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Accueil du site > Tribune Libre > Nicolas Sarkozy : la perversion narcissique

Nicolas Sarkozy : la perversion narcissique

Les principaux critères diagnostiques du trouble de la personnalité narcissique veulent que le patient présente au moins cinq des symptômes suivants :
  • le sujet a un sens grandiose de sa propre importance (par exemple, surestime ses réalisations et ses capacités, s’attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport) ;
  • est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté, de perfection, ou d’amour idéal ;
  • pense être « spécial » et unique et ne pouvoir être admis ou compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau ;
  • montre un besoin excessif d’être admiré ;
  • pense que tout lui est dû : s’attend sans raison à bénéficier d’un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits ;
  • exploite l’autre dans les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses propres fins ;
  • manque d’empathie : n’est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d’autrui ;
  • envie souvent les autres, et croit que les autres l’envient ;
  • fait preuve d’attitudes et de comportements arrogants .
Notre patient, Nicolas Sarkozy, entre largement dans cette catégorie décrite, entre autre, dans Wikipédia où l’on lira la définition suivante  : La perversion narcissique est une tendance à utiliser l’autre pour se faire « exister plus. »
 
Mais au-delà des symptômes qui renvoient à l’infantilisme du Président de la République – impossibilité de se mettre en retrait, cette façon de bousculer tout le monde pour se faire remarquer au premier rang, ces yeux qui s’allument à la vue d’un beau joujou, tel le stylo Mont-Blanc qu’il empoche en Roumanie, cette façon de dire : « Regardez-là ma meuf, z’en avez une comme ça vous ? » – la forme même de son discours est fortement empreinte d’une structuration narcissique.
 
Lors de sa dernière prestation télévisée avec Michel Denisot sur Canal+, le Président n’a pu s’empêcher de poser cette fausse question qu’il ne cesse décliner rituellement d’un discours à l’autre en arborant le sourire satisfait de celui qui piège son auditoire :
 
« Voudriez-vous que je reste à mon bureau, les bras croisés, à ne rien faire ?
Une phrase qui souligne un activisme sans actes et que le Président accompagnera en croisant les bras. La parole donc et le geste qui met en scène la dénégation de cette parole. Comme s’il se contemplait dans l’admiration de celle-ci qui, effectivement, interdit toute contradiction de « bon sens. »
 
D’ailleurs le « journaliste » n’est choisi que pour son silence complice, il est censé « figurer » le spectateur qui ne peut répondre mais n’a d’autre choix que d’acquiescer. L’interviewer n’est alors plus que le miroir de la parole présidentielle, miroir et écran dans lequel le Président ne dit rien, n’informe pas mais se regarde et se montre. La parole présidentielle se fait exhibitionniste. L’écran de télévision est cet espace d’auto admiration dans lequel le spectateur, le « citoyen » dépossédé est réduit à un silence complice : la forme mime le ton d’un débat qui nous impliquerait et rythme un discours qui, ainsi, incarne l’apparence de l’action.
 
Or Narcisse n’agit pas. Agenouillé devant son miroir, dans la contemplation de lui-même, il est imperméable au monde et aux autres. Sauf à être admiré.
Sans doute est-ce pour cela que, paradoxalement, tout le sarkozisme repose sur la communication : l’art du faux dialogue.
 
 Ce n’est plus la propagande, injonctive, qui vous somme d’ adhérer mais une séduction fondée sur cette absence de réalité de l’Autre réduit au fantasme d’un simple spectateur. Un Autre déchu de toute citoyenneté, définitivement exilé du champ politique.
 
 On comprendra mieux alors pourquoi il n’y a pas un discours sarkoziste mais dix, qui se superposent au gré du temps et de son interlocuteur imaginaire : un discours pour l’électeur d’extrême droite, le lendemain un autre pour celui de gauche et un autre jour pour l’écologiste.
 
Nicolas Sarkozy s’agenouillera devant n’importe quel discours pour peu que celui-ci le rende admirable. C’est moi, moi, moi. Avant Obama ou Merckel, Moi !
Cette « communication » est donc un leurre qui vous incite à entrer dans l’espace présidentiel. L’intimité qu’il feint de vous faire partager n’est rien d’autre que son plaisir solitaire.
 
