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Accueil du site > Actualités > Economie > Une crise argentine est-elle possible en France ?

Une crise argentine est-elle possible en France ?

La France s’applique à elle-même les préceptes de la BM et du FMI qui ont ruiné l’Argentine. Cela aura-t-il le même effet ?

Première partie : résumé des causes de la crise argentine

Cette première partie est extraite de l’excellente synthèse faite par Elena Bessa dans son mémoire à l’Université de Québec sur le « Mouvement piquetero ».

Les causes les plus criantes de la crise argentine sont :

  • la surévaluation du peso, arrimé artificiellement au dollar

  • la destruction de tous les systèmes sociaux, parfois directe, souvent à travers une « décentralisation » faite sous prétexte « d’efficacité »

  • les privatisations systématiques  : pétrole, eau, énergie, transport, santé...

  • le démantèlement rapide de toutes les protections douanières

  • le démantèlement du droit du travail

  • la corruption d’un régime qui bénéficiait des privatisations et de la fuite des capitaux

Leurs conséquences ont été  :

  • la destruction des services publics privatisés par les groupes internationaux qui les avaient rachetés, ou bien des augmentations de prix sans précédent

  • la destruction de l’industrie locale, inapte à faire face à la concurrence internationale sans protection tarifaire, avec une monnaie surévaluée

  • une destruction sans précédent du lien social

  • une progression massive de l’endettement jusqu’à l’explosion et à la crise. Les dépenses publiques structurelles n’ont pas beaucoup diminué, mais le déficit commercial a obligé l’Etat à s’endetter pour masquer un moment les effets de la désindustrialisation.

En résumé, on peut dire que les gouvernements argentins, et en particulier les gouvernements de M. Menem, ont volontairement sabordé leur propre pays, sous un « noble » prétexte idéologique de libéralisme et de totale fluidité financière, fortement conseillés et aidés en cela par l’Ecole de Chicago, la Banque mondiale et le FMI, dont ils étaient les meilleurs élèves. Ils en ont tiré un profit personnel en vendant à l’encan les biens publics, et en touchant leur dîme au passage. L’ouverture totale et rapide de l’économie a profité à des groupes internationaux, qui ont exploité le marché local sans en développer l’industrie.

L’Argentine était auparavant l’un des pays les plus prospères d’Amérique du Sud.

Deuxième partie : comparaison des causes

La monnaie

L’euro est surévalué, mais nous n’avons pas la possibilité de changer cet état de fait. M. Trichet en décide seul. La courbe des taux sur titres de l’Etat français, qui s’étalait il y a un an de 2,5% pour un an à 3,8% à trente ans, ne varie plus maintenant que de 3,6% à 3,8% : elle est complètement plate. Autrement dit, la BCE anticipe croissance et inflation, alors que le marché anticipe une stagnation. Une courbe plate est généralement considérée comme un indicateur de récession proche.

La destruction des systèmes sociaux

Le transfert des charges du RMI et de l’APA participe à la même logique de destruction qui a prévalu en Argentine. L’Etat français se désengage d’un grand nombre de charges sous prétexte de meilleure gestion ou d’efficacité. En quoi le RMI, dont le montant et les conditions d’attribution sont fixés par l’Etat, serait-il mieux géré localement ?

Les privatisations

EDF est privatisable, avec sa « rente nucléaire » que le privé saura valoriser. GDF est privatisable. France Telecom est privatisé. La Poste est privatisable. Le transport ferroviaire est libéralisé. Air France est privatisé. Le secteur de la santé est en privatisation constante et progressive. La pression des assureurs est forte sur le système de retraite.

Le démantèlement douanier

Aucun Etat européen n’est plus maître de ses questions douanières. L’UE participe à l’OMC où elle est représentée par un « négociateur » mandaté par la Commission, alors qu’il signe des traités qui auront force de lois. Il est vrai qu’ils devront être ratifiés, mais pas par les parlements nationaux. La notion de « préférence européenne » a été définitivement écartée du vocabulaire, et les protections tarifaires sont en voie de disparition.

Le démantèlement du droit du travail

Plusieurs articles sur ce site en font état. Le CDI traditionnel est en voie de disparition. Le CNE et ses descendants auront sa peau.

La corruption du régime

Ce point est délicat à prouver. Il l’était d’ailleurs également en Argentine. Disons que c’est pour le moins un sentiment de plus en plus répandu. Mais, par exemple, pourquoi vouloir à tout prix transmettre GDF à Suez ?

Suez a profité des privatisations en Argentine dans le secteur de l’eau potable, à tel point que l’Etat argentin a fini par dénoncer son autorisation et lui reprendre ses concessions. Pour les Argentins, Suez est une entreprise française. Son principal actionnaire est Parjointco, appartenant à 50/50 à M. Frère, belge, et à Power Corp de M. Desmarais, Canadien, dont M. Dassault, frère du sénateur et député UMP, est administrateur, comme la BNP, deuxième actionnaire de Suez.

Suez et la BNP sont-elles des entreprises « françaises » ? Les trois quarts de leur capital sont « flottants », c’est-à-dire anonymes, comme dans la plupart des grandes entreprises cotées à Paris.

Selon une étude de la Banque de France (Bulletin n°149, mai 2006, Jean-Guillaume Poulain), fin 2005, 46,4% des actions de 37 sociétés du Cac 40 sont détenues par des « non-résidents ». Seize d’entre elles sont détenues à plus de 50%. La valeur était de 33,4% fin 1997 (selon le bulletin n°124 d’avril 2004.

http://www.banque-france.fr/fr/publications/telechar/bulletin/etu124_1.pdf

Autant pour ceux qui clament que les impôts sur les sociétés sont excessifs en France  : c’est le pays occidental accueillant le plus d’investissements étrangers, peut-être grâce à des conditions fiscales pas si désavantageuses que cela, obtenues en partie grâce au lobbying de clubs comme Paris-Europlace, visant à « promouvoir le place financière » de Paris, c’est-à-dire à défiscaliser les investissements étrangers, dirigé par M. Mestrallet, président de Suez.


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107 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 9 janvier 2007 10:45

    Bonjour,

    Hypothèse intéressante, et ma foi, j’avoue avoir quelques fois pensé à une sorte de mentalité péronniste chez notre président Chirac quoique, la France n’ait pas besoin de Péron, la figure de Pétain étant tutélaire d’une certain état d’esprit gouvernant les pratiques sociales et politiques.

    A part ça, la situation de l’Argentine avant le crash a profité aux classes bourgeoises aisées, cela doit être dit. S’il y a sabordage, il y a crime et le crime profite toujours à quelques-uns.

    En France, bien que la courbe des classes soit différente et que le pays soit bien plus riche que l’Argentine, il se peut bien que la crise argentine de chez nous dure 20 ans de plus, avec les uns qui s’enrichissent et les autres qui se précarisent. La richesse de notre pays semble en mesure de supporter une longue crise


    • (---.---.229.236) 9 janvier 2007 10:57

      N’importe quoi.

      La bourgeoisie a massivement retiré ses capitaux de l’argentine, ne faisant aucune confiance dans le gouvernement socialiste amateur d’embauche massive de fonctionnaire et de machins sociaux à crédit.

      Qu’elle s’en soit ainsi mieux sorti, c’est une évidence. Mais le criminel, c’est le peuple, qui ne pense qu’à voler l’argent des riches et qu’on achéte comme une pute.

      Quand à la France, la date du krack est déja prévu : moins de 10 ans.


    • simplet simplet 9 janvier 2007 11:08

      des points de vue aussi objectifs et constructifs on en redemande... smiley


    • jlouis (---.---.224.201) 9 janvier 2007 23:44

      L’article est interessant et montre les ravages d’un capitalisme effreine.

      Le liberalisme est malheureusement encore une fois confondu avec un le terme de capitalisme effreine.

      Rappelons le : le liberalisme, c’est la liberte d’expression, la liberte individuelle, le droit a la propriete, le libre choix, la securite des biens individuels POUR TOUS. Le liberalisme s’oppose a toutes les formes de privileges, et combat toutes les entites, riches ou influentes qui se les octroie.

