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Les commentaires de Robin Guilloux



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 5 novembre 2022 11:40

    Oui, c’est pourquoi j’ai consacré une grande partie de l’analyse à l’apport de la linguistique saussurienne (la distinction méthodologique : signifié/signifiant/référent) dont Husserl ne parle pas, ou seulement par allusion.

    Mais j’ai tenu à montrer dans la deuxième partie que Husserl, sans s’opposer pour autant à la linguistique (comme le fait, il me semble, Heidegger), montre la consubstantialité du signifié et du signifiant dans l’unité idéel du signe, ainsi que la dimension corporelle, incarnée du langage.

    Disons pour simplifier que la linguistique étudie le langage d’un point de vue méthodologique (qui est légitime), mais que la philosophie l’étudie sous l’aspect ontologique en introduisant la dimension de la corporéité.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 5 novembre 2022 07:05

    @laertes

    « Trop bon avec cette racaille » : quand quelqu’un va chercher directement ses sources d’inspiration dans Mein Kampf, on peut risquer le « point Godwin ».



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 5 novembre 2022 06:54

    @laertes

    « Si Poutine avait voulu, ce ne sont pas des pannes d’électricité qui seraient arrivées mais toute l’UKRAINE UKRONAZIE qui aurait été rayée de la carte. Je trouve les Russes trop bons avec cette racaille ! »

    « Trop bons avec cette racaille » : quand quelqu’un tient des propos nazis et va chercher ses sources d’inspiration directement dans « Mein Kampf », pourquoi éviter le « point Godwin » ?



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 4 novembre 2022 12:58

    Merci pour cet article.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 4 novembre 2022 11:21

    @mursili

    Oui, c’est exact. Il s’agit de Nicolas Stavroguine.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 4 novembre 2022 10:56

    @Durand

    « L’insulte est l’argument du faible, c’est l’aveu de reddition. »



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 3 novembre 2022 09:25

    @spiritwalker

    Ce que vous appelez mon article est en fait un communiqué de Presse émanant des membres du Centre culturel Alexandre Soljenitsyne à Paris. Je me suis contenté de le reproduire, mais j’y souscris évidemment entièrement.

    Je sais à quoi vous faites allusion (Nestor Makhno pour lequel j’ai une grande estime, l’élimination des Soviets de la commune de Kronstadt...), mais je suis né en 1950, bien après tous les événements que vous évoquez. Nestor Makhno a été accueilli, si je ne me trompe par la France et il est enterré au Père Lachaise.

    Je me souviens de discussions passionnées avec les « staliniens » à l’université de Nanterre dans les années 70 au sujet de l’écrasement de la Commune de Kronstadt.

    Je ne comprends pas très bien pourquoi Makhno pouvait par ailleurs admirer Lénine qui a par ailleurs dissous en 1922 le POUM qui était un syndicat ouvrier juif à Minsk.

    C’est le fait d’un mode de pensée unique propre au Parti bolchévique de Lénine et de ses affiliés. Le totalitarisme n’a pas commencé en Russie avec Staline. Le mal était à la racine, avec Lénine et la création des Soviets, comme l’a montré Marc Ferro. Lénine ne pouvait supporter aucune dissidence (l’anarcho syndicalisme, les syndicats ouvriers, la commune de Kronstadt...). Tout devait être absorbé dans le Parti unique. La Russie n’est jamais vraiment sortie de cet idéologie, à part la parenthèse de Gorbatchev.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 3 novembre 2022 08:57

    @V_Parlier

    Il est exact que Dostoïevski avait en vue certaines idées venues d’occident comme le nihilisme et l’esprit révolutionnaire, mais il n’incrimine pas seulement l’occident, mais une certaine veulerie de la génération précédente dans l’éducation ou le manque d’éducation des enfants et en particulier la responsabilité du père de Piotr Stépanovitch Verkhovenski. 

    Verkhovenski n’est pas un révolutionnaire, c’est un pervers narcissique, un individu totalement dénué d’affects, totalement indifférent à la souffrance des autres et qui pour cette raison, attire comme un aimant tous les gens autour de lui parce qu’il est celui qui désire le moins (ou pas du tout). Il n’a aucun désir, il fait le mal par indifférence et parfois même le bien. Il n’y a aucune charité, aucune capacité d’aimer en lui et d’une certaine façon, aucun défaut. Et il en souffre parce qu’il manque du manque (ne manquer de rien, c’est manquer du manque disait Lacan) et il finira par se suicider.

