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Accueil du site > Actualités > Economie > Superprofit : de la différence entre « to merit » et « to deserve (...)

Superprofit : de la différence entre « to merit » et « to deserve »

Le français ne permet pas de faire cette différence subtile qu’il existe entre superprofit et... superprofit. L’anglais si : c’est la différence entre « to merit » et « to deserve ». Une fois saisie la nuance, il est possible alors d'invoquer une nausée du superprofit, et de proposer une taxe anti - vomitive.

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Il y a du homard dans cette histoire. Vous vous souvenez, ce crustacé exubérant s’invitant à la table de joyeux drilles qui n’avaient pourtant rien demandé. Aujourd’hui, le homard aurait changé de nom mais on l’a reconnu : superprofit.

Mais je suis vache, car même chez les superprofits il existe une échelle des valeurs. Il y a les superprofits « gentils » motivés par le talent ou l’effort. Il y a les superprofits « méchants » motivés par la concurrence acharnée ou la casse sociale. Et enfin, il y a le cas qui nous intéresse : le superprofit qui peut donner la nausée.

Il s’agit du superprofit qui est juste là par hasard, parce que l’heureux élu se trouve là au bon endroit, au bon moment, sans aucun effort particulier. En clair, aucune grande idée, fulgurance, innovation, ou stratégie n’est à l’origine de son œuvre. Juste les bons numéros du loto en quelque sorte. Nulle impudence de sa part, le profit est juste devenu super à l’insu de son plein gré. Bon il y a quand même un point qui rend ce superprofit très suspect : il est produit dans des circonstances qui peuvent faire tiquer. Inutile de développer je crois. D’où la nausée possible.

« Ils ont porté de l’huile là où était le feu », Guy Debord

Au fait. Pour information, cet article ne tranchera pas le point aveugle de la philosophie politique : « qu’est-ce qui est bon et juste ? »… Sujet passionnant, mais bon. Un, j’ai pas la réponse. Deux, on m’a expliqué que je ne l’aurai probablement jamais à cause de Hume et de sa guillotine : « on ne peut pas déduire ce qui devrait être de ce qui est ». Bien noté. Mais « ce n’est pas parce qu’on a rien à dire (sur la justice universelle), qu’il faut fermer sa gueule », comme qu’y dit l’autre. Ce superprofit qui peut donner la nausée n’est peut être ni « gentil » ni « méchant », mais il peut donc donner la nausée. Et on conviendra sans peine que la nausée n’est pas une sensation très agréable.

Curieusement, la langue française n’est d’aucun recours pour comprendre cette nuance subtile mais décisive entre le superprofit qui peut donner la nausée et les autres superprofits. Comme si le superprofit était de toute façon un profit de trop, lorsqu’il est exprimé en langue française. Manifestement, la langue anglaise (anglais britannique ou américain) est plus ouverte d’esprit, puisqu’elle fait bien la nuance entre un superprofit « mérité » et un superprofit « hérité » : c’est la différence entre « to merit » et « to deserve ».

Par exemple, on utilisera plutôt « to merit » pour parler d’une personne ayant su conjuguer efforts et talents afin de mener à bien un projet. Et l’on utilisera plutôt « to deserve » pour parler d’une personne héritant de certains pouvoirs ou privilèges alors qu’elle n’a rien fait de particulier pour en disposer. Au vu de ces exemples, on comprendra sans peine que le superprofit qui donne la nausée penche davantage du côté « to deserve » que du côté « to merit ».

Ok pour nuance, mais que faire pour la nausée ? 

La taxe anti-vomitive

Pour l’injustice on inventa la taxe. Pour la nausée il y aurait la supertaxe. L’objectif de la taxe était de soigner le mal, l’objectif de la supertaxe serait d’éviter la douleur. C’est très différent. Une taxe permet de financer le bien vivre ensemble. Alors que la supertaxe permet de supporter le bien vivre ensemble. En effet, la supertaxe ne permettra pas de financer grand-chose, mais bon, ca soulage.

