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Les commentaires de Manuel de Survie



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 24 juin 2009 14:55

    @Imhotep : « Et ni la Bible ni les Evangiles ne sont mes livres de chevet ... »  : qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.

    Ivresse détectable sans alcootest : Imhotep était Grand Prêtre d’Héliopolis. Il servait un pharaon, autrement dit non seulement un roi, mais aussi un dieu. Il est connu pour avoir conçu le « complexe funéraire » de son Bayrou à lui, dénommé Djéser ( c’est à dire « le Saint »). Un architecte plein d’idées, auquel certains Francs-Maçons vouent un culte.

    Imhotep a passé une bonne partie de sa vie à construire le tombeau labyrinthique destiné à accueillir son maître momifié. Belle constance.

    On dit qu’il savait aussi très bien faire l’idiot. Au point d’oublier son nom.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 24 juin 2009 13:28

    Vous voyez bien, c’est plus fort que vous : vous tendez l’autre joue.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 24 juin 2009 13:20

    Vous voyez bien, c’est plus fort que vous : vous tendez l’autre joue.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 24 juin 2009 13:05

    Chaque revers, au prix de contorsions assez comiques, est reçue comme une grâce du ciel. Quand ce n’est pas le martyr médiatique ou électif, c’est la série des épreuves par lesquelles chaque désertion devient une purification. Et à chaque fois, la horde purifiée, à peine déboussolée par cette laborieuse gymnastique mentale, reprend sa marche vers le sacrifice suprême.

    On comprend ce que l’humour de Cohn Bendit , d’inspiration laïque, pouvait avoir d’insupportable.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 22 juin 2009 16:02

    S’il est dit que le secret d’Etat est mort, il est normal que des gens s’occupent aussitôt de son enterrement. Mais la tendance générale, dans la presse, est à l’exhumation. La servilité du JDD est une exception.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 22 juin 2009 14:56

    « Il n’est point de secret que le temps ne révèle » (Racine, Britannicus, acte IV, scène 4). Pourquoi ? Parce qu’il n’est point de secret dont on ne finisse par trouver l’usage.

    Notons que les occasions de nuire à Sarkozy n’ont pas manquées. D’autres moments étaient bien plus propices à des révélations. C’est peut-être ce que Sarkozy aurait dû dire.

    Il a préféré défier le bon sens, comme on le fait pour montrer que l’on est hors d’atteinte. Le paradoxe du secret impossible est évident : il ne fait qu’exhiber l’immunité présidentielle. Danse du ventre provocante, sous le voile transparent de la raison d’Etat.

    Il est possible que l’hypothèse des juges soit partiellement fausse. Mais il est assez improbable qu’elle soit entièrement fondée sur des documents falsifiés et des faux témoignages. Sarkozy fait rarement une erreur. Mais quand il en fait une, elle est de taille.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 21 juin 2009 00:50


    Michel Drouet donne une idée juste de la défaillance de nos modes de représentation et de l’irresponsabilité du jeu politique. C’est très bien décrit. Reste à savoir en quoi tout cela, dans son évolution, peut se rapporter à l’image d’une lente agonie. Je ne vois pas à quel moment ou à quelle période de santé démocratique le titre fait allusion.

    Et puis, en parcourrant AgoraVox, on voit bien que le monde civique n’est pas moins défaillant que le monde politique. Pour compléter le tableau de la démocratie, il faudrait faire une critique tout aussi sévère de l’opinion.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 19 juin 2009 15:36

    Vieille citation : "Israël a un an pour détruire les installations nucléaires iraniennes, sinon il risque d’être la cible d’une attaque à l’arme atomique de la part de l’Iran", a estimé Shavtaï Shavit, l’ancien chef du Mossad, le service secret israélien, dans une interview au Sunday Telegraph, il y a un an, à quelques jour près.

    Ce n’est pas le Mossad qui parle, et cela ne date pas d’hier.

