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Accueil du site > Tribune Libre > Voter Bayrou, se faire plaisir

Voter Bayrou, se faire plaisir

La posture antisystème et le positionnement rassembleur de François Bayrou sont sympathiques et rendent le vote-rejet moralement bien plus facile à envisager. Mais pour faire quoi ? Les citoyens ne devraient pas oublier qu’après douze ans de chiraquisme et quatorze ans de mitterrandisme, les réformes les plus importantes n’ont toujours pas été menées à bien. Jusqu’ici tout va bien, mais peut-on encore se permettre une élection sans horizon et cinq ans d’inaction ? Le candidat de l’UDF ferait bien de s’inspirer d’une règle fondamentale du modèle institutionnel germanique qui lui plaît tant : la motion de censure CONSTRUCTIVE.

Avec mes camarades, nous avons créé "jusqu’ici tout va bien", nous sommes réunis sur ce blog en grande partie parce que nous considérons que la France doit agir sur quelques fondamentaux pour basculer dans la modernité, renouer avec le dynamisme et la solidarité effective et redevenir un moteur du projet européen. L’heure est grave, illustrée par la dette que nous avons souvent évoquée. Le déclin français est la conséquence des non-choix que nous avons tous subis depuis 25 ans.

Nous avons voulu nous exprimer en particulier pour que les chantiers qui nous paraissent fondamentaux, trop longtemps repoussés, soient enfin traités par le prochain gouvernement. Pour ce faire, celui-ci devra avoir reçu un mandat clair du peule français (raison pour laquelle je me suis joins à l’Appel du Net, publié aussi sur Agoravox).

Et pourtant, la vague actuelle semble voir beaucoup de monde emporté par une vague romantico-nihiliste, une volonté de tout foutre en l’air, de faire un bras d’honneur à tous ces pourris. Au mieux un espèce de fuck off bobo ou aux relents d’amertume.

Si Koz le bien élevé est sceptique, je commence à passablement m’irriter. Si le vulgus pecum a bien le droit de croire à des sornettes, les jours et les échanges qui passent semblent montrer que certains s’intéressent à la politique plus pour se rassurer dans une aventure apparemment paisible, pour faire plaisir à leur intellect ou leur image d’eux-mêmes que par souci du bien commun et de l’avenir de notre pays...

Car faire fi des priorités que nous sommes nombreux à partager n’est pas un acte anodin.

Si Bayrou avait voulu fédérer autour d’un projet précis, de quelques réformes vitales, la majorité "de salut public" qu’il invoque aurait peut-être lieu d’être. Mais Bayrou, c’est le moyen sans la fin, le contenant sans le contenu. Dans tous ses discours depuis bien (trop) longtemps, il se contente de mettre en avant une dénonciation et un positionnement : droite-gauche (+ média), tous pourris, renversons la table pour tous nous accoupler. Le problème, François, c’est que quelque différence rend l’accouplement plus riche de conséquences...

Dépasser le clivage, évidemment, est un moyen aguichant : se mettre tous autour de la table pour régler des problèmes qui se posent à tous, quoi de plus séduisant ? Mais pour faire quoi ? Sur la base de quel diagnostic ? François ne nous le dit pas.

Sans direction donnée aux débats, sans ordre du jour, la table de négociation se videra rapidement. Où iront les acteurs, après ? Chez Marine, chez Olivier, puisqu’il n’y aura plus qu’eux qui poseront un cadre de revendications.

Quelques exemples de sujets qui me/nous tienne(-nt) à cœur et sur lesquels Bayrou est aussi creux, encore plus creux, que Royal :

Croissance et innovation
Exemple archétypique : la réforme - vitale - de l’université : Bayrou parle de « r evoir la gouvernance », et basta. Pour Sarko, qui a évoqué avec précision la gouvernance d’universités autonomes il y a deux ans déjà, on a tout ça. Y a pas photo.
Qui propose concrètement un contrat de travail plus souple ? Sarko. Les autres invoquent la flexisécurité, sans oser parler de baisses de garanties.
Qui ose dire qu’il faut travailler plus, condition nécessaire à la hausse du pouvoir d’achat, à la solvabilisation du système de retraites et à la pérennisation de la Sécu ? Sarko.

Dette et réforme de l’Etat
Alors que les traitements et salaires des cinq millions d’agents publics représentent 45% des dépenses publiques... Dire "la dette c’est grave, on va l’interdire dans la Constitution" (proposition d’ailleurs reprise par l’UMP) est sympathique à première vue, mais complètement à côté de l’enjeu...et inopérant.
Bayrou se contente d’une facile posture anti-Sarkozy : "non, il ne faut pas d’objectif quantitatif de réduction du nombre de fonctionnaires car il ne faut pas stigmatiser". Et puis après la fameuse vidéo des 35h à l’école, peut-être une petite niche pour François...oh non, pardon, Bayrou ne peut ontologiquement être électoraliste, puisqu’il est anti-ceux qui le sont...
Qui propose le service minimum, contrepartie évidente du monopole qui permettrait de renouer avec un service public précisément au service du public ? Sarko.
Qui a fusionné des directions-mammouths (DREE, Direction de la prévision et Direction du Trésor) à Bercy, police et gendarmerie dans les GIR ? Sarko. Et tout ça sans mouvement social notoire - pour ceux qui prétendent que son « autoritarisme » mettra la France à feu et à sang.
Qui ose évoquer, sans craindre le corporatisme caché derrière l’invocation du paritarisme, la fusion ANPE-Assedic, absolument nécessaire à une véritable politique de l’emploi et au suivi des chômeurs ? Sarko encore.

Le grand rassemblement centriste renforcera, par définition, l’extrémisme. Pour qui voter si on veut sanctionner le gouvernement ? Et ce gouvernement, comme nous l’avons déjà expérimenté, tombera à la moindre réforme ambitieuse éventuellement amorcée - car certains des membres de ces fragiles coalitions agglomérées sans objectif autre que d’exister la quitteront dès qu’ils pourront en retirer un bénéfice politique. Et ce sera un nouveau cycle d’immobilisme, voire de nouvelles convulsions violentes. Avec de plus grandes chances d’un Le Pen au prochain tour - probabilité encore agrandie par la montée en grade de la redoutable Marine.

Cette élection de 2007 ne doit pas être le moment du romantisme. Ni celui d’élire un nouveau Chirac. Il s’agit de porter un projet précis, visant à faire basculer le modèle économique et social de notre pays dans la modernité, et d’élire celui qui aura le courage de le mener.

Il ne s’agit pas ici de se marier. L’identité nationale garantie par l’Etat, très peu pour moi. La clique des Hauts-de-Seine, Carignon ou Longuet non plus. Le pouvoir personnel non plus. Mais l’essentiel est la mise en oeuvre d’un projet, pas une adhésion des pieds à la tête à la personne qui l’impulse et à ses potes. L’essentiel n’est pas institutionnel, n’en déplaise aux amateurs du jeu d’échec politique (dont je suis).

Si une éventuelle élection de Bayrou entraînait un profond renouvellement de la classe politique, je me réjouirais sincèrement. Mais le grand flou entourant son "programme" ou, même, l’absence de contenu concret de nombre de ses propositions-slogans (je lirai le livre de FB pour m’en assurer, mais ses propositions sur bayrou.fr ne me renseignent vraiment pas beaucoup à ce niveau) m’empêchent de considérer son projet comme autre chose qu’une posture anti-système mièvre.

Votez en vos âmes et conscience, mais grattez au-delà des vernis. Pas pour vous faire plaisir, mais pour que notre pays se remette à avancer.


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95 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 20 mars 2007 10:04

    A quoi bon voter pour des candidats aux idées réactionnaires de droite ou de gauche par leur étroitesses d’esprit et la personalisation du mot « JE » dont Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy abusent un peu trop

    BAYROU aura été élu par la volonté des français et non pas en étant obligés comme en 2002 de voter par contrainte

    BAYROU dispose d’une vision réaliste que d’autres non pas

    Je suis français et je veux vivre libre et heureux dans mon pays

    C’est pourquoi je vote BAYROU


    • michel (---.---.120.134) 20 mars 2007 10:29

      Quoi, Royal et Sarko utilisent le « je » à la 1ère personne du singulier ? Autocrates !

      Regardez un peu le projet de Bayrou en ce qui concerne les pouvoirs du président. C’est lui qui veut le plus les renforcer... Cf notamment ce passage d’un article du Monde : Alors que l’article 20 de la Constitution prévoit que « le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation », le président de l’UDF a fait part de son souhait de le modifier en ces termes : « Le président de la République détermine et conduit la politique de la nation. Le gouvernement la met en œuvre. »


    • Electeur (---.---.135.8) 20 mars 2007 14:04

      Pour un vote moins simpliste, pour que chacun puisse attribuer des points à plusieurs candidats qu’il apprécie et en retirer à ceux qu’il n’aime pas : le scrutin pondéré.

      Venez voter par ici : http://elire.free.fr/voter.php


    • Reinette (---.---.219.73) 20 mars 2007 16:27

      Tiens ! Revoilà la propagande des marchands de soupe :

      Christian Blanc, Président de Merrill Lynch France ; fondateur d’Energies 2007

      Merrill Lynch est une société financière américaine fondée en 1914 par Charles E. Merrill et Edmund C. Lynch. Elle gère mille huit cents milliards de dollars (1,800) d’actifs pour ses clients. Opérant dans plus de 40 pays, elle affiche un chiffre d’affaires mondial annuel de 48 milliards de dollars (2005).

      Merrill Lynch - Siège social : New York, États-Unis Secteurs d’activité : Banque d’investissement Produits : Services financiers, banque d’investissement

      En 1941, LE JOURNAL DES FINANCES et l’AGEFI se félicitaient de l’influence bénéfique de l’Occupation sur la Bourse de Paris. Plus de 60 ans plus tard, on retrouvait les mêmes qui saluaient l’influence bénéfique du 11-septembre et de la guerre en Irak sur toutes les Bourses du globe.

      Constat : nazisme, guerres ou terrorisme, tout est bon dans le cochon.

      « Le chancelier Hitler avait déjà administré la preuve de ses talents de diplomate. Son discours au Reichstag [...] le révèle sous un jour nouveau : il témoigne de ses talents d’économiste. » L’Agéfi 01/02/1939

      « Le maréchal Pétain, nouveau vice-président du Conseil, est le plus glorieux des drapeaux. [...] La France se ressaisit. Ce redressement est gage de la victoire. » Journal des Finances 24/05/1940

      « Entre 1942 et 1945, la Bourse américaine a crû de 100 %. » Le Monde 23/09/2002

      « On achète au son du canon, on vend au son du clairon. » Jean-Pierre Gaillard, France-Info, (mars 2003)


    • Charles André Charles André 20 mars 2007 18:52

      UNE PRECISION (suite à une remarque d’un des contributeurs du bog auquel je participe, Tout va bien) : cet article n’exprime QUE mon point de vue personnel.


    • istrati (---.---.107.41) 20 mars 2007 23:31

      Continuez à encenser Bayrou en occultant l’essentiel et bientôt plus personne ne lira « Agoranox ». Cela sent la campagne d’intox à plein tube.


    • (---.---.29.97) 20 mars 2007 10:10

      C’est malheureux, mais on va voir de plus en plus d’articles comme celui là, qui en réalité appellent à voter sarkozy. Non Bayrou ce n’est pas de l’immobilisme !


      • Avatar (---.---.18.212) 20 mars 2007 10:19

        La France est au bord du gouffre.

        Grâce à Bailleuuuurou, elle fera un grand pas en avant.

         smiley


      • Charles André Charles André 20 mars 2007 14:36

        Arguments, exemples (en dehors du « tous ensemble ») ?


      • dbug 21 mars 2007 14:51

        C’est vrai qu’il faut arrêter de voter non quand on est pas d’accord !! Le « non » sert a dire que ce commentaire n’est pas constructif !

        Je trouve ça incroyable qu’un commentaire contenant 2 affirmations puisse obtenir un si bon score (30 au moment où je vous écrit)


      • Marie Pierre (---.---.150.99) 20 mars 2007 10:21

        Et revoilà le suporter de Christian Blanc, homme qui retourne casaque pour soutenir Sarko.


        • Eric 20 mars 2007 10:24

          Entierement d’accord, voter Bayrou en France c’est comme avoir vote Royal au PS : ne pas faire de choix, vouloir ne blesser personne, menager la chevre et le chou et presenter un visage lisse et mediatique. Si tous va bien dans le pays, c’est un bon choix. Si on pense qu’il y des choses a changer et que cela n’est pas facile, il faut un president largement elu sur un choix de methode clair (puisque sur les buts ils sont tous d’accord, ils veulent tous nous rendre tous riches heureux et sereins).


          • LE CHAT LE CHAT 20 mars 2007 10:33

            cette election se jouera sur la couleur et la marque des calbuts ! avec les slips Kangourou , l’affaire est dans la poche ! smiley


            • Kelsaltan Kelsaltan 20 mars 2007 10:38

              Charles André,

              Les réponses à toutes ces questions que vous posez se trouvent dans l’article de Voltaire.

              Mais je suppose que votre soif d’apprendre est déjà étanchée.

              Bien à vous,


              • Charles André Charles André 20 mars 2007 14:39

                Si vous faites référence à « Quelle majorité pour le(la) futur(e) président(e) ? », de Voltaire, sachez que je n’ai même pas abordé ce sujet (de la composition d’une éventuelle majorité Bayrou) dans mon article. Je vois donc mal en quoi il pourrait répondre à mes interrogations.


              • grangeoisi (---.---.159.187) 20 mars 2007 10:44

                Encore un article où on se dépêche de vendre sa marchandise : va s’y mon blog, va s’y mon quiqui ! Les meileurs c’est nous ! Et dans le genre un groupe de camarades qui...