Et puis, la supertaxe n’a peut être pas de vertus curatives, mais elle en a des préventives. En effet, il ne s’agirait pas que l’entreprise ayant généré de tels superprofits finisse par croire qu’elle les mérite vraiment, qu’elle a vraiment fait tout ce qu’il fallait pour les obtenir. La supertaxe permet ainsi d’éviter l’effet pygmalion (qui est une autre expression qu’ « attraper le melon »), qui risquerait d’être contre – productif pour l’avenir de l’entreprise. 

Un bémol, la supertaxe a un petit problème existentiel. Elle hésite entre le geste confiscatoire ou l’acte propitiatoire, le vol ou l’offrande. Peut être faut-il couper la poire en deux et invoquer le trafic d’indulgence… Lorsque le pêcheur (le superprofit) se voit absous de ses péchés par quelques dons au clergé (l’Etat).

Un autre bémol, le superprofit est supermalin. Il est donc fort probable qu’il cherche tous les moyens pour passer en dessous des radars. Rien de nouveau dans cette histoire, libéralisme et limitarisme n’ont jamais pu se blairer. Mais bon, puisqu’ils font chambre commune, ils finissent toujours (je crois) par trouver un compromis.

La supertaxe, une idée superflue ? Superfloue ? C’est en tous les cas une idée qui n’en est pas à son coup d’essai : la supertaxe a déjà été pratiquée par le passé, dans bien des pays, dans des certaines circonstances très particulières. Plus récemment, la crise Covid aurait pu être un cas pratique particulièrement stimulant : fallait-il supertaxer les entreprises ayant (finalement) vendu tous ces masques ? Fallait-il supertaxer les superprofits dus aux mesures de confinements de l’état de la même façon que les superprofits dus à la diffusion du virus ? Ne sais pas.

Quant à la supertaxe du jour, celle sur les superprofits, on ne sait pas non plus à l’heure où ces lignes ont écrites quel sort lui sera réservé. Et si cette idée tombait finalement aux oubliettes, peut être Jean Yanne aurait – il une autre solution de supertaxe à nous proposer : « si le gouvernement créait un impôt sur la connerie, il serait tout de suite auto-suffisant ».


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15 réactions à cet article    


  • rogal 13 septembre 2022 11:56

    «  Le français ne permet pas de faire cette différence subtile qu’il existe entre superprofit et... superprofit.

     »

    Remarque accessoire :

    Le français permet tout de même de distinguer « qu’il existe » de « qui existe ». L’auteur, il est vrai, est loin d’être le seul à les confondre...


    • Hervé Hum Hervé Hum 13 septembre 2022 21:56

      « on ne peut pas déduire ce qui devrait être de ce qui est »

      Si, cela s’appelle la causalité dont les lois de la physique dépendent. Ainsi, si on ne pouvait pas déduire ce qui devrait être de ce qui est, on ne saurait pas construire des outils et des machines. Inférer sur la physiologie, la biologie et bien entendu, la physique des atomes.

      Ce que Hume ne sait pas, c’est que chaque échelle obéit à des lois différentes qui s’appuient sur les lois établies au niveau des échelles antérieurs. Ce qui rend l’étude de l’évolution d’autant plus difficile.

      Prenons le sujet de votre article sur savoir si le superprofit est mérité ou ne l’est pas. Dans une logique capitaliste où la propriété privé de l’outil de production est l’ordre premier, la notion de mérite n’est pas lié au travail, mais au capital. Autrement dit, celui qui détient le capital mérite toujours le profit réalisé, quel que soit sa hauteur et les circonstances dans lequel il est réalisé.

      Par contre, dans la logique de la valeur travail comme ordre premier, la propriété privé ou capital ne peut donner lieu à un profit quelconque, car toute production est lié au travail accomplit et non à la détention du capital seul. L’argument faisant valoir que le capital est le fruit d’un travail déjà accomplit est au mieux partiellement fondé, au pire sans fondement aucun. Partiellement, car le principe même de la valeur travail lié au mérite individuel interdit l’exploitation du travail d’autrui à son profit, mais uniquement l’exploitation de son propre travail. Autrement dit, le mérite est personnel donc il ne peut pas être impersonnel et de ce fait, est toujours mis en relation avec le travail de tous les autres et non pas indépendant comme dans le système capitaliste actuel. Prenez n’importe quel milliardaire et citez m’en un seul qui mériterait de près ou de loin ses milliards sur le plan de l’apport personnel ? Il ne peut le justifier que sur la base du capital.