    Le Mossad en tant que tel, en revanche, n’a pas l’habitude de « prévenir » de quoi que ce soit. Les experts israéliens ( de l’INSS) , par ailleurs, publient des analyses dans lesquelles ils situent l’acquisition de la puissance nucléaire par l’Iran en 2014 au plus tôt. Ils expliquent aussi très bien en quoi la réélection d’Ahmadinedjad leur est favorable :

    "From Israel’s perspective, the picture is simpler. It is true that internal change in Iran and a moderation of the regime are in Israel’s interest. However, it is clear that no significant change in the Iranian system is on the horizon, and even had Mousavi been elected he would have continued to lead Iran’s nuclear program and the hostile policy towards Israel. Therefore, Israel has a certain advantage in Ahmadinejad’s reelection. With Ahmadinejad as president, it is easier for Israel to explain the significance of the Iranian threat, and there is less chance that the American administration or the European governments will be tempted to believe that it is possible to achieve a comprehensive deal on the Iranian nuclear issue. "



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 19 juin 2009 12:24

    C’est une très bonne chose, d’avoir montré qu’il n’existe pas d’informations fiables permettant d’affirmer que les élections iraniennes ont été entachées d’irrégularités. Encore faut-il ajouter que c’est le doute qui doit prévaloir, et non la conviction inverse.

    Nous en faisons l’expérience à chacune de nos élections, en France : il y a toujours des irrégularités, des plaintes par centaines, et des condamnations (la dernière, il y a quelques jours, invalide l’élection du Sénateur Dassault (UMP) à la mairie de Cormeille en Essonne). Dans une démocratie normale, toutes les élections donnent lieu à des irrégularités, qui font l’objet d’instructions et de jugements des tribunaux administratifs.

    Il serait étrange d’en venir à prétendre qu’en Iran, un pays qui compte 70 millions d’habitants, il est impossible que se produisent des irrégularités électorales. « 646 » cas serait un score normal, à la française. Reste à savoir quel sera le sort judiciaire des plaintes. Il faut une bonne séparation des pouvoirs, dans une démocratie.

    On voit bien en quoi, j’espère, l’article de Philou017 n’est pas tout à fait neutre.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 12 juin 2009 00:03

    Alors, mon cher Buildfreedom, le slogan, c’est toujours « ou bien la démocratie interne, ou bien l’efficacité » ?

    Lorsque, aux municipales, pour être sûr d’obtenir le remboursement des frais de campagne, on ne propose des listes indépendantes qu’à 15% de l’électorat, on renonce à rivaliser avec les scores nationaux des partis qui s’efforcent d’être présents partout. C’est ce qu’on appelle une capitulation sans combat. En très rase campagne.

    Des détails ? Consultez donc mes archives, elles sont faites pour ça : « Mesurons-nous autrement », « Nos 3,22% ».

    En « optimisant » sa présence électorale, on se prive aussi de pouvoir mesurer ses progrès, au niveau national, d’une élection à l’autre. Que cela ne vous empêche pas de faire des comparaisons partout où c’est possible, mon cher Buildfreedom, notamment dans les 268 villes de plus de 10 000 habitants où des listes du MoDem ont été présentées lors des municipales de mars 2008. A mon avis, vous devriez constater une érosion moyenne d’environ 1%.

    Cette stabilité quantitative dissimule peut-être une importante recomposition interne de l’électorat. Moins d’éleveurs de chèvres. Plus de petits commerçants. En tout cas, moins d’éleveurs de chèvres pédophiles, et plus de petits commerçants paranoïaques.

    Mais ce n’est pas le score, le problème. C’est le rang. Il va désormais falloir lutter contre le tripartisme. Ça se complique.

    Amicalement.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 11 juin 2009 23:41

    Alors, mon cher Buildfreedom, le slogan, c’est toujours « ou bien la démocratie interne, ou bien l’efficacité » ?

    Lorsque, aux municipales, pour être sûr d’obtenir le remboursement des frais de campagne, on ne propose des listes indépendantes qu’à 15% de l’électorat, on renonce à rivaliser avec les scores nationaux des partis qui s’efforcent d’être présents partout. C’est ce qu’on appelle une capitulation sans combat. En très rase campagne.

    Des détails ? Consultez donc mes archives, elles sont faites pour ça : « Mesurons-nous autrement », « Nos 3,22% ».