                Le Bayrou C’est flou.

                La Royal C’est infernal.

                Le Sarkozy C’est riquiqui.

                Ben votons pas ou alors tous votes blancs !Ah si : Monsieur José Bové est élu dès le premier tour par une seule et unique voix de majorité ! Mais d’aucun parle de tricherie : dans l’isoloir du bureau de vote de La Roque Sainte Marguerite aurait été vu un mouton à poil laineux... refrain connu.


                • Voltaire Voltaire 20 mars 2007 10:48

                  A côté de la dénonciation partisane mais légitime de cet article sur le contenu du projet de François Bayrou, il est un élément qui est à clarifier :

                  Un (candidat) président de la république se doit-il, comme Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy, de présenter un catalogue de mesures précises (dont le coût dans le cas présent est tellement prohibitif qu’il devient illusoire), ou doit-il plutôt proposer une série d’axes prioritaires, avec quelques exemples précis d’actions ?

                  Si le rôle du président est de définir à l’avance un programme précis et contraignant pour l’ensemble des domaines de la société, que deviennent alors les prérogatives du gouvernement ? du parlement ? des partenaires sociaux ? que reste-il à négocier, débattre, discuter ?

                  Le rôle du président est-il celui d’un chef tout-puissant, qui décide de tout, ou celui d’un guide ?

                  On a là, en effet, deux conceptions très différentes de la fonction, qui séparent notamment François Bayrou et Nicolas Sarkozy.


                  • Charles André Charles André 20 mars 2007 15:39

                    Ok avec vous : évidemment, un Président de la République étant celui qui fixe le cap, un candidat doit avant tout proposer une série d’axes prioritaires, avec quelques exemples précis d’actions essentielles. Sarko a d’ailleurs récemment (jeudi dernier à Nantes récapitulé ses priorités : travail, logement, autorité, éducation (dont l’enseignement supérieur) et immigration. Ces thèmes, qu’il martèle depuis maintenant longtemps, sont bien

                    On vote pour un homme et un programme, dont les thèmes et éléments essentiels tracent un cap. [Par ailleurs, les institutions resteront nécessaires même à un Président éventuellement élu avec un programme archi-précis : définition du calendrier et, surtout, des modalités de mise en oeuvre. Mais bon, votre question est bien théorique car jamais un programme gouvernemental ne règlera à l’avance tous les détails de la vie quotidienne !]

                    Vous semblez considérer que le rôle président-chef tout puissant serait Sarko alors que Bayrou serait le « guide »...je vous invite alors à relire les propositions de Bayrou à ce sujet : « C’est au Président de déterminer et de conduire la politique de la nation. C’est au gouvernement de mettre en œuvre cette politique. Le Premier ministre doit redevenir le premier des ministres, il organise et coordonne. Mais le chef du gouvernement est le Président, élu par les Français pour gouverner. ». Il propose de réécrire l’article 20 de la Constitution : ce n’est plus le Gouvernement mais le Président qui détermine et conduit la politique de la Nation, le Gouvernement se contenant de la mise en oeuvre... La situation sera croustillante en cas de cohabitation : blocage total de notre pays assuré.

                    A la différence de Sarko, il ne propose même pas de démocratiser le pouvoir de nomination du Président de la République...

                    Cf aussi cet article.

                    Comme Sarkozy, il propose de rompre avec une tradition très ancienne de la République en permettant au Président d’accéder à l’Assemblée nationale et au Sénat.

                    Deux conceptions très différentes de la fonction, en effet. Derrière les postures, la réalité du projet est donc un Bayrou favorable à l’exercice très personnel du pouvoir et à l’ascendant présidentiel.


                  • dbug 21 mars 2007 15:26

                    Le peuple vote pour un président, pas pour un gouvernement ... Un candidat fait des propositions dans un sens, si son gouvernement va dans l’autre sens, on fait quoi ?

                    Je pense qu’il est indispensable que le président s’occupe un peu plus de la réalisation de ses promesses que d’aller faire du relationnel a l’étranger ... Un président doit être un peu plus qu’un guide, il représente le peuple et la volontée du peuple ... Il est le garant de la démocratie et doit agir dans ce sens !

                    Le reste, c’est le « comment », d’où les débats parlementaires, les discutions avec les partenaires sociaux, les conseils et les réalisations des ministres ...


                  • (---.---.236.225) 20 mars 2007 11:02

                    Je comprends votre agacement ! c’est bien celui d’une majorité, et celle-là existe belle est bien !

                    Mais vous comme moi, nous allons beaucoup trop vite ! et nous serons les premiers déçu !

                    Après maintes réflexions et constats, il faut avant tout dynamiter avant de dynamiser !

                    C’est triste, mais c’est la seule solution... Et personne ne le fera ! encore plus dramatique...

                    Bayrou sera un peu plus qu’un vote blanc ce qui est déjà pas mal !

                    Bon courage à vous nous ne sommes pas au bout de nos peines !


                    • Matozzy Matozzy 20 mars 2007 11:12

                      Se faire plaisir ?

                      Les programmes ? L’auteur y attache tellement d’importance, mais... a t’il déjà vu un programme suivi d’effets ? Un programme n’est pas un engagement. Les programmes sont fait pour faire plaisir à ceux qui y croient. Alors, il y’a beaucoup de façons de se faire plaisir... on peut se faire plaisir en disant merde a ceux qui nous racontent des programmes depuis 30 ans en nous prenant pour des c...

                      A titre personnel, ce que j’attend d’un président, c’est un cap... des priorités et un certain nombre d’orientations. Et non pas une distribution de petits cadeaux corporatistes et une ribambelle de promesses fantaisistes.


                      • Charles André Charles André 20 mars 2007 14:35

                        J’attends la même chose que vous d’un Président. Cf l’Appel du Net.

                        Mais alors, en dehors de son positionnement politicien (tous ensemble !) et du « je ne suis pas Sarko », pouvez-vous me dire en peu de mot quel est le cap proposé par Bayrou ?

                        Pour moi, celui de Sarko est clair : faire émerger du leadership et remettre la France au travail.

                        Un programme indique la direction que compte donner le prétendant à notre pays. Par exemple, Chirac élu en 2002 sur la sécurité a donné un mandat dont on ressortira principalement les aspects sécuritaires.

                        Un programme est un indicateur de crédibilité. Ses éléments m’intéressent dans la mesure où ils expriment la lucidité d’un diagnostic, le courage affiché pour agir à la hauteur de celui-ci et la pertinence des solutions proposées.

                        Par exemple : tout le monde s’accorde à dire que la recherche et l’innovation sont une priorité. Si tout le monde propose une augmentation des moyens, Sarko s’est engagé de longue date sur des propositions de réformes structurelles précises. Très bon point de crédibilité. Des moyens, tout le monde peut en promettre. Proposer une nouvelle architecture du système, une nouvelle organisation : c’est là qu’on distingue les intentions bidons du projet véritable.


                      • Matozzy Matozzy 20 mars 2007 17:35

                        @ l’auteur,

                        Je suis d’accord qu’on peut s’appuyer sur un programme pour en définir des tendances. Mais on ne peut pas se contenter de ça. Il faut tenir compte du contexte politique et de la personnalité de celui qui représente le programme. Si on parle de Sarkozy, on ne peut occulter son ambition personnelle (je ne dis pas que c’est négatif, mais qu’il faut prendre cela en considération avant de lui donner les clefs du pouvoir). Si on parle de Royal et du PS, il faut aussi se demander qui à fait le programme et quelle valeur il peut avoir, tant les tiraillements internes sont parfois inconciliables, autrement que pour la forme. Le contexte politique, c’est aussi de voir si c’est un candidat au service d’un projet, ou si ce n’est pas plutôt l’inverse...

                        Maintenant, je vais essayer de répondre à votre question, sur le cap proposé par Bayrou. Mais je vais d’abords préciser deux choses : 1- Je ne suis pas un militant UDF ou Bayroutiste (pas plus qu’autre chose d’ailleurs), mais un simple citoyen qui s’est fait une opinion sur la base de ce qu’il voit et entend depuis quelques mois (évidemment, c’est subjectif). 2- Je n’ai pas lu les programmes en détail, mais je vais vous donner mon avis sur la base de ce que j’ai entendu de la bouche des intéressés

                        Pour moi, ce que propose Bayrou c’est avant tout du pragmatisme. Le cap qu’il propose, c’est avant tout de prendre conscience de la réalité. Cette réalité, n’est pas constituée de promesses et d’agitations en tout sens, mais de prendre en compte la réalité sur des sujets essentiels comme la dette de la France. Ensuite en terme de priorité, j’ai compris qu’il l’axait sur l’éducation et la recherche. En terme de politique étrangère, il veut bâtir l’Europe sur des bases pragmatiques nécessaires (à mon avis). En terme d’orientation économique, il propose le développement des services et des PME (le fameux 2 employés sans charges), au niveau politique il propose une refonte des institutions (rôle du parlement), et au niveau de la volonté général, il propose un esprit d’ouverture au delà des clivages désuets.

                        Ceci est déjà beaucoup pour moi. Ensuite, chacun se fait son idée. Je le crois très clairement sur un sujet essentiel que je peux constater par moi-même : l’UMP ou le PS n’ont aucune chance de réformer le pays avec leur attitude. Ils ont un niveau de crédibilité très faible lié au fait qu’ils sont les responsables de la situation d’aujourd’hui et ils représentent au maximum 25% du pays (et encore, on ne compte pas les abstentionnistes). Je ne vois pas comment on peut prétendre réformer un pays avec une adhésion aussi minoritaire (sauf en utilisant la force...). Ceci me fait penser que Bayrou à la bonne attitude et le bon projet pour arriver à faire avancer quelque chose (autre chose que lui-même...). Après, évidemment, on jugera.

                        Ensuite il y’a un autre point essentiel pour moi : le paysage politique doit évoluer. Le parlement ne peut pas continuer à être une chambre d’enregistrement pour le compte d’un parti politique. Une élection de Bayrou amènerait un changement. Il est trop tôt pour le juger, mais le mouvement est rarement une mauvaise chose, surtout quand il a lieu au centre.

                        Donc, pour résumer en quelques mots... le cap de Bayrou je le vois comme ça : pragmatisme et ouverture dans la façon d’exercer ses fonctions ; évolution des institutions et des structures politiques ; priorités sur l’éducation et la recherche comme choix stratégique pour l’avenir économique de la France.

                        Je préfère quelques tendances claires qui ne sont pas antinomiques... comme par exemple un Sarkozy que j’entend promettre des choses pour l’éducation et la recherche, et dans le même temps un plan pour l’industrie, et un plan marshal pour ceci et ceux-là. On ne peut pas avoir pour stratégie de tout faire... Soit on met la priorité sur l’industrie, soit on la met sur la recherche... mais qu’on ne vienne pas me dire qu’on fait les deux et qu’en plus on va réduire la dette... (C’est juste un exemple)

                        Je parlais d’attitude et de crédibilité plus haut. Ceux-ci sont aussi des facteurs, aussi important que le contenu d’un programme, à mon sens.


                      • Fred68 (---.---.64.1) 20 mars 2007 11:15

                        Vos arguments sont recevables mais une chose me gêne vraiment : « Pour qui voter si on veut sanctionner le gouvernement ? » Si Bayrou est élu, s’il réunit à l’assemblée une coalition du centre droit au centre gauche, si cela se passe mal, et bien nous aurons à nouveau en 2012, et comme d’habitude, une dizaine de candidats, de l’extreme droite à l’extreme gauche avec toutes les nuances possibles et tout repartira comme avant. Qu’on ne croit pas au rasssemblement très bien, mais que l’on dise qu’après il ne resterait que les extremes, c’est vraiment un mensonge grossier.


                        • Matozzy Matozzy 20 mars 2007 11:33

                          « Qu’on ne croit pas au rasssemblement très bien, mais que l’on dise qu’après il ne resterait que les extremes, c’est vraiment un mensonge grossier. »

                          Exact ! J’ai du mal a comprendre qu’on puisse avaler une telle couleuvre. C’est l’UMPS qui cherche a nous vendre cette énormité. Normal, une élection de Bayrou ferait exploser leurs partis. Mais... ils ne vont pas disparaitre pour autant. Ils vont simplement perdre de leur pouvoir et leur influence. Ils vont devoir se restructurer, évoluer... bref, tout ce qu’ils refusent de faire jusque là.

                          A titre personnel je crois que ce serait la meilleur chose qui puisse arriver à la politique française. On aurait peut être des partis moins archaiques en 2012, obligés de se rapprocher de leur administrés, au lieu de compter sur leur seule étiquette.


                        • michel (---.---.120.134) 20 mars 2007 11:35

                          UMPS, l’expression de Le Pen...


                        • (---.---.91.114) 20 mars 2007 14:21

                          @michel

                          et alors ? Si le pen dit qu’il faut respirer pour vivre, tu vas arrêter de respirer ?

                          ça illustre bien un des effets pervers de cette opposition gauche droite : on va dénigrer les idées de l’adversaire, même si elles sont bonnes, juste parce que c’est le camp adverse et que par définition on ne peut pas être d’accord avec eux. ça c’est de l’immobilisme !!


                        • Charles André Charles André 20 mars 2007 15:44

                          Si la grande coalition centriste (i.e : favorable à l’économie de marché et au libre-échange) rassemblée dans le mouvement « Démocrates » se crée, on n’aura plus que les antilibéraux et souverainistes pour manifester son éventuel mécontentement, c’est de la logique pure : Bayrou veut les rassembler dans un grand parti, pas juste créer une coalition centrée sur sa personne.


