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Manuel de Survie

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  • Manuel de Survie Manuel de Survie 11 juin 2009 23:41

    Alors, mon cher Buildfreedom, le slogan, c’est toujours « ou bien la démocratie interne, ou bien l’efficacité » ?

    Lorsque, aux municipales, pour être sûr d’obtenir le remboursement des frais de campagne, on ne propose des listes indépendantes qu’à 15% de l’électorat, on renonce à rivaliser avec les scores nationaux des partis qui s’efforcent d’être présents partout. C’est ce qu’on appelle une capitulation sans combat. En très rase campagne.

    Des détails ? Consultez donc mes archives, elles sont faites pour ça : « Mesurons-nous autrement », « Nos 3,22% ».

    En « optimisant » sa présence électorale, on se prive aussi de pouvoir mesurer ses progrès, au niveau national, d’une élection à l’autre. Que cela ne vous empêche pas de faire des comparaisons partout où c’est possible, mon cher Buildfreedom, notamment dans les 268 villes de plus de 10 000 habitants où des listes du MoDem ont été présentées lors des municipales de mars 2008. A mon avis, vous devriez constater une érosion moyenne d’environ 1%.

    Cette stabilité quantitative dissimule peut-être une importante recomposition interne de l’électorat. Moins d’éleveurs de chèvres. Plus de petits commerçants. En tout cas, moins d’éleveurs de chèvres pédophiles, et plus de petits commerçants paranoïaques.

    Mais ce n’est pas le score, le problème. C’est le rang. Il va désormais falloir lutter contre le tripartisme. Ça se complique.

    Amicalement.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 11 juin 2009 14:57


    Nous sommes nombreux à avoir fait notre choix bien avant l’embourbement télévisuel de Bayrou ou la diffusion du film de Yann Arthus Bertrand. Selon le dernier sondage TNS Sofres fait avant ces événements, paru le 5 juin, les intentions de votes en faveur de la liste menée par Cohn Bendit se situaient à 15,5%, et le MoDem à 12,5%. Europe Ecologie n’a donc gagné que 0,78% de voix dans les derniers jours. Mais surtout : ce que le MoDem a perdu (non pas « 6% », comme Bayrou le prétend, mais 4%), dans les derniers jours, il ne l’a pas perdu au profit de la liste Europe Ecologie. 

    Les interprétations paranoïdes de Bayrou sont dépourvues de fondement. Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Bayrou, pour se rapprocher de son score aux présidentielles, devait tenir compte de la forte proportion de voix qui lui sont venues de ceux qui avaient voté non au référendum de 2005, et qui ont été séduit, en 2007, par son discours contre les élites et pour la démocratisation de la politique. D’où l’ambivalence et la mollesse de ses propositions européennes. La dénonciation du « plan » sarkoziste, l’incarnation de premier opposant (non homologuée), et le refuge dans la défense des « valeurs » lui ont semblé être les seuls moyens de « faire le plein ». Il a grandement sous-estimé la frustration d’une autre part de ce plein : l’électorat des Verts ( Dominique Voynet à obtenu moins de 2% des voix aux présidentielles).

    Ce marketing personnaliste, appliqué à la concurrence écologique, se fourni quasiment aucune prise, aucun argument. D’où les accusations minables de Bayrou au sujets des visites de Cohn Bendit à l’Elysée. La droite et la gauche complotent ensemble contre lui ? Il se trouve que Bayrou a ridiculement rendez-vous avec Sarkozy aujourd’hui, à 17 h. Pour quel complot ?

    On peut, à condition d’adopter la voie du populisme intégral, parvenir au second tour des présidentielles sans le soutien d’un grand parti. Le Pen en a donné une démonstration mémorable en 2002. C’est pourquoi il convient d’être vigilant à l’égard de Bayrou. A chaque échec du MoDem, la tentation populiste risque de prendre définitivement le dessus.

    Le populisme intégral ne connaît ni droite, ni gauche, ni centre. Il est fait d’une relation directe entre un meneur et ceux qui lui font confiance ou ont foi en lui. Au second tour, en 2002, tout le monde a compris l’enjeu. Mais Bayrou, avec son extrême centre tout neuf, n’est pas Le Pen, héritier de toute l’histoire de l’extrême droite. Dans l’hypothèse peu probable d’un Bayrou recyclé, resublimé et recharismatique parvenu au second tour en 2012, le choix serait moins facile, pour beaucoup de gens.