    En « optimisant » sa présence électorale, on se prive aussi de pouvoir mesurer ses progrès, au niveau national, d’une élection à l’autre. Que cela ne vous empêche pas de faire des comparaisons partout où c’est possible, mon cher Buildfreedom, notamment dans les 268 villes de plus de 10 000 habitants où des listes du MoDem ont été présentées lors des municipales de mars 2008. A mon avis, vous devriez constater une érosion moyenne d’environ 1%.

    Cette stabilité quantitative dissimule peut-être une importante recomposition interne de l’électorat. Moins d’éleveurs de chèvres. Plus de petits commerçants. En tout cas, moins d’éleveurs de chèvres pédophiles, et plus de petits commerçants paranoïaques.

    Mais ce n’est pas le score, le problème. C’est le rang. Il va désormais falloir lutter contre le tripartisme. Ça se complique.

    Amicalement.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 11 juin 2009 14:57


    Nous sommes nombreux à avoir fait notre choix bien avant l’embourbement télévisuel de Bayrou ou la diffusion du film de Yann Arthus Bertrand. Selon le dernier sondage TNS Sofres fait avant ces événements, paru le 5 juin, les intentions de votes en faveur de la liste menée par Cohn Bendit se situaient à 15,5%, et le MoDem à 12,5%. Europe Ecologie n’a donc gagné que 0,78% de voix dans les derniers jours. Mais surtout : ce que le MoDem a perdu (non pas « 6% », comme Bayrou le prétend, mais 4%), dans les derniers jours, il ne l’a pas perdu au profit de la liste Europe Ecologie. 

    Les interprétations paranoïdes de Bayrou sont dépourvues de fondement. Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Bayrou, pour se rapprocher de son score aux présidentielles, devait tenir compte de la forte proportion de voix qui lui sont venues de ceux qui avaient voté non au référendum de 2005, et qui ont été séduit, en 2007, par son discours contre les élites et pour la démocratisation de la politique. D’où l’ambivalence et la mollesse de ses propositions européennes. La dénonciation du « plan » sarkoziste, l’incarnation de premier opposant (non homologuée), et le refuge dans la défense des « valeurs » lui ont semblé être les seuls moyens de « faire le plein ». Il a grandement sous-estimé la frustration d’une autre part de ce plein : l’électorat des Verts ( Dominique Voynet à obtenu moins de 2% des voix aux présidentielles).

    Ce marketing personnaliste, appliqué à la concurrence écologique, se fourni quasiment aucune prise, aucun argument. D’où les accusations minables de Bayrou au sujets des visites de Cohn Bendit à l’Elysée. La droite et la gauche complotent ensemble contre lui ? Il se trouve que Bayrou a ridiculement rendez-vous avec Sarkozy aujourd’hui, à 17 h. Pour quel complot ?

    On peut, à condition d’adopter la voie du populisme intégral, parvenir au second tour des présidentielles sans le soutien d’un grand parti. Le Pen en a donné une démonstration mémorable en 2002. C’est pourquoi il convient d’être vigilant à l’égard de Bayrou. A chaque échec du MoDem, la tentation populiste risque de prendre définitivement le dessus.

    Le populisme intégral ne connaît ni droite, ni gauche, ni centre. Il est fait d’une relation directe entre un meneur et ceux qui lui font confiance ou ont foi en lui. Au second tour, en 2002, tout le monde a compris l’enjeu. Mais Bayrou, avec son extrême centre tout neuf, n’est pas Le Pen, héritier de toute l’histoire de l’extrême droite. Dans l’hypothèse peu probable d’un Bayrou recyclé, resublimé et recharismatique parvenu au second tour en 2012, le choix serait moins facile, pour beaucoup de gens.

    C’est pourquoi, à titre préventif, il faut, comme au football, continuer le marquage de Bayrou. Quitte à fournir un semblant de nourriture à son sentiment de persécution.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 juin 2009 14:13

    Laure, vous savez bien que j’ai pensé à vous en l’écrivant.

    Comme presque tout ce qu’on trouve sur mon blog a d’abord été écrit dans le fil d’une discussion ailleurs, je préfère que les commentaires soient faits dans le contexte original.

    En fait, ce blog, c’est surtout l’archivage des choses que la plupart des gens ne voulait pas entendre, sur le moment, et qu’ils finiront tous par se dire. Sauf que quand nous les disions, il n’était peut-être pas trop tard.

