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Robin Guilloux

Robin Guilloux

Je suis professeur de Lettres.

Tableau de bord

  • Premier article le 12/10/2011
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Derniers commentaires



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 28 mars 2023 13:57

    @Pierre Régnier

    Tout à fait d’accord. Le fait que l’on s’est servi et hélas que l’on se sert encore de l’A.T. (et même du nouveau) comme justification idéologique à la violence de masse est une monstruosité. Même chose en ce qui concerne l’islam, bien que la justification de la violence et de la « guerre sainte » contre les juifs, les infidèles, etc. S’y trouve hélas en toutes lettres. L’interprétation littérale du Coran, prétendument révélé par Dieu à son prophète Mahomet par l’intermédiaire de l’archange Gabriel, n’arrange rien.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 28 mars 2023 12:08

    @Octave Lebel

    « Le fait que les évangiles soient en grec.... ceci éliminait d’office toutes les tentations d’absolutiser, de sacraliser le texte, que l’on peut observer dans le judaïsme et dans l’islam. »

    « Dieu a investi le grec, langue de l’universalisme, de la perfection à la fois intellectuelle (philosophie) et esthétique de l’homme, comme il avait investi auparavant toutes les tentatives d’autonomie et de grandeur de l’homme (la ville, la royauté, etc.), pour faire éclater avec évidence, au sein du domaine même de la révolte, que c’est lui qui a finalement toujours le dernier mot. »


    Les Evangiles sont écrits en grec pour une raison bien plus simple, c’est que la plupart des nouveaux convertis au christianisme (les Goïm) ne comprenaient ni l’araméen, ni l’hébreu. En réalité, les Evangiles sont une traduction en Grec, la langue vernaculaire de l’époque, comme l’anglais aujourd’hui, de textes plus anciens écrits en hébreu. Si l’anglais avait été la langue usuelle des nouveaux convertis (passez-moi l’anachronisme), les Evangiles auraient été écrits en anglais (un anglais lui aussi très bizarre).

    Lorsque la culture romaine a dominé, les Evangiles et ce que nous appelons l’Ancien Testament ont été traduits en latin. C’est ce que nous appelons « la Vulgate » par saint Jérôme.

    A partir de ce moment, le texte original hébreu s’est peu à peu édulcoré, avec de très belles réussites, je l’admets, comme la Bible de Luther ou la Bible du roi Jacques, qui reflètent le génie propre à leurs langues et à leurs cultures respectives.

    Mais pour entendre les paroles du Christ dans toute leur saveur et leur nouveauté, il faut revenir au texte hébreu original, comme le fait par exemple Chouraqui ou Tresmontant lui-même.

    Tresmontant donne des centaines d’exemples de tournures hébraïques typiques très étranges en grec parce que les Evangélistes ou leurs continuateurs (On ne dit pas Evangile de Mathieu, mais « selon Matthieu ») n’ont pas voulu trahir le texte originel hébreu en employant un joli grec littéraire. Ils sont restés le plus près possible du texte d’origine.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 28 mars 2023 11:41

    @paparazzo

    Il ne faut pas croire tout ce que l’on lit dans Wikipédia ! Claude Tresmontant donne des preuves très nombreuses à travers une étude scrupuleuse des textes que les Evangiles dits « synoptiques » sont antérieurs à l’An 70, date de la destruction de Jérusalem, par les Romains. 
    Ces Evangiles ne parlent jamais de cet événement qui aurait dû vivement les frapper. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à date où ils écrivaient, cet événement ne s’était pas encore produit !
    Claude Tresmontant cite John A.T. Robinson en faisant l’éloge de son ouvrage sur la datation des Evangiles. Les deux analyses convergent.
    Ces théories ne sont pas « aujourd’hui abandonnées », elles n’ont jamais été admises par les tenants de l’exégèse moderniste (Renan, Loisy, Bultmann, Schleiermacher, Heidegger, etc.) et ce pour des raisons idéologiques (on parlerait de « biais cognitifs »).
    Heidegger, pour ne parler que de lui ne jurait que par les Grecs et bien entendu par les Allemands, seuls héritiers légitimes de la culture grecque. Pour lui, la vérité vient des Grecs, les Juifs et les chrétiens n’ont rien à nous apprendre. On sait où ses convictions l’ont conduit.
    Tresmontant explique très justement qu’il est bien difficile quand on a passé une existence entière à répéter comme un perroquet les propos de ses collègues (éminents philosophes et exégèses allemands) de reconnaître que l’on s’est trompé sur toute la ligne.



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 28 mars 2023 11:21

    @Pierre Régnier

    Je ne pense pas que ce soit en rejetant l’Ancien Testament que les Juifs appellent la Torah que nous en finirons avec la violence sacrificielle. Marcion n’a fait qu’attiser, peut-être en voulant bien faire, une autre forme de violence et bien plus meurtrière : la violence contre les Juifs. Jésus dit que pas un iota en grec, iod en hébreu, de la Torah ne disparaîtra.
    Je vous concède que la violence est bien présente dans l’Ancien Testament, mais il faut comprendre que la Révélation judéo-chrétienne est un long processus, un long apprentissage du refus de la violence. On ne se débarrasse pas facilement de la violence, ni dans sa dimension historique, ni dans sa dimension psychologique.
    Dans aucune mythologie vous ne trouvez des histoires comme celle de Caïn et Abel qui condamne Caïn et ne justifie pas le meurtre de son frère (comparer avec la mythologie romaine et l’histoire de Romulus et Rémus) et la magnifique histoire de Joseph vendu par ses frères (Thomas Mann a écrit un roman sur le sujet) insiste sur le pardon et la réconciliation alors que Joseph aurait eu bien des raisons de se venger.
    Je pense aussi aux relations conflictuelles entre Jacob et Esaü qui finissent également pas une trêve et ne débouchent pas sur le meurtre (certains rabbins commentent cette histoire en expliquant que nous avons tous en nous les deux tendances qui sont en perpétuel conflit, la tendance du chasseur incarné par Esaü et la tendance spirituelle incarnée par Jacob). 



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 28 mars 2023 11:07

    @Bernard Dugué

    Merci pour le lien.

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