                        • dbug 21 mars 2007 16:07

                          @l’auteur

                          Vous croyez vraiment que l’UMP et le PS vont fusionner dans un parti unique démocratique ????

                          Vous me sembliez plutot raisonnable jusqu’à présent ...


                        • hola (---.---.105.56) 21 mars 2007 22:41

                          Mais non, Charles-André. Bayrou parle de créer un grand parti démocrate qui réunirait ceux qui, dès le départ, se sentent en accord avec lui : de toute évidence, beaucoup, beaucoup plus que la « petite » UDF actuelle. Ce parti, dans la foulée du succès aux présidentielles, ne devrait pas etre loin de la majorité absolue. Que cela soit le cas ou non, Bayrou annonce qu’il tendra la main aux républicains des deux bords qui voudront travailler avec lui et avec son parti. Il parie, et moi avec lui, que cela entrainera une recomposition à droite (Borloo, Barnier, Lamassoure ?) et surtout à gauche : les sociaux-démocrates genre DSK, Kouchner, Rocard, Delors, Bockel parvenant enfin - enfin ! - à s’affranchir de la tribu mélancho-fabiusienne. Ce schéma n’a rien d’aberrant ni d’invraisemblable, il nous fait simplement sortir de nos cadres de pensée habituels. Parier sur la possibilité de faire bouger les lignes, c’est à la fois la force et le handicap de Bayrou, à qui on ne pourra pas reprocher de ne pas donner du mouvement à cette campagne. Au fait, qui a dit : « la gauche, c’est le parti du mouvement » ? smiley


                        • sweetsmoke (---.---.241.2) 20 mars 2007 11:40

                          C’est un peu tout ça bayrou, un oui-oui européen, alors que la France a dit non, un ancien ministre de l’Education Nationale roi de l’immobilisme.

                          Bayrou, c’est l’œil du cyclone, au milieu de l’ouragan, ou il n’y à rien, entre les vents de gauche et les nuages de droite.

                          Alors peut être qu’on votera Bayrou au second tour, après avoir fait les rebelles au premier en votant LePen, mais on votera encore avec le mal au cul, malade de ne plus pouvoir s’asseoir tellement ça brule.


                          • abraham200307 (---.---.98.46) 20 mars 2007 11:41

                            A lire le billet et la déclaration de Jospin, combien révélatrice de l’anachronisme mental de beaucoup de nos « vieilles personnalités de la politique », j’ai sincèrement l’impression de vivre anachroniquement du temps du front populaire, où cette dichotomie ou cette césure de la typologie politique droite-gauche était béante.

                            La société française réelle ne se reconnaît plus dans cette caricature binaire de la posturation idéologique de la politique.

                            Je me suis toujours considère comme libéral dans tout ce qui concerne l’architecture du déploiement du pouvoir et de sa répartition dans des institutions dynamiques transparentes renouvelées et contrôlables par le corps électoral. Je me considère Social-libéral dans tout ce qui concerne la production et la distribution des richesses matérielles et le renforcement du rôle régulateur, accompagnateur et surtout réparateur à l’avantage des petites gens.

                            L’histoire mondiale des 25 dernières années corrobore la justesse de cette sage posture politique. La Droite comme la gauche dans certains pays avec cette tradition binaire dans le champ politique et électoral, commencent sans complexes à s’en réclamer d’une manière où d’une autre.

                            Je considère « l’extreme-droite » tout comme « l’extrême-gauche » comme étant des résidus pathologiques du vivre ensemble de la communauté des citoyens.

                            La disposition d’esprit de ces soit-disant observateurs de la vie politique et de la société française et de ces « vieilles personnalités apparentes du champ politique » est de l’antédiluvien, incapables de modifier leur perception pour voir les réalités du temps et du changement d’atmosphère mentale de ladite société.

                            Il faut que la réalité se plie à eux pour s’adapter à leurs catégories de perception surranées et semi-aveugles.

                            La crise de la société française n’est pas actuellement de l’ordre de la résolution en termes sectoriels ; ça aurait été trés facile et d’ailleurs beaucoup de gouvernements successifs se sont essayés pourvus d’énormes ressources à cette gageure en vain.

                            Cette crise est de l’ordre sociétal global, c.à.d. de l’ordre du renouvellement du contrat social de la nation. Sur quels bases procéder à cette mise à jour du contrat social ; là il n’y a pas de recette toute faite comme c’est le cas des problèmes sectoriels.

                            L’avènement de ce nouveau contrat social ne peut advenir que de la symbiose des efforts de 2 volontés : la volonté collective des citoyens animée par une volonté d’exemple de leaders à horizon stratégique rivé au loin, 20 ans au minimum, et à capacités de pilotage au jour le jour vers ce cap, par tous moyens licites.

                            Et ce genre de vision ne peut se faire contenir dans un programme électoraliste, parce que le sentier de ce pilotage bien que plus ou moins perçu, n’en est pas moins de par la force des choses pleins d’incertitudes, et c’est par tâtonnement qu’on y avance dans le nouveau monde façonné par le contrat social à venir.

                            Le moyen le plus sûr de réussir les passages de ce sentier, est cette adhérence maillée organique entre les citoyens, dont parmi eux et comme eux des leaders les animent et leur ouvrent les premiers les portes de ce nouvel âge de l’auto-gouvernance de la communauté des citoyens.

                            Il y’a trois sortes d’hommes (mâle ou femelle)qui s’adonnent à la politique, entendue comme recherche d’une représentativité légitime donnant force publique de proposition et d’influence dans la gouvernance de la communauté de citoyens ( de la cité, diront les héllènes). On peut établir cette typologie comme suit : 1.]des hommes qui enfantent la politique, 2.]des hommes que la politique enfante par avortement,et 3.]des hommes qui sont à l’entre-deux des 2 sortes précitées, et qui peuvent pencher vers l’un ou l’autre versant, selon l’évolution de leur déploiement et leur choix de conscience.

                            A mon sens, la politique est une chose trés sérieuse pour n’être confiée qu’aux politiques, et à fortiori aux « politicards » qui sont légion prépondérante aujourd’hui.

                            La politique n’est pas du ressort de la catégorie des fins, elle n’est qu’un moyen, mais combien vital et prégnant, pour retisser en permanence par la négociation via des rapports de force d’influence et de représentativité, les liens sociétaux induits par la conduite des affaires publiques.

                            La donne nouvelle et inédite à travers l’histoire institutionnelle de l’humanité, aujourd’hui en matière politique concerne le rapport serviteur-servi.

                            Si pendant des siècles, le serviteur a été toujours le client politique et le servi l’homme politique, aujourd’hui, on assiste a un renversement du rapport sous l’approfondissement du déploiement démocratique (certes trés contrasté mais tout de même réel dans des interstices, pouvant appeler l’avenir).

                            La thèse que l’architecture des systèmes de gouvernance arrivera à son terme, avec l’avènement d’une démocratie réelle, gouvernement des citoyens par les citoyens, me paraît recevable, à la condition de ne pas user de l’expression trompeuse « Fin de l’histoire », titre du livre de fukuyama.

                            L’histoire institutionnelle continue ne seraît-ce que pour accompagner son déploiement et sa mise à l’épreuve en temps de crise inédites, et pour se préparer à l’évitement des « trous noirs » et aux itérations non-linéaires que réservent l’advenue de l’innovation institutionnelle humaine.In fine, cette architecture du déroulement du politique constitue aujourd’hui « un attracteur » mais qui n’est pas étrange parce que voulu.

                            La classe 1 est celle des hommes dont l’objectif premier est l’amélioration réelle du gouvernement de la cité, quitte à payer de sa personne. Cette classe requiert des hommes pleins d’audace contrebalancée par de la sagesse et la compassion sincère envers autrui.

                            La classe 2 est celle des « politicards », ce sobriquet indique qu’on a affaire avec des hommes sans scrupules et dont la finalité est l’occupation du « fauteuil pour le fauteuil ». Ils usent de l’imposture pour dissimuler leur personnalité politique véritable et leurs desseins égocentristes le plus souvent pathogènes et de clientèle intéressée, , et veulent toujours briller devant les caméras.Ils hument le goût du jour et s’y adaptent. Ils s’y complaisent en politique jusqu à la confondre avec le spectacle et le show-biz . La politique est leur mère, mais qui n’en veut pas d’eux puisqu’elle les a enfantés par avortement , ils en sont sortis saufs ; c’est des monstruosités

                            La classe 3 regroupe les bons samaritains spécialistes de l’adaptation à l’air du temps , non pas réel mais dicté par le voile des stéréotypes et des médias spécialisés dans le superficiel préfabriqué et commercialisé à des clientèles intéressés bien ciblés. A vrai dire , ces types plus ou moins inactifs, ne sont pas des hommes politiques, et agissent comme l’est le bureaucrate dans son administration. Certains de ces types peuvent évoluer et se transmuer en l’une ou l’autre classe.

                            Je pense que vu le parcours et le profil de personnalité qu’est F. bayrou, on est en présence du bon samaritain très actif qui a évolué pour se rapprocher de l’homme politique enfantant l’authentique politique ; il relève donc beaucoup plus de la classe 1.

                            Dans le mental de beaucoup de nos concitoyens_ je dirais archetypal pour reprendre la terminilogie de jung- le charisme d’un homme de la politique est proportionnel à sa mine autoritaire, à sa gestuelle aristocratique préfabriquée et à son parler discoureur ou d’ordres à donner, à débit non naturel maquillé. Eh bien, le charisme ne ressort pas du tout de cette veine.

                            Le vrai charisme d’un leader est dans sa volonté de créer avec la participation des concernés, une vision partagée mise en branle quotidiennement au travers d’institutions et de structures transparentes équitables et ouvertes, permettant la marche des choses aussi bien en son absence qu’en sa présence.

                            Est-ce qu’il est préférable d’avoir un acteur de guignol « à la funès », mais en piètre qualité comme l’est Sarkozy ; ou un bohomme affichant naturellement sa modestie de citoyen pour dialoguer avec ses semblables.

                            La vraie modestie est une perle rare qui s’apprend par les tripes, elle est en fait le pilier de la sagesse, et encore plus de la sagesse active de l’homme politique.

                            L’ostentation, la fanfaronnade, la gestuelle de l’imposteur et l’arrivisme d’ignare ne font pas l’homme politique ; elles font le politicard.

                            Il y’a plus de 2500 ans , un traité de sagesse chinois appelé « tao to king » appelle les souverains dans leur guidance de leurs peuples à des postures d’inactivité et de vide (en soubassement de valeurs et de visions partagées et d’exemple de leurs observations par le meneur), comme l’est la marche du monde stellaire ou l’art du jardinier.

                            Bayrou quoiqu’on en dise sur ses positions passées sur un certain nombre de dossiers, ainsi que sur sa soi-disant brève expérience gouvernementale,il me paraît à même de relever le défi grandiose de passage de la société française d’une architecture centrée sur le « souverainisme » dans la gouvernance publique vers un début d’auto-gouvernance citoyenne de la france.

                            Il faut sérieusement prendre conscience qu’on vient de quitter un cycle civilisationnel mais sans pour antant, arriver à bon port du nouveau cycle ; nous sommes en cours de chemin(s) à construire.

                            Le malheur est que cette occasion temporelle est fort propice à la culture de l’illusion ; et du côté de la population et de celui des « politicards ».

                            Le court terme adossé à un égocentrisme expansionniste constitue alors la seule carte de navigation des individus, électeurs ou candidats.

                            Le vrai problème de la société française, à savoir le renouvellement du pacte social global pour son adhérence à cette nouvelle ère civilisationnelle est laissée aux calendes grecques et à la production d’idées pour les idées.

                            Les valeurs de dialogue, de coopération et d’entraide entre des hommes libres, n’est pas de l’ordre du totalitarisme (fascisme rouge ou brun ; il est de l’ordre de la vision construite ensemble, volontairement acceptée et pleinement partagée de rendre encore plus les hommes plus libres dans leur citoyenneté au moyen de solides institutions de véritable démocratie transparentes bravant en permanence le déni de justice, l’abus du pouvoir par « fait du prince » et les atteintes à la liberté d’expression et à l’alternance dans la bonne gouvernance des affaires publiques.


                            • yorg (---.---.161.96) 20 mars 2007 12:04

                              Le PS va exploser, forçant les gauco et les socio demo a faire leur choix, et à tous les caciques de tomber le masque. Sarko sera aussitôt fusillé par ses anciens partisans s’il perd, et dans un ancien UMP-RPR parti sans trame idéologique réunissant, souverainistes, conservateurs, réactionnaires, passéistes, capitalistes, affairistes, bonapartistes, gaulistes, opportunistes, portefeuillistes et même des relents d’extreme droite, va y avoir de l’agitation, croyez-moi ! Et même au PC qui a tjs voulu être un parti de gouvernement et qui partage souvent la gestion dans les petites communes avec des notables socio-démo aura un rôle a jouer. Au contraire d’immobilisme, on voit se profiler une révolution du paysage politique, et il est temps.


                              • toto1701 (---.---.148.124) 20 mars 2007 13:10

                                PARIS (AFP) - François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a accusé lundi soir Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal de s’enfermer dans « une espèce de ligne Maginot », se déclarant pour sa part « prêt à élargir d’un côté et de l’autre ».

                                « Si je suis élu, cela montrera que les Français ont une volonté de changement et de tourner la page, d’envoyer une leçon à ces deux partis qui, depuis 25 ans, nous ont conduits où nous sommes, et les Français confirmeront leur vote en élisant une nouvelle majorité aux élections législatives », a affirmé M. Bayrou sur France 2.« Aujourd’hui, je suis, nous sommes, à quelques points près, au même niveau », a estimé le président de l’UDF qui s’est interrogé sur la capacité de M. Sarkozy ou de Mme Royal de former un gouvernement majoritaire avec 25% des voix au premier tour.