Le sarkozisme, maladie infantile du néo-libéralisme ?
 
 

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34 réactions à cet article    


  • Illel Kieser ’l Baz 19 décembre 2009 07:48

    Il est indécent de se situer sur le plan de la personne alors qu’il s’agit d’un personnage public. Sur quelle base vous fondez-vous pour avancer ce diagnostic ? Sur les éléments rendus publics ? Donc déjà déformés par l’interprétation de ceux qui les rapportent, qu’ils soient de son camp ou de l’autre bord.
    Vous faites donc une évaluation psychologique d’une surface, d’un masque, d’une image qui est donnée à voir et dont on peut penser qu’elle est contrôlée, évaluée et corrigée au gré des événements.
    Que savez-vous de l’individu ? Rien, à moins de faire partie de ses proches...

    Gérard Miller et Serge Hefez, dès 2007 avaient largement évoqué ce narcissisme primaire du PrincePrésident mais, depuis, on avait, heureusement, mis en veilleuse ces procédés douteux.

    En outre, vous usez d’un artifice dont on peut déjà déplorer l’existence dans la vie politique française : dénoncer la psychopathologie de Ségolène Royal, par exemple...
    Que proposez-vous ? L’internement d’office du dit personnage, l’emprisonnement de l’image ?

    Vous pourriez reprendre tous vos éléments pseudo psychologiques au plan collectif. Cela vous conduirait sûrement à faire l’évaluation d’une sorte d’exercice collectif où la domination devient un acte honoré, un marqueur de la réussite. On serait, au moins, au plan collectif et politique. Mais il faudrait alors élargir le raisonnement et se demander ce qui peut bien se passer dans nos sociétés pour en arriver là.
    Prendre Le Président de la République comme objet d’un diagnostic à l’emporte pièce revient, d’une manière ou d’une autre, à créer une cible unique alors qu’il s’agit d’un problème collectif où les gesticulations d’un seul ne sont qu’un aspect du problème.

    Enfin, je vous informe que les articles sur le pervers narcissique de Wikipedia ne sont pas franchement une référence.
    Ce que la zone franchouillarde nomme ainsi recouvre un ensemble de comportements bien plus variés qu’il n’est dit.


    • NOUVEL HERMES NOUVEL HERMES 19 décembre 2009 09:23

      J’ai un peu corrigé ce texte sur mon blog (www.nouvelhermes.blogspot.com) en ajoutant ce passage pour le moins révélateur de son émission avec Denisot : « TU es le Chef de l’Etat. Si JE n’agis pas maintenant... »
      Si ce n’est pas troublant cette façon de parler de soi en passant du TU au JE ? C’est mormal pour quelqu’un qui est censé maîtriser le discours ? Ce dédoublement n’est symptomatique de rien ?
      Et n’étant pas proche de l’idnividu, je ne pourrais pas en parler ? Interdit de parler de De Gaulle, d’Hitler ou ....parce que je ne les connais pas ? Quelle argumentation !


    • Annie 19 décembre 2009 09:29

      Cela me rappelle Margaret Thatcher qui avait annoncé : « Nous sommes devenues grand-mère » (we have become a grandmother)


    • Voris 19 décembre 2009 11:13

      « Sur quelle base vous fondez-vous » pour dire qu’il y une vache au milieu du couloir ?


    • Neris 19 décembre 2009 13:43

      @Hermès

      Ce n’est symptomatique de rien du tout.

      C’est juste quelqu’un qui a l’habitude de parler tout seul, de se parler à lui-même.

      C’est une façon de faire prendre corps à sa pensée. Passer de sa voix intérieure à ses cordes vocales, tout le monde le fait.


    • Neris 19 décembre 2009 13:49

      La zone franchouillarde est complètement nulle sur ce sujet. Comme sur tous les sujets concernant les troubles de la personnalité. C’est du n’importe quoi.

      Faut aller sur les sites anglophones.