      Un liberal se reclame des philosophes des lumieres : Voltaire, Descartes, Bastiat.

      Ici, on decrit le partage d’un gros gateau (le service public argentin) entre des multinationales superpuissantes etrangeres.

      Et la ou je crois que tout le monde est d’accord, c’est que ce capitalisme effreine et ravageur n’est absolument pas defendable. Il ne met pas l’homme au centre de ses valeurs.

      Ainsi, cette confusion liberalisme/capitalisme-sauvage me parait dangereuse, car en la faisant, on fait le jeu des politiques d’extreme gauche (a qui ont doit les definitions fictives du « neo-liberalisme » ou de « l’ultra-liberalisme » qui n’ont rien a voir avec le liberalisme). Mais l’histoire l’a montre, le communisme s’est toujours traduit en pratique par des totalitarismes les plus ravageurs.

      Gardons nous de ces manipulations malhonnetes qui consistent a caricaturer une ideologie avec une autre pour ainsi mieux la rejeter, surtout lorsqu’il s’agit de la promotion de nos libertes.

      Pour trouver des scenarios historiques de pays ayant pratique des politiques liberales ces trentes dernieres annees :
      - l’irlande
      - la nouvelle zelande
      - l’islande

      Les chiffres sont la : PIB/habitant (2005) :
      - Islande -> 3eme mondial (52.764 dollars / habitant)
      - Irlande -> 5eme mondial (48.604 dollars / habitant)
      - Nouvelle Zelande -> 24 eme mondial (26.424 / habitant)

      Source : Wikipedia(http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_GDP_%28nominal%29_per_capita)

      Taux de transparence (anti-corruption) : Islande -> 2eme mondial (9,6/10) Irlande -> 18eme mondial (7,6/10) Nouvelle Zelande -> 2eme mondial (9,6/10) Source : http://www.transparence-france.org/IPC%202006communique%20TI%20France.pdf

      Mais le plus indicatif, c’est la montee dans les classements internationaux ces 20 dernieres annees de ces pays, en diminuant le poid des administration pesant sur les individus et en favorisant le petit entreprenariat, l’innovation et les investissements etrangers.

      Source en exemple :
      - Nouvelle Zelande et liberalisme Rapport du senat : http://www.senat.fr/ga/ga-027/ga-027_mono.html

      - Islande et liberalisme http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/etudes-df/sommaire/islande.shtml

      - Irlande et liberalisme (le lion celtique...) http://www.sos-action-sante.com/editoria/irish_reussite.htm


    • Jules Lebenet (---.---.173.70) 10 janvier 2007 14:12

      Peut-être qu’un coup de LIBERALISME est BON pour amorcer une POMPE quand on part proche de ZERO (Qu’était donc ces 3 pays il y a 20 à 30 ans). C’est peut-être BON quand le pays n’a RIEN. Mais a un MOMENT, il doit y avoir une PUISSANCE PUBLIQUE et un ETAT qui structure, rend COHERENT l’ensemble et assure la perrenite. Parlez du mot ETAT, ce n’est pas parler du COLLECTIVISME qui est encore autre chose.

      Concernant l’ARGENTINE ce qui est CHOQUANT, c’est que c’est un pays AUTO-SUFFISANT sur le plan ALIMENTAIRE avant ce KRAK. Alors pourquoi des gens crèvent de faim, où ont de grave carence alimentaire.

      Concernant les RICHES (ou les p’tit MICKEY qui pensent l’être parce qu’il roule en Porsche Cayenne acheté par PAPA), il faut avoir une sacré mentalité de POURRITURE pour prétendre AU BONHEUR sur un tas d’OS.

      Concernant la FRANCE, mais aussi certain pays en Europe continentale, il serait bon de vérifier les mécanismes de PLACEMENT FINANCIER, et l’oeuvre destructrice des FONDS de PENSION (les retraites ETRANGERES payés par notre travail et maintenant notre consommation).


    • simplet simplet 9 janvier 2007 11:05

      bonjour, article interessant montrant bien les limites d’un système ultra libéraliste,on peut parler d’utra libéralisme car l’argentine a poussé au bout ce système jusqu’à la rupture totale ( sociale et économique... )

      le parallèle est interressant mais comme souligné au dessus, en france nos énarques et assimilés arriveront encore à nous faire croire un bon bout de temps qu’ils essayent de règler les écarts sociaux !

      Les médias en place servent leur cause et nous abrutissent de reportages nous expliquant que toutes ces réformes sont un mal nécessaire et que la mondialisation est IRREMEDIABLE ( tiens c’est le discours que nous a tenu notre super big boss à notre dernier symposium, à renfort de petits canapés et de knackies chaudes... tout celà servi à une tripotée de cadres et assimilés me rappelant la marche de l’empereur vu la concentration de manchots au mètre carré... )

      Ce besoin de privatisation est exacerbé par une classe dirigeante tirant à feu nourri sur nos services publiques qui sont les derniers petits irréductibles à essayer de garder un service public proche des gens et implanté dans toute la France... il est évident que notre système a ses imperfections, mais la privatisation ne nous apportera que des hausses de tarif et des prestations bien plus médiocres qu’à l’actuel.

      attendez vous malgré tout à un feu nourri des pro libérales et capitalistes en mal de réformes, ce texte ne plaiera pas, il n’est pas dans le courant de pensée du moment des rédacteurs et bien-pensants économiques d’AV....

      bizarrement après avoir voté « oui » à un commentaire je vois s’afficher -1 alors que nous n’étions que 2 à avoir voté sur le texte.. curieux curieux...


      • (---.---.229.236) 9 janvier 2007 11:24

        « article interessant montrant bien les limites d’un système ultra libéraliste,on peut parler d’utra libéralisme car l’argentine a poussé au bout ce système jusqu’à la rupture totale ( sociale et économique... ) »

        Prétendre que la politique socialiste de l’argentine était ultra libérale est une plaisanterie !

        Embaucher massivement des fonctionnaire à crédit n’a rien de libéral !

        Si vous voulez du libéralisme, c’est au chili, pas en agentine.

        Au passage, autrefois (1950) la 6éme économie du monde (tiens, tiens) mais qui s’est ruiné une fois déja en suivant des politique économique populiste à la con (ie : Socialiste ou socialisantes) et qui depuis traine dans le tier monde.

        « Ce besoin de privatisation est exacerbé par une classe dirigeante tirant à feu nourri sur nos services publiques qui sont les derniers petits irréductibles à essayer de garder un service public proche des gens et implanté dans toute la France... »

        Non, s’est privatisé parce que nos énarques ne sont pas stupides, et savent tres bien que notre systéme n’est pas soutenable encore longtemps (18 à 25% de déficite depuis plus de 30 ans !!)


      • Mars (---.---.16.223) 9 janvier 2007 15:07

        Et l’endettement personnel des américains sous fond de bulle immobilière qui soutient activement la croissance de leur pays, au combien libéral, est-il soutenable longtemps ? 1929 c’était tout de même pas dans un pays communiste et il y a des moments ou même le seul système économique qui fonctionne amène des millions de gens à la soupe populaire, ne l’oublions pas...


      • (---.---.229.236) 9 janvier 2007 18:00

        « Et l’endettement personnel des américains sous fond de bulle immobilière qui soutient activement la croissance de leur pays, au combien libéral, est-il soutenable longtemps ? »

        Oui. L’endettement personnel est une bonne chose. Ca rpve que les gens en confiance en l’avenir.

        Par contre oui, le déficite budgetaire US n’est pas tenable trés longtemps, mais ils vont le resorber sans probléme.


      • Mars (---.---.16.223) 9 janvier 2007 20:46

        L’endettement c’est surtout bien chez les autres et pour les banquiers bien entendu. Quand à la confiance c’est peut-être tout ce qui reste aux américains (merci les médias !)Car dans le cas contraire je ne donnerais pas forcément très cher du dollar...mais qui peut dire combien de temps cela va encore durer ?