    Cordialement à vous.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 juin 2009 10:55

    Drôle d’analyse. C’est avec ce même bric à brac spéculatif que l’on a conçu le marketing du produit Bayrou. On dirait du Sanez. Comme s’il suffisait de changer le dosage des ingrédients dans la communication pour récupérer sa part de marché. C’est d’ailleurs Marielle de Sarnez qui a lancé dès l’annonce des résultats cette considération profonde : « Cohn Bendit ne sera pas candidat aux présidentielles ».

    Le score de Bayrou aux dernières présidentielles résultait principalement de la conversion de certains comportements habituellement abstentionnistes, de la conquête de l’électorat des Verts, mais aussi, en troisième lieu, de l’existence de l’UDF, avec ses parlementaires, ses anciens ministres, etc.

    Pour passer de la troisième à la deuxième place, on comptait sur « l’éclatement du PS ».

    De ses trois conditions favorables, il ne restait plus grand chose, déjà, dès les législatives. Aux européennes, elles se sont même toutes inversées : abstention massive, surgissement de la liste menée par Cohn Bendit, et désertion des restes de l’UDF.

    Alors, bien sûr, on peut toujours spéculer sur la « volatilité » du marché. Imaginer les conditions les plus favorables à un retournement de tendance. Un retour massif des abstentionnistes, accompagné d’un maintien de Corinne Lepage au MoDem, et de scores de gauche divisés en petits tas inférieurs à 15% peuvent mettre Bayrou à la deuxième place, c’est vrai. Mais trop loin du premier pour avoir la moindre chance de le dépasser au second tour.

    Il reste cependant souhaitable, pour éviter de livrer notre pays aux hasards des circonstances, que le sénateur Mercier, trésorier du MoDem, entre dans le prochain gouvernement, et que Cap 21 se sépare du MoDem.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 10 juin 2009 00:09

    Le bilan de Mancioday est juste. Les forcenés du MoDem eux-mêmes n’ont d’ailleurs rien trouver à lui objecter.

    Il faut cependant nuancer la conclusion. Le MoDem, en deux ans, s’est vidé de toute énergie critique, de toute force d’invention, de toute lucidité statégique. Il ne reste de sa constitution première, hors de Cap 21, que des féodalités locales, livrées aux intrigues et à l’anarchie, surmontées d’un communiquant calamiteux, incapable d’organiser autre chose que les ambivalences de son discours, et persuadé de pouvoir atteindre son but sans autre stratégie que celle de sa communication.

    Et Corinne Lepage ? En recueillant chez Cap 21 une part de la dissidence du MoDem, et en laissant le reste se désagréger, elle a renforcé sa position, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce qui lui a coûté plus de patience que de courage. Passons.

    Elle représente désormais un bon tiers des militants réels, et peut emporter avec elle un bon tiers de l’électorat du mouvement. Ce n’est pas assez pour écarter Bayrou de la présidence du mouvement. C’est suffisant pour réduire le MoDem à un groupuscule en s’en séparant. En outre, Cap 21, une fois seul, serait infiniment plus libre de ses alliances que ne le sera jamais le MoDem.

    Corinne Lepage choisira-t-elle d’exploiter sa puissance dissuasive à l’intérieur du MoDem en vue d’y obtenir un partage du pouvoir ? Préfèrera-t-elle délivrer Cap 21 de son co-fondateur défaillant ? Je n’en sais rien. Mais c’est surtout de ce choix, à mon avis, que le sort du MoDem dépend.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 8 juin 2009 15:15

    Il y a des politiciens dont le cynisme est connu. Leur partisans voient cela comme une qualité : un sens pragmatique, quelque chose qui ressemble à du réalisme et de l’efficacité. Cela se conçoit. Sans reconnaître le cynisme comme un talent, personne ne va jusqu’à faire de la naïveté une qualité.

    Il y a par ailleurs des politiciens qui tentent de jouer la carte de la vertu, de la conviction, des valeurs. Tant qu’ils s’en tiennent à ce jeu, du moins publiquement, leurs chances de satisfaire leur ambition restent intactes. Mais ils doivent veiller sans cesse à garder la posture, sans jamais laisser percer les signes par lesquels le cynisme ordinaire du politicien se laisse voir.