                                « Moi, je suis prêt à élargir d’un côté et de l’autre », a-t-il insisté, ajoutant : « La différence, c’est que l’un et l’autre - Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal - s’enferment dans une forteresse, une espèce de ligne Maginot, tandis que moi, au contraire, je suis pour une majorité d’ouverture ».

                                « Pour sortir le pays de la crise où nous nous trouvons, il est impossible de le faire avec les 25% des voix que chacun d’eux obtiendra ou pense obtenir aujourd’hui, au mieux », a martelé M. Bayrou. « Moi, je ne veux pas rester dans ces 25%. Je ne prétends pas faire une majorité tout seul ».

                                Par ailleurs, François Bayrou a ironisé à l’égard de son rival UMP, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, « le premier responsable des forces de sécurité qui ne peut pas se rendre en banlieue ».

                                « Il y a tellement de zones de non-droit en France que les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’y entrer et que le ministre de l’intérieur lui-même ne peut pas aller en banlieue », a affirmé M. Bayrou.

                                « Cela fait des mois qu’il ne peut pas y aller, malgré toute la parade de gardes du corps qui l’entoure. Vous avez l’impression que c’est sain pour un pays comme le nôtre d’avoir le premier responsable des forces de sécurité qui ne peut pas se rendre en banlieue ? », a-t-il lancé.

                                « Vous trouvez que ça ressemble à un pays qui est bien dirigé par ces deux grands partis que vous aimez tant, vous trouvez que ça va pour la France, vous connaissez un autre pays où le ministre de l’Intérieur ne peut pas aller en banlieue ? », a-t-il insisté.ceci est un copier coller !!! excellent n’estce pas le bé art nez fin


                                • magz (---.---.133.183) 20 mars 2007 13:45

                                  Oui une prestation digne de ce nom hier soir sur France2........ Un punch, une fougue qui fait vraiment plaisir à entendre et voir................


                                  • Montana 20 mars 2007 14:49

                                    J’ai une chose a dire :

                                    Voltaire, il a la classe.


                                    • PPDA (---.---.197.144) 20 mars 2007 15:02

                                      Ouih ! Aih ! Bing ! Bang ! Pif ! Paf ! ...le jeune homme s’est pris les pieds dans le tapis...c’est dommage, l’Appel du Net c’est une belle initiative qui a le mérite de montrer qu’on doit se focaliser sur le programme et sa possibilité de mise en oeuvre pour un élire notre futur(e) Président(e). Pour ma part, je ne trouve pas que les programmes de Madame Royal ou de Monsieur Sarkozy soient plus réalistes que celui de Monsieur Bayrou. Entre Ordre juste et Ministère de l’Identité Nationale, j’aurai même tendance à préférer supprimer les charges pour 2 nouveaux emplois créés dans des PME ou ne pas supprimer aveuglément des postes à l’Education Nationale...cela me paraît un peu plus utile. La question qui sous-tend cet article c’est avec qui Bayrou va gouverner...comme si en France on ne produisait pas assez de matière grise pour bien faire sans les 200 ou 300 cumulards de service. Je n’ai pas lu le livre de François Bayrou, il y a peu je n’aurai jamais voté pour lui mais voilà, il n’y a que les cons qui ne changent jamais de slip...


                                      • Charles André Charles André 20 mars 2007 15:49

                                        Merci de déceler dans mon article une question sous-jacente que je ne me posais pas en l’espèce. S’il est légitime de se demander avec qui Bayrou gouvernerait éventuellement (ce serait une indication de la direction qu’il souhaiterait donner à sa politique et de la possibilité de mise en oeuvre de son projet), j’envisage ici la question du contenu du projet et, accessoirement, des implications de la recomposition politique qu’il propose.


                                      • PPDA (---.---.197.144) 20 mars 2007 16:38

                                        Parler « de fragile coalition + gouvernement qui tombera à la moindre réforme ambitieuse + cycle d’immobilisme + convulsions violentes » et de juger accessoire les « implications de la recomposition politique qu’il propose » ...ça s’appelle se prendre un pied puis l’autre dans le tapis...


                                      • Charles André Charles André 20 mars 2007 16:42

                                        Accessoires par rapport aux priorités que j’évoque en début d’article. Merci la rhétorique, PPDA.


                                      • Zigomard (---.---.183.175) 20 mars 2007 15:03

                                        Diable, quelle belle science ! Outre l’emploi de l’adverbe « ontologiquement » - Monsieur à des lettres philosophiques... -, on peut relever la belle formule de « vague romantico-nihiliste » ; j’en passe, et des meilleures... Ah oui, c’est vrai, comme le disait DSK, la Royal n’a pas 40 ou 50 mesures, mais 100 ! Magnifique (transposable, mutatis mutandis, à Sarko...). Mais, s’agit-il de voter pour un catalogue, ou pour un homme (ou une femme) et une vision pour l’avenir ?! Quant au livre de Bayrou - que l’auteur avoue benoîtement ne pas avoir lu : bel exemple de rigueur intellectuelle... -, inutile de le lire : ce n’est pas un « programme pour Matignon » (à propos de programme pour Matignon, pour le PS, faut-il se référer au projet du PS ou au Pacte présidentiel ?!) ; l’auteur le jugera donc nécessairement « faible », ou « mauvais », ou « creux »... Si par hasard, et par accident, il le lisait, je lui recommande les pp. 77 et 78 ( à comparer, ensuite, avec certains propos de R. Gary dans « La nuit sera calme »...).


                                        • Charles André Charles André 20 mars 2007 15:54

                                          Cet article a initialement été publié sur mon blog le jour même de la sortie du livre de Bayrou...

                                          A vous lire, on croirait qu’il faut avoir lu le livre pour pouvoir se prononcer sur FB. Supprimons donc Bayrou.fr, en particulier sa page « propositions », et revenons au suffrage censitaire.


                                        • Reinette (---.---.219.73) 20 mars 2007 16:27

                                          Tiens ! Revoilà la propagande des marchands de soupe :

                                          Christian Blanc, Président de Merrill Lynch France ; fondateur d’Energies 2007

                                          Merrill Lynch est une société financière américaine fondée en 1914 par Charles E. Merrill et Edmund C. Lynch. Elle gère mille huit cents milliards de dollars (1,800) d’actifs pour ses clients. Opérant dans plus de 40 pays, elle affiche un chiffre d’affaires mondial annuel de 48 milliards de dollars (2005).

                                          Merrill Lynch - Siège social : New York, États-Unis Secteurs d’activité : Banque d’investissement Produits : Services financiers, banque d’investissement

                                          En 1941, LE JOURNAL DES FINANCES et l’AGEFI se félicitaient de l’influence bénéfique de l’Occupation sur la Bourse de Paris. Plus de 60 ans plus tard, on retrouvait les mêmes qui saluaient l’influence bénéfique du 11-septembre et de la guerre en Irak sur toutes les Bourses du globe.

                                          Constat : nazisme, guerres ou terrorisme, tout est bon dans le cochon.

                                          « Le chancelier Hitler avait déjà administré la preuve de ses talents de diplomate. Son discours au Reichstag [...] le révèle sous un jour nouveau : il témoigne de ses talents d’économiste. » L’Agéfi 01/02/1939

                                          « Le maréchal Pétain, nouveau vice-président du Conseil, est le plus glorieux des drapeaux. [...] La France se ressaisit. Ce redressement est gage de la victoire. » Journal des Finances 24/05/1940

                                          « Entre 1942 et 1945, la Bourse américaine a crû de 100 %. » Le Monde 23/09/2002

                                          « On achète au son du canon, on vend au son du clairon. » Jean-Pierre Gaillard, France-Info, (mars 2003)


                                        • Reinette (---.---.219.73) 20 mars 2007 16:04

                                          LA FABRIQUE DU BARATIN

                                          Votre bistrotier vous parle de la croissance qui « devrait tout arranger » ?

                                          Tonton Jean-Paul déplore « l’échec de l’intégration à la française » ?

                                          Le chauffeur de taxi évoque « l’impossiblité de faire des réformes dans ce pays » ?

                                          ATTENTION, ils sont sans doute contaminés !

                                          Vocabulaire de marché, mots-entonnoir, contre-sens orwelliens, catalogue du prêt-à-penser : dans un petit livre stimulant, la propagande du quotidien [1] -, l’éditeur Éric Hazan désosse la « Lingua Qutiane Respublicae », cette tyrannie sémantique qui imprègne le langage de chacun, issue du langage des publicitaires.

                                          Exemple : la « croissance », sans cesse invoquée comme solution miracle.

                                          - La croissance revient sans cesse dans les discours et les médias. Il y a plusieurs raisons à cela. La 1ere est le caractère magique des données chiffrées, qui tient au rôle essentiel que tiennent les économistes et leurs complices, les statisticiens et les sondeurs.

                                          - Personne ne s’étonne que l’on discute pour savoir si l’an prochain la croissance sera de 1,5 ou de 1,6 %, alors qu’il s’agit d’une NOTION dont la définition et les variations sont aussi précises que la METEOROLOGIE !

                                          À preuve, une phrase de Thierry Breton, ministre des Finances, qui a avoué un jour que « le plancher de sa précédente fourchette de prévisions était devenu le plafond de l’actuelle ». Beau looping !

                                          La 2eme raison, c’est que « la croissance » est la plus importante des « contraintes externes » qui limitent « la marge de manoeuvre » - expressions-clés de la LQR « Lingua Qutiane Respublicae ». Si la croissance est trop faible, si la marge de manoeuvre est trop étroite, alors on ne peut rien sur rien et mieux vaut rester chez soi à regarder la télé. C’est ça, le rôle de la croissance dans la LQR.

                                          Novlangue :

                                          « Pour créer de la croissance et financer le modèle social, Thierry Breton a expliqué que “les Français devaient travailler plus tout au long de leur vie”. IL a appelé à aller chercher la croissance économique, tout en affirmant que la France devait s’efforcer d’atteindre une “croissance au moins supérieure à 3 %”. Selon le ministre de l’Économie, l’objectif de croissance pour 2005 devrait se situer autour de 2 %, tout en affirmant qu’en matière de croissance, “le trou d’air était derrière nous”. Il a déclaré que le rythme de hausse du PIB devrait revenir en “tendance glissante entre 2 % et 2,5 % dès le second semestre 2005”. Thierry BRETON a expliqué que cet objectif de croissance pour 2005 s’expliquait notamment par la hausse du prix du baril de pétrole en début d’année. » Conférence de presse du 21 juin 2005

                                          [1] Éric Hazan, LQR, La propagande au quotidien, éditions Raisons d’Agir, 2006.


                                          • le chien qui danse (---.---.74.71) 20 mars 2007 16:29

                                            « Si la grande coalition centriste (i.e : favorable à l’économie de marché et au libre-échange) rassemblée dans le mouvement »Démocrates« se crée, on n’aura plus que les antilibéraux et souverainistes pour manifester son éventuel mécontentement, c’est de la logique pure »

                                            La gauche romantique est morte, la droite capitalo-reacto-libérale agonise. Il ne reste que des sociaux démocrates avec des nuances ondoyantes de droite et de gauche. Il faut des projets menés par des hommes pour le siècle à venir. Des projets qui devront êtres repris et continués par les générations succédentes. Ca sera pour la survie de l’humanité et on en est qu’au début de la fin du vieux monde.

                                            Evidemment si votre horizon est le « Leadership et le travail » pour l’avenir vous risquez d’être déçu. Microsoft racle pour investir son fric dont il ne sait que faire, Unilever vend des mini dose de savon en inde a 1cts d’euros, et les cadres se suicident chez renault et chez edf (et certainement ailleurs aussi).

                                            Je vous laisse réver à l’avenir de la france... mais vous me faites plutot peur comme jeune homme...


                                            • (---.---.92.11) 20 mars 2007 17:01

                                              Article dénotant une assez grande angoisse chez son auteur : « Me serais-je trompé de camp ? »

                                              C’est vrai que lorsqu’on a été minoritaire avec des idées et qu’on les a apporté gracieusement à l’UMP en échange d’un strapontin ministériel, on est en droit de se dire que gagnant comme perdant, ce n’est pas un slip mais une collection qu’il va falloir prévoir !!!

                                              Vous êtes mal à l’aise Charles André et vos agressions n’y changeront rien.


                                              • Charles André Charles André 20 mars 2007 17:17

                                                Quelles agressions ? Je donne des arguments et échange avec mes contradicteurs, vous vous contentez d’évoquer mon angoisse/malaise ou des soi-disant intentions forcément carriéristes qui expliqueraient évidemment un soutien à Sarko...

                                                Vos arguments sont les bienvenus.


                                              • (---.---.207.2) 20 mars 2007 17:27

                                                (Désolé pour le commentaire ci-dessus qui concerne AgoraVox mais pas directement cet article, mais je ne vois pas d’autre solution)

                                                IMPORTANTE QUESTION à Carlo Revelli :

                                                Cher Carlo,

                                                Aujourd’hui un excellent article intitulé « Des experts face au 11 septembre : entre doutes et accusations » a été brièvement publié sur AgoraVox (environ pendant 1 heure) avant D’ÊTRE RETIRÉ sans la moindre explication.

                                                Je pense que les lecteurs d’AgoraVox mériteraient une explication sur les raisons de ce retrait impromptu et inattendu.

                                                Sans verser dans la théorie du complot, il est étonnant de constater que cet article a été brièvement mentionné sur Google News (France) avant de disparaitre là aussi.

                                                Nous attendons tous avec impatience les explications d’AgoraVox !

