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Jean-Philippe Immarigeon

Jean-Philippe Immarigeon

Avocat, Docteur en droit, Master of Business Administration (US).
Consultant en Asie et aux Etats-Unis de 1986 à 1989. Lobbyist de 1990 à 1995. Avocat au Barreau de Paris depuis cette date.
Auteur de "Autopsie de la fraude électorale", Stock 2000 (dont le bandeau a été interdit durant deux ans et demi jusqu’à un arrêt de cassation du 14 novembre 2002, dernier cas à ce jour de censure de presse en France), et de "American parano. Pourquoi la vieille Amérique va perdre sa guerre contre le reste du monde", Bourin Editeur (élu meilleur essai politique de l’année 2006 par le magazine LIRE jury RTL-LCI). "Sarko l’Américain", encore chez Bourin Editeur (2007), puis "L"imposture américaine. Splendeur et misère de l’Oncle Sam", toujours chez Bourin Editeur (2009),
Chroniqueur régulier à la revue Défense nationale depuis 2001, articles et recensions d’ouvrages.

Interventions régulières sur BFM Radio, LCI et RFI.
Blogs : 
http://americanparano.blog.fr
http://sarkoparano.blog.fr
http://coriolan.blog.fr 
 
49 ans, pianiste, dessinateur, scénariste.

Tableau de bord

  • Premier article le 22/01/2007
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Derniers commentaires



  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 25 mai 2007 11:46

    Le temps du monde fini commence. Or toute politique jusqu’ici spéculait sur l’isolement des évènements. L’Histoire était faite d’évènements qui se pouvaient localiser. Ce temps touche à sa fin. Toute action désormais fait retentir une quantité d’intérêts imprévus de toutes parts, elle engendre un train d’évènements immédiats, un désordre de résonance dans une enceinte fermée. Les effets des effets, qui étaient autrefois insensibles ou négligeables, se font sentir presque instantanément, reviennent vers leurs causes, ne s’amortissent que dans l’imprévu. L’attente du calculateur est toujours trompée. En quelques semaines, des circonstances très éloignées changent l’ami en ennemi, l’ennemi en allié, la victoire en défaite. Aucun raisonnement économique n’est possible. Les plus experts se trompent ; le paradoxe règne.

    Les effets devenant si rapidement incalculables par leurs causes, et même antagonistes de leurs causes, peut-être trouvera-t-on puéril, dangereux, insensé désormais, de « chercher » l’évènement, d’essayer de le produire, ou d’empêcher sa production ; peut-être l’esprit politique cessera-t-il de « penser par évènements ». Ce n’est point qu’il n’y aura plus d’évènements et de « moments monumentaux » dans la durée ; il y en aura d’immenses ! Mais ceux dont c’est la fonction que de les attendre, de les préparer ou d’y parer, apprendront nécessairement de plus en plus à se défier de leurs suites. Il ne suffira plus de réunir le désir et la puissance pour s’engager dans une entreprise. Rien n’a été plus ruiné par la guerre que la prétention de prévoir.

    Paul Valery, Discours du l’histoire, 1931, repris dans Regards sur le monde actuel, édition de 1945



  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 23 mai 2007 16:42

    C’est un sujet qui, comme la bouteille à moitié vide à moitié pleine, peut donner raison aux laudateurs comme aux détracteurs. Ce qui reste pourtant, c’est que la Chine est le laboratoire de ce capitalisme autoritaire qui combine (mais n’est-ce pas là la réalité du capitalisme ?) Etat protecteur et interventionniste et libre d’entreprendre, les deux n’étant pas en contradiction bien au contraire. C’est un peu le modèle américain. Sauf que aux Etats-Unis (quoique... ?), droits de l’homme et élections libres grèvent la compétitivité. Autrement dit, qu’on le veuille ou non, et malgré les perspectives ambivalentes, la Chine reste un gigantesque goulag (lao gai).

    Le problème de l’Occident démocratique est : peut-on, dans les principes de contrat hérités des Lumières, discuter et commercer d’égal à égal avec des non-égaux, en l’occurence des « esclaves » au regard de nos valeurs et de nos standards humanistes ? La réponse est bien évidemment : non ! Du moins pas tant que la Chine ne s’est pas mise à niveau. Et pourtant nous le faisons. Tant pis pour nous. Nous sommes donc tirés pour longtemps vers le bas, car ceux qui écrivent (dont votre serviteur) connaissent la Chine et savent que, sorti des grandes agglomérations, c’est le moyen-âge et 900 millions de crève-la-faim.

