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Manuel de Survie

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  • Manuel de Survie Manuel de Survie 5 octobre 2007 11:34

    Votre comparaison roublarde avec une « Convention VGE » dont j’ignore tout est celle d’un expert, bien rodé à la discussion sur le sujet.

    S’il fallait comparer, j’aurais plutôt pris mon inspiration dans le souvenir de la Constituante, qui a opéré la transition entre deux régimes. Ou bien du côté de ce que font les Italiens en ce moment-même pour constituer leur Parti Démocratique.

    Deux légitimités possibles, dites-vous. Pour dire ensuite que l’une des deux, la représentative, n’est plus tellement possible, puisqu’on a choisi l’autre, la participative.

    Choisi ? C’est beaucoup dire. Nous étions déjà un certain nombre, il y a six mois, à demander avec insistance que cette alternative soit clairement posée, qu’elle fasse l’objet d’une discussion ouverte, de manière à peser le pour et le contre de chaque option d’une manière transparente, afin de présenter un choix final bien défini et argumenté solidement. C’est la seule forme de légitimation de toute instance provisoire, et de tout choix qu’elle fait au nom de tous.

    On se serait rendu compte que l’option représentative avait besoin de temps, c’est vrai, pour que la représentation ait un sens : quand on ne se connaît pas, il est vain de s’entre-désigner. Vous avez raison. Elle avait donc également besoin d’une organisation locale. Mais il suffisait de cela pour lui assurer une légitimité définitive.

    L’option participative, pour être légitime, avait besoin d’autre chose. De quoi ? Vous le savez bien. De tout ce qui lui manque aujourd’hui, et qui fait fortement douter de son issue.

    Première condition : avoir été choisie de manière responsable, en s’expliquant sur le choix, et en s’engageant sur le respect des formes de participation choisies, ainsi que sur l’objet final de la sanction des adhérents.

    Deuxième condition : avoir des formes définies. Une règle du jeu connue de tous et suivie par tous.

    Troisième condition : être assumée sur le plan organisationnel. Par un dispositif efficace. Et une délimitation claire de la fonction des experts associés au processus.

    Bref, l’option participative ne jouit d’aucune légitimité de principe. Sa légitimité lui vient de ses règles, de leur clarté, de leur observance, de leur contrôle.

    Six mois de processus participatif nous prouve tout cela de mille manières. Ses acquis ne sont pas à sa gloire. Le résultat est totalement dépourvu de légitimité. L’alternative entre fusion et confédération provisoire, qui est au centre de toutes les discussions, pourrait même bien ne pas figurer dans les options proposées.

    L’option représentative, par contraste, ne demande que du temps et des lieux. Et une certaine confiance. Il faudra bien y venir, tôt ou tard.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 4 octobre 2007 17:50

    Il serait grand temps d’en prendre conscience : les statuts et l’organisation du MoDem ne trouveront aucune espèce de légitimité et ne rencontreront aucune espèce de consensus s’ils ne sont pas négociés par des représentants élus des adhérents.

    Il est stupéfiant de voir avec quelle facilité quelques uns, s’imaginant bien comme experts, s’accommodent à l’idée que ces travaux de fondation puissent être un produit d’expertise.

    L’assemblée constituante composée des délégués du mouvement peut, et il paraît souhaitable qu’elle le fasse, s’adjoindre un conseil consultatif d’experts, choisis par elle. Mais quel pouvoir -démocratique ou non, d’ailleurs - serait assez bête pour croire qu’une question aussi cruciale pourrait être confiée, traitée et tranchée par une autorité fondée sur l’expertise ?

    L’expertise de quoi, d’ailleurs ? Ce que nous avons à concevoir est très différent de ce qui existe. Nous ne sommes pas de taille, si nous adoptons le modèle d’un parti classique. Nous n’avons pas les états-majors, les réseaux, les liens avec la haute fonction publique, avec les grandes entreprises, etc. Du moins, nous sommes très inférieurs à nos principaux concurrents en ces matières.

    Cela nous oblige à nous y prendre autrement. A miser sur des formes d’organisation qui trouvent leur puissance dans la diversité, la promptitude, le nombre.