      • jojo (---.---.101.8) 10 janvier 2007 11:07

        merci de retourner à l’école avant de nous faire la leçon, votre analyse sera plus compréhensible.

        la pertinence d’une analyse est inversement proportionnelle au nombre de fautes d’orthographe.

        on peut aussi se relire avant d’envoyer son commentaire qui n’en aura que plus de poids.


      • Bill Bill 9 janvier 2007 11:32

        Il est un peu simpliste de parler de libéralisme dans le cas présent de l’Argentine, c’est un peu plus compliqué que ça http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/argentine/crise-monetaire.shtml

        Pourtant le libéralisme est il bien géré chez nous ? Je ne crois pas utile d’opposer l’étatisme au libéralisme, je crois cependant que l’état est trop envahissant chez nous, avec un libéralisme ouvert. Au fond nous subissons et les bas salaire des autres pays, et la fiscalité de l’état... et on attend l’effondrement, ça ne saurait tarder, quand on est pas logique, on est pas logique.

        Le drame sera pour les retraités...

        Bill


        • (---.---.229.236) 9 janvier 2007 11:38

          Tiens, bill est d’accord avec moi ?!

          Dur !

          Oui, l’attérissage va faire un gros cratére.

          Remarquons d’ailleur les attaques de la gauche contre la politique de la BCE. Ces gens la savent que la situation est intenable, et cherche à avoir un maximum d’inflation pour faire payer au bon peuple la dette sans qu’il s’en appercoive. Ah AH AH HA ! Je rigole !

          Dés fois, je me demande si ca vaut vraiment le coup de défendre le « peuple »... On ne fait pas le bonheur des gens contre eux.


        • monteno (---.---.179.94) 9 janvier 2007 15:07

          @ Bill je partage ton point de vue sur le« désir d’inflation » de nos politiques ; l’inflation c’est un impôt lâche sur les gens à revenus fixes...

          La communeauté Euro est maintenant un gros marché riche de plus de 300 millions de consommateurs qui achète et vend en euro ; ce marché est donc indépendant de la parité Euro dollar ou Yuan ! Pour ce grand marché là, la parité de l’Euro est donc une fausse barbe !

          Je pense que l ’Argentine a surtout payé d’avoir utilisé ses ressources non pas pour investir ds des « moteur d’avenir » mais pour financer la gestion courante des dépenses dont un grand nombre étaient inutiles... c’est ce que fait la France qui finance 25% des dépenses courantes de l’Etat par l’emprunt, au-lieu de consacrer la capacité d’emprunt à financer l’investissement pour l’avenir !


        • ZEN zen 9 janvier 2007 12:24

          @ Forest

          Excellent article.

          L’école de Friedman de ses boys et leur vulgate n’ont pas fini de faire des ravages, au point de commencer à en inquiéter plus d’un même au FMI..C’est un signe.


          • luisito luisito 9 janvier 2007 12:46

            Cette crise est non seulement possible en france mais aussi salutaire. Que ce passera-t-il ?
            - baisse de la consommation effreinee
            - demonetisation de la vie (pas de monnaie fiable, retour au troc et a de l’argent « associatif » sans speculation
            - socialisation : retour a la debrouille, entraide
            - les patrons fuyant le pays, les entreprises seraient repris par des cooperatives geres par les employes pour leur bien (et non celui des actionnaires)

            bref que du bonheur ! Enfin a moins qu’on tombe sur un regime totalitaire ou communiste. Si cette crise est geree intelligement par les citoyen qui se reapproprieraient leur pays, cela donnera une mise a plat salutaire !


            • Bill Bill 9 janvier 2007 12:55

              Ah bon ? Les Argentins fouillaient dans les poubelles pour se nourrir...

              Et puis le système socialisant, ceux qui ne seront pas d’accord iront au goulag ?

              Sinon, lire « Hommage à la Catalogne » de Georges Orwell.

              Bill


            • luisito luisito 9 janvier 2007 14:03

              Euh... j’ai pas entendu parler de goulag pendant la crise en argentine ?

              Sinon, meme si effectivement, certains fouillaient dans les poubelles faute d’argent (les banques faisaient faillite), cependant rapidement des solutions ont ete trouvees, et elles perdurent, meme apres la crise. Les employes etaient, par exemple, payes en « creditos ». C’etait une monnaie parallele fiduciere (fiduciere = de confiance selon l’ethymologie), contrairement au pesos qui avait une valeur de moins en moins forte. Et donc, une economie sans speculation ni devaluation est nee, par les citoyens et pour les citoyen, non pas pour faire du profit, mais pour vivre.

              Mais bon, je le repete, cette crise ne peut etre salutaire que SI on ne tombe pas dans un systeme totalitaire, je vous l’accord, c’est un grand risque.


            • Bill Bill 9 janvier 2007 14:32

              Je vous en prie Luisito, lisez « Hommage à la Catalogne », je suis persuadé que ça vous plaira, cela deviendra votre livre de chevet, je vous le dis par sympathie.

              Dans le fond je suis d’accord avec vous, nous avons peut-être besoin d’être collectivement en diificulté, cela nous aiderait à faire plus attention les uns aux autres, mais je crois que ça n’a rien de souhaitable non plus ! Qui nous dit que nous ne serons en train de nous dévaliser les uns les autres ?

              Bien cordialement !

              Bill

              PS : faites moi confiance pour ce livre !


            • monteno (---.---.179.94) 9 janvier 2007 15:11

              @luisito

              « Cette crise est non seulement possible en france mais aussi salutaire. Que ce passera-t-il ? »

              Je pense que tu as tort, trés gravement ! La politique du pire n’a jamais rien résolu ( proche de nous Chirac à fait voter Mitterand contre Giscard, et Mitterand est resté 14 ans !) La politique du pire coûte trés cher et aura pour conséquence que les pauvres en France seront encore plus pauvres et malheureux !


            • monteno (---.---.179.94) 9 janvier 2007 15:12

              @Bill

              non bill à la Politique du pire qui est une fuite qui ne peut qu’agraver la situation des plus pauvres !


            • Bill Bill 9 janvier 2007 15:21

              Tout à fait d’accord Monteno !

              Mais à force de se voiler la face, on ne sait pas jusqu’où on peut descendre ! Et pendant ce temps temps-là on discute dans les salons : « libéralisme ? Comment cher ami, restez poli tout de même ! » lors même que le problème n’est pas là, mais si tu dis autre chose, on te taxera d’avoir des propos de comptoir !

              « Euh ! Encore un petit four Duchesse ? »

              Bill


            • (---.---.229.236) 9 janvier 2007 18:02

              Heu, la crise, c’est une baisse dramatique du pouvoir d’achat du français de base, qui rembourse ainsi la dette, j’espére que tout le monde l’a compris..


            • Bill Bill 9 janvier 2007 19:02

              PATRON ! Revoila le clodo de la dernière fois ! Servez lui un gros rouge bien gras ! Vous avez vu comme il a de l’humour le bougre ?

              Duchesse, ne vous en faites pas, ce n’est qu’un manant, il est gentil et pas dangereux... Même s’il sent mauvais...

              Bill


            • Bill Bill 9 janvier 2007 20:12

              Il est surtout singulier de constater votre bêtise ! C’est la dernière fois que je vous réponds, vous ètes tellement insignifiant ! Le plus fou, c’est que croyez ètre intéressant !

              C’est d’ailleurs ce que disait Sandra, ça s’adapte tout à fait à vous !