      De fait l’éthique et la justice liée à la valeur travail, commande que nul ne peut exiger plus de droits (monétaire et immobilier) qu’il n’accomplit de devoirs par lui même et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits pour lui même. Sauf que cette justice là où on peut déduire ce qui devrait être à partir de ce qui est, implique l’abolition de la propriété privé des moyens de production et de son financement permettant la capitalisation du mérite d’autrui à son profit. Encore faut il savoir que la monnaie est la mesure de la valeur du temps de vie dédié à autrui et détenu sur autrui, sachant que la partie droit est dans la possession de la monnaie et la partie devoir dans sa carence, faisant nécessité à disposer d’un droit monétaire et qui implique de devoir dédier de son temps de vie à celui qui détient la monnaie. Sans cette relation d’équilibre entre droit et devoir, la monnaie se retrouve alors confronté au risque de sa destruction.

      Bref, Hume était sans doute le plus grand sophiste de son époque.

      Pour finir, si Bruno le Maire répugne à taxer ces superprofit, c’est en raison de ce qui se déduit du principe de la propriété privé, c’est à dire, d’en tirer un intérêt via l’impôt ou taxe ou ce que les bourgeois appelle, le profit, qui n’est en réalité qu’un impôt privé prélevé sur le reste de la population, mais dont l’usage du mot profit permet de le rendre moralement acceptable, car si peu de gens sont pour payer l’impôt, tous sont d’accord pour faire du profit ! Et ce qui se déduit parfaitement de ce mécanisme, c’est qu’il s’agit d’une cavalerie ou pyramide de Ponzy dont la seule inconnue réside dans la vitesse ou temps que va prendre l’effondrement du système. Qui jusqu’à présent renaissait de ses cendres après une période de chaos et de destruction.

      Cela s’appelle de la manipulation et à ce jeu là, les défenseurs et bénéficiaires du système actuel sont passés maître pour faire passer des vessies pour des lanternes.


      • ZenZoe ZenZoe 14 septembre 2022 09:40

        Le rapport à l’argent est fortement influencé par la religion depuis la Réforme. Les catholiques (peuples latins) font semblant de mépriser l’argent et les riches iront en enfer s’ils ne partagent pas, et les protestants (peuples anglosaxons) pensent que la richesse matérielle est un signe de la grâce divine.

        Tant que Dieu lui-même n’aura pas mis son holà en disant là vous exagérez les gars, rien ne changera dans les mentalités. Autant dire que les inégalités vont durer encore un petit bout de temps. Sauf s’il y a une nouvelle Réforme à l’envers.

         smiley


        • Hervé Hum Hervé Hum 14 septembre 2022 11:06

          @ZenZoe

          les protestants (peuples anglosaxons) pensent que la richesse matérielle est un signe de la grâce divine.


          Sauf que les protestants sont aussi chrétiens et que les évangiles ne laissent guère de place au doute, il est écrit que les premiers en termes de richesse matérielle seront les derniers et les derniers seront les premiers. Jésus est né dans une étable, pas dans un palais et toute sa vie il a fait preuve d’austérité et de pauvreté matérielle et enfin, il dit que son royaume n’est pas sur Terre, mais au delà et que les conditions d’accès à son royaume n’est pas l’accumulation de richesse matérielle, mais spirituelle.

          La charité chrétienne c’est le principe de la théorie du ruissellement, mais là encore les évangiles parlent de partage, pas de charité. Aimez vous les uns les autres, ce n’est pas exploitez vous les uns les autres. Etc...

          Bref, il ne faut pas confondre celui qui ne croit pas en Dieu mais se sert de la religion, de celui qui croit en Dieu et se soumet à la religion. Sur ce point, il n’y a guère de différence entre le protestant et le catholique dans l’art de tromper son prochain ou soi même entre la réalité immédiate qui incite à la richesse matérielle et sa croyance dans un au delà qui exige de s’en dépouiller.

