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Commentaire de armand

sur Université : diagnostic et thérapie(s)


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armand armand 18 novembre 2007 10:08

@mat

Nous voici d’accord. Et je ne pratiquais pas par ailleurs le règlement de comptes pour le plaisir. J’aurais d’ailleurs, à titre personnel, tout à gagner de la nouvelle réforme.

Mais je constate que sous les dehors de ’dialogue’ la méthode sarko est toujours la même - dynamiter les contre-pouvoirs.

M. Texier n’a apporté aucune justification pratique à l’augmentation des pouvoirs du président et d’un conseil d’administration à effectifs réduits outre l’« efficacité ». C’est apparemment le crédo sarko-blairiste par excellence : concentration de pouvoirs pour faire ’efficace’ sans jamais s’inquiéter du vieux dicton selon lequel le pouvoir corrompt, et le pouvpoir absolu corrompt... absolument.

Sur le problème de fond, l’attrait des facs sur le marché du travail est forcément limité du fait de la prépondérance des grandes écoles. Or nulle réforme n’aborde ce sujet, car il faudrai ou bien mettre les facs au diapason des écoles, ou bien incorporer celles-ci dans les facs.

L’autre ’tare’ des facs est l’échec en premier cycle. Là le diagnostic et les solutions échappent aux formules à l’emporte-pièce. Peut-être ne fallait-il pas introduire la ’compensation’ (cadeau empoisonné de Bayrou aux étudiants) permettant d’amortir les notes faibles par d’autres, ni maintenir les examens de rattrapage dès lors qu’on a semestrialisé. Le résultat c’est que l’étudiant découvre un beau jour qu’il n’a pas le niveau, et qu’en réalité il ne l’a jamais eu. Mais toute atteinte à ces mesures provoqueraient à coup sûr une grève. L’absence d’assiduité des étudiants est elle aussi constitutive d’échec, mais la liberté d’assister ou non aux cours fait partie de la spécificté des facs. Et pour finir, le manque de pédagogie de nombreux enseignants est également une source d’échec.

Tous ces défauts n’ont pas besoin de grands effets de manche pour être corrgés progressivement, avec humilité, sachant qu’aucun système n’est parfait.

Mais interrogez des universitaires américains qui viennent en France - tenez, M. Texier, vous qui êtes physicien, je connais bien plusieurs grands noms en mathématiques et en mécanique statistique, dont un qui vient de recevoir le prix Max Planck, qui séjournent régulièrement en France et sont très élogieux sur le niveau des institutions. Leur diagnostic ne porte que sur l’absence de moyens et les bas salaires.

Comme dans bien d’autres domaines, avec le masochisme qu’on nous connaît, on passe notre temps à s’en prendre à nos institutions, sans se rendre compte qu’ailleurs c’est souivent pire. Mais réformer au cas par cas, par petites touches, c’est bien moins gisant que de pratiquer la ’rupture’, n’est-ce pas ?


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