              Bill


            • Bill Bill 9 janvier 2007 21:00

              @ Philppe Renève et Zen

              Tenez, c’est pour vous :

              Quand ils sont tout neufs Qu’ils sortent de l’œuf Du cocon Tous les jeunes blancs-becs Prennent les vieux mecs Pour des cons Quand ils sont d’venus Des têtes chenues Des grisons Tous les vieux fourneaux Prennent les jeunots Pour des cons Moi, qui balance entre deux âges J’leur adresse à tous un message

              Le temps ne fait rien à l’affaire Quand on est con, on est con Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père Quand on est con, on est con Entre vous, plus de controverses Cons caducs ou cons débutants Petits cons d’la dernière averse Vieux cons des neiges d’antan

              Vous, les cons naissants Les cons innocents Les jeun’s cons Qui n’le niez pas Prenez les papas Pour des cons Vous, les cons âgés Les cons usagés Les vieux cons Qui, confessez-le Prenez les p’tits bleus Pour des cons Méditez l’impartial message D’un type qui balance entre deux âges

              Le temps ne fait rien à l’affaire Quand on est con, on est con Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père Quand on est con, on est con Entre vous, plus de controverses Cons caducs ou cons débutants Petits cons d’la dernière averse Vieux cons des neiges d’antan

              Par Bill


            • faxtronic faxtronic 9 janvier 2007 22:07

              Il est fou lusitano ! Foutons le feu, revenons a cet age dorée du troc, de la feodalté, de la misere du crevage de faim. Youpi, tralala. smiley


            • ZEN zen 10 janvier 2007 08:31

              @ Bill (IP:xxx.x63.47.34) le 9 janvier 2007 à 21H00

              Un gros coup de fatigue, Bill ???


            • parkway (---.---.18.161) 10 janvier 2007 10:13

              luisito,

              ça pourrait-être effectivement intéressant !

              qu’est-ce que les gens comme moi auront à perdre ?

              c’est une bonne question, hein JDCH ?


            • parkway (---.---.18.161) 10 janvier 2007 10:26

              faxtronic ce que dit lusitano n’est pas une utopie, c’est une possibilité !

              à laquelle il ne faut pas avoir peur de réfléchir ; réfléchir et ne pas avoir peur, c’est bien le message ici...


            • ZEN zen 10 janvier 2007 11:52

              Bienvenue au club des c..., Bill !


            • Marsupilami Marsupilami 9 janvier 2007 13:26

              Excellent article. Friedman et ses Chicago boys me donnent souvent envie d’être croyant. Pour qu’ils rôtissent en enfer.


              • La Taverne des Poètes 9 janvier 2007 13:30

                Sur le point « La destruction des systèmes sociaux », je ferai remarquer que l’APA a succédé à la PSD (Prestation spécifique dépendance) qui avait elle-même remplacé l’ACTP (allocation compensatrice pour tierce personne)versée aux handicapés mais aussi aux personnes âgées dépendantes. Cette ACTP, créée en 1975-76, était à l’orgine d’un goufrre de dépense très mal contrôlées. La PSD puis l’APA, par la gestion décentralisée ont permis un encadrement strict des conditions d’utilisation des allocations versées tout en renforçant la solidarité nationale autour des enjeux de la dépendance.

                Pour le RMI, le même objectif de contrôle des dépenses peut être mis en avant, mais aussi la gestion des nombreux litiges liés aux indus pour lesquels le rapprochement serveur-client est une bonne chose. A noter que le département s’occupait déjà avant du volet « insertion » du RMI.


                • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 17:16

                  Dont acte, et merci.

                  Il y a néanmoins une différence de nature entre la mise en oeuvre par des services extérieurs, et le financement par une collectivité locale.


                • (---.---.229.236) 9 janvier 2007 18:07

                  « des mesures « ultralibérales » »

                  Des mesures « ultra libéral », c’est à dire baisse des impots, privatisation, dérégulation, ne peuvent ne aucun cas mettre un pays en faillite !

                  De fait, l’argentine dépensée l’argent du FMI (celui des français, donc), à crédit, pour rien. Et le FMI (la France) à dit stop, la fêtes est finis.


                • -noID- (---.---.80.97) 10 janvier 2007 11:34

                  Bonjour à tous,

                  Pourquoi ne pas étendre l’analyse telle qu’elle a été menée par l’OMC ?

                  Cette crise ne s’est pas cantonnée à la seule Amérique Latine ; l’Asie a également été gagnée et une suite de facteurs concomitants a conduit a une fin de crise apocalyptique pour les pays occidentaux lors de l’éclatement de la bulle internet...

                  Mettant ainsi fin à une ère de propérité sans précedent depuis le milieu des années 70 (en 1998 il m’arrivait de gagner plus de 2500 Francs en 2 heures, jétais un attaché commercial de 21 ans smiley aujourd’hui c’est une autre histoire...)

                  Mr Joseph Stiglitz (http://www2.gsb.columbia.edu/faculty/jstiglitz/), qui était aux premières loges durant toute cette période, fait lui même l’observation la plus stupéfiante au sujet de cette crise :

                  Les pays qui se sont le mieux sorti de cet effondrement boursier sont ceux...Qui n’ont PAS suivi les recommandations du FMI !!

                  Parallèlement Mr Stiglitz note, durant la même période, le mécontentement croissant de dirigeants de plus en plus agacés de devoir appliquer des préceptes que les conseillers Américains n’oseraient en aucuns cas étendre aux Etats Unis...Etrangement...

                  Il y a là des pistes de réflexions qui ne sauraient, je crois, être ignorées.

                  Cordialement



                • LE CHAT LE CHAT 9 janvier 2007 13:34

                  @forest

                  excellent article bien argumenté ; où qu’il passe l’ultra libéralisme n’en finit plus de provoquer des ravages . à noter que au niveau de la corruption de nos dirigeants , la france est loin d’être une réference selon un classement que j’ai vu passer dans mes lectures , la république est en voie de bananisarisation ( une ségolènade de plus smiley )


                  • (---.---.47.11) 9 janvier 2007 14:24

                    pour les courbe des taux : donner la date


                    • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 17:19

                      Samedi dernier. A noter que l’on a eu ce week-end une inversion temporaire aux Etats-Unis. La Fed a déclaré qu’elle pensait que pour une fois cela n’annonçait pas une récession, le contexte étant très différent des fois précédentes. L’augmentation des taux à court terme est significative depuis 5 mois, après deux ans de taux historiquement bas, suite à des relèvements de la BCE.


                    • (---.---.101.8) 9 janvier 2007 14:24

                      Il est toujours drole de regarder des analyses sur ce type de contexte, visiblement sans aucune connaissance des caractéristiques profondes du pays.

                      Un vrai argument objectif dans ce texte et que tout le monde peut reconnaitre : la surévaluation du peso dû à son indexation sur le dollard et donc le manque de maîtrise sur son niveau. Que je sache, l’euro n’est pas indexé sur le dollard, loin de là.

                      Ayant travaillé et vécu sur place, on devrait plutôt parler de démagogie des élus plutôt que corruption. La corruption est présente dans tous les niveaux de la société, élus et société civile.

                      Comment analyser les problèmes argentins sans évoquer en plus la difficulté quotidienne sur place (employés peu motivés, prestataires incompétents, etc...) à un niveau qui n’a rien à voir avec la France ?

                      Bref, pour l’instant, rien de nouveau sous le soleil, toujours une analyse défaussant l’intégralité de la société civile argentine de sa propre responsabilité avec son incapacité à se prendre en main, à faire des efforts, à capitaliser dans l’avenir en construisant sa propre infrastructure, etc...