          Pour finir, vous remarquerez que les riches catholiques ne sont pas plus disposé, voir encore moins que les protestants à partager, mais tout comme les riches protestants, pensent que la charité ou théorie du ruissellement devrait suffire à assurer leur salut, enfin, lorsqu’ils font semblant de croire !


        • ZenZoe ZenZoe 14 septembre 2022 14:55

          @Hervé Hum
          Les protestants et les catholiques n’ont pas le même rapport à l’argent, allez voir sur internet et lisez les tenants et les aboutissants de la Réforme, et ses conséquences dans la psychologie collective et le comportement économique, conséquences qui perdurent encore aujourd’hui.


        • Hervé Hum Hervé Hum 14 septembre 2022 20:38

          @ZenZoe

          Le rapport à l’argent du protestant en respect de la réforme, n’a pas grand chose à voir avec la réalité ou du moins, son application n’a rien à voir.

          L’hypocrisie n’est pas située au même endroit et si on y réfléchit bien, les deux ne sont pas contradictoire car on peut les associer sans problème.

          Le problème c’est que, comme dit le proverbe « le diable se cache dans les détails ». Ainsi, le commandement donné par Jésus « aimez vous les uns les autres », implique l’interdiction de l’exploitation de la vie d’autrui à son profit. Le paysan qui travaille exploite les animaux et lui même, mais dès lors où il exploite des humains partageant la même foi, alors, il viole volontairement le commandement. Le mérite personnel n’est pas celui d’autrui ! La richesse matérielle s’acquiert par le travail de tous, chacun selon ses compétences et de son ardeur, font la valeur du :mérite personnel lié à la richesse produite. Mais les bourgeois de l’époque ont très bien vu là le moyen de pouvoir appliquer à eux même la religion, tandis que la noblesse anglo-saxonne avide des richesses coloniales, ne pouvaient y parvenir de manière efficace qu’en s’associant à la bourgeoisie et de partager la nouvelle doctrine d’accumulation de la richesse, mais oubliant quasi totalement le principe du mérite personnel, qui interdit l’exploitation du mérite d’autrui à son profit via la propriété privé. Mais il est vrai que la propriété privé des moyens de production et de son financement n’a de sens que par l’impôt privé qu’elle permet, renommé profit car vu du coté de celui qui reçoit l’impôt et non celui qui à le devoir de l’acquitter. La monnaie parce que mesure de la valeur du temps de vie dédié à autrui et donc détenu par autrui, est ce qui divise le monde entre ceux qui ont les droits et ceux qui ont les devoirs en termes de temps de vie dédié, aussi appelé travail.

          Et vous pouvez relire mon précédent commentaire, il reste totalement valide.

          Quand je lis ceci sur Calvin de la part d’un aumonier protestant, je lis un pur sophisme qui permet l’hypocrisie.

          "Les Réformateurs n’ont pas condamné la possession de biens matériels car ces derniers sont le véhicule et le signe de la grâce générale de Dieu. Ils sont à la fois chargés d’une valeur spirituelle et d’une valeur pédagogique. Par ces richesses, Dieu entend conduire les hommes à lui, comme l’exprime Jean Calvin dans son commentaire sur la Genèse : « […] il sera le Dieu des enfants d’Abraham, afin qu’ils ne s’arrêtent point en la terre, mais qu’ils pensent d’être menés plus haut ». Si Dieu offre les bénédictions de la terre, ce n’est pas pour que le peuple s’arrête à ces signes, mais pour qu’il accède aux réalités spirituelles. Les richesses temporelles sont les signes des richesses à venir et elles doivent donc être entièrement consacrées à Dieu.

          Ce que je lis, ce n’est pas une écriture des évangiles, mais une « interprétation » de Jean Calvin usant donc de son libre arbitre, donc, de ne pas respecter ce qui est écrit dans les évangiles et pouvoir ainsi lui faire dire l’exact contraire. Pratique usuelle qu’on retrouve tout aussi massivement dans d’autres religions, notamment chez les musulmans.