      • Bardamu 19 décembre 2009 09:50

        Excellente analyse !... vous avez fâché l’internaute du dessus qui, quant à lui, serait bien plus atteint du syndrome dit « de la m.... dans les yeux » pouvant s’accompagner de cet autre dit « du miel dans les oreilles » !


        Bien évidemment, le pitre qui nous gouverne est-il atteint de cette maladie-là !
        Combien de fois, historiquement, des gouvernants sous le coup de belles pathologies en ont bénéficié dans l’exercice de leur pouvoir !
        Quand, dans le même temps, ces mêmes maux peuvent desservir le quidam.
        Oui, la pathologie peut être une arme, et, dans un monde de fous, la folie devient alors un atout pour qui est reconnu par ses pairs.
        Sinon, a contrario, elle sera un sacré handicap pour le petit, le dépossédé !
        Ainsi, avec les Napoléon, Hitler, Bush... que de fadas !

        Sarkozy n’a aucun surmoi, cette instance psychologique qui participe du scrupule, de la morale, de l’éthique !
        Il est proprement désaffecté, rien ne le touche !
        Sauf à se reconnaître en la « chose », quand elle s’appelle Carla, par exemple, et qu’elle le renvoit à sa propre image, selon un « Effet miroir » !

        Il a ce qu’on nomme un faux-self, notre petit président, une personnalité caméléon, capable de s’habiller de tous les caractères, de toutes les opinions.

        J’irais même plus loin en prétendant que le lourd cortège obsessionnel qui péniblement l’envahit -tics de toutes sortes, gestuelles répétées jusqu’à l’ivresse- n’est là que pour le protéger de plus graves atteintes psychologiques : paranoïa ou schizophrénie !

        Son activisme est la preuve d’un caractère instable, et son addiction dans le travail pourrait en d’autres cas trouver terrains moins favorables : le jeu, la drogue...
        En fait, le pouvoir est pour lui une chance, car s’il avait dû subir de graves frustrations, notre bonhomme aurait pu tourner au serial killer.

        Il en présente toutes les caractéristiques latentes qui, ici contenues et sublimées, font dire de lui qu’il est un véritable « tueur » en matière politique :
        -insatisfaction permanente ;
        -impulsivité ;
        -manque total de scrupules ;
        -tendance à chosifier les êtres ;
        -grand charisme -les gens étant fascinés par ces êtres égocentrés, gourous de sectes et autres manipulateurs !
        -narcissisme pathologique -ou culte du soi-, participant de blessures affectives profondes précédemment vécues : chez Sarko, un complexe d’infériorité ravageur ; en son enfance, une mère pas vraiment maternelle et un père peu scrupuleux et pour le moins absent.
        Bref, je pourrais continuer ainsi indéfiniment, le garçon ayant même inspiré un universitaire qui l’a érigé en modèle psychologique intéressant à enseigner à ses étudiants -on le comprend !

        Pour poursuivre, on peut affirmer qu’en sa folie ce grand névrosé a plutôt réussi !
        Sinon, il aurait eu plus de chances de faire la une des faits divers que celle des journaux people !
        Quant à l’internaute précédent, comment justifier pareil aveuglement, sinon en constatant qu’il est simplement sarkozyste, notre intervenant, et que le sarkozysme n’est rien moins qu’un aveuglement.

        D’ailleurs on constatera la hargne du sarkozyste à défendre son petit maître, sans jamais avancer un seul argument tenable, mais que des vues péremptoires, catégoriques, sans fondements.
        Le sarkozysme est l’instrument du « riche » et par définition le riche n’a pas à se justifier, les apparences, ces signes extérieures de richesse, lui servant d’arguments : « je suis reconnu socialement donc je suis pleinement » -drolatique cogito !
        Pourquoi ?
        Car c’est la dialectique de tout tartufe que celle-ci très cher, qui hurle lorsqu’il se sent démasqué !
        Ah, pauvre sarkozyste, voué à toujours plus se tromper !

        Conclusion :
        -Ainsi, seule une époque limite pouvait se satisfaire d’un président limite, borderline !
        Les modernes ont eu le chef qu’ils méritaient, à l’image de la modernité : un délirant-en-chef !
        Bon week-end, cher Hermès ! 


