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Commentaire de Gilles

sur Université : diagnostic et thérapie(s)


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Gilles Gilles 15 novembre 2007 17:10

Étonnamment l’auteur aborde peu la mission essentielle de l’université, son essence, qui est... la recherche, autant appliquée que fondamentale. En fait ce n’est pas si étonnant, car même si bien documenté l’article ne parle que des thèmes favoris rabâchés par les médias grands public et reste très superficiel. Il est rare de voir des articles qui abordent en profondeur les implications sur la recherche, et pourtant la réforme bouleverse les méthodes.

Un point à développer. L’auteur dit :

« Cependant, cet argument ne tient plus si l’on associe à l’augmentation des droits une refonte complète du système de bourses de sorte à accroître significativement le nombre de bénéficiaires et atténuer les effets de seuil dénoncés par le rapport Wauquiez. »

Bien sûr.... il faudrait donc qu’au moment où l’on décide de libérer les droits d ’inscription (ce qui arrivera un jour ou l’autre), il faudra fixer les nouveaux barèmes des bourses. Je ne suis pas sûr que l’agenda prévu soit celui-ci.

Comme, les meilleurs facs et les meilleures grandes écoles finiront un jour par demander quelques milliers d’euros, voir plus de 10,000 par an (regarder HEC déjà), on peut légitimement se demander si les bourses permettront un accès effectif à ces facs aux étudiants issus de milieux modestes ou même des classes moyennes.

Sinon, ce sera le repaire des fils des classes supérieures, des rentiers....comme au bon vieux temps, avant la redistribution des richesses vers la « masse ». Les autres seront parqués dans des facs de seconde catégorie, sans lustre et dédiées principalement vers la formation professionnelle à l’échelon local grâce à leur partenariat avec les entreprises du crû qui leur sous traitent la formation de leurs salariés (déjà quelques facs ne servent qu’à ça)

Je suis prêts à parier que le système de bourse accroitra le cloisonnement social.

Ah mais, c’est vrai, j’oubliais, les classes sociales n’existent plus et de toute façon un étudiant sans pognon n’a qu’à bosser ou emprunter pour payer ses longues études dans des facs hors de prix et arrêter de faire chier le bon concitoyen payeur par ses gesticulations et ses revendications de fainéant.


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