                      • Former LordChancellor Family mentionned by Elisabeth I.[Beloved Lilli] (---.---.113.30) 9 janvier 2007 17:24

                        Dans ma province, la part des femmes dans les fonctions les plus élevées en tant que juges et dans la justice est plus de 50 pour cent. L’université juridique de l’Argentine est directement chez moi. Il est clair que je remercie cordialement le président argentin actuel,Nestor Kirchner, pour son soutien actif de l’université juridique de l’Argentine. Re :« le démantèlement du droit du travail »(« Une crise argentine est-elle possible en France ? »« La France s’applique à elle-même les préceptes de la BM et du FMI qui ont ruiné l’Argentine. Cela aura-t-il le même effet ? » par Forest Ent[sympa !!!], ce mardi le 9ieme janvier 2007). Re :« Comment analyser les problèmes argentins sans évoquer en plus la difficulté quotidienne sur place (employés peu motivés, prestataires incompétents, etc...) à un niveau qui n’a rien à voir avec la France ? »( (IP:xxx.x0.101.8) le 9 janvier 2007 à 14H24 ). "Del Trabajo ARTICULO 23. En la Provincia, el trabajo es un derecho y un deber de carácter social. Del Trabajador ARTICULO 24. La Ley garantiza, en cuanto sea de competencia provincial, a todos los trabajadores los siguientes derechos : 1. A igual trabajo igual salario. No puede fijarse diferente salario para un mismo trabajo por motivos de edad, sexo, nacionalidad o estado civil. 2. A la estabilidad en el empleo y a la indemnización por despido. 3. A la limitación de la jornada, el descanso semanal obligatorio, las vacaciones anuales pagas y el sueldo anual complementario. 4. A una retribución justa, un salario mínimo vital y móvil y retribución complementaria por cargas de familia. 5. A la higiene y seguridad en el trabajo y a la asistencia médica. A la mujer grávida se le acuerda licencia remunerada en el período anterior y posterior al parto y se concede a la madre durante las horas de trabajo el tiempo necesario para lactar. 6. A su capacitación. 7. A normas que eviten condiciones inhumanas de trabajo. 8. A asociarse libre y democráticamente en defensa de sus intereses económicos, sociales y profesionales en gremios o sindicatos que puedan federarse o confederarse del mismo modo. Nadie puede atribuirse la representación gremial de trabajadores si no se ha cumplido con los requisitos que la ley establece para reconocer el funcionamiento de las asociaciones profesionales. Queda garantizado a los gremios concertar convenios colectivos de trabajo, recurrir a la conciliación y al arbitraje y el derecho de huelga. Ninguna medida de fuerza resuelta por una asociación gremial puede afectar la efectiva prestación de los servicios públicos mínimos esenciales bajo pena de su declaración de ilegalidad. 9. Al escalafón en la carrera administrativa. La ley reglamenta y limita el trabajo nocturno, el insalubre, el de las mujeres y el de menores de dieciocho años« (loc. cit. ultra).Re : »une destruction sans précédent du lien social« ( »Une crise argentine est-elle possible en France ?«  »La France s’applique à elle-même les préceptes de la BM et du FMI qui ont ruiné l’Argentine. Cela aura-t-il le même effet ?«  par Forest Ent[sympa !!!], ce mardi le 9ieme janvier 2007).  »De la familia ARTICULO 25. El Estado reconoce el derecho de todo habitante a constituir una familia y asegura su protección social, económica y jurídica como núcleo primario y fundamental de la sociedad. El bien de familia y los elementos necesarios para el trabajo intelectual o manual son inembargables. La ley determina en qué casos la propiedad rural se considera bien de familia. Se dictan normas para prevenir las distintas formas de violencia familiar. De la mujer ARTICULO 26. La mujer y el varón tienen los mismos derechos sin restricción alguna por motivos de raza, nacionalidad o religión en lo cultural, laboral, económico, político, social y familiar, respetando sus respectivas características sociobiológicas. La madre goza de adecuada protección desde su embarazo. Las condiciones laborales deben garantizar el cumplimiento de su esencial función familiar. De la niñez ARTICULO 27. La familia asegura prioritariamente la protección integral del niño. El Estado, en forma subsidiaria, promueve e instrumenta políticas tendientes al pleno goce de sus derechos. Desarrolla asimismo acciones específicas en los casos de niñez sometida a cualquier forma de discriminación, ejercicio abusivo de la autoridad familiar, segregación de su familia o de su medio social inmediato. A los fines de tales políticas y acciones, coordina la participación de organizaciones no gubernamentales, privilegia el rol de los municipios y asegura los recursos presupuestarios adecuados. De la juventud ARTICULO 28. El Estado promueve el desarrollo integral de la juventud posibilitando su aporte creativo y propendiendo al logro de su plena formación democrática, cultural y laboral. La acción del Estado está orientada a asegurar la participación efectiva de la juventud en las actividades comunitarias y políticas y a desarrollar oportunidades laborales que le permitan el arraigo en su medio"(Constitution Patagonia Antarctica Malwinas Argentina).


                      • alberto (---.---.241.242) 9 janvier 2007 14:40

                        Excellente démonstration : pourquoi une maladie différente chez nous, pour des prémices identiques à ceux de l’Argentine...

                        Bien d’accord avec la plupart (Dugué, Marsupilami, Le Chat...), je voudrais ajouter que les américains ont exporté ce modèle économique qui affaibli leurs « partenaires » se reservant le droit (celui du plus fort)pour eux, mais eux seuls, d’en transgresser les règles, mettant cyniquement en place un tribunal international (l’ OMC) chargé de tapper sur les doigts de ceux qui ne les respecteraient pas !

                        Le « partenaire » alors exsangue devrait, suivant le plan A, implorer l’aide de son bourreau : ça ne marche pas toujours...

                        Et avec la Chine, ça va pas être facile : un beau match qui s’annonce ! (cf : voir les tous récents accords militaires tripartites US/Japon/Corée)

                        Et encore merci à Forest Ent.


                        • sweetsmoke (---.---.241.2) 9 janvier 2007 14:46

                          luisito tu es un visionnaire et je suis d’accord avec tes propos, mais il est normal que la somme des lachetés du peuple de france qui à renoncé à tout et que l’on appelle « société » n’aie pas encore renoncée à leur appartements hors de prix dont le banquier est proprio pour trente ans et à leurs voitures qui sert à payer total pour aller bosser.

                          Quand on à des gosses et un emploi pour les nourrir, on est moins enclin à faire « le rebelle » et l’on préfère souvent se contenter de miettes plutôt que de pierres.

                          Mais c’est pas grave, ça finira un jour ou l’autre comme ça, et les passifs subiront.

                          comme d’hab...


                          • ZeusIrae (---.---.209.130) 9 janvier 2007 15:14

                            Article tres sommaire,je ne suis absolument pas convaincue. Par exemple,vous comparez les systemes sociaux argentins et français or je ne vois vraiment pas en quoi les elements que vous proposez montre que la France detruit son systeme de protection social.

                            La corruption de Carlos Menem est bien connue pas la peine de revenir dessus.Mais est-ce comparable à la france ?

                            Vous nous assomez avec des informations difficile à verifier(ou voulez que j’aille pour savoir si l’argentine a detruit son syteme social,sans parler du reste).

                            Les comparaison sont utiles mais comme dit l’adage elles ne sont pas raison.Cette article n’est pas assez developpé pour etre convaincant(je ne dit pas que ce soit faux).

                            Il est encore plus agaçant de voir les commentateurs applaudir sans donner plus de detail.Bref,ma curiosité a été eveillé mais maintenant vous me forcez à verifier toute vos assertions,vous auriez pus m’epargner ça en etant plus bavard.


                            • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 17:24

                              Je suis heureux d’avoir attiré votre attention sur ce sujet. Mais effectivement, j’aurais dû faire figurer le lien vers la synthèse sur la crise argentine :

                              http://www.er.uqam.ca/nobel/ieim/IMG/pdf/document-2004-05-bessa.pdf

                              Il contient lui-même nombre d’autres liens vers des documents descriptifs.


                            • panama (---.---.198.59) 9 janvier 2007 15:45

                              Réponse à votre seul titre : non.

                              Car la France est un pays riche. Immensément riche. Ce sont nos créanciers qui le disent.


                              • Johan Johan 9 janvier 2007 15:53

                                Salut Forest,

                                Aussi carré que d’habitude.

                                Une crise similaire en France est possible à mon avis.

                                Elle ne sera véritablement une crise que quand les gens auront faim, ce qui n’est pas pour tout de suite. La crise économique devrait donc logiquement précéder la crise politique et la salutaire remise en question de la gabegie actuelle.

                                Peut être pas si tardivement en fait... difficile de survivre quand on trébuche et qu’on ne peut jamais se remettre véritablement en selle vu le prix des loyers, le chômage, la pression des salaires à la baisse.