    Cela implique, à l’occasion, de laisser à l’humour la lourde charge de défendre l’orgueil blessé. Mais ceux qui voient la difficulté de l’exercice comme une pure affaire de contrôle de soi ou de sang froid se trompent. C’est avant tout une question d’organisation. De préparation. De préméditation. C’est parce que tout sens critique a déserté l’organisation et l’entourage de Bayrou qu’il en est venu à préméditer soigneusement l’erreur fatale de sa contre-attaque sans rencontrer les objections tactiques qu’elle méritait.

    La droite s’est attaqué à Bayrou sur le thème : « il est le plus cynique d’entre nous ». Cohn Bendit a choisi au contraire de s’attaquer à des traits de naïveté, en tournant en dérision l’attachement de Bayrou au catholicisme.

    Il ne servait à rien de démentir les propos de l’un, si c’était pour confirmer ceux des autres. Bayrou devra désormais se résigner à ne trouver de soutien que parmi ceux qui connaissent son cynisme, l’un des plus dévorant que l’on puisse rencontrer, ainsi que parmi ceux qui ne veulent pas le voir, de moins en moins nombreux.

    Les ressorts du tremplin présidentiel sont cassés. Tant mieux. L’exercice du pouvoir, qu’il soit de droite ou de gauche, doit être mieux inspiré, ou mieux entouré. Il ne doit en aucun cas être confié à quelqu’un d’aussi malchanceux, d’aussi maladroit, d’aussi seul.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 27 novembre 2007 13:15

    Cavada faisait partie de la commission d’investiture du mouvement. Celle-ci s’occupait de toutes les tractations secrètes et des marchandages divers en vue des municipales. Ceux qui l’avait mis là ont commis une grosse erreur. Elle manifeste leur profonde inaptitude au jeu politique.

    Contre Chirac, on pouvait y survivre. Contre Sarkozy, ce sera plus difficile.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 24 octobre 2007 05:20

    Oui, Franz, c’est déjà beaucoup mieux. Reste un inconvénient : il y a des situations locales très diverses, dont certaines où l’organisation d’un vote est impossible, même si une majorité d’adhérents y est favorable.

    J’ai donc tenté de trouver comment l’élection pourrait s’organiser pour arriver à une représentation plus complète, en permettant à tous les adhérents favorables à cette idée d’être candidats et de voter, même si on s’y oppose localement.

    Dans un commentaire fait le 22/10 sur le blog de Benjamin Sauzay, j’ai commencé à imaginer une autre solution, qui a l’inconvénient principal d’être non géographique. Mais elle est assez robuste. On peut difficilement entraver sa marche :

    http://orangerougevert.hautetfort.com/archive/2007/10/19/ils-ont-bon-dos-les-statuts.html

    La Constituante devrait être proposée au Congrès, à mon avis. Mais s’il n’est pas possible de la mettre à l’ordre du jour et d’obtenir un vote du congrès, il faut tout de suite mettre en route le processus, dès avant la fin du congrès, de sorte que l’initiative soit bien médiatisée. Même dans ces conditions difficiles, on doit s’efforcer d’obtenir un bon taux de participation.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 23 octobre 2007 01:24

    Bien sûr, ciboulette, qu’il y a un gros problème. Pas dans l’idée. Mais dans sa traduction pratique. Nous sommes pour la proportionnelle. Si chaque circonscription législative désigne un représentant, c’est exactement ce qui se passe pour les députés. C’est le contraire de la proportionnelle.

    Il faut bien entendu que nos délégués à la Constituante représentent tous le même nombre d’adhérents du MoDem. C’est d’ailleurs beaucoup plus simple à organiser, et ne nécessite pas l’intervention des anciens candidats aux législatives.

    Il va de soi que cela oblige ceux qui à l’UDF ou à Cap21, ne seraient pas encore adhérents du MoDem à y adhérer, s’ils veulent être représentés dans cette Constituante.

    L’idée n’en est pas moins très bonne. C’est peut-être même la seule façon, pour l’UDF et pour le MoDem, de ne pas se détruire mutuellement.