    Tout cela demande, pour commencer, un temps démocratique, celui qu’il faut pour donner le choix entre des statuts tout-de-suite, en novembre, sur un modèle non négocié, conçu par expertise, ou un processus plus lent, mais légitime, et stratégiquement plus intéressant, qui passerait par l’élection d’une Constituante et des structures provisoires, non fusionnées.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 28 septembre 2007 01:37

    J’ai lu votre texte, merci pour les liens. Dans l’immédiat, la question est de savoir si la fusion des partis fondateurs et du MoDem n’est pas prématurée.

    J’étais favorable à une fusion rapide. Au cours de l’été, j’ai changé d’avis. Je ne suis pas favorable à une fédération de partis. Mais à une transition vers la fusion, avec une organisation fédérale provisoire, comportant une représentation du MoDem.

    Je reconnais que j’ai rencontré pas mal de résistance à ce sujet. Surtout chez ceux dont les positions, par ailleurs, sont les plus proches des miennes. Mais je crois que des tendances très diverses pourraient s’accorder sur ce projet.

    Un mouvement en ce sens commence à se faire jour. Ou bien Bayrou l’encourage -ce serait un changement de ligne- ou bien il s’y oppose.

    Des gens comme vous, qui ne sont pas loin de croire à l’infaillibilité de Bayrou, il y en a beaucoup. Il le sait. Cela l’encourage à s’opposer à cette transition, pourtant raisonnable. Tellement raisonnable qu’il y a des chances pour qu’il s’y rallie. Aidez-le à le faire assez tôt.

    A force de le suivre sans doutes ni réserves, vous risquez de lui inspirer de mauvais choix.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 27 septembre 2007 17:51

    Vous aimez Bayrou. Vous aimez la démocratie. Avec beaucoup d’amour, c’est évident. Dans les deux cas.

    Une tendance du MoDem dira : « Avec lequel des deux vas-tu tromper l’autre ? Ca ne peut pas durer comme ça, tu sais ? »

    Une autre tendance dira : « C’est avec la démocratie qu’il faut coucher. Mais avec Bayrou, tu peux peut-être rester copain, s’il supporte ».

    Encore une autre tendance recommandera l’inverse : « La démocratie ? Tu l’oublieras vite, quand Bayrou t’aura couverte de valeurs, et quand il t’aura offert une superbe vision. » C’est la vieille école.

    Pour l’instant, il y a crise : nous ne sommes pas moins incompétents, en matière de démocratie, qu’à l’UMP ou au PS. Nous sommes en train d’en prendre conscience, douloureusement.

    Nous assistons, sans savoir quoi faire, à une parthénogénèse . L’UDF engendre le MoDem. Sans accouplement (sinon en rêve). L’énorme larve aveugle se tortille. C’est nous.

    Trêve de sentiments. Nous n’avons pas beaucoup de temps. Nous allons perdre à la fois notre aile droite (Bariani) et notre aile gauche. Nous avions pourtant le plus grand besoin des deux.

    Et tout cela par maladresse et par routine de pensée plus que par calcul perfide et par cynisme. Pour nous tenir ensemble il fallait du temps, certes, mais du temps pour négocier. Les vertus de la négociation, que Bayrou disait avoir pratiquées comme ministre, il les a bien oubliées depuis.

    Négocier avec qui, me direz-vous ? La tentation est forte, en effet, de se dire qu’il n’y a personne avec qui négocier. Qui y résisterait ?

    Pourtant, il suffit de le vouloir. D’élire nos délégués. De former notre assemblée constituante. De nous donner un ordre du jour. De délibérer. D’échanger nos arguments. Etc.

    Mais la tentation est trop forte. On ne nous voit pas comme des constituants convenables. Nous ferons en revanche d’excellents constitués.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 20 septembre 2007 01:39

    Je crois qu’on trouvera beaucoup de gens au MoDem, consternés de voir de quelle manière méprisante l’UDF traite le représentant d’une minorité, et peut-être même intéressés, du coup, par certains aspects de la solution qu’il propose.

    Une bonne fusion est une fusion dont les modalités sont négociées. Or pour négocier il faut du temps.

    Bayrou, bien mal inspiré, adopte une démarche très minimaliste en matière de démocratie interne (c’est un euphémisme). Nous sommes aux antipodes du processus choisi pour constituer le Parti Démocrate italien, qui procèdera à l’élection de ses délégués à une Constituante le 14 octobre.

    Il est prévu que cette Constituante travaille durant plus de six mois. Et il y a beaucoup d’autres solutions possibles, dès lors qu’on veut bien négocier.

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