                                                Un fidèle lecteur d’AgoraVox


                                                • Jérôme de Nomazy Jérôme de Nomazy 20 mars 2007 18:34

                                                  Charles, Ton post associe Tout Va Bien à ta réflexion. Il m’aurait paru plus honnete et moins abusif de ne pas le faire. Nous ne partageons pas loin de là tous ton opinion sur ce blog collectif qui fait justement sa richesse par la diversité de l’opinion de ceux qui le composent.


                                                  • Charles André Charles André 20 mars 2007 18:43

                                                    Je me relis et, effectivement, les formulations prêtent peut-être à confusion. Mais bon, je dis : « nous avons créé ce blog parce que..., pour... » puis « et pourtant... ».

                                                    Ce post, initialement publié sur TVB, s’adressait notamment aux gens de TVB qui ne partagent pas mon opinion, afin de montrer que alors que nous sommes ok sur le diagnostic, nous divergeons sur les solutions et les personnes adéquates pour les mettre en oeuvre.

                                                    Ta mise au point est bienvenue pour ceux qui croiraient, en raison peut-être de formulations malencontreuses, que l’ensemble de TVB soutient Sarko.

                                                    Ce n’était vraiment pas mon objectif et je croyais être clair. Mais si tu l’as compris ainsi, d’autres le comprennent ainsi. Donc désolé.


                                                  • mmml122 (---.---.210.58) 20 mars 2007 19:00

                                                    L’auteur sait-il de quoi il parle lorsqu’il évoque la fusion des directions mammouths réussie par Sarkozy ?

                                                    Avec la réforme de 2004, il ne s’agit aucunement de directions de masse, comptant un grand nombre d’agents, fortement syndiqués, mais de directions d’état-major, essentiellement logées à Bercy, et composées d’énarques et autres cadres supérieurs.

                                                    Rien de commun donc avec une éventuelle fusion Impôts-Trésor public (= direction générale de la comptabilité publique).

                                                    Bien malin celui qui affrontera un chantier pareil...


                                                    • Charles André Charles André 20 mars 2007 19:02

                                                      Un très bon point pour vous et un malus pour moi. Je ne suis plus à ça près, vu les votes ici !


                                                    • (---.---.157.107) 20 mars 2007 21:12

                                                      On se marre bien avec le mot « antisystème » appliqué à François Bayrou qui, il faudra encore le répéter, a été membre de la Trilatérale jusqu’en 2005 alors que Bourlanges l’est encore sauf changement très récent. L’UDF, c’est la continuation générationnelle de Giscard et Barre.

                                                      On voit d’ailleurs un peu la « démocratie » qui nous attend avec ces gens, si on regarde le tant vanté « livre collectif » (? ???) d’Agoravox qui ressemble beaucoup à un pamphlet publicitaire UDF et pro-Bayrou, alors que les articles qui font un peu mal sont censurés. Comme ces deux déjà évoqués :

                                                      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79

                                                      François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable

                                                      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=87

                                                      Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)

                                                      (fin des références)

                                                      Dans l’histoire de la France, le rôle du centre et de l’ « union nationale » a toujours été plutôt sinistre. Colonialisme, première guerre mondiale, etc... Lisez un peu le programme militaire et de politique étrangère de Bayrou.

                                                      L’extrême-centre et l’extrême-Europe, c’est un mélange qui peut très mal tourner.


                                                      • (---.---.254.110) 20 mars 2007 22:56

                                                        Le « centriste » et franc-maçon Jules Ferry devant la Chambre des députés, le 25 juillet 1885 :

                                                        Realmente, hay que leerlo, este discurso de Jules Ferry. Es muy bestia :

                                                        www.assemblee-nationale.fr/histoire/Ferry1885.asp

                                                        (...)

                                                        Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder, le plus rapidement possible, croyez-le bien : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question.

                                                        Sur ce point, l’honorable M. Camille Pelletan raille beaucoup, avec l’esprit et la finesse qui lui sont propres ; il raille, il condamne, et il dit : Qu’est ce que c’est que cette civilisation qu’on impose à coups de canon ? Qu’est-ce sinon une autre forme de la barbarie ? Est-ce que ces populations de race inférieure n’ont pas autant de droits que vous ? Est-ce qu’elles ne sont pas maîtresses chez elles ? Est-ce qu’elles vous appellent ? Vous allez chez elles contre leur gré ; vous les violentez, mais vous ne les civilisez pas.

                                                        Voilà, messieurs, la thèse ; je n’hésite pas à dire que ce n’est pas de la politique, cela, ni de l’histoire : c’est de la métaphysique politique... (Ah ! ah ! à l’extrême gauche.)

                                                        Voix à gauche. Parfaitement !

                                                        M. Jules Ferry.... et je vous défie - permettez-moi de vous porter ce défi, mon honorable collègue, monsieur Pelletan -, de soutenir jusqu’au bout votre thèse, qui repose sur l’égalité, la liberté, l’indépendance des races inférieures. Vous ne la soutiendrez pas jusqu’au bout, car vous êtes, comme votre honorable collègue et ami M. Georges Perin, le partisan de l’expansion coloniale qui se fait par voie de trafic et de commerce.

                                                        [...]

                                                        Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... (Rumeurs sur plusieurs bancs à l’extrême gauche.)

                                                        M. Jules Maigne . Oh ! vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de l’homme !

                                                        M. de Guilloutet. C’est la justification de l’esclavage et de la traite des nègres !

                                                        M. Jules Ferry. Si l’honorable M. Maigne a raison, si la déclaration des droits de l’homme a été écrite pour les noirs de l’Afrique équatoriale, alors de quel droit allez-vous leur imposer les échanges, les trafics ? Ils ne vous appellent pas ! (Interruptions à l’extrême gauche el à droite. - Très bien ! très bien ! sur divers bancs à gauche.)

                                                        M. Raoul Durai, Nous ne voulons pas les leur imposer ! C’est vous qui les leur imposez !

                                                        M. Jules Maigne. Proposer et imposer sont choses fort différentes !

                                                        M. Georges Perin. Vous ne pouvez pas cependant faire des échanges forcés !

                                                        M. Jules Ferry. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (Marques d’approbation sur les mêmes bancs à gauche - Nouvelles interruptions à l’extrême gauche et à droite.)

                                                        M. Joseph Fabre. C’est excessif ! Vous aboutissez ainsi à l’abdication des principes de 1789 et de 1848... (Bruit), à la consécration de la loi de grâce remplaçant la loi de justice.

                                                        M. Vernhes. Alors les missionnaires ont aussi leur droit ! Ne leur reprochez donc pas d’en user ! (Bruit.)

                                                        M. le président. N’interrompez pas, monsieur Vernhes !

                                                        M. Jules Ferry. Je dis que les races supérieures...

                                                        M. Vernhes. Protégez les missionnaires, alors ! (Très bien ! à droite.)

                                                        Voix à gauche. N’interrompez donc pas !

                                                        M. Jules Ferry. Je dis que les races supérieures ont des devoirs...

                                                        M. Vernhes. Allons donc !

                                                        M. Jules Ferry. Ces devoirs, messieurs, ont été souvent méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement, quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. (Très bien ! très bien !) Mais, de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquit­tent avec largeur, avec grandeur et honnêteté, de ce devoir supérieur de civilisation.

                                                        (...)


                                                      • (---.---.254.110) 20 mars 2007 22:57

                                                        Il fallait le « centre » pour faire passer une chose pareille.


                                                      • (---.---.254.110) 20 mars 2007 22:59

                                                        Il y a une phrase en espagnol qui dit à peu près « quelle brute ! », parce que c’est tiré d’un commentaire passé sur Indymedia Estrecho (Andalousie-Maroc).


                                                      • (---.---.101.14) 21 mars 2007 10:49

                                                        Attention, la date est celle du 28 juillet 1885, pour cet incroyable discours « centriste » destiné à justifier la politique de la canonnière et la théorie des « races supérieures ». Voir le line sur le site de l’Assemblée Nationale :

                                                        http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/Ferry1885.asp


                                                      • manu 20 mars 2007 21:47

                                                        Il ne faut quand même pas oublié un truc dans votre analyse. Si Sarko est président on aura pour la PREMIERE fois dans l’institution des républiques depuis la quatrième, un président qui aurait TOUS les pouvoirs : la présidence de l’UMP, une majorité à l’assemblée nationale, une majorité au sénat, une majorité au conseil constitutionnel et des magistrats proche de Sarko dans tous les « grands départements ». Dans ce contexte aucun parti que ce soit PS ou autre ne pourra jamais avoir gain de cause. Seul un soulèvement populaire pourrait contrer cette hégémonie ! Tout le monde sait que Sarko n’accepte pas la contradiction, voir ses coups de gueule aux grands patrons des médias quand un journal comme même le Figaro fait entendre un son de cloche discordant, voir aussi le pouvoir totalitaire et l’interdiction de toute contradicteur au sein de l’UMp, le ralliement de l’ensemble des grands groupe et du Medef à Sarkozy. Croyez vous vraiment que cet homme avec le caractère qu’on lui connait, la soif de pouvoir qui transpire de toutes ses interventions « off », son parcours politique de neuilly à l’Ump en passant par la présidence du conseil général des hauts de seine ou il prend de hauts les élus de l’autre bord, cet homme qui a co-écrit le CPE et qui s’est retourné d’un coup contre villepin quand le france est descendue dans la rue, croyez vous vraiment que cette « figure » du libéral avec son caractère et TOUS les pouvoirs de la république va s’interesser à des rmistes des smicards et autres ouvriers , pensez vous réellement qu’il va joeur au « bon père du peuple » et défendre le modèle Français, que sa devise sera « Liberté, égalité Fraternité » ? Vous avez quel âge pour gober çà et pas voir avec tous ces signes ce qu’il nous prépare..vous croyez vraiment qu’il « défend les ouvriers » et cite Jaurès et Blum parcequ’il à la fibre « français moyen ».. c’est consternant


                                                        • manu 20 mars 2007 21:50

                                                          allez juste visionner cette vidéo : http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=17166


                                                        • Charles André Charles André 21 mars 2007 11:25

                                                          Vous oubliez un truc fondamental dans votre analyse : en juin, il y a des élections législatives...

                                                          21 régions sont gouvernées par le parti socialiste, par ailleurs.

                                                          Le conseil constit : son précédent président, Pierre Mazeaud, flinguait régulièrementle gouvernement sur l’inflation législative notamment, sur les lois « émotionnelles » demandées par Chirac -alors qu’il est un grand ami de Chirac. Et le Conseil constit ne s’est pas privé de déclarer inconstitutionnelles des lois majeures des gouvernements Chirac. Soyons sérieux. Croyez-vous, d’ailleurs, que Debré ferait des cadeaux à Sarko ?!


                                                        • Antoine Christian LABEL NGONGO Antoine Christian LABEL NGONGO 20 mars 2007 22:48

                                                          Moi je vote Royal, malgré le déni des BESSON et autre ALLEGRE. Je suis d’autant plus frappé par tant de haine de la part des médias (qui sont complaisants à l’égard de Sarkozy) 1/ Allegre gros homme retors, qui ayant eu Ségolène Royal dans son ministère s’est heurté de sa part à des réticences et une attitude d’indépendance de Royal qu’il n’a pas encore digéré 2/ Besson ancien dirigeant, de Vivendi qui lui non plus n’a pas digéré sa mise à l’écart par le P.S. dans l’évaluation incertaine du projet financier de Ségolène et de l’outrance de ses propos sur l’atlantisme de Sarkozy

                                                          ces 2 (pseudo socialistes) renégats ne méritent que le mépris (ils ont craché dans la soupe qui les a nourri par aigreur et haine). Que des JALOUX


                                                          • Serge (---.---.134.54) 20 mars 2007 23:27

                                                            Malheureux, tu as osé critiquer Bayrou sur AgoraVox qui lui est totalement dédié : « cinquième pouvoir » mon cul ! Les mêmes émulations collectives et irrationnelles que dans les grands journaux avec leurs sondages lourds. Quand je vois qu’on ose te répondre que Bayrou ne prononce pas le pronom « je ». Son visage est bouffi par l’ambition personnelle et l’egolâtrie. Les passions humaines sont bien caricaturales ...


                                                            • (---.---.101.14) 21 mars 2007 10:58

                                                              C’est un fait, à propos des deux articles censurés dont il est question plus haut, que si on va sur le blog de l’auteur : http://blog.360.yahoo.com/quicalt , ou on regarde ses articles sur Agoravox, on découvre :

                                                              - Plusieurs articles critiquant Ségolène Royal : acceptés sans problème par Agoravox.

                                                              - Des articles critiquant Buffet, Voynet, voire même Lepage ou le MEDEF... acceptés sans problème par Agoravox.

                                                              - Des articles critiquant José Bové : acceptés sans problème par Agoravox.

                                                              - Un article critiquant François Bayrou : refusé par Agoravox.

                                                              - Un article critiquant Nicolas Sarkozy : refusé par Agoravox.

                                                              Je rappelle les liens pour ces deux articles, et c’est vrai qu’on ne voit pas la raison réelle des deux refus, si ce n’est politique :

                                                              http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79

                                                              François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable

                                                              http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=87

                                                              Nicolas Sarkozy, l’Etat et l’identité nationale (1)


                                                            • Charles André Charles André 21 mars 2007 11:29

                                                              Mes 2 derniers articles critiquaient Bayrou et ont été acceptés. Ne virez pas parano. L’objectivité des commentaires et des votes est un autre sujet...


                                                            • (---.---.101.14) 21 mars 2007 11:39

                                                              Mais il y a critique et critique. Agoravox accepte la critique « soft » de Bayrou ou de Sarkozy, mais pas celle qui va au fond des choses. Lisez bien ces deux articles censurés, et vous verrez la différence.