    C’est la raison pour laquelle je pense pouvoir le comparer à Vladimir Poutine, non en raison de ses idées « nihilistes qui sont celles d’autres personnages du livre comme Shigalov qui a au moins lui, une sensibilité (maladive, exacerbée, »bizarre« , névrotique certes, mais une forme de sensibilité).

    Le problème de l’Intelligentsia russe, c’est de s’être pris les idées occidentales (la science, l’athéisme...) sans préparation, directement, violemment. L’occident a eu le temps de »digérer« ces idées et des les tenir à distance, pas la Russie (je parle un peu en bloc, il y aurait des nuances à faire, évidemment). Je ne veux pas dire que les occidentaux sont plus »intelligents« , évidemment. Je veux dire que la phase »bourgeoise« ne s’est pas produite en Russie et que les idées les plus aberrantes, l’idéalisme le plus extrême ont pu se répandre pour aboutir finalement à une bureaucratie impitoyable. »De la liberté la plus extrême, à l’asservissement la plus totale« .

    Le drame de la Russie, c’est qu’il n’y a pas de véritable bilan du stalinisme, comme il y a eu en Allemagne un bilan (relatif, je vous le concède, mais quand même) du nazisme, une dénazification à peu près réussie. Il faudrait une improbable psychanalyse collective. La Russie est malade de son passé parce qu’elle ne l’a jamais vraiment analysé et remis en cause.

    D’où une réhabilitation du stalinisme par Poutine dans ses discours et aussi dans les livres d’Histoire destinés au enfants. La Russie fonctionne sur le mode de ce que Nietzsche appelle le »ressentiment". Poutine est empli de ressentiment. Il se fait une idée complètement manichéenne de l’Occident, du libéralisme. Il pense qu’il n’y a rien de bon en occident. Nous savons, nous qui y vivons, qu’il y beaucoup de choses critiquables (que Soljenitsyne évoque d’ailleurs dans son discours de Harvard et même Karol Vojtyla), mais il faut nuancer. La liberté est un bien précieux. C’est quand on en est privé qu’on s’en aperçoit.

    Poutine n’a pas le sens de la nuance et ce manichéisme est très dangereux parce qu’il est totalitaire par essence. Et puis la possibilité de critiquer peut permettre des changements. Si vous pensez que vous êtes parfait, que l’autre est diabolique, aucun changement n’est possible.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 2 novembre 2022 17:38

    @Clocel

    Je n’ai aucune arrière-pensée. Ce communiqué de Presse émane du Centre culturel Alexandre Soljenitsyne, à Paris, refuge de la dissidence russe depuis les années 20, qui abrite une magnifique librairie qui propose des ouvrages russes et d’Europe de l’Est, mais va de soi que j’y souscris entièrement. 

    Le 27 Octobre 2022, à Moscou, Vladimir Poutine a prononcé un discours au forum de discussion du club Valdaï dans lequel il dit  je cite : « Et que se passe-t-il maintenant ? Les nazis en étaient venus à brûler des livres en leur temps, et maintenant, les »libéraux progressistes« occidentaux en sont arrivés à interdire Dostoïevski et Tchaïkovski.

    La soi-disant (faute de français dans la traduction, il faudrait dire la »prétendue« ) culture de l’effacement, mais qui est en fait  nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises  une véritable suppression de la culture (rien que ça !), prive de toute vie et de toute créativité (Poutine a reconnu devant un journaliste américain que ce qui caractérisait les Etats-Unis, c’était précisément sa »créativité« , mais il n’en est pas à une contradiction près) et ne permet pas à la libre pensée de se développer dans aucun domaine : ni en économie, ni en politique, ni en culture (la politique et l’économie font partie de la culture).

    Parce que sous Vladimir Poutine, digne héritier de Staline et ex agent du KGB/FSB à Berlin-Est, la libre pensée peut s’exprimer dans tous les domaines (les journalistes assassinés, les opposants emprisonnés, 15 ans de prison pour avoir parlé de »guerre« et non d’ »opération spéciale« (une opération spéciale qui devait durer une semaine et qui dure depuis des mois et qui engloutit maintenant les pauvres réservistes et déjà trois généraux, renvoyés les uns après les autres et maintenant le »boucher d’Alep« ) témoignent de la liberté de pensée... au royaume des âmes morte, les tyrans sont rois (allusion à Gogol).