    C’est d’ailleurs pourquoi il faudra que cette proposition (une fois construite et argumentée) soit faite directement au congrès. Car elle est en réalité une alternative à la fusion immédiate, et au vote des statuts.

    Ce sont les délégués de la Constituante qui négocieront entre les statuts, autrement dit les conditions de la fusion, et qui donneront au mouvement l’organisation particulière dont il a besoin, qui n’est pas celle d’un parti classique.

    C’est la Constituante qui devra tenir lieu, provisoirement, de bureau politique, qui devra avoir des représentants au comité exécutif, et qui devra décider de l’organisation des primaires, si elles n’ont pas eu lieu d’ici là.

    J’ajoute que j’espère que la Constituante sera assez sage pour reconnaître la dualité de culture de notre mouvement. Qu’elle donnera à son aile droite la capacité de conquérir du terrain sur sa droite, et à son aile gauche la capacité de conquérir du terrain sur sa gauche. Pour simplifier beaucoup.

    A mon avis, cela implique d’articuler deux formes de pouvoir, l’une concentrée, apte au jeu politique classique, l’autre plus diffuse, apte à le subvertir, en misant sur la démocratie. Ces deux forces existent dans notre mouvement. Si on ne les articulent pas, elles se détruiront mutuellement.



  • Manuel de Survie Manuel de Survie 18 octobre 2007 20:56

    @misol

    « J’essaie de positiver dans le réalisme et de ne pas voir des magouilles ou la soif du pouvoir partout », dites-vous. J’essaie pour ma part de voir les choses comme elles sont. Il n’y a pas tellement de « soif du pouvoir » (je dirais même, hélas), ni tellement de magouilles. Du moins elles sont si maladroites et désespérées qu’il n’y a pas lieu de les redouter.

    Je suis au MoDem, et pas à l’UDF. Mais ce qui s’y passe m’intéresse. Tout le monde ou presque, à l’UDF, s’est manifesté en faveur de la création du MoDem. Vous le savez bien. Il y a cependant des oppositions très vives, à l’intérieur de l’UDF, sur ce qu’il faut en faire. Certains veulent une fusion. D’autres veulent une confédération dans laquelle chaque fondateur « garderait son identité ». J’entends chez les uns et chez les autres des choses parfaitement contradictoires. Et ils ne se font pas de cadeaux. Jusqu’à se conduire très mal, parfois. Il faut se souvenir de l’accueil fait au discours pourtant raisonnable et en tout cas respectable de Didier Bariani. Il y en a d’autres, toujours à l’UDF, qui trouvent plus sage de commencer par une forme provisoire de confédération, de manière à préparer une fusion sans déperdition ni rupture. Je suis tout-à-fait d’accord avec ceux-là, en particulier parce que je crois que cette option est de nature à rallier tous les autres. Ainsi que Cap21.

    De même, on trouve au MoDem diverses tendances au sujet de cette fusion immédiate. Et tout cela évolue, au gré des discussions. En ce qui me concerne, je suis assez surpris de voir que pendant ce temps, beaucoup d’entre nous sont entièrement occupés à essayer de « positiver », comme vous. Ils sont comme dans un rêve. Ils ne voient pas de contradiction entre vouloir des primaires et désigner des candidats en petit comité. Entre fusionner et ne pas fusionner. Entre adopter les statuts de l’UDF pour le MoDem ou en faire d’autres. Entre faire des alliances et ne faire aucune sorte d’alliance. Entre être contre le cumul des mandats et vouloir cumuler des mandats. Etc. Ils ne verraient pas non plus de contradiction entre Voltaire et Benjamin Sauzay, comme vous.

    Pourtant, si vous voulez servir à quelque chose, il va bien falloir vous décider. Vous n’êtes pas au spectacle. Il va falloir peser les arguments des uns et des autres et juger, par vous même, de ce qu’il faut faire. C’est ce que font Voltaire, Benjamin Sauzay, et les autres, qui servent tous à quelque chose. N’attendez pas que cela vous tombe du ciel. Bayrou l’a dit de manière transparente : il ne sait pas trop quoi faire. Tout ce qu’il sait tient en cette déclaration qu’il y a quelques jours : « Je ne retournerai pas en arrière ». Cela paraissait évident. Pas pour lui, semble-t-il.