          Je ne vais pas faire le procès de Calvin, mais il offre à la bourgeoisie l’argument rhétorique qui lui faisait défaut, à savoir, la propriété autant voir devant la souveraineté.

          En effet, la souveraineté n’implique pas le travail, mais uniquement la possession de la terre et des êtres. Tandis que la propriété n’implique pas la possession des êtres, mais de la terre et du travail réalisé sur cette terre. L’esclavage consistant à réduire l’être humain au statut de chose ou d’animal, donc, d’un bétail.

          Bref, la sentence reste la même, l’interprétation doctrinale permet de s’affranchir de la doctrine véritable défini par les écritures saintes de la religion et de faire l’exact contraire, à savoir, l’exploitation d’autrui sans partage et donc, le contraire du commandement « aimez vous les uns les autres » où le « croissez et multipliez vous », doit se faire dans le sens de la communion et non de la division. De la coopération et non de la compétition entre les croyants.

          Reconnaître un état de fait à un instant donné est une chose, le justifier et le sacraliser en dépit des commandement de son supposé Dieu auquel on affirme sa dévotion, soumission et servitude en est une autre.


        • ZenZoe ZenZoe 15 septembre 2022 08:49

          @Hervé Hum
          Vous pouvez en écrire des pages, il n’en reste pas moins que des différences culturelles existent entre les peuples latins et anglosaxons, l’une d’elles étant le rapport à l’argent.


        • Hervé Hum Hervé Hum 15 septembre 2022 11:22

          @ZenZoe

          Vous pouvez toujours voir autant de différences culturelles que vous voulez pour noyer le poisson, il n’en reste pas moins que le lieu commun du rapport à l’argent via la propriété privé des moyens de production et de la monnaie, consiste à pouvoir exploiter le temps de vie d’autrui à son profit. Vous pouvez aller en Chine, ce lieu commun reste le même, indépendamment des différences culturelles ; Vous pourriez même aller sur Mars ou dans n’importe quelle planète de l’Univers, ce lieu commun resterait strictement identique..

          Maintenant, libre à vous de soutenir ce rapport de domination, mais après, faut pas venir faire la leçon ou se plaindre des conséquences. Et si vous n’êtes pas un exploiteur, vous reste alors à jouer au loto pour espérer passer de l’autre coté en vous auto persuadant que ce sera pour le bien des autres.


        • ZenZoe ZenZoe 15 septembre 2022 15:47

          @Hervé Hum
          Mais c’est vous qui noyez le poisson avec vos tirades marxistes à n’en plus finir !!!

          Vous parlez de lutte des classes, je vous parle de la manière dont est envisagée cette lutte des classes selon les cultures. Pas pareil !
          Les anglosaxons sont plus décomplexés, les latins plus réticents et plus hypocrites au fond, tant le désir d’exploiter l’autre est universel.
          Greed is good, disait Gordon Gekko dans Wall Street. Impensable de sortir une phrase pareille en France, même si la cupidité existe ici aussi.


        • Hervé Hum Hervé Hum 15 septembre 2022 16:50

          @ZenZoe

          Où voyez vos des tirades marxistes en dehors de votre propre cerveau ou alors, il faut admettre que Jésus était le premier marxiste de l’histoire.

          relisez bien ce que j’écris, je ne cite pas Marx, je cite les évangiles, un aumonier protestant et Calvin le père du protestantisme. Ici, vous utlisez Marx comme une forme de point goldwin. Cela souligne juste votre incapacité à argumenter.

          Ici, la cupidité est le maître mot, ce qui motive l’action du bourgeois qu’il soit catholique protestant où la religion est un moyen de manipuler les pauvres d’esprits en leur faisant passer des vessies pour des lanternes.

          Sauf si vous êtes en mesure de me démontrer que le commandement de Jésus « aimez vous les uns les autres » veut dire exploitez vous les uns les autres.

          Lorsqu’on se prétend croyant, parler de « décomplexion » est absurde, cela ne vaut que pour celui qui se fout de la religion et ne croit en rien et là, il n’y a pas de catholique ou de protestant qui tienne, sauf dans un cerveau dérangé qui confond tout.