    Mensonge et propagande. Comme disait Soljenitsyne : »Ils mentent, ils savent qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, mais ils continuent à mentir").

    Ni Dostoïevski, ni Tchaïkovski (mon compositeur préféré avec Rachmaninov) ne sont interdits en occident. Dostoïevski a été excellemment traduit en français par André Markovitz, mais je doute que Poutine ait lu Dostoïevski, il se serait reconnu dans le personnage principal des Démons (ou des possédés, selon les traductions) Piotr Stépanovitch Verkhovenski.

    En occident, selon le camarade Vlad Poutine, on ne peut ni écouter Tchaïkovski, ni lire Dostoïevski... Mais camarade, la liberté de s’exprimer est pratiquement totale ici, comme en témoigne ce site où le meilleur côtoie le pire et où vos trolls viennent régulièrement mériter leur salaire en roubles. Vous avez le même en Russie ?

    Poutine a complètement détruit la ville de Trostyanets où se trouve la maison de Tchaïkovski (d’origine ukrainienne et cosaque) et la maison avec, pour faire bonne mesure. Beau témoignage de sa culture... de mort.

    Et maintenant, il est vert de rage parce que les ukrainiens osent lui résister et il détruit les infrastructures électriques pour plonger le pays dans l’obscurité et le chaos, L’obscurité et le chaos, c’est-à-dire le contraire de la culture. Je n’appelle pas ça un homme « cultivé », j’appelle ça un barbare et ses crimes ne resteront pas impunis. 



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 24 octobre 2022 20:44

    @josy&jacq

    Je suis infiniment désireux « d’y voir plus clair », mais j’ai beau chercher au bout de vos liens, je ne trouve absolument rien sur Bernard d’Espagnat qui semble avoir été unanimement respecté, aussi bien dans la communauté scientifique qu’en dehors (les artistes et les philosophes). Je ne trouve aucune accusation de créationnisme et, si tant est qu’il ait été croyant, je ne vois nulle part qu’il ait confondu sa foi et son savoir.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 24 octobre 2022 20:37

    @Tzecoatl

    Merci pour la clarté de ces explications ! smiley)



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 24 octobre 2022 20:14

    @josy&jacq

    Je ne suis pas forcément désireux de ce qui pourrait confirmer mes convictions, à supposer que cet article exprime des convictions. Je suis un partisan de Karl Popper et de sa théorie de l’invalidation comme vérification. Vous m’en apprenez de belles sur Bernard d’Espagnat : créationniste et chrétien en plus ! Quelle horreur !
    Rassurez-vous, il n’est plus de ce monde (il est décédé en 2015). Quant à sa carrière et à ses qualifications, la notice biographique parle d’elle-même. J’aimerais personnellement avoir le tiers du quart de ses qualifications, mais peut-être êtes-vous plus qualifié que moi pour en juger :

    « Il commence sa carrière en tant que chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de 1947 à 1957. Durant cette période, il travaille également avec le physicien Enrico Fermi à Chicago (1951-1952) et sur un projet de recherche mené par Niels Bohr à l’Institut de Copenhague (1953-1954). Il poursuit sa carrière scientifique en rejoignant le Centre d’études et de recherches nucléaires (CERN), à Genève, et comme physicien théorique à l’institution qui succède au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (1954-1959).

    Excusez du peu. Un »petit joueur", en somme !



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 24 octobre 2022 20:02

    Le Brexit n’a rien à voir avec la situation sociale, politique et économique de la G.B.... mais un petit peu quand même, non ?



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 23 octobre 2022 17:03

    Je suis d’accord avec vous (à propos de Foucault et de sa cécité sur l’Iran.

    D’accord aussi sur les partis pris de La folie à l’âge classique.

    Il y a un côté « Savonarole » chez Foucault, une côté hérétique fanatique qui fait un peu froid dans le dos. j

    Je me souviens d’un face à face à la télévision américaine avec Noam Chomsky (Power and Justice) où Foucault récusait les valeurs de l’humanisme traditionnel au nom du progressisme sociétal. La raideur idéologique de Foucault m’avait particulièrement frappé. 