                                En ce qui concerne la monnaie unique, elle ne sera jamais ajustée à nos besoins. Elle convient à une zone toute entière, à l’activité et à l’intensité différentes selon les pays. Ce serait comme si Paris s’était plainte que le franc n’est pas évalué pour ses besoins, mais pour ceux de la France.

                                C’était surtout pour faire la passerelle avec ce qui va suivre :

                                Comment la crise argentine a t elle été réglée ?

                                On a injecté de grosses quantités de monnaie dans l’économie, le tout à bas taux. Les entreprises ont essentiellement absorbé ces liquidités et se sont relancées.

                                Tous ceux qui avaient des comptes en pesos ont vu l’inflation réduire leur patrimoine à peau de chagrin.

                                Idem pour les salaires, plus inertes que les prix.

                                Bref : l’essentiel de la population a payé pour les erreurs des dirigeants, et le privé est resté propriétaire des services privatisés (et les nationalisations de faisant à prix d’or...).

                                Or nous n’aurons pas le contrôle de notre monnaie pour financer notre redressement par la planche à billets. Résultat : la France s’enfoncera longtemps dans la crise, ou elle fera payer à l’Europe tout entière les pots cassés par la dévaluation brutale de l’Euro, ou nous aurons recours aux marchés financiers, s’ils nous font encore confiance.


                                • mcm (---.---.121.69) 9 janvier 2007 15:59

                                  @l’auteur

                                  Très bon article, bien documenté, je partage l’analyse à 100%.

                                  Je pense par contre que le crash est évitable si les élections de 2007 mettent dehors l’umps, si nous ratons cette occasion de virer l’umps alors nous choisissons le sort de l’Argentine.


                                  • jean-pierre (---.---.245.98) 9 janvier 2007 20:39

                                    je veux bien parier sur la crise en france gauche droite meme combat les gens en france pensent encore que la politique fait la difference quand les entreprises sont maintenant globale et les decisions ne se font plus a l’etranger ..entre nous je suis pret a parier disant une bouffe puisque c’est a la modde et que l’on mangera encore ds un an comme ds 10 en france

                                    il n’y a absolument aucun parallele en argentine et en france, l’indfrastructure argentine n’a absolument rien , mais rien a voir avec la france il faut avopior vecu en argentine pour comprendre ,,ce n’est pas en « lisant ’ quelques dosssiers de »penseurs« sur l’argentine qu’on comprends »l’argentin" ce qui se passe etc..


                                  • Ariel Sharon (---.---.129.229) 9 janvier 2007 17:12

                                    Un point de vue parmi bien d’autres... Enfin pourquoi pas... La plupart des comparaisons sont tres approximatives et la connaissance des lois economiques defficiente... En somme cela conduit a une comparaison a blanc entre les choux et les carottes !!! Rien de glorieux...

                                    La position de l’euro est tres differente de celle du peso et cela n’est qu’une litote. L’euro est une monnaie internationale qui represente 25% de l’economie mondiale et son cours est tout sauf arrime au dollar !!! Sans quotionner la politique de Trichet qui vaut ce qu’elle vaut, mais n’empeche pas l’Allemagne d’etre le premier exportateur mondial toutes categories... il convient de dire que sa politique a inspire une confiance certaine dans l’euro et de nombreux pays sont en train de passer massivement des reserves en dollar a ceux en euros...

                                    L’essentiel des echanges francais se faisant en zone euro l’euro joue aussi le role de cordon protecteur en cas de soubresots exterieurs importants.

                                    L’economie Francaise qui n’est autre que l’economie europeenne soit sit en passant tellement ils sont lies a une structure incomparable avec l’economie emergente de l’Argentine au temps de la crise.

                                    La stabilite du systeme banquaire est aussi incomparable...

                                    La corruption est d’un niveau incomparable entre les deux pays... meme si l’auteur tente vaguement par des arguments vaseux de les rapprocher il suffit de consulter les indicateurs internationaux a ce sujet...

                                    En somme un article parfaitement engage pour ne rien dire... Pas de quoi en faire une salade...


                                    • romi (---.---.135.197) 9 janvier 2007 23:00

                                      peut-être...

                                      n’empêche que le principe reste le même, et c’est ça qui est important !

                                      ça n’est qu’une question de temps

                                      - > http://www.bip40.org/


                                    • Ariel Sharon (---.---.129.229) 9 janvier 2007 23:20

                                      Oui les inegalites augmentent, mais le taux de pauvrete baisse depuis 1970, 50% en moins !!! (stable depuis 2000)

                                      http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATSOS04402&tab_id=55

                                      Voila un exemple parfait de l’utilisation tendentieuse des indices avec un nom tendencieux d’ailleurs...

                                      Qu’est ce que cela veut dire ? Que les riches deviennent plus riches plus vite que les pauvres ne deviennent moins pauvres... Et alors n’empeche que tout le monde vit mieux !!! Malgre l’impression que vous pouvez en avoir mais pendant les 30 glorieuses les francais etaient bien plus pauvres que maintenant !!!


                                    • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 23:41

                                      Quand j’étais jeune, il n’y avait pas de SdF. Pas de tentes dans les rues. Pas de chômage. Dire que la pauvreté a reculé me fait rire jaune.


                                    • Rifram (---.---.149.181) 9 janvier 2007 17:18

                                      Analyse complètement fausse sur l’Argentine. Les déficits budgétaires abyssaux, qui ont conduit à l’endettement massif de l’Argentine, et qui sont la cause fondamentale de la crise, existent depuis les années 60, soit bien avant la vague de privatisations de Menem. La corruption, le clientélisme et la gabegie du secteur public existaient également bien avant Menem, et continuent d’ailleurs maintenant ! Les privatisations ont plutôt été un bien : ainsi Suez et EDF ont investi des milliards pour améliorer le service, alors que les services publics qui les avaient précédé n’avaient rien investi depuis plus de dix ans. Les « grands groupes internationaux » n’ont pas du tout profité de leur aventure argentine, Kirchner s’étant empressé après la crise de spolier tout le monde (épargnants nationaux, internationaux et investisseurs étrangers) au plus grand profit de la haute bourgeoisie argentine qui avait placé ses économies à l’étranger.

                                      Ainsi chaque Français paye à travers sa facture d’électricité l’addition salée de l’aventure argentine du service public EDF (qq milliards d’euros de pertes !!).


                                      • Bill Bill 9 janvier 2007 20:53

                                        Commentaire définitif sur le sujet !Dans notre pays, on ne cesse de décrier le libéralisme, il faut voir à ce sujet les commentaires précédents des moutons bêlants ! Cette crise est plus profonde !

                                        Bill


                                      • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 17:38

                                        Comme le dit bien ZeusIrae, « comparaison n’est pas raison ». Mais les arguments « chez nous ce n’est pas possible c’est trop différent » ne me convainquent pas non plus.

                                        Il me semble que les analyses divergent sur la cause de l’endettement. L’Etat argentin a voulu réduire significativement ses dépenses, et pourtant son endettement propre a brutalement augmenté. La cause réelle était la désindustrialisation visible à travers le déficit commercial galopant. Je pense inutile de rappeler l’augmentation récente et importante du déficit commercial français.

                                        Quand aux indicateurs sur la corruption en France, ils ne sont pas bons. Personnellement, depuis la DADVSI, je me suis fait mon idée sur la question, après avoir vu l’assemblée française offrir des droits des citoyens français à des trusts internationaux. Je ne suis pas près d’oublier cela.

                                        J’espère avoir tort. Je ne suis pas rassuré.


                                        • Ariel Sharon (---.---.129.229) 9 janvier 2007 18:59

                                          Bonjour,

                                          une crise est toujours possible et elle viendra un jour. L’economie est une chose cyclique... Maintenant il est peu probable qu’elle se produise sur le modele Argentin puisque les economies sont fondementalement differentes... C’est cette comparaison facile et fausse qui me pose probleme...