    A titre très anecdotique, la dernière fois que je m’y suis rendu, j’ai vu une femme avec des petits pieds (ses chaussures faisaient mois de 10 centimètres, et son mari l’aidait à marcher), je n’invente rien, je l’ai vu, et elle n’était pas vieille. Et d’autres expatriés m’ont rapporté avoir souvent vu cela dans les campagnes et même en ville. Et pourtant, tout ceci est censé avoir été interdit d’abord par Sun-yat-Sen, puis par Mao.

    Enfin, autre témoignage, un peu daté mais très révélateur :« Considérer la Chine comme une des quatre grandes puissances du globe est une véritable farce. J’ai déclaré au président (Roosevelt) que je me montrerais poli, dans des limites raisonnables, à l’égard de cette idée fixe des Américains, mais je ne peux accepter que nous prenions une attitude positive sur la question. » Churchill, télégramme au Foreign Office du 23 août 1944.



  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 21 mai 2007 14:07

    L’épisode 1940 est central, parce qu’il s’agit d’un tel choc que la vision des choses n’est plus la même en France depuis cette date. Mais il s’agit bien d’une exception française.

    D’autant qu’il y a la défaite de 1940 et il y a la Collaboration. L’une et l’autre sont étroitement liés, c’est idiot de le dire, mais malgré les crises politiques, l’antisémitisme des années 30, etc... rien ne se serait passé de Vichy si les troupes du génie de Guderian n’avaient pas réussi à jeter des pontons sur la Meuse le matin du 14 mai 1940. Et rien ne disait qu’ils y parviendraient obligatoirement.

    Il est alors stupéfiant de voir que les historiens étrangers ne voient pas du tout la défaite de 1940 avec notre vision eschatologique : il s’agit pour eux d’une défaite militaire, parce qu’il faut bien qu’on gagne ou qu’on perde ses batailles, et que la France en gagna de toute manière davantage qu’elle n’en perdit dans toute son histoire.

    Dès lors, peut-se se repentir de ce qui découle d’accidents de l’histoire, et de quelle déchéance ces accidents sont-ils le signe ? Dit autrement, les déportations, les colonisations et autres horreurs commises par la France sont-elles le signe de sa perversité intrinsèque et de sa disqualification historique ? Certains, déclinistes ou autres, veulent nous le faire croire. Mais la France, malgré ses erreurs, est toujours là depuis 15 siècles. Emmerdant...



  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 21 mai 2007 11:36

    Il n’y avait pas d’esclaces africains sur le territoire « métropolitain » parce que l’exclavage est aboli en France depuis 1310, édit de Louis X (un des rois maudits) qui disait entre autre ; « puisque nous sommes dits royaume des Francs, et que nous voulons que la chose corresponde au nom... ».

    L’esclavage était donc un « privilège » accordé aux compagnies gérant les iles des Antilles et de l’océan Indien. Bien mieux (et il y a eu de longs débats juridiques sur le sujet durant le dernier siècle de la monarchie) : dès que, pour une raison ou une autre, un esclave posait le pied sur le royaume de France, il était immédiatement libre. Il y eut même à deux reprises au moins des décisions du conseil du roi sous Louis XIV qui, sur recours des armateurs et propriétaires contre des jugements appliquant l’édit de Louis X, confirmaient son appplication immédiate et automatique.

    (Maintenant soyons un peu marxiste, un Africain même libre paumé en France en 1710 ne doit pas s’amuser tous les jours. Mais il n’est ni plus ni moins esclave que le manouvrier itinérant qui se loue pour les récoltes).



  • Jean-Philippe Immarigeon Jean-Philippe Immarigeon 21 mai 2007 11:24

    Juste un mot sur le Charles de Gaulle... Pour en avoir discuté à l’époque avec deux amiraux du ministère, c’est à la demande expresse de leurs homologues britanniques que la Royale a envoyé la plus grosse unité des flottes européennes, Navy comprise, et les Britanniques avaient bien pris garde que les Américains, également présents, n’envoient rien de plus imposant. Notre PA était donc ce jour-là mis en valeur, à la demande insistante de Londres. Et les Français ont longtemps hésité avant de dire oui. Cette commémoration est donc à replacer dans un contexte politique européen et non de repentance nationale.

    Mais sur thème, ouvrons un autre chapitre : quoique que les amiraux britanniques aient clairement dit ce qu’ils en pensaient et dans quel état d’esprit l’opération leur avait été imposée, quid de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940 ? Churchill dans ses « Mémoires » tente de se justifier de manière alambiquée, mais l’Angleterre peut-elle non seulement présenter ses excuses (ça a été plus ou moins fait) mais en plus dire qu’elle n’aurait jamais dû bombarder nos navires, au risque de les voir passer sous contrôle nazi ?

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