          Au fait, vous écrivez

          "Vous parlez de lutte des classes, je vous parle de la manière dont est envisagée cette lutte des classes selon les cultures. Pas pareil !"

          expliquez moi donc où est la différence ?


        • Hervé Hum Hervé Hum 15 septembre 2022 16:59

          @ZenZoe

          vous écrivez que le désir d’exploiter l’autre est universel, c’est factuellement faux, ce qui est universel, c’est qu’en toute communauté on trouvera toujours une petite partie minoritaire voulant exploiter l’autre à son profit, ces derniers se contentant de ne récolter que le fruit de leur propre travail. Seulement il se trouve que cette petite minorité est par nature la plus vindicative, violente, agressive et manipulatrice, parce que motivé par la cupidité, l’accumulation de biens et de la vie d’autrui.


        • eddofr eddofr 15 septembre 2022 15:37

          Il n’existe que deux manières de « réguler », taxer ou limiter.

          Plutôt que de taxer les superprofits (les profits pas super aussi tant qu’à faire), on pourrait décider de limiter les marges brutes.

          On pourrait d’ailleurs aussi remplacer TOUS les impôts, taxes et prélèvements sociaux par un seul impôt, sur le chiffre d’affaire (du coup plus besoin de se demander si tu as « exporté » tes bénéfices ou délocalisé tes salariés, et leurs cotisations sociales par la même occasion).

          Avec un tel impôt, le produit fabriqué en Chine contribuerait autant à notre sécurité sociale que celui fabriqué à Noirmoutier.

          Avec un tel impôt, peut importe que le produit soit acheté 10c à une filiale congolaise par une filiale au Delaware et revendu par celle-ci 100€ à une filiale Française (parce que les charges de la filiale française sont de 100,01€ et que cette combine lui permet d’être déficitaire et de ne pas payer d’impôts).

          ...


          • Hervé Hum Hervé Hum 15 septembre 2022 17:05

            @eddofr

            c’est strictement impossible, car cela viderait la propriété privé de son sens, qui réside toute entière dans sa capacité à percevoir l’impôt privé renommé profit car vu du coté du propriétaire.

            Ce que vous écrivez n’est possible qu’en abolissant la propriété privé des moyens de production.

            De fait, soit vous conservez le dogme de la propriété privé et vous devrez vous contenter de déplorer les conséquences des causes que vous vénérez tel zenzoé, soit de renoncer à la propriété et fonder un nouveau paradigme économique.


          • Xenozoid Xenozoid 15 septembre 2022 17:26

            @Hervé Hum

            soit vous conservez le dogme de la propriété privé et vous devrez vous contenter de déplorer les conséquences des causes que vous vénérez tel zenzoé, soit de renoncer à la propriété et fonder un nouveau paradigme économique.

            completement d’accord avec ça, de plus ce n’est pas le droit a la propriété, c’est le droit a son acces, l’acces au droit a la propriété privée, est donc une arnaque,son accumulation est notre paradigme, si le droit a la propriété était universel,on serait tous propriétaire,il n’y aurrait plus d’accumulation a ce niveau


          • Hervé Hum Hervé Hum 16 septembre 2022 08:37

            @Xenozoid

            petit bémol, la propriété (autre que soi même) n’a de sens que pour l’intérêt qu’elle permet d’en tirer, sans cet intérêt, elle n’a plus de raison d’être en tant que telle.

            De fait, si tout le monde était propriétaire des moyens de productions, cela voudrait dire que le profit tiré de la propriété serait alors répartit entre tous et en fait, la notion même de propriété deviendrait caduque et la notion de responsabilité et de mérite personnel deviendrait prédominant car sans le maintient d’une forme de hiérarchisation des valeurs aucun système est viable, même à court terme. Tout résidant dans le choix des valeurs et non l’absence de hiérarchie de valeurs.

            Mais pour celui qui veut exploiter la vie d’autrui à son profit, ce serait une catastrophe totale, car il pourrait que s’exploiter lui même et avoir du profit généré par tous que la part dû en fonction de son propre apport ou mérite, relativement à la richesse produite.

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