                                                            • (---.---.101.14) 21 mars 2007 11:46

                                                              On réalise, peu à peu, qu’Agoravox a été lancé à l’initiative d’une société privée et que de ce fait, lorsque les enjeux deviennent « sérieux », ce site ne peut pas offrir aux citoyens beaucoup plus de liberté d’expression réelle que les médias conventionnels.

                                                              Bayrou et ses potes se plaignent des médias liés à des entreprises qui travaillent pour l’Etat. C’est très hypocrite. De nos jours, le véritable pouvoir est ailleurs. Ils le savent très bien, car quand on fait partie de la Trilatérale, on roule pour ce pouvoir.


                                                            • Charles André Charles André 21 mars 2007 11:57

                                                              Je viens néanmoins de lire votre article « François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable ». Très documenté et intéressant. Vraiment dommage qu’AV n’ait pas jugé bon de le publier. Peut-être que la différence avec les miens est que vous êtes factuel et tapez par ailleurs sur les autres candidats :
                                                              - vous ne soutenez explicitement personne, on ne peut donc vous attaquer en disant que vous roulez pour... et discréditer le moindre de vos propos ;

                                                              - à l’inverse, mes derniers articles prennent clairement position contre l’homme sacrément en vogue chez les lecteurs/contributeurs d’AV et pour le grand méchant loup...

                                                              Accepter mes articles pour donner des gages d’impartialité...tout en sachant que ceux-ci seront descendus en flêche par la horde du 5ème... et refuser les vôtres, auxquels on ne pourrait reprocher une certaine partialité ?

                                                              Je n’exclus pas cette hypothèse. Mais bon, cela ne sert à rien de supputer, accordons le bénéfice du doute et publions par nous-même ! Il y a suffisamment de choses pour être parano, n’en rajoutons pas, ne soyons pas maso !

                                                              Bon courage...


                                                            • Charles André Charles André 21 mars 2007 12:07

                                                              Le 5ème pouvoir, c’est une foutaise. Un citoyen désintéressé n’existe pas. Cf ici, vraiment pas le lieu du débat objectif. Réflexes claniques comme partout.

                                                              Cf cette vidéo de Vinvin, drôle en la forme, pertinent sur le fond. Remarque, ptet que certains leaders sont en train d’émerger et cette « communauté » en train de se structurer...

                                                              Cf aussi mon propos récent (plutôt en fin d’itw) : http://www.dailymotion.com/bookmarks/Tout_va_bien/video/x1fptq_5minutes-top-charles.


                                                            • (---.---.13.218) 21 mars 2007 12:14

                                                              « Le 5ème pouvoir, c’est une foutaise. Un citoyen désintéressé n’existe pas. »

                                                              Là, par contre, vous dites quelque chose de vrai. Poussez l’analyse jusqu’au bout et vous en arriverez aux CLASSES SOCIALES.

                                                              See You.


                                                            • (---.---.253.189) 21 mars 2007 19:54

                                                              « Je viens néanmoins de lire votre article »François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable« . Très documenté et intéressant. »

                                                              L’auteur du commentaire n’était pas forcément celui de l’article sur Bayrou, mais force est de constater que l’article allait à contre-courant au moment où Bayrou était au plus haut dans les sondages. Il a vite été publié par Bellaciao dans sa colonne centrale :

                                                              http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=44092


                                                            • Le Bordelleur (---.---.197.11) 21 mars 2007 03:15

                                                              En même temps les fans de Bayrou, risquent de faire la gueule le jour J, car sa popularité est surtout palpable dans le milieu fermé des médias et du net. Tout le monde ne discute pas politique sur le net, il est possible qu’il y ait gouffre énorme entre la réalité du vote Bayrou virtuel et le vote réel dans les urnes. Sarkozy n’est certainement pas plus crédible que Bayrou en matière d’honnêté intellectuelle. Si vous croyez encore au promesses des cons qui vous manipulent cela vous regarde.

                                                              Votez Blanc !


                                                              • ChristianB (---.---.210.152) 21 mars 2007 10:59

                                                                 smiley A Dieu ne plaise, laissons le sieur Bové à son Larzac où il est censé faire pousser des choses


                                                                • (---.---.13.218) 21 mars 2007 12:09

                                                                  Pardon, mais tout compte fait cet article est très « pensée unique ». Il ne comporte aucune critique du système. Exemple :

                                                                  « Si Bayrou avait voulu fédérer autour d’un projet précis, de quelques réformes vitales, la majorité »de salut public« qu’il invoque aurait peut-être lieu d’être. »

                                                                  C’est quoi, « quelques réformes vitales » ? Depuis trente ans, le système suit une logique, et peu importe qui gouverne. Peu importe, également, la politique de façade faite dans le cadre d’un système contrôlé ailleurs.


                                                                  • Ploum (---.---.200.108) 21 mars 2007 14:41

                                                                    ’Qui a fusionné des directions-mammouths (DREE, Direction de la prévision et Direction du Trésor) à Bercy, police et gendarmerie dans les GIR ? Sarko. Et tout ça sans mouvement social notoire - pour ceux qui prétendent que son « autoritarisme » mettra la France à feu et à sang.’

                                                                    La je vous avoue que je tique fortement, les émeutes de novembre 2005 ce n’était tout de même pas de la gnognotte, et force est de constater que l’orientation choisie aux dépends de la police de proximité n’a pas porté ses fruits, et d’ailleurs monsieur Sarkozy lui même fait marche arrière en cette période promesso-électorale.

                                                                    Pour ma part ce que je n’apprécie pas dans cette campagne, et c’est général à quasiment tous les candidats, c’est que chaque propos vise à monter une partie de la population contre une autre et se base également sur le fait de conforter certaines idées reçues néfastes uniquement dans le but de se faire élire.

                                                                    Si on veut que la France sorte de cette crise politique, il est nécéssaire que la politique appliquée soit approuvée par plus de 20 à 30% de la population (en gros le score au premier tour du candidat élu). Or, le problème est que les plus gros candidats sont également ceux qui sont le plus rejetés, donc si l’un est élu, quel qu’il soit, il sera de toute façon fortement combattu par le camp d’en face et, soit on aura des mouvements sociaux d’enfer qui bloqueront de toute façon toute réforme, soit on aura un désengagement des acteurs du patronat qui bloqueront toute avancée.

                                                                    Ce qui me sidère dans toutes ces prises de positions extrêmement partisanes, c’est cet aveuglement à croire que l’on va réussir un quelconque projet, quel qu’il soit, sans avoir l’adhésion du camp d’en face et tirant le plus possible son projet vers un extrême qui obligatoirement rebutera une frange importante de la population. C’est pourtant du bon sens, si par exemple monsieur Sarkozy gagne et applique son programme, la population la plus à gauche n’adhèrera pas du tout à son projet, et ce projet ne peut pas réussir avec des millions de gens foncièrement contre et pas du tout motivés pour aller dans ce sens. Et si c’est madame Royal c’est le même tarif.

                                                                    L’effet Bayrou actuel me semble résulter de ça, plus qu’une adhésion à son programme, je pense que pas mal de français ont devant les yeux l’echec annoncé et évident de tout choix de projet qui n’aura qu’au mieux 30% d’adhésion. En ce sens le fait que monsieur Bayrou soit donné gagnant contre les 2 poids lourds me semble tout à fait éloquent. Après savoir si son programme peut réussir je l’ignore, mais à mon sens il a moins de chances d’échouer, car je ne pense pas que l’on puisse redresser un pays en se faisant haïr par pas loin de la moitié de ses habitants.


                                                                    • Charles André Charles André 21 mars 2007 15:12

                                                                      Si je vous suis bien, il faut soit supprimer l’élection -donc la démocratie. Soit ne rien dire pour être aimé de tous et pouvoir ne pas agir sans être contesté...

                                                                      Je taquine un peu ; ce que je dis notamment dans cet article, c’est que si Bayrou mettait en avant la nécessité d’un gouvernement d’union nationale pour mener à bien un certain nombre de chantiers prioritaires « de salut public », je voterais pour lui des deux mains (bien évidemment sous réserve d’accord avec la teneur de ces chantiers). Car je n’appartiens, pour ma part, à aucun camp et n’ai ma carte nulle part. Mais ce n’est pas le cas, et je ne vois pas comment il pourra agir après l’élection -aussi unionnesque que soit sa majorité- sans avoir donné aucune direction, assigné aucun objectif, avant.


                                                                    • Ploum (---.---.200.108) 21 mars 2007 16:20

                                                                      Si d’après vous je soutiens qu’il faut supprimer l’élection ou bien carrément ne rien dire pour ne pas se faire haïr, c’est que vous ne m’avez effectivement pas bien suivi.

                                                                      Mon propos est simple : pour redresser un pays, il faut avoir l’adhésion de sa population, sinon de toute façon se sera le blocage ou l’echec car la population n’y croira pas. C’est d’ailleurs plus ou moins ce qui se passe depuis 30 ans, avec le résultat que l’on sait et qui contribue à creuser le fossé existant entre les divers acteurs du paysage français (exemple simple : syndicats et medef, 2 directions différentes, aucune confiance l’un envers l’autre et au final peu de monde ne fait confiance aux 2 pour aller dans le bon sens).

                                                                      Au lieu de proposer des projets de société visant à réconcilier toutes les franges de la population, la quasi totalité des candidats se borne à proposer un projet pour son petit camp, avec une tripotée de promesses en veux tu en voila qui n’existent qu’à des fins électorales pour s’attirer les faveurs ponctuelles de certaines catégories, promesses qui bien sur passeront à la trappe (c’est la maladie des hommes et femmes politiques).

                                                                      Concrètement, tous les pays qui ont réussi à sortir de ce genre de crise l’ont fait en réinstaurant des projets gagnant-gagnants et admettant une bonne fois pour toute que les projets qui ne favorisent qu’une minorité de la population sont voués à l’echec. Or, quand on éxamine les projets des candidats à la présidentielle française, absolument aucun n’est construit dans cette optique, et ce même si les candidats et les partisans clament haut et fort le contraire, tous les projets sans exception ont un impact fortement nagétif et sans contrepartie pour une part très importante de la population qui est désignée comme ’bouc-émissaire’, même si le mot est volontairement fort.

                                                                      Ce qui manque à la France, ce n’est pas la Rupture ou l’Ordre juste, c’est la culture du gagnant-gagnant, car tant qu’il y aura des perdants, on ne remontra pas la pente.


                                                                    • (---.---.10.129) 25 mars 2007 17:13

                                                                      @ ploum : c’est le résultat du régime des PARTIS, reconstitué par GISCARD et CHIRAC par leur loi du 18/6/76. Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


                                                                    • Reinette (---.---.12.233) 21 mars 2007 17:03

                                                                      L’AUTEUR de l’article :

                                                                      Charles André

                                                                      Révolté, modéré, croyant à la nécessité de l’Etat et de l’action publique pour une société nécessairement solidaire, je ne supporte pas la passivité et l’infantilisation ; je ne supporte pas d’entendre « les gens » se plaindre sans rien faire pour changer leur destinée ; je ne supporte pas qu’on puisse se laisser faire sagement par une classe politique cynique, souvent médiocre et vivant dans un autre temps. Je ne supporte plus d’avoir un Etat acteur de son impuissance. Je ne supporte plus de vivre dans une société féodale où les positions sont héritées et figées.

                                                                      Mais je supporte le PSG. Dur.

                                                                      Je veux croire que nous pouvons changer les choses ; ne serait-ce qu’en montrant que nous ne nous laissons plus faire, plus avoir par les discours lénifiants, les symboles à 2 euros, le « cours des choses » présenté comme une fatalité. Je veux que les Français arrêtent de se plaindre et rester chez eux ou voter « non », qu’ils se retroussent les manches pour construire une société vivante, fluide, créative.

                                                                      Notre génération a un grand rôle à jouer. Désidéologisés, nous jugeons sur pièces. Nous voulons des actes. Nous pouvons interpeller les « responsables » sur leurs mensonges, leur inaction, leurs contradictions et leurs compromissions... mais nous devons aussi faire émerger un nouveau souffle et donner envie de demain.

                                                                      Jusqu’ici, tout va bien, mais demain est proche où l’atterrissage sera fracassant si nous laissons passivement faire.

                                                                      (Partant de cette impossibilité de penser par soi-même, on se retrouve donc avec un personnage qui n’agit plus en son nom propre, mais agit simplement comme le révélateur d’un langage).


                                                                      • (---.---.140.77) 21 mars 2007 21:49

                                                                        Toujours au top Reinette, je suis vraiment fan !


                                                                      • (---.---.183.164) 21 mars 2007 17:42

                                                                        Il n’a pas changé

                                                                        Il baisse dans les sondages, les Français ne sont pas si bêtes et si oublieux. En effet, dans son discours, Mr Bayrou reste cohérent avec son passage à l’Education Nationale de 93 à 97. Qu’a-t-il donc fait ? Elu de droite, Il s’est contenté de cogérer l’enseignement avec des syndicats ultra politisés, principalement le SNES, bras armé des socialistes les plus archaïques. Bayrou a confondu négociation ponctuelle et soumission permanente ; comme Jack Lang, il porte une responsabilité majeure dans les dégâts causés par l’Education Nationale à toute une génération dont une grande partie ne sait ni lire, ni écrire.

                                                                        N’a-t-il donc pas changé ? Je vous laisse juge en citant, par exemple, la promesse faite aux enseignants de supprimer le décret de Robien sur les heures de décharge. Ces heures, Bayrou aurait déjà dû les supprimer en 93 puisqu’il s’agit surtout d’heures allouées à l’époque aux enseignants qui intervenaient pour la première partie du bac. On croit rêver.


