant que psychologue, c’est très simple : Je lui apprends à penser par lui même, à faire ses propres choix, ses propres erreurs, etc...

                                                                                Si en revanche, il est nécessaire de le cadrer (car il n’aurait pas trouvé ses propres limites, serait dangereux pour lui), je vais fixer un cadre...

                                                                                Mais dans ce cas là, je vais appeler « loi de cadrage de l’Université »...

                                                                                Ca ne me dérange pas qu’il existe un cadre...si ce cadre est bon...ouvert...et visant à épanouir celui qui est encadré...

                                                                                Si il est décidé que le cadre fasse...la peinture...et le peintre...et que la cadre rejette la peinture, parce que ça ne lui va pas, je trouve ça incohérent...

                                                                                Nous ne sommes plus dans une démocratie...après avoir subi les démagogues et les idéologues absents du réel de tout bord, nous sommes dans une « Dictature masquée à économie contrôlée à décisions unilatérales et fortement arbitraires, influencés par les affectifs de tous »

                                                                                L’Université ne peut pas avoir comme SEUL BUT de former des « PROFESSIONNELS » ; Il a une dimension d’ouverture à la connaissance, il a pour prérogative de pousser des secteurs de recherche qui sont, pour l’instant, sans retombées économiques mais à retombées humaines, etc...

                                                                                Et avant de subir quelques invectives (que j’aurais probablement mérité car j’aurais simplifié le réel) : Je me finance tout seul, pas d’état, pas de bourse, je travaille de temps en temps, 2 membres de ma famille me prête de l’argent pour que je puisse suivre mes études

                                                                                Bon, j’ai lu quelques bonnes idées....pour mon travail de dans 5 ans smiley

                                                                                Cyrille

                                                                                PS : hélicobacter pylori, la cause de l’ulcère à l’estomac ? C’est sans compter les nouvelles compréhensions du champ de la PNEI ; Et puis, si je me souviens bien, il y a un système nerveux à ce niveau « gastro entérologie » : le système mésentérique...Peut être un rebondissement dans 5 ans smiley


                                                                                • hamra 20 novembre 2007 10:44

                                                                                  @cyrille999.

                                                                                  quand on apprend aux enfants à réfléchir, à s’adapter ou à observer et dévelloper ses propres gouts et capacités, on est souvent ravi du résultat.

                                                                                  pour vos recherches en tant que psychologue, je vous conseille de faire une simple recherche sur google avec deux mots clefs : psychiatrie et civilisations. et puis sur les théories behavioristes. (comportementales)

                                                                                  concernant les autistes, je vous invite a faire des recherches aussi sur le syndrome d’Asperger, un autisme aux frontieres de la normalité. il parait ,c’etait dans sciences et Avenir qu’enstein était un Autiste de Haut niveau, comme Andy Warrol : rien d’étonnant.

                                                                                  pour les missions de réinsertions des autistes et handicapés de tout poil il y a Adapt, et puis handiemploi. les plus grosses multinationales et mécenes etc comme Total le crédit agricole y recrutent largement leurs profils. des informaticiens comme des gestionnaires etc etc...des secretaires etc...les associations comme Cap emploi.

                                                                                  les seuls qui s’étonnent de tout ca reste les enfants. Ils apprennent à manger sans payer. D’ou que ca les complexe de payer pour avoir à manger.

                                                                                  apprend que la vie n’a pas de sens !!!! il parait que c’est Husserl qui l’a dit. et puis que Pascal a dit aussi : l’homme est nécessairement fou. C’est une nécessité absolue, maintenant on peut comprendre que tout soit basé sur le meurtre du pere ou le symbole de l’autorité...La loi !

                                                                                  ensuite, de deux choses l"une soit tu te tires un balle dans la tete soit tu tues quelqu’un. c’est ce qui se passe aux etats unis, avec le mythe du self made man qui légitime tout. Je me suis fait tout seul sans papa et sans maman.

                                                                                  il y a bien sur la position de la mère : qui te dit prend ton mal en patience. ou qui joue le jeu du pere. (sauf si il ya un amant...la c’est la série B ou autre roman...)

                                                                                  ca devient plus grave quand l’enfant s’identifie sexuellement et se pose la question de qui est l’homme qui est la femme ? suis-je une mauviette ? dois-je obéïr aveuglément à la loi ; et moi dans tout ca ? qu’est que la loi ? C’est politique ! Oui c’est bien politique dans le sens du probleme cartésien du doute . il y a une pomme pourrie qui pourrit tout et il faut la retrouver....et enfin la question de choisir d’observer la pomme et de dire c’est normal : c’est biodégradable ; c’est la vie ou est le problème ?

                                                                                  et ca se situe bien avant le droite gauche, droite-gauche, droite gauche, droite gauche, en avant, Marche ! enfin marche ou.....creve. etre ou ne pas etre ? Avoir ou etre.

                                                                                  le conflit idéologique francais se situe à ce niveau-là et pas ailleurs. Il s’est toujours situé à ce niveau là.

                                                                                  enfin il ya une étude sociologique d’un grand sociologue qui fait parler de lui c’est Emmanuel Todd « le prolétaire et le fou ».

                                                                                  voilà toutes les principales pistes dont je voulais vous faire bénéficier.

                                                                                  Salutations.


                                                                                • marc 19 novembre 2007 17:26

                                                                                  Bonjour

                                                                                  merci pour cette réponse précise.

                                                                                  Loi du 10 août et marchés publics ? Je pense qu’il y a un lien : si le gvt voulait rendre la recherche plus efficace, il nous simplifierait la vie de ce côté illico, et donnerait des consignes écrites aux services financiers et agents comptables de ne pas bloquer les comptes entre le 15 novembre et le 15 janvier, de faciliter les reports d’une année sur l’autre etc...

                                                                                  Concernant le crédit impot recherche : l’amendement concernait là exclusivement des petites entreprises. Les grosses boites font dans les projets ANR des travaux qu’elles feraient de toute façon. Le problème est d’aiguiller mieux l’argent vers des PME ; plusieurs appels de pôles de compet. s’en sont rendu compte et essaient de rectifier le tir dans les nouveaux appels à projet. En fait je m’étais trompé, désolé, c’était un amendement d’origine UMP, mais qui n’est pas passé que grâce à l’insistance de la gauche (M. Woerth le jugeait trop coûteux...), donc l’argument vaut toujours.

                                                                                  Marc

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Texier M


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