        • Bardamu 19 décembre 2009 09:52

          Rajout :
          -Je parlais de l’internaute « Illel Kieser » !


          • armand armand 19 décembre 2009 10:12

            « Le sarkozysme est l’instrument du »riche« et par définition le riche n’a pas à se justifier, les apparences, ces signes extérieures de richesse, lui servant d’arguments  »

            Intéressante analyse, mais votre explication ci-dessus est un peu courte.
            La justification de la toute-puissance sarkozyste c’est l’élection d’un manager tout-puissant, dont le bon droit découle exclusivement de cette formule. C’est cela qui a été brandi jusqu’à l’absurdité par les défenseurs zélés (?) de Monsieur Fils.
            Pour schématiser, un chef doté d’un « projet », s’il recueille une majorité, même courte, a désormais toute latitude pour court-circuiter, voire démolir toutes les hiérarchies naturelles fondées sur l’expérience, le savoir-faire, le compétence, au profit de Sa Parole, relayée par Ses Créatures, qu’il désigne, élève et révoque en toute souveraineté.

            C’est en somme le bon droit plébiscitaire, qui a barre sur absolument tout. Et c’est malheureusement le prolongement absolu de la Constitution de la Vème République.

            J’en vois l’illustration flagrante dans les choix ministériels - quelques choix techniciens, car il faut bien que ça tourne, et une foule de non-entités sorties du néant en fonction de leur « image » et , hélas, d’une bonne compréhension de la psychologie des foules (la poopularité absurde de Rama Yade) qui ont néanmoins barre sur toute une hiérarchie qui a fait ses preuves pour en arriver là.
            De même, pour une présidence dite « de droite » le choix sans vergogne de créatures dont la moralité illustre les pires turpitudes dont un traditionaliste puisse rêver.

            Alors la psychologie spécifique de Sarkozy met en relief ce système - il est proche des « riches », les admire, voudrait en être, mais la prééminence de ces « riches » est légitimée par le plébiscite sarkozéen, brandi en réponse à toute contestation, non le contraire.

            Il ne faut pas se tromper de cible - dans ses outrances, la personnalité de Sarkozy séduit les analystes car elle est donnée en spectacle - mais c’est le système pervers de la présidentialisation à l’outrance qui pose problème. Or aucun parti politique ne la met en cause, car chacun souhaite conserver à son propre candidat, en cas de succès aux élections, le même arsenal de pouvoirs illimités.


            • Voris 19 décembre 2009 11:14

              Ce n’est pas un gouvernement, c’est la 7ème Compagnie !

              - « J’ai encore glissé, chef ! »


            • Bardamu 19 décembre 2009 14:04

              Très juste, Armand !
              Si Sarko est une « espèce de monarque », c’est qu’il y avait la place de glisser en cette fonction présidentielle démocratique quelque monarchie !
              Il serait grand temps que les « pauvres », entendons par là le peuple -ces Français d’en bas !- réagissent !
               


            • Parakle 18 mars 2012 03:34

              Il me semble qu’il y a un candidat qui propose une constituante pour une sixième République, non ?


            • Francis, agnotologue JL 19 décembre 2009 10:16

              Quelle bouillie pour chats !  smiley


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 19 décembre 2009 11:49

                Bonjour,

                Vous n’êtes pas le seul à penser ainsi

                Cela fait quelques mois que je songeais à écrire un billet sur ce thème mais le sujet est tellement délicat et ardu qu’il m’aurais fallu du temps et de la patience pour développer une thèse aussi audacieuse. Bravo pour avoir essayé ! Mais attention aux danger des approches psychologisantes. Si Sarko est un PN, il relève de la psychiatrie lourde. Vous nous avez présenté un côté light du PN, celui d’exister en se servant des autres. A ce compte-là, le monde médiatique et politique dans son ensemble est PN, de Drucker à Besson


                • Francis, agnotologue JL 19 décembre 2009 11:57

                  Evidemment que pour arriver à ce niveau, il y faut une bonne dose de narcissisme. Mais ce narcissisme peut-il encore être qualifié de pervers quand il est « soutenu » par une telle réussite ?