                                                                        • Christophe (---.---.142.180) 21 mars 2007 19:19

                                                                          Tous les avis sont respectables, mais prendre un peu de recul est parfois nécessaire.

                                                                          Si je comprends bien, pour Charles André, seul M. Sarkosy a réfléchi aux problèmes qui se posent à la France et, en conséquence, détient toutes les « bonnes » réponses à leur apporter dans son programme. De plus il est l’homme qu’il faut car il a des convictions et saura les imposer : logique, le programme sera appliqué point par point car il a dit ce qu’il fera et fera ce qu’il a dit. Pourquoi donc envisager de voter pour quelqu’un d’autre puisque les autres candidats ne sont pas en mesure de présenter un plan aussi détaillé ?

                                                                          Et bien justement parce que, clairement, voter Sarkosy c’est rétrécir la démocratie en supprimant tout espace de dialogue et de compromis avec les français qui ne sont pas d’accord avec ses idées et donc arriver soit à des reculades soit à des passages en force (ce qu’à fait Villepin avec le CPE alors qu’il était lâché par Sarkosy) qui finalement se soldent par des échecs.

                                                                          Etre président de la République c’est être le manager responsable de la stratégie dans les différents domaines, donc être effectivement celui qui donne les axes, les buts à atteindre et contrôle les résultats du gouvernement chargé de la mise en oeuvre de la politique présidentielle. Je suis toujours choqué quand j’entends parler de loi « Robien », « Sarkosy » ou autres, alors que les ministres ne sont pas élus mais choisis par le président de la République. Le travail réalisé par le gouvernement l’est par « Délégation du Président de la République » qui en reste responsable. Le bilan du Gouvernement n’est que celui du Président de la République. S’il n’est pas d’accord avec le travail demandé à un Ministre, il a le pouvoir de le virer (restaurer la valeur travail suppose au préalable de fixer des objectifs et d’évaluer les résultats).

                                                                          C’est pour cela que la conception du pouvoir de Bayrou est plus saine que celle de Sarkosy. Le Président, à partir de ses propres idées ou après consultation, doit décider et assumer les objectifs à atteindre. Ces objectifs doivent s’inscrire dans le cadre de l’intérêt collectif et non d’intérêts particuliers ou corporatistes et c’est là qu’intervient le rôle du gouvernement et du parlement et tout l’intérêt des propositions de Bayrou relatives aux modifications à apporter à la Constitution et au rassemblement des bonnes volontés de droite et de gauche pour mettre en œuvre les réformes nécessaires pour tous les français et non pour une partie seulement (clientélisme). Sans cet espace de liberté pour le dialogue et la mise en place d’un processus d’adhésion aussi large que possible, il n’y aura pas d’avancée durable pour les réformes à entreprendre.

                                                                          Juste une chose sur les convictions de M. Sarkosy et sa crédibilité : pourquoi est-il resté au gouvernement pendant toute la mandature du Président de la République alors qu’il était en désaccord avec lui sur tout, sinon il ne parlerait pas de rupture ? Par masochisme, pour le pouvoir ou par esprit de sacrifice pour se mettre au service des français. Que chacun trouve sa réponse en se remémorant depuis quand il se rase en pensant à la présidentielle.


                                                                          • (---.---.140.77) 21 mars 2007 21:44

                                                                            De plus, p’tit Niko, le Monsieur plus qui lave plus blanc a promis 0 SDF et le plein emploi dans 5 ans... Trop fort Super Niko !!!


                                                                          • N-Y (---.---.183.164) 21 mars 2007 22:13

                                                                            C’est un sujet sur super BéBer alias Bayrou alors gardez votre bave anti sarkozy pour d’autres articles car vous êtes hors sujet.


                                                                            • Trublion (---.---.62.223) 21 mars 2007 22:47

                                                                              C’est nul et non avenu, le titre dénote déjà du mépris de l’Auteur qui sur son site passe son temps à abimer les adversaires de son candidat fétiche, N.Sarkozy... C’est Narcisse qui se croit être une plume... D’ailleurs les pourcentages de vote s’expriment et prouvent l’intelligence des Lecteurs...


                                                                              • lolokerino (---.---.41.177) 24 mars 2007 07:25

                                                                                Cela ne gene personne de ne pas savoir, en votant Bayrou si sont premier ministre serait de droite ou de gauche ??

                                                                                Bien sur, vous allez me dire que je n’ai rien compris et qu’il s’agit de faire travailler les competences ensemble quelque soit les origines

                                                                                Mais ce choix de premier ministre est FONDAMENTAL

                                                                                c’est bien le premier ministre qui expose son programme devant le parlement et qui sollicite sa confiance

                                                                                Il y aura forcement dans son programme une orientation politique

                                                                                des choix clairs devront etre annoncés

                                                                                Mais evidement, cela ne peut rentrer dans la logique Bayrou, la logique du positionnement à geometrie variable en fonction de l’adversaire du second tour et/ou de la couleur de l’assemblée..

                                                                                Et c’est pourquoi Bayrou s’est bien gardé de faire des choix tranchés sur les problemes essentiels de la société françaises ( par exemple, il ne prend pas ses responsabilités sur la retraite et laisse la descision au peuple (referundum).... A noter au passage, même methode de Royal sur le sujet de la Turquie. Sur ce point par exemple, Sarkosy a annoncé clairement la couleur

                                                                                Bayrou ne mets pas en avant les premices de son programme , plutot de centre droit (assouplissement 35H, exo de charge, droit de succession limité) pour ne pas se facher avec ses nouveaux amis sociaux democrates, une parti de ses soutiens actuels dans les sondages

                                                                                Si aujourd’hui il devait prendre un 1er ministre socialiste, sur que ces mesurette de droite passeraient immediatement à la trappe Si par contre le balancier l’ammene de l’autre coté, sur que ses amis conservateurs et grands proprietaires terriens De Courson, Morin etc , privilegerons des valeurs dans lesquelles, les electeurs de centre gauche ne s’y retrouveront plus (cocus ?)

                                                                                En clair son programme ne peut etre qu’a minima pour ne pas facher le mariage de la carpe et du lapin et aussi puisqu’ il sera « ajusté » en fonction du locataire de matignon !

                                                                                Incroyable tartuferie !!!!!!!!!!!


                                                                                • abraham250307 (---.---.98.46) 25 mars 2007 12:51

                                                                                  Rép. à lolokérino 24.03.07

                                                                                  les catégorisations forcées droite-gauche joyeusement usées par les tenants du souverainisme, de l’autoritarisme improductif , de la parlotte en anathèmes et l’exclusion, sont totalement inopérantes depuis les années 1970 du siécle dernier, en fait avec la crise du modèle de politique économique des « 30 glorieuses » dixit fourastié ou sauvy,largement inspiré du keynasianisme.

                                                                                  C’est cette cécité inconsciemment voulue de la réalité et la peur du véritable changement de notre perception du politique et de la véritable gouvernance des affaires publiques, qui fait qu’on continue sans résultats un combat inscrit à la marge parce que mené contre des ombres et des fantômes qu’on se crée nous-mêmes.

                                                                                  Le véritable combat aujourd’hui est celui de préparer toutes les conditions propices à un passage en douceur et en harmonie avec le monde, d’un type de socialisation de type autoritaire (étudié par certaines de ses manifestations à son émergence par Weber)narcissique de sacralisation de la bureaucratie et des objets vers une socialisation de type semi-directif axée sur le développement de la personne humaine édificateur avec les autres d’une communauté citoyenne, où la politique ne seraît qu’un moyen, certes fort important dudit développement.

                                                                                  Cet appel à un passage qui soit guidé par de bonnes volontés, n’est pas seulement une nécessité de l’ordre du politique, mais aussi et peut-être fondmentalement de l’odre de l’économique, entendue comme de la richesse matérielle crée en rapport de la qualité de capital humain et sainement partagée entre les citoyens.

                                                                                  Le problème de ce passage n’est en aucun la recherche des étiquettes idéologiques ou partisanes dans la constitution des institutions qui auront la lourde charge du basculement sans violence ni de laissés pour compte, d’un déploiement de la politique assis sur l’illusion, le show-biz, la propagande et l’anathème vers un déploiement du construire ensemble sans complexes et en mettant au jour le jour la main à la pâte la résolution non pas virtuelle mais réelle des problèmes des citoyens.

                                                                                  Un gars quelque soit son étiquette de départ idéologique ou partisane, est le bienvenu s’il veut aider, en se défaisant de son uniforme de la haine gratuite et de l’anathème à ce renouveau de la société.


                                                                                  • abraham250307 (---.---.98.46) 25 mars 2007 13:00

                                                                                    Rép. à lolokérino 24.03.07

                                                                                    les catégorisations forcées droite-gauche joyeusement usées par les tenants du souverainisme, de l’autoritarisme improductif , de la parlotte en anathèmes et l’exclusion, sont totalement inopérantes depuis les années 1970 du siécle dernier, en fait avec la crise du modèle de politique économique des « 30 glorieuses » dixit fourastié ou sauvy,largement inspiré du keynasianisme.

                                                                                    C’est cette cécité inconsciemment voulue de la réalité et la peur du véritable changement de notre perception du politique et de la véritable gouvernance des affaires publiques, qui fait qu’on continue sans résultats un combat inscrit à la marge parce que mené contre des ombres et des fantômes qu’on se crée nous-mêmes.

                                                                                    Le véritable combat aujourd’hui est celui de préparer toutes les conditions propices à un passage en douceur et en harmonie avec le monde, d’un type de socialisation de type autoritaire (étudié par certaines de ses manifestations à son émergence par Weber)narcissique de sacralisation de la bureaucratie et des objets vers une socialisation de type semi-directif axée sur le développement de la personne humaine édificateur avec les autres d’une communauté citoyenne, où la politique ne seraît qu’un moyen, certes fort important dudit développement.

                                                                                    Cet appel à un passage qui soit guidé par de bonnes volontés, n’est pas seulement une nécessité de l’ordre du politique, mais aussi et peut-être fondamentalement de l’odre de l’économique, entendue comme de la richesse matérielle crée en rapport de la qualité de capital humain et sainement partagée entre les citoyens.

                                                                                    Le problème de ce passage n’est en aucun la recherche des étiquettes idéologiques ou partisanes dans la constitution des institutions qui auront la lourde charge du basculement sans violence ni de laissés pour compte, d’un déploiement de la politique assis sur l’illusion, le show-biz, la propagande et l’anathème vers un déploiement du construire ensemble sans complexes et en mettant au jour le jour la main à la pâte la résolution non pas virtuelle mais réelle des problèmes des citoyens.

                                                                                    Un gars quelque soit son étiquette de départ idéologique ou partisane, est le bienvenu s’il veut aider, en se défaisant de son uniforme de la haine gratuite et de l’anathème à ce renouveau de la société.


                                                                                    • lolokerino (---.---.41.177) 25 mars 2007 14:59

                                                                                      vous datez notre immobilisme depuis les années 1970 , apres les trentes glorieuses

                                                                                      effectivement,je suis plutot d’accord avec vous pour dire que pendant ces années, il y a eu un certain nombre de combats idéologiques du en parti à la lente prise de conscience du desastre communiste ( la société française n’en etant malheureusement pas totalement gueri ) l’arrivé de la mondialistion et la construction européenne

                                                                                      Pendant ces decennies, nous avons eu, tour à tour un president centriste, un socialiste, et un gaulliste..

                                                                                      A part quelque courts episodes, tout le monde s’accordera pour convenir que les politiques ont été tres proche, le dernier president en exercice n’etant pas vraiment un liberal un melange de social etatisme, un certain manque de courage dans les reformes face à la pression de la rue

                                                                                      Ainsi, la france a pris un retard considerable par rapport a ses partenaires européens, pendant ces trentes années, nous avons été doublé pour le Pib par le royaume unis et nous sommes tallonnés par l’espagne et l’Italie

                                                                                      au niveau du chomage et pour la richesse par habitant , nous avons carrement sombré et sommes maintenant proche du Portugal

                                                                                      Pourquoi ? en bonne parti à cause de cette gouvernance « centriste » de ces decennies et plus que jamais, il est urgent que la reforme puisse enfin ce faire

                                                                                      Celle de l’etat en premier !!

                                                                                      Vous conviendrez avec moi que la candidature centriste, avec son programme à minima pour ne facher personne et sa synthese des trentes dernieres années n’est pas vraiment la solution revée pour la France du 21 eme siecle...


                                                                                      • abraham (---.---.98.46) 25 mars 2007 19:49

                                                                                        Laissons la droite et misons pour une fois sur la boucle

                                                                                        L’authentique politique ayant pour but le développement de l’homme, ne peut se décrire à l’mage de la figure géométrique,la droite ; elle se décrit à l’mage d’une boucle rétroactive dynamique toujours ouverte parce que se développant (non linéairement)par basculements itératifs

                                                                                        Je n’ai jamais utilisé le terme de centrisme et je ne suis pas centriste.Bien au contraire, je plaide pour un dépassement de ces catégories surannées du prétoire politique : droite, gauche, centre droit, centre gauche, extrême-gauche, extrême-droite ; comme si le déploiement du politique est à l’image d’une arene de boxe ou de football.

                                                                                        L’authentique politique se prenant comme moyen de rapprochement des citoyens dans leur quête du vivre ensemble pacifiquement dans l’équité, relève de ce qu’on appelle le jeu sociétal coopératif dynamique à somme non nulle positive pour tous les participants, qu’ils soient citoyens électeurs ou élus.