                                          Ce que vous dites concernant le deficite est loin d’etre une raison en soit pour une crise. L’essentiel des economies anglosaxonnes sont deficitaires et cela ne les empeche pas de prosperer, malgre les Cassandres de service qui annoncent depuis 100 ans leurs effondrement imminent... Le deficit n’est pas un probleme en soit puisqu’il revient a exporter de la monnaie en important les biens... Or l’Europe je vous rappelle possede la seconde monnaie apres le dollar... l’effet n’est donc pas du tout le meme que sur une petite economie comme l’Argentine...

                                          Par ailleurs des pays avec un proficite commercial ennorme tels que l’Allemagne connaissent des situations economiques gere brillantes... ce qui veut dire que la balance commerciale positive c’est pas encore tout... Elle peut etre signe d’une demande interieure atone !!! La France n’as jamais autant exporte qu’aujourd’hui ! Le truc c’est qu’elle importe bien plus vite qu’elle n’exporte ce qui est aussi signe de la bonne tenue de la consommation qui profite a fond des bas prix etrangers... (si les gens etaient prets a acheter les chaussettes francaises a 5 euro au lieu des chinoises a 1 euro l’importation serait probablement moins chere)

                                          La desindustrialisation : cela fait un siecle qu’elle dure dans tous les pays occidentaux !!! Toutes les industries sales et lourdes partent progressivement vers les pays pauvres... Cela n’empeche pas le monde occidental de prosperer... Cela s’appelle la tertiarisation de l’economie...

                                          Maintenant pour moi ce qui est bien plus inquietant que la France contrairement aux pays anglosaxons est en train de rater le virage des services et des technologies a haute valeur ajoutee et passe son temps a pleurer sur les debris de l’industrie d’antan qui est de toute maniere pas rentable...

                                          Corruption :

                                          http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_perceptions_de_la_corruption

                                          France 18e, Argentine 97e... il y a juste une ptite difference entre les deux... rien de significatif...

                                          Conclusion : Si crise il y aura elle viendra d’autres cieux que l’Argentine et en particulier du retard prix dans le virage vers une economie a forte valeur ajoutee et les services que la France est en train de rater... Autant vous dire que les raisons en seront diametralement opposes a ce qui se passe en Argentine...


                                        • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 22:39

                                          Merci de votre longue réponse. Je pensais comme vous il y a quelques années.

                                          « La France n’as jamais autant exporte qu’aujourd’hui ! Le truc c’est qu’elle importe bien plus vite qu’elle n’exporte »

                                          Et oui. Quand on envoie une chemise se faire boutonner en Chine, on importe et on exporte. La mondialisation multiplie les échanges virtuels.

                                          « La desindustrialisation : cela fait un siecle qu’elle dure dans tous les pays occidentaux !!! Toutes les industries sales et lourdes partent progressivement vers les pays pauvres... Cela n’empeche pas le monde occidental de prosperer... Cela s’appelle la tertiarisation de l’economie... »

                                          Ca c’est un pari. Les agriculteurs sont devenus ouvriers, puis cols blancs, puis ordinateurs et on n’a plus rien à proposer aux humains. Une économie totalement désindustrialisée n’est pas viable à long terme.

                                          « la France contrairement aux pays anglosaxons est en train de rater le virage des services et des technologies a haute valeur ajoutee »

                                          J’ai vécu la mort de l’informatique européenne. Elle provenait d’un marché « intérieur » trop fragmenté. Il aurait été possible d’éviter cela en créant un marché INTERIEUR européen. Au lieu de cela, on a ouvert nos frontières à tous les vents.

                                          « France 18e, Argentine 97e »

                                          Il y a pire ? Un allemand m’a dit il y a 5 ans que la corruption n’existait pas en Allemagne. Depuis 2 ans, ça n’arrête pas de sortir. Nous sommes beaucoup plus argentins que vous ne le croyez.


                                        • Ariel Sharon (---.---.129.229) 9 janvier 2007 23:06

                                          Re Encore :)

                                          >Et oui. Quand on envoie une chemise se faire boutonner en >Chine, on importe et on exporte. La mondialisation >multiplie les échanges virtuels.

                                          Je ne crois pas que la sous-traitance fasse parties des chiffres de l’export... Les exportations ont belle et bien augmente (produits agricoles, aeronautique, services, spiritueux, technologies energetiques, voitures etc)... les importations aussi c’est de la que vient le deficite

                                          >Ca c’est un pari. Les agriculteurs sont devenus ouvriers, >proposer aux humains.

                                          Ca c’est ce qu’on croit en France... on est pas du meme avis au Japon le pays en plein emplois avec la main d’oeuvre la plus chere au monde, ni en Irlande d’ailleurs... Les econimistes a la francaise sont toujours a leurs jeu a sommes nulles... Au XIXe on croyait que les machines a tisser metteront tout le monde au chaumage... Il faut etre a la pointe de la recherche et de la technologie cela permettera d’avoir une longueur d’avance sur ce creneau industriel... plutot que de soupirer que les chinoix coudent les boutons ou montent les ordis pour moins cher...

                                          >Une économie totalement désindustrialisée n’est pas viable >à long terme.

                                          La desindustrialisation complete n’arrivera pas tout n’est pas rentable ni delocalisable... les industries a basse valeur ajoutee partiront si ils l’ont pas fait... il faut trouver de nouveaux creneaux ou les pays que les pays en developpement prendront du temps a rattraper... c’est ce qui se passe dans le monde anglo-saxon...

                                          >J’ai vécu la mort de l’informatique européenne. Elle >provenait d’un marché « intérieur » trop fragmenté. Il >aurait été possible d’éviter cela en créant un marché >INTERIEUR européen. Au lieu de cela, on a ouvert nos >frontières à tous les vents.

                                          Ah ce bon vieux protectionnisme... L’esprit Maginot nous domine toujours... Si on fait moins bien et plus cher pas grave on ferme les frontieres on reste a l’age de pierre mais avec nos Amstrads bien gaullois... Oui il aurait fallu le faire, mais l’Europe n’as pas su la ou les USA ont super bien reussi... Tant pis... D’autres creneaux comme l’automobile, les telephones portables, l’aeronautique ou les puces electroniques en revanche ont tres bien marche... comme quoi il suffit d’innover... et ces industries sont bel et bien europeennes....

                                          Le prochain virage sont les biotech et les nanotech... et ce virage on est en train a le rater a moitie... surtout pour les biotech...

                                          >Il y a pire ? Un allemand m’a dit il y a 5 ans que la que >vous ne le croyez.

                                          Excusez moi j’ai plus tendane a croire aux statistiques globales qu’a des oui dire de copains dont l’opinion ne reflete que l’impression personelle du moment convl=olue avec les effets de la memoire... C’est legerement pus serieux surtout pour quelqu’un qui pretend aux grandes reflexions macro-economiques


                                        • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 23:30

                                          « Ah ce bon vieux protectionnisme... L’esprit Maginot nous domine toujours »

                                          Il faudrait être d’une naïveté infinie pour penser que le commerce est un jeu avec des règles. Les relations entre états ne sont pas arbitrées, et chacun doit tirer sa propre épingle du jeu. Le libre échange est un produit US destiné uniquement à l’export. Ils se gardent bien de se l’appliquer. C’est bon pour nous de leur vendre EdF et GdF et Total. Mais quand les chinois ont voulu racheter des entreprises pétrolières chez eux, là « ça va pas être possible ». Ca démontre la nature du jeu. Partir d’un principe de libre-échange absolu(tiste), c’est aller à la guerre sans flingue.

                                          « l’Europe n’as pas su la ou les USA ont super bien reussi »

                                          L’Europe n’a pas voulu là où les US ont joué leurs cartes à fond et sans aucun scrupule. Les lois anti-trusts, c’est bon pour les européens. Cf. IBM puis Microsoft, entre autres.

                                          « j’ai plus tendance a croire aux statistiques globales qu’a des oui dire de copains »

                                          Cela vous honore, mais d’où tirerions-nous des chiffres fiables sur la corruption ? Savez-vous combien il y a de JI à la brigade financière ? Dans un article précédent, j’avais rappelé le cas de l’affaire Drapo visant Bouygues et prescrite au bout de 8 ans d’instruction pas terminée. A votre avis, intuitivement, le deal GdF/Suez, que j’ai pris comme exemple parmi de nombreux autres, est clean ou pas ?