                • Louisiane 19 décembre 2009 14:05

                  De quelle réussite parlez-vous ? De celle de Sarkozy lui-même ? Quid de celle de la France qu’il est censé diriger. En qualité de citoyens concernés par le difficile quotidien dans lequel nous sommes trop nombreux à surnager, quelles réussites de M. Sarkozy pouvons nous donc mettre en avant et en être fier aux yeux de la nation, de l’Europe voire du monde entier ?


                • Neris 19 décembre 2009 12:57

                  Avant le pervers narcissique, il y a deux formes de narcissisme.

                  L’une d’elles propulse le narcissique au sommet quel qu’il soit. Il utilise son narcissisme pour s’élever et réussir, se démarquer, bref, devenir quelqu’un que tout le monde admire. Il est insupportable, se comporte comme un moutard de six ans mais est animé d’une volonté à toute épreuve pour obtenir ce qu’il veut.

                  L’autre, qui flirte avec la perversion narcissique, enferme le narcissique dans sa bulle intérieure d’être merveilleux. Lui, au contraire, il ne fera jamais rien, ne réussira jamais rien et n’assume jamais aucune responsabilité.
                  Il vit dans sa tête sa magnificence, ce qu’il voudrait être et se contente de projeter autour de lui sa fausse image, se montre gentil, serviable (ce qui fait passer pendant un temps son incompétence et son vrai visage). Il se sert des autres comme des objets pour faire le travail à sa place, pour prendre les responsabilités et bien sûr les rend responsables de tout ce qui peut lui arriver de mauvais.
                  Malheur à celui qui découvre son vrai visage,le narcissique devient un monstre qui n’a plus qu’un but, détruire « l’ennemi ». Ce sont des menteurs pathologiques, des manipulateurs et la cible n’a aucune chance.

                  Cela fait plus d’un an que je suis aux prises avec l’un d’eux mais heureusement pour moi, il n’est pas complètement PN.

                  La perversion narcissique n’a rien à voir avec la réussite. Qu’il réussisse ou pas, le PN est sadique, d’une cruauté sans borne, un prédateur pire que le narcissique de base. Le PN passe son temps à détruire les gens qu’il rencontre. Il est vide, creux, sans âme et sans sentiment et pour exister, il lui faut une personne à torturer, à maltraiter.

                  Nicolas Sarkozy est peut-être un narcissique, de ceux qui veulent réussir à tout prix, mais en aucun cas un PN.


                  • Neris 19 décembre 2009 13:04

                    « Mon » narcissique est adhérent à l’UMP. Il possède une jolie carte avec la mention « conseiller UMP ».

                    Si on l’écoute, il connaît toute la « famille », était ami intime de Chirac, invité à l’Elysée régulièrement. Et il a été « le » (le seul, l’unique) conseiller de Sarkozy quand il a débuté dans la politique.

                    Bien sûr, il n’apparaît nulle part mais cela ne le gêne pas pour continuer inlassablement sa petite histoire.

                    Et se met en rage quand on lui dit que ses anciens amis sont bien ingrats de le laisser végéter dans une petite ville de province avec sa petite retraite.


                  • Monica Monica 19 décembre 2009 13:09

                    Au risque de susciter les foudres de Bardamu (vite, je me blinde avec mon petit bouclier hi hi), je suis d’accord avec les personnes qui se demandent quels sont l’intérêt et la pertinence d’un diagnostic psychopathologique posé en dehors du cadre psychiatrique.

                    Sarkozy est une personne insupportable. C’est pour moi aussi un fait avéré. Mais on n’a nul besoin d’une catégorie diagnostique pour qualifier son comportement, ses discours et ses actes politiques. Je comprends que cela fasse plaisir aux gens de le traiter de « fou » (comme le fit JF Kahn) ou de « pervers narcissique », mais je ne partage pas cette façon de critiquer ou de rire.

                    Je suis, par principe éthique, opposée à l’utilisation du diagnostic « psy » hors de son lieu légitime d’exercice. Trop de gens subissent, et ont subi, les ravages de l’objectivation psychiatrique ! Allons-nous l’utiliser à notre tour ? Pour moi c’est NIET (au goût de goulag...)

