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Robin Guilloux

Robin Guilloux

Je suis professeur de Lettres.

Tableau de bord

  • Premier article le 12/10/2011
  • Modérateur depuis le 17/09/2012
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Derniers commentaires



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 6 février 2023 13:41

    @Gollum

    C’est justement cette « propagande à deux balles » que Tresmontant rejette. Les lois morales existaient avant que le Très-Haut les « révèle » à Charlton Heston du haut du Sinaï  smiley et sans doute aussi celle d’un Dieu unique. Il n’est pas nécessaire d’être juif et de croire en la révélation pour reconnaître et respecter les normes morales qui sont en fait les conditions de possibilité de la vie commune sur cette terre. 



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 6 février 2023 11:09

    @Laconique

    Je suis d’accord sur le fait que parmi les dix Paroles, certaines sont révélés (elles concernent la nature divine inconnue jusque là et les devoirs vis-à-vis de Dieu) et certaines (les devoirs vis-à-vis du prochain) ne font qu’expliciter des normes déjà existantes et peuvent donc être reconnues par les non-juifs.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 6 février 2023 11:03

    @Laconique

    C. Tresmontant développe dans ce texte l’idée que la « morale » n’est que l’ensemble des règles de bon sens qui président à l’épanouissement harmonieux des personnes vivant en société. Il y a donc une morale naturelle, parfaitement indépendante de toute « révélation » religieuse. Tresmontant s’oppose au relativisme, au quiétisme et à l’irrationalisme.
    Selon lui, les normes sont fondés sur le réel et sur l’expérience et la raison peut en rendre compte. Si l’on viole ces normes, Dieu ou un dieu ne viendra pas nous punir, mais nous en subirons les conséquences naturelles. Faire de la morale une suite d’interdits arbitraires imposés par Dieu, c’est pervertir l’essence même de la religion et de la morale. 
    Maintenant, je suis bien d’accord pour dire que les Dix Paroles« ou commandements viennent expliciter et parfaire la morale dominante (le commandement »Tu ne tueras pas« vient s’opposer aux pratiques pré-abrahamiques des sacrifices d’enfant), mais ils n’ont rien d’arbitraire ou de tyranniques.

    Je comprends que l’expression »morale naturelle« vous semble bizarre. Tresmontant entend par »morale naturelle" les normes issus du sens commun.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 21 janvier 2023 18:02

    @Laconique

    Effectivement, nous avons la nostalgie de l’évidence de Dieu que nous avons perdu depuis si longtemps (7% de catholiques pratiquants en France). Nous avons la nostalgie de cette époque où on élevait des cathédrales et où on construisait des abbayes à la gloire d’un Dieu qui brillait d’une évidence indiscutable, où saint Thomas d’Aquin pouvait écrire, au XIIIème siècle, sa « somme théologique » en conciliant sa foi avec la raison issu du néo-platonisme, où on ne connaissait ni l’évolution des espèces, ni l’âge de l’univers.
    Depuis, il y a comme un gouffre béant, creusé par le doute de Descartes et de Kierkegaard, le soupçon de Nietzsche, de Marx et de Freud.
    Nous vivons en effet sous le règne de la subjectivité et nous cherchons, malgré tout une voie d’accès à ce Dieu qui se cache et qui ne parle plus aussi clair à cause de nous. C’est ce que l’on appelle la mystique.
    Bergson établissait une certaine continuité entre religion et mystique. La modernité, en cassant ce lien organique, nous mène à la pathologie. Une religion sans mystique est comme morte, mais une mystique sans religion est illusoire. Mais, comme dit l’Evangile : « Je ne suis pas venu guérir les bien-portants, mais les malades. »



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 21 janvier 2023 10:09

    @Luc-Laurent Salvador

    Vos remarques m’ont suggéré une conclusion/ouverture possible à mon article :

    Bergson s’est attaché à montrer le lien étroite entre religion et mystique, religion statique et religion dynamique. Mais ce lien suppose que les mystiques soient « récupérables » par les Eglises institutionnelles.

    Michel de Certeau, spécialiste des mystiques du XVIIIème siècle a montré que certains mystiques comme Pierre Favre ou Jean-Joseph Surin étaient décidément trop marginaux, trop atypiques, trop solitaires, trop tourmentés pour être reconnus par une institution aux marges desquelles ils ont vécu sans parvenir à s’y loger vraiment et sans doute sans le vouloir.

    La dialectique bergsonienne de la religion et de la mystique n’a pas intégré ces fous de Dieu « sans domicile fixe ». Leur « état limite » les a maintenus aux marges de l’institution. Ils témoignent pourtant, eux aussi, de ce désir de « l’Autre » (« l’autre du désir »), celui d’un infini qui se dérobe et dont nous n’arrivons pas à nous consoler de l’absence".


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