    J’avais mesuré à ce moment-là la différence entre les intellectuels « progressistes » français et leurs homologues américains. Je pense hélas, que les choses sont en train de changer chez les nouvelles générations américaines (surenchère dans le dogmatisme progressiste).



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 22 octobre 2022 16:06

    @mmbbb

    Foucault ne rabaisse nullement le génie de la Renaissance, pas plus qu’il ne méconnaissait les sciences et les techniques. Il a essayé de discerner les changements de paradigmes dans l’histoire de l’Europe occidentale. Il en discerne trois : la Renaissance, l’âge classique et l’âge moderne et il essaye de caractériser autour de quels savoirs (pratiques, conceptions du monde) ces époques s’organisaient. Il ne fait aucune hiérarchie entre les époques. Il ne dit pas que l’âge classique est supérieur à la Renaissance et que l’âge moderne est supérieur à l’âge classique. Il ne porte pas de jugement sur ces époques, il essaye de les caractériser. Il porte en effet un point de vue de philosophe et d’historien (Paul Veyne reconnaissait l’importance de Foucault). Il est possible qu’il se soit trompé sur tel ou tel points ou qu’il ait dit des choses approximatives et un regard trop « neutre », pas assez enthousiaste. Je ne sais pas s’il était sensible à la peinture, au dessin à la musique, à l’architecture. Je reconnais avec vous que la figure de Leonard de Vinci est fascinante et ne se réduit pas à la notion de ressemblance et de « similitude ».



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 22 octobre 2022 14:19

    @mmbbb

    « Au total, chaque époque culturelle est définissable, selon Michel Foucault, par son épistémè, c’est-à-dire par un ensemble de problématiques, d’hypothèses et de méthodes de recherche qui constituent un invariant pour cette époque.

    Par exemple, la recherche de « la similitude » préside à la pensée qui va de la Renaissance jusqu’à l’Âge Classique, tandis que c’est la recherche de « l’ordre » qui organisera l’époque moderne (Foucault semble faire remonter l’époque moderne aux Lumières, en particulier à Kant. J’ai pris l’exemple de Buffon et d’Aldrovandi car il me paraissait très parlant. Il est assez difficile de fixer des dates précises pour déterminer le passage d’une épistémè à une autre. Il y a des chevauchements, des survivances, des »superstitions« au sens propre de »super stat« ).

    Un élément déterminant semble être l’apparition (ou la disparition) d’une nouvelle discipline (une nouvelle forme de savoir ou un intérêt pour un nouveau savoir, le langage, par exemple, ou les sciences de l’homme).

    Pour Michel Foucault, il n’y a pas de « progrès » dans le processus culturel au cours de l’histoire, les changements sont produits par le passage d’une épistémè à une autre. Ces passages ne sont pas dus au perfectionnement des savoirs, mais dépendent d’événements culturels assez indéterminables, de discontinuités énigmatiques » (Les Mots et les Chosesp.229).



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 22 octobre 2022 13:56

    @Robin Guilloux

    Aldrovandi appartient à l’épistémè de la Renaissance, Buffon de l’âge classique.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 22 octobre 2022 13:54

    @mmbbb

    J’ai emprunté cette analyse à Michel Foucault. L’épistémè de la Renaissance est fondée sur l’analogie, la ressemblance, l’énumération, l’indistinction entre la légende et la vérité au sens scientifique du terme l’âge classique. « Aldrovandi n’était ni meilleur ni pire observateur que Buffon, écrit Foucault, il n’était pas plus crédule que lui, ni moins attaché à la fidélité du regard ou à la rationalité des choses. Simplement son regard n’était pas lié aux choses par le même système, ni la même disposition de l’épistémè. Aldrovandi, lui, contemplait méticuleusement une nature qui était, de fond en comble, écrite. »

    http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2017/11/d-aldrovandi-a-buffon-un-exemple-de-changement-dans-l-episteme.html



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 22 octobre 2022 13:44

    @velosolex

    Merci de votre commentaire.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 22 octobre 2022 13:42

    @Max31

    Excusez-moi, mon clavier a fourché. C’est effectivement Philippe-Auguste qui était à la bataille de Bouvines.