                    J’irai plus loin : qu’est-ce que j’en ai à faire que Sarkozy soit « pervers narcissique », « paranoïaque », « hyperactif » ? Est-ce que cela me donne des arguments pour combattre les idées qu’il met en acte avec l’accord de millions de gens ?

                    Pour l’instant, je ne vois pas ce que cela m’apporte.


                    • Neris 19 décembre 2009 13:34

                      Par expérience, je vous garantis qu’il y a des gens qui n’ont même pas besoin d’un « diagnostique » tellement il est flagrant qu’ils appartiennent à une catégorie particulière.

                      J’ai eu affaire à une « passif-agressif » et maintenant à un « narcissique ».

                      Je vous jure que sans être psy, c’est pas compliqué à comprendre. Et éthique ou pas, quand vous tombez sur ce genre de dingues (car ils sont vraiment dingues), « diagnostiquer » ou plutôt vous informer, c’est survivre !!

                      Traiter ces gens de « fous » n’est nullement une critique, ils le sont réellement.

                      Passez donc quatre ans avec ces gens qui n’ont qu’un but, vous nuire, vous pourrir la vie, vous détruire, vous casser, vous briser, vous faire licencier et qui vous rendent dingue à force, vous filent des pulsions de meurtre... on verra si votre éthique tiendra encore, vous aurez envie de « diagnostiquer » pour simplement survivre.

                      Parce que fuir, la seule solution, n’est pas toujours possible.


                    • Bardamu 19 décembre 2009 14:35

                      Monica, Neiris :

                      Il s’agit en la circonstance de l’avenir de nos enfants, du nôtre, laissés entre des mains indélicates.
                      Or, à la lumière de concepts psys, nous serons portés à mieux comprendre.
                      Qu’importe le flou de ces concepts, la psychanalyse, à mon avis, étant née et morte avec Freud !
                      Oui, car il y a en ceux-ci une idée à prendre, à se faire... une idée éclairante.

                      Pas d’étiquette donc à poser sur quelqu’un, les psys étant suffisamment maladroits et approximatifs pour ne jamais se départir de l’arsenal d’erreurs -issues de Dsm en série- qu’ils déploient pour palier leur impuissance !
                      Non, mais une idée... de celles qui font dire -avec une acuité prononcée- à Neiris que le garçon qu’elle fréquente est un tantinet infréquentable.
                      Oui, Nicolas est lui aussi infréquentable !
                      Oui, Nicolas est aussi instable !
                      Oui, Nicolas n’est pas ce que certains croient : il est camaléon, changeant, prenant au passage tout ce qui est bon pour redorer son image.

                      Nicolas, c’est Narcisse qui n’a de cesse de lisser l’eau du lac pour mieux s’y mirer !
                      Alors, il est nécessaire de le voir ainsi, narcissique et pervers -ici, il est un narcissique gagnant, Neiris, mais pervers tout autant !
                      S’il avait été frusté par la vie, il serait comme votre ami, Neiris, fanfaron, menteur (il l’est déjà !).
                      Car, ne pas le voir ainsi, c’est ne pas le comprendre, et ne pas même envisager les désastres vers lesquels il nous mène.
                      La France est mal déjà, et les effets du Sarkozysme ne sont pas encore efficients... demain sera pire donc !
                      Nicolas, je préférerais qu’il se tire aec la camisole donc !
                      Demain, beaucoup parmi regretterons d’avoir tant théoriser quand il fallait activement faire face à tant de terrorisme.
                      Allez, je suis sympa, j’appelle l’ambulance !
                      « Ni-co-las, Ni-co-las, Ni-co-las » : l’entendez-vous venir ?


                    • Neris 19 décembre 2009 14:56

                      @Bardamu

                      Je suis tout à fait d’accord.

                      Je tiens simplement à compléter en ce qui concerne la personne dont je parlais.

                      Ce n’est aucunement un ami, ni un garçon.

                      En fait, c’est un collègue (ancien au 1er janvier 2010 puisqu’il nous quitte), retraité de 65 ans qui ressasse encore et encore sa vie misérable de petit garçon aux prises avec une mère « PN » (d’après ce qu’il raconte, ça y ressemble assez). Et qui a reproduit le schéma avec les autres tout en se victimisant lui-même.

