Né à Plaintel, 22, en 1943. Etudes secondaires et professionnelles, éduc spé.
retraité. intérêts, sports, humour, culture, politique, et la mer. Actuellement correspondant local de presse (Ouest France)
C’est vrai qu’ils sont plaisants, tous ces petits villages,
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités,
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages,
Ils n’ont qu’un seul point faible et c’est d’être habités,
Et c’est d’être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts,
La race des chauvins, des porteurs de cocardes,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher,
Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie,
Vous font voir du pays natal jusqu’à loucher
Qu’ils sortent de Paris, ou de Rome, ou de Sète,
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar,
Ou même de Montcuq, il s’en flattent, mazette,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Le sable dans lequel, douillettes, leurs autruches
Enfouissent la tête, on trouve pas plus fin,
Quand à l’air qu’ils emploient pour gonfler leurs
baudruches,
Leurs bulles de savon, c’est du souffle divin.
Et, petit à petit, les voilà qui se montent
Le cou jusqu’à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux, même en bois, rend jaloux tout le monde,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
C’est pas un lieu commun celui de leur naissance,
Ils plaignent de tout coeur les malchanceux,
Les petits maladroits qui n’eurent pas la présence,
La présence d’esprit de voir le jour chez eux.
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire,
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares,
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre,
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Mon Dieu, qu’il ferait bon sur la terre des hommes
Si l’on n’y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne :
La race des gens du terroir, la race des gens du cru.
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n’aviez tiré du néant ces jobards,
Preuve peut-être bien de votre inexistence :
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
G Brassens
			 			 			 		 			 		 		Voilà , tout est dit et qu’on ne me parle plus des mecs " de souche" Le boursoufflé de La Trinité a déjà suffisemment éructé sur ce thème éculé, passéiste et pour tout dire complètement débile !
C’est avec ce genre de débat qu’on arrive aux pires massacres. Faut-il encore refaire l’histoire des génocides ?
Bien vu, comme d’hab...
Faudrait rajouter à la réflexion, "l’entreprise de fabrication de consentement " dont nous subissons le matraquage journalier dans les médias aux ordres...
Peut-être alors peut-on signer cet appel malgré son imperfection et ses non-dits ?
Job.
Bonjour,
Bien vu Paul !
Le virus du pouvoir est à l’oeuvre, quel que soit le bord politique... Se reporter à la lutte à mort entre le nain et le poète, dans l’autre camp... C’est pas fini !
Nous sommes toujours et encore devant deux individus infectés par le virus du pouvoir absolu. Leur cerveau est sous l’emprise totale du virus, sans qu’elles ne puissent adopter aucune position de recul, prendre de la hauteur de vue et d’analyse ni se recentrer sur les véritables problèmes de la population du pays qui attend autre chose qe ces manifestations et gesticulations sémaphoriques !
Reste la question du contrôle de régularité. Peut-on envisager que ce contrôle soit exercé par les acteurs eux mêmes ? Peut-on se garantir contre la tentation d’être juge et partie ?
Totalement en accord avec ce point de vue.
Mo père, victime d’un cancer du pancréas, insoignable, malgré la ferveur de ses croyances, a finalement décidé, après de nombreuses discussions sur la souffrance, que le médecin ordonne d’augmenter la dose de morphine. Sur son coup de fil du mardi "Cette fois c’est fini !" je suis accourru à son chevet. Il est parti de notre planette, dans le calme de la nuit du jeudi matin, sans souffrance absurde et inutile.
Il serait temps, (ne croyez vous pas ?) de mettre fin définitivement à la soumission sociale aux injonctions criminelles des moralisateurs autoproclamés et obscurentistes de tous poils : comme je veux, quand je veux !
Job.