                                                                                        En fait, il s’agit d’une pratique politique à la mesure de l’homme citoyen se voulant en permanence participant actif avec et à travers les autres, dans la maîtrise du devenir de sa cité.

                                                                                        C’est une politique, qui tout en donnant au temps sa véritable dimension, promeut des politiques sectorielles dont l’émergence et l’éclosion sont à la charge de l’ensemble des citoyens et en rapport avec la vision d’advenue d’une communauté de citoyens se développant en permanence pour pouvoir être à même au moment voulu, de s’auto-gouverner tout en respectant la personne humaine, les droits de la nature et la paix du monde.


                                                                                        • lolokerino (---.---.41.177) 26 mars 2007 06:48

                                                                                          «  »Bien au contraire, je plaide pour un dépassement de ces catégories surannées du prétoire politique : droite, gauche, centre droit, centre gauche, extrême-gauche, extrême-droite «  »"

                                                                                          la nature ayant horreur du vide, cet ordre , cette bipolarité herité de la revolution serait remplaçé par un autre...

                                                                                          C’est comme les mots dans les phrases, ils ne peuvent etre plaçé n’importe comment, il ne s’agit pas de les additionner bêtement si l’on veut au minimum une coherence, voir un message...

                                                                                          Alors si vous voulez on n’emploira plus gauche droite, mais comment qualifier Besancenot ou de villier par rapport au nouveau parti hegemonique « Union Majorité Presidentielle » de Bayrou ? (politique fiction bien sur !)


                                                                                          • abraham260307 (---.---.98.46) 26 mars 2007 14:01

                                                                                            Les partis politiques contre l’approfondissement de la démocratie

                                                                                            Contrairement à ce qu’en a pensé l’homme jusqu’à la 2ème moitié du 20è siècle, la nature n’a jamais expérimenté le vide, elle ne le connaît pas. Il n’y a pas de vide dans l’univers, il y’a de l’invisible qu’on confondait avec le vide. L’univers baigne dans l’ensemble de son espace dans une matière invisible que la science commence à peine à scruter.

                                                                                            C’est dire que l’univers n’est pas fragmenté et se meut par trajectoires holistes, dans le sens où tous les éléments composant cet univers, y compris la planète terre avec sa biosphére (atmosphère, lithosphère, etc.), ainsi que sa faune et sa flore dont l’humanité en fait partie, interagissent, par le fait de la nécessité ou de la contingence, dynamiquement les uns avec ou sur les autres.

                                                                                            L’humanité et la société humaine , à commencer par sa structure de base la famille, ressort dans son fonctionnement et ses transformations à travers le temps, du modèle holiste.

                                                                                            Cette intuition capitale décrite depuis des siécles par les sages, les maîtres spirituels et les poètes de l’amour divin, a été corroborée de manière éclatante par la science en général (biologie, géomorphoplogie, géologie,psychothérapie familiale du schizophrène, processus de la globalisation mondiale, et la physique en particulier ( systèmes à sensibilité aux conditions initiales:chaos et effet papillon, existence de processus physico-chimiques de brisure de symétrie par effet d’irreversibilité, etc.).

                                                                                            Le fameux cancérologue franco-américain René dubos rassemble tout ceci à l’adresse de l’homme d’action : Agir localement, penser globalement.

                                                                                            Toute action de l’homme devra être circonscrite dans son contexte et évaluer ses répercussions positives ou négatives sur les autres et le monde, par effets directs ou pervers ( effet social pervers défini dans le sens du sociologue R. Boudon).

                                                                                            La vérité est une mais multiple dans ses manifestations, c’est pourquoi des versions mêmes contradictoires mais argumentées ou simplement à indices probants d’un fait doivent êtres entendues, mais avec toujours l’esprit critique en éveil. Il ne peut y avoir de tabou ni de censure à l’élucidation de la vérité.

                                                                                            La seule mesure pour faire le tri entre le nommable et l’innommable d’un fait est de revenir à son jugement qui doit être basé sur une éthique humaniste universaliste ( valeurs humaines universelles positives tirées de l’expérience de l’espèce humaine tout au long de son histoire dans tous les domaines de la connaissance : langues,arts, religions, institutions, philosophies, science,etc.).

                                                                                            L’écoute d’autrui est primordiale dans un échange de vues épris de liberté, à la condition du respect par tous d’une table de règles de base de bon sens, appelé formellement une déontologie de l’échange inter-personnel et à fortiori du dialogue. Cette déontologie devra être tirée de l’éthique humaniste universaliste. Ainsi sont prohibés les échanges portant atteinte __ à l’intégrité et la dignité des personnes, __ à l’honneur des croyances collectives, par le fait d’écrits injurieux et insultants, __ à l’éducation des enfants et des adolescents, __ au respect de la nature et de l’environnement et à la quiétude des citoyens, __ au désir de paix publique par le fait de guerres,non de légitime défense mais de domination,dans les relations des groupes, des communautés et des états __ etc.

                                                                                            Il y’a lieu de ne pas s’y méprendre sur la nature formelle (en rapport avec un système logique de démonstration de sa véracité en elle-même ) de cette déontologie, elle est de l’ordre du méta-formel et du normatif ; il n’y’a pas de choix, sauf à renier son humanité. Le théorème d’incomplétude de Godel explique en partie cet état de fait dans l’appréhension cognitive des systèmes formels.

                                                                                            L’exposé d’échange de vues ne doit avoir comme « censeur » que sa conscience passée au crible de la déontologie , tout en luttant pour s’éloigner des ornières ( religieuses, idéologiques, partisanes, égocentristes, ethniques, etc.) pouvant fausser le jugement.

                                                                                            Est-ce que les partis politiques ou les instances idéologiques pourront entamer un authentique dialogue, qui est totalement différent de la discussion ou de la négociation, pour arriver à cette vérité en matière politique.

                                                                                            Ce dialogue (dialogue dans le sens Bohmien ou Rogérien ou krishnamurtien)entre des volontés humaines disparates de cultures et à puissances asymétriques, présuppose la liberté et la saine conscience humaine qui en constituent le socle principal.

                                                                                            Les partis politiques ne sont pas nécessaires à l’épanouissement et l’approfondissement de la véritable démocratie, ils en sont aujourd’hui de par l’usure du temps , la bureaucratie d’appareil et la défense des intérets corporatifs ou étroits des machines à freiner le développement de la démocratie et l’avènement de l’auto-gouvernance de la communauté des citoyens.


                                                                                            • lookerino (---.---.41.177) 26 mars 2007 23:54

                                                                                              pour la premiere partie , c’est justement parce que le vide n’existe pas dans la nature que l’on emploi l’expression « la nature a horreur du vide »

                                                                                              on donne trop souvent le nom de vide a quelque chose que l’on n’arrive pas à apprehender..

                                                                                              par contre , on a souvent en politique (et ailleur) des phrases dont la complexité est telle qu’elles finissent par etre ...vide de sens

                                                                                              Leurs auteurs leurs reconnaient un sens decoulant d’un lomg cheminement , mais le public auxquelles elles sont destinées ne peut en comprendre l’essence

                                                                                              pour ne pas bailler d’ennui devant ce vide finalement suggeré , ils se panent d’admiration devant les grands hommes et les esprits capablent de sortir ces tirades et d’avoir un fonctionnement intellectuel à la hauteur de ce discours

                                                                                              Cela finit par etre une negation de la politique au sens etimologique du terme et finalement, uniquement une methode pour remplir le vide des cervelles des moutons...

                                                                                              pour le reste, il est un peu tard et je reserve ma reponse à demain

                                                                                              Bonne nuit !


                                                                                              • abraham270307 (---.---.98.46) 27 mars 2007 13:46

                                                                                                La politique ne rime pas avec la démagogie

                                                                                                Peut-être suis-je un gars moins intelligent que vous en parlant de « politique au sens étymologique du terme » dixit vous-même.

                                                                                                Quant à moi, je comprend la politique dans le sens que lui ont donné les créateurs de cette pratique, hommes politiques soient-ils ou philosophes, je veux parler des citoyens d’athènes, à leur suite ceux de la rome républicaine, et enfin ceux des temps modernes avec le siècle des lumiéres et ceux du monde contemporain.

                                                                                                La politique n’est pas la démagogie, le mensonge, la propagande et la dilapidation clientéliste du patrimoine public ou le profitage de la rente de charge publique.

                                                                                                La perversion des hommes « politicards » est une négation de la politique entendue comme l’art de bien gouverner les cités, les communautés de citoyens qu’elles ressortent d’une collectivité locale, régionale ou d’un Etat.

                                                                                                Il n’a pas de « cervelles de moutons » dans la communauté humaine, il y’a l’usage en profitant d’une conjoncture difficile pour les gens et donc de relachement des consciences, par un pouvoir apolitique et autoritaire des moyens de propagande de masse et du conditionnement des esprits. A la prise du pouvoir en allemagne par hitler en 1933, le peuple allemand était considéré comme le plus cultivé dans les deux cultures:littéraire et philosophique d’un côté, scientifique et technologique de l’autre.

                                                                                                Il n’est jamais suffisant d’être en éveil devant des appareils (a)politiques (bureaucratico-autoritaires) pouvus d’immenses moyens et dirigés de manière non démocratique pour des intérets de clientèles particulières.

                                                                                                Je ne saurais combien vous rappeler qu’on est en 2007 en plein début de millenaire où les aspirations du « village planétaire » sont le vivre ensemble sans nuisances à la nature dans la transparence politique, le respect des droits de l’homme et la bonne gouvernance des affaires publiques.

                                                                                                Je ne suis adepte ni de la sophistique, ni de la métaphysique scripturaire ni de la spéculation bavarde gratuite. Entreprenez en toute quiétude une autoréflexion critique su mes commentaires, vous en serez amplement édifié sur mes croyances personnelles quant au déploiement de l’action politique version présent cycle civilisationnel.


                                                                                                • jack Mandon (---.---.122.239) 30 mars 2007 11:18

                                                                                                  Mon article peut sembler un peu décalé, mais je ne le crois pas quand au fond. Les sondages à la distribution savante, CSA, SOFRES etc...Ceux pratiqués en ligne par les internautes, sont tous intéressants, ils ont des intentions louables, mais demandent toujours un savant travail d’interprétation. Prévoir, prédire, envisager demain, c’est le grand rêve de tous. Dans ce cas précis on interroge un grand monstre, le monstre de tous les temps « le peuple » Ce grand monstre est doté d’une intelligence collective, à multiples têtes. C’est l’état crépusculaire schizophrénique dans lequel règne la confusion parfaite. L’adhésion sans mesure, la nuit inintelligible du chaos. Dans l’antiquité grecque, le berceau du savoir et de la connaissance, ce monstre se nommait la chimère. La chimère n’est pas une réalité matérielle, les êtres vivants monstrueux ne survivent pas. Cependant, la chimère existe psychologiquement et la nation en est une. La destinée d’une nation peut connaître au négatif des situations confuses et embrouillées, des espérances insensées. Au positif, l’adhésion, la foi à un courant social, la communion avec une force collective est une véritable révélation spirituelle. Les grands hommes politiques se coltinent avec deux types de chimères, le peuple et les partis politiques. Charles de gaule et François Mitterand ont bataillé toute leur vie avec ces deux chimères. Aujourd’hui, un des dilemmes important de la campagne électorale est entre autre chose, de choisir entre deux chimères. Le peuple ou les partis. Pour cette raison, 50% des personnes interrogées par les instituts de sondage ne se sont pas déterminées. Personnellement, je fais un choix idéaliste mais aussi réaliste, car je ne suis pas plus satisfait du bilan de la « gauche » que de la « droite ». Je choisis de voter pour un président de la république qui fait passer l’intelligence du peuple avant l’intelligence des partis. Pour cette raison, 50% des votants se demandent si l’intelligence du peuple est plus crédible que celle des partis politiques. Voici peut être le dilemme. François Bayrou pense que le peuple est plus crédible que les partis politiques. Voici une vision qui dérange beaucoup de monde, les politiciens qui vont perdre leur boulot s’ils ne composent pas, et tous les votants qui ont besoin d’être paternés et maternés. François Bayrou fait appel à la maturité des votants et des hommes politiques, je partage son opinion car j’ai envie de grandir et de m’affranchir des donneurs d’ordres et de conseil.


                                                                                                  • Ma (---.---.115.105) 11 avril 2007 20:22

                                                                                                    Répondre Sarkosy a toutes les questions est un peu orienté, non ? Bayrou a parlé du travail, de la dette, de l’université, etc : voir son programme sur www.lacroix.fr bien sur, vouloir créer un plan marshall pour allier les contraires, et reserver 20% de la part des marchés locaux aux petites entreprises, personne ne l’a dit, par contre dresser les gens les uns contre les autres ça c’est bien ? Bayrou est peut-être le fruit de ce qu’il a vécu, mais au moins il a vécu quelque chose, et c’est ça la maturité ! ce que je reproche aux deux autres : ils se ressemblent, ils s’y voient pour des raisons personnelles (l’un parce qu’il a une revanche à prendre sur ses origines de riche chassé de ses terres, élevé sans pére et qui a dû se faire tout seul, l’autre parce que son papa ne voulait pas qu’elle étudie et qu’elle a dû lutter pour son indépendance : ce probléme de pére c’est freudien, et ça n’est pas très équilibré, je ne suis pas rassurée par des enfants non finis à plus de cinquante ans ) ; Bayrou il me rassure, il a perdu son pére assez jeune mais il a une vraie jeunesse de jeune homme équilibré et rempli du sens du devoir familial, une famille normale,et une femme normale, pas d’histoires sur lesquelles on peut épiloguer, il n’a pas fait de procés à ses parents, il le profil de « l’honnête homme » et gouvernera la France comme il a conduit sa vie privée.

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