                      Ce monsieur m’a déclaré la guerre à peine entré dans l’asso, m’a déclaré son « ennemi » (imaginaire comme tant d’autres). Tout simplement parce que j’ai refusé de faire son travail à sa place et qu’il tire « gloire » de mon propre travail.

                      Depuis, mensonges, diffamations, calomnies, manipulation (il a tout de même réussi à entraîner avec lui deux collègues, ainsi que le président de l’asso) dans mon dos, sourires pour moi et assurance que je me fais des idées. Un monstre. Et il a 65 ans !

                      Alors, oui, un tel personnage, ça fout la trouille et penser qu’on peut avoir le même aux commandes de l’état...


                    • Monica Monica 19 décembre 2009 16:06

                      Mais néris,

                      Je connais tout ce dont vous parlez professionnellement et personnellement .
                      J’ai dit comme vous que Sarkozy était insupportable.

                      Mais le qualifier de ceci ou de cela en termes psy ne fait pas avancer le schmilblick.
                      Car je ne ne suis pas, nous ne sommes pas dans un rapport personnel ou professionnel avec lui, comme dans les exemples que vous donnez.

                      S’il était pervers narcissique dans ma vie (j’en ai connu), une seule vraie solution : sortir de son cercle.
                      Mais c’est un Chef d’état, élu par la majorité des électeurs, et qui a une équipe autour et derrière lui.
                      Comment voulez-vous sortir de son cercle ?


                    • Bardamu 19 décembre 2009 16:21

                      @Neris :

                      Intéressant, d’autant que ces forums peuvent être l’occasion d’enrichir ses connaissances -ici, humaines donc !
                      Face à un tel personnage, celui que vous décrivez ici, le mieux est de marquer la distance, jusqu’à lui signifier le plus grand désintérêt.

                      Facile à dire, beaucoup moins à faire.
                      Oui, ces gens se nourrissent de vous, de vos manquements comme de vos faiblesses, étant parfaitement incapables de vivre par eux-mêmes... de sacrés vampires donc, se plaisant à vous voir saigner !
                      Leur limer les incisives peut s’avérer être un bon remède.


                    • Neris 19 décembre 2009 18:35

                      Bardamu,

                      Le problème n’est pas de lui montrer aucun intérêt, de ne plus lui adresser la parole, de le mettre à l’écart. ça s’est relativement simple.

                      Le problème, c’est ce qui se passe « en arrière ».

                      Il est si habile menteur, si habile geignard qu’il manipule les gens pour que les gens l’aident à détruire sa cible. En plus, physiquement, il est petit et fluet avec un air de chien battu qui fait pitié si bien que les gens tombent dans le panneau, compatissent et se liguent avec lui contre la cible.

                      Mon attitude avec lui ne changera rien à ses mensonges dans mon dos. Pour pas mal de gens, je suis la garce et lui le pauvre innocent et le président, via la direction de l’asso, me tombe régulièrement dessus avec force violence pour que je cesse mes méchancetés envers le pauvre petit vieux sans défense.

                      Inutile de vouloir se défendre, dès qu’il perçoit que les manipulés semblent faiblir, ils en remet une couche et ça reprend de plus belle. J’ai essayé de le confronter devant la direction, il s’est mis à pleurer (oui, oui, à pleurer avec de vrais larmes) en gémissant qu’il ne comprenait rien et si on s’énerve et insiste, c’est de gros sanglots. Pour le coup, je me suis littéralement écroulée de rire, ce qui a accentué les sanglots et j’ai pris un blâme.

                      Faudra qu’il meurt pour que ça s’arrête.


                    • Bardamu 19 décembre 2009 19:09

                      @Neris :

                      Bon courage, alors !... et, en attendant, surtout d’excellentes fêtes !


                    • Neris 19 décembre 2009 20:19

                      @Bardamu

                      Merci.

                      Excellentes fêtes à vous aussi.


                    • ZEN ZEN 19 décembre 2009 20:14

                      Je ne résiste pas à la tentation de faire un certain parallèle avec Berlusconi, avec toutes les précautions qui s’imposent...autre pays, autres origines,autre contexte politique autre pathologie (?)
                      On se demande pourquoi il y a été élu et pourquoi il garde une certaine popularité
                      Il Cavaliere répond lui-même, conscient du jeu de miroir entre lui et ses fidèles

                      -Sa cote de popularité n’a baissé que de 4 points et reste forte : 49% des Italiens ont une opinion favorable du Cavaliere.
                      Un aveu et une dénégation :

                      « Une majorité d’Italiens aimeraient au fond d’eux être comme moi, et se reconnaissent en moi et dans la façon dont je me comporte », a déclaré le président du Conseil italien dans un entretien téléphonique accordé à une chaîne de télévision dont il est propriétaire.« Ils savent également que Silvio Berlusconi n’est pas un voleur et n’utilise pas ses pouvoirs à des fins personnelles »

                      ___________"Berlusconi a su exacerber des qualités et des attributs des Italiens un peu méconnus. Par exemple, l’esprit de la réussite individuelle, des succès économiques et sociaux, qui ne sont pas forcément bling-bling ! J’ajoute que la gauche critique très vivement Berlusconi. Le fait d’avoir focalisé toute l’opposition sur l’anti-berlusconisme a peut-être ralenti ou effacé l’élaboration d’un vrai programme alternatif au gouvernement. Je vous rappelle enfin que les Italiens ont voté par deux fois en faveur de M. Prodi et de l’alliance de centre-gauche. Et ce sont les déchirures de la gauche qui ont donné le pays à Berlusconi sur un plateau d’argent.« 

                      ____ »En Italie,l’opposition n’existe plus, mais il y a un phénomène bien pire : il n’y a plus d’opinion publique. La mainmise de Berlusconi sur la télévision a ravagé la façon de penser des Italiens"(Nanni Moretti)
                      Marco Revelli : « L’Italie n’a plus rien de démocratique »
                      ______________________________


                      • Thierry LEITZ 19 décembre 2009 22:03

                        Au delà des défauts de caractères faciles à observer chez NS (qui en est largement pourvu), la question essentielle est de savoir pour qui il « roule » (à par lui-même) ?

                        La réponse est claire : pour ceux qui sont au sommet de la hiérarchie sociale. NS les admire, nous les donne en modèle, les envie même car leur fortune est sans commune mesure avec la sienne. Il se console en ayant un pouvoir qui parait supérieur. Mais qu’il met à leur service tout en faisant croire qu’il se préoccupe du sort des « français »...

                        C’est çà le plus triste.

                        Les motivations des électeurs doivent aussi être analysées. Et des leçons devraient être tirées pour l’avenir. L’économie d’un tel examen nous prépare à d’autres rendez-vous manqués. Ce qui arrange nettement la minorité aisé qui perd démocratiquement mais gagne par son pouvoir d’influence.

                        L’obsession de l’argent et le quant-à-soi ne feront jamais un début de bonne politique. Il faudrait s’en souvenir et réviser nos valeurs collectives.



                          • moebius 19 décembre 2009 22:51

                             le présidan de la répuplique il est narcisique. O cé pa bien ça, il é fou on doi le maitre ché lé fous hi hi hi hi


                            • curieux curieux 19 décembre 2009 23:51

                              Son nanisme explique beaucoup de choses, dont son narcissisme. Petit, moche et bête, il fait le déni de tous ses tares


                              • Wàng 15 mars 2012 18:45

                                Effectivement, et pour avoir vécu avec un pervers narcissique c’est ce que je pense aussi. Le monde de la politique est un monde propice à ce genre de pervers, et Sarkozy en est une caricature. Cynique, analphabète en économie et en politique internationale, enclin à systématiquement donner des leçons au monde entier sans avoir lui même rien appris, postures infantillisantes et tendance à incarner la pensée des acteurs concernés ou à en proposer la synthèse géniale, ultra-étatisme (interventions dans la vie des gens), détournement d’idées nobles dans un but égocentrique et manœuvres politiciennes à courte vue, opportunisme, et absence de scrupules et de convictions.

                                Pourtant je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout de gauche.

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