                                          Je m’en tiens à ce que j’entends tout près : des dirigeants et hommes politiques (si si) qui ont perdu tout sens du bien public et de l’intérêt commun et qui, en privé, ne pensent qu’à critiquer leurs compatriotes trop bêtes pour bosser comme les chinois. Ca serait plus crédible s’ils ne bénéficiaient pas de la situation, directement ou via les médias, à propos desquels je me permets comme d’habitude de recommander la lecture de mon site, gratuit et sans pub :

                                          http://forestent.free.fr/

                                          Enfin, je ne prétend pas à de « grandes réflexions macro-économiques », et je me méfie d’ailleurs de la « scientisation » de la macro-économie dont le principal apport est historique. Je constate simplement que les macro-politiques que nous appliquons actuellement consciemment et volontairement (et d’ailleurs tous partis confondus) sont celles qui ont ruiné l’Argentine entre autres. La suite est affaire de pronostic.


                                        • Ariel Sharon (---.---.129.229) 10 janvier 2007 16:26

                                          Si vos prognostique se basent sur des suppositions concernant quelques exemples crillards d’affaires que vous extrapolez pour affirmer que le taux de corruption Francais et Argentin sont semblables, je crains que j’aurais autant de chances de faire appel a l’astrologie pour mes prognostiques a moi...

                                          Avec des exemples concrets il n’y a pas de souci je vous demontre n’importe quoi !!! Allez vous voulez que je vous dise que la France est devenue un pays musulman ? Pas de souci a Sarcelles les musulmans sont majorite. En ce basant sur cet exemple concret et en extrapolant je vous affirme ne croyez pas les statistiques, la France est un pays musulman.

                                          Vous voulez que je vous demontre que la France est un pays prospere et riche comme la Suisse ? Pas de souci mes potes de Neuilly trouvent que c’est le cas, ils m’ont dit...

                                          Ou alors je peux vous demontrer le contraire en se basant sur les tentes du canal Saint-Martin...

                                          Alors pitie evitez (enfin faites ce que vous voulez) d’affiirmer des generalites en vous basant sur l’affaire Suez/GDF ou l’avis de votre pote allemand ou l’humaur de votre boucher...


                                        • Forest Ent Forest Ent 10 janvier 2007 21:23

                                          « la fusion Suez/GDF vous semble t elle clean » ?

                                          « évitez affirmer des generalites en vous basant sur l’affaire Suez/GDF »

                                          Je prends cela comme une réponse. smiley

                                          Et que pensez-vous de ASF/Vinci ?


                                        • Ariel Sharon (---.---.114.2) 11 janvier 2007 10:39

                                          Si cela vous chante... je voulais juste eviter la polemique puisque tout n’est que suppositions la dedans... Autant dire que toute fusion est corrompue... par definitions il y a des interets par toujours tres humanistes... Mais bon si on fait pas la part des choses cela n’as aucun interet...


                                        • Canard_WC 4 octobre 2012 22:15

                                          Tu parlais du japon, il faut que je te t’avoue une chose, le pib du japon est le même en 2012 qu’en 1994, en revanche, le pib de la France en 2012 représente pratiquement 3 fois le pib de la France en 1994.

                                          A part ça le japon est un pays très prospère, quand au chomage, on sait tous que la plupart des pays trafiquent les chiffres d’une manière ou d’un autre et que la potentielle baisse du chômage est sans doute logique dans un pays vieillissant ou la main d’œuvre est de plus en plus rare.

                                          en Allemagne, c’est la même chose, ils font plus d’enfants, c’est une méthode efficace pour contrer le chômage, ça l’est beaucoup moins quand on arrive plus à trouver de la main d’œuvre qualifiée pour exporter.

                                          Ces pays ont beau exporter, quand on regarde les chiffres, on voit bien que ce sont des pays qui s’appauvrissent, l’immobilier ancien va devenir très bon marché en Allemagne au fur et à mesure que le pays se dépeuple, et comme il y aura trop de logements, ils en construiront plus.

                                          Toutes les infrastructures routières et ferroviaires ne seront plus rentable car pas assez de monde pour les utiliser.

                                          Ils s’éclatent parce qu’ils vendent des bmw à l’export mais je peux te dire que dans dix ans, l’Allemagne sera comme le japon, et beaucoup de pays européens vont se retrouver dans cette merde parce que ils vont se dépeupler comme l’allemagne.


                                        • José (---.---.53.193) 9 janvier 2007 18:19

                                          Article speculatif, commentaires......... Vous autres français oublient de plus en plus souvent [surtout quand ça vous covienne] que vous ne vivez plus isolés. Vous faites partie de UE pour le bom et le pire. Vous devenez trop chauviniste pour une Europe pluriel. Je ne vous dirait pas que vous devenez lâches dans le tourbillon que vous avez aidé a créer.


                                          • José (---.---.53.193) 9 janvier 2007 18:55

                                            Je n’ai pas besoin qu’on me le demande. Est ce que c’est publique internationalement ce site... non ??? ou bien c’est seulement pour des français ??? Je n’ai point injurié personne. Je me suis posé la question si la France ne commence pas a vouloir abandonner le bateau [qui a été beaucoup construit par vous autres] avant qu’il coule ?? C’est tout.


                                          • José (---.---.53.193) 10 janvier 2007 11:37

                                            @ Philippe Renève (IP:xxx.x5.64.123) le 9 janvier 2007 à 19H09. Vous avez tous très bonnes intensions de ne pas faire couler le navire aussi vite que ça, mais.... vos méthodes me paraissent un peu.... Vouloir revenir en arrière... tout recommencer avec des mémoires d’antant [ quelques unes du temps de la revolution française ]..... voyons... il faut tout commencer sans regarder en arrière car celà ferra trop mal.


                                          • josé (---.---.53.193) 10 janvier 2007 13:02

                                            « @ Philippe Renève (IP:xxx.x5.64.123) le 10 janvier 2007 à 12H40 » Je vous comprend. Face à vos problèmes dûs à un important clientèlisme politique vous devez dévaluer le franc français. Mais......... Il n’existe plus [ le franc français ].... et ouais vous devez vous habituer à ça sans broncher. Mais ne trouvez pas le BCE le coupable car votre clientelisme politique est vraiment le coupable.


                                          • josé (---.---.53.193) 10 janvier 2007 14:09

                                            « @ Philippe Renève (IP:xxx.x5.64.123) le 10 janvier 2007 à 13H54 » Dans mon pays on n’a pas le temps de faire une sieste, mais... je vos compren bien.


                                          • jean-pierre (---.---.245.98) 9 janvier 2007 20:33

                                            aucun parallele de l’argentine avant leur parite dollar peso ou meme apres, le liberalisme est arrive en argentine bien apres le debut de la crise,

                                            strictement aucun parallele ,,comment peut on soutenir cette these et etre economiste ..et la corruption en france existe depuis la nuit des temps ,,ce n’est pas un phenomene nouveau ..


                                            • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 22:44

                                              Non désolé. La crise est arrivée essentiellement par Menem. C’était pas mal de temps après la mort de Peron, mais c’était le début de l’ultralibéralisme, et il a multiplié la dette et le déficit commercial.

                                              La corruption a bien sûr toujours existé en France depuis les Gaulois. Mais quelque chose a changé ces vingt dernières années. Nos « élites » ont perdu jusqu’au vocabulaire du « bien public », c’est à dire qu’elles ne se soucient même plus de sauver les apparences. Ceci leur est permis par les théories ultralibérales, qui font qu’elles peuvent prétendre oeuvrer au bien de l’état en le détruisant. Il y a un changement d’état d’esprit notable.


                                            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 9 janvier 2007 23:11

                                              Tiens c’est marrant j’ai un texte de Marce Pagnol qui s’appelle « Topaze » si je ne m’abuse ou l’on dit exactement la meme chose, mais avec un siecle de decalage... Un peu comme dans les ecoles ou chaque nouvelle classe est pire que les autres