    C’est pourquoi, à titre préventif, il faut, comme au football, continuer le marquage de Bayrou. Quitte à fournir un semblant de nourriture à son sentiment de persécution.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 juin 2009 14:13

    Laure, vous savez bien que j’ai pensé à vous en l’écrivant.

    Comme presque tout ce qu’on trouve sur mon blog a d’abord été écrit dans le fil d’une discussion ailleurs, je préfère que les commentaires soient faits dans le contexte original.

    En fait, ce blog, c’est surtout l’archivage des choses que la plupart des gens ne voulait pas entendre, sur le moment, et qu’ils finiront tous par se dire. Sauf que quand nous les disions, il n’était peut-être pas trop tard.

    Cordialement à vous.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 juin 2009 10:55

    Drôle d’analyse. C’est avec ce même bric à brac spéculatif que l’on a conçu le marketing du produit Bayrou. On dirait du Sanez. Comme s’il suffisait de changer le dosage des ingrédients dans la communication pour récupérer sa part de marché. C’est d’ailleurs Marielle de Sarnez qui a lancé dès l’annonce des résultats cette considération profonde : « Cohn Bendit ne sera pas candidat aux présidentielles ».

    Le score de Bayrou aux dernières présidentielles résultait principalement de la conversion de certains comportements habituellement abstentionnistes, de la conquête de l’électorat des Verts, mais aussi, en troisième lieu, de l’existence de l’UDF, avec ses parlementaires, ses anciens ministres, etc.

    Pour passer de la troisième à la deuxième place, on comptait sur « l’éclatement du PS ».

    De ses trois conditions favorables, il ne restait plus grand chose, déjà, dès les législatives. Aux européennes, elles se sont même toutes inversées : abstention massive, surgissement de la liste menée par Cohn Bendit, et désertion des restes de l’UDF.

    Alors, bien sûr, on peut toujours spéculer sur la « volatilité » du marché. Imaginer les conditions les plus favorables à un retournement de tendance. Un retour massif des abstentionnistes, accompagné d’un maintien de Corinne Lepage au MoDem, et de scores de gauche divisés en petits tas inférieurs à 15% peuvent mettre Bayrou à la deuxième place, c’est vrai. Mais trop loin du premier pour avoir la moindre chance de le dépasser au second tour.

    Il reste cependant souhaitable, pour éviter de livrer notre pays aux hasards des circonstances, que le sénateur Mercier, trésorier du MoDem, entre dans le prochain gouvernement, et que Cap 21 se sépare du MoDem.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 juin 2009 00:09

    Le bilan de Mancioday est juste. Les forcenés du MoDem eux-mêmes n’ont d’ailleurs rien trouver à lui objecter.

    Il faut cependant nuancer la conclusion. Le MoDem, en deux ans, s’est vidé de toute énergie critique, de toute force d’invention, de toute lucidité statégique. Il ne reste de sa constitution première, hors de Cap 21, que des féodalités locales, livrées aux intrigues et à l’anarchie, surmontées d’un communiquant calamiteux, incapable d’organiser autre chose que les ambivalences de son discours, et persuadé de pouvoir atteindre son but sans autre stratégie que celle de sa communication.

    Et Corinne Lepage ? En recueillant chez Cap 21 une part de la dissidence du MoDem, et en laissant le reste se désagréger, elle a renforcé sa position, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce qui lui a coûté plus de patience que de courage. Passons.

    Elle représente désormais un bon tiers des militants réels, et peut emporter avec elle un bon tiers de l’électorat du mouvement. Ce n’est pas assez pour écarter Bayrou de la présidence du mouvement. C’est suffisant pour réduire le MoDem à un groupuscule en s’en séparant. En outre, Cap 21, une fois seul, serait infiniment plus libre de ses alliances que ne le sera jamais le MoDem.

    Corinne Lepage choisira-t-elle d’exploiter sa puissance dissuasive à l’intérieur du MoDem en vue d’y obtenir un partage du pouvoir ? Préfèrera-t-elle délivrer Cap 21 de son co-fondateur défaillant ? Je n’en sais rien. Mais c’est surtout de ce choix, à mon avis, que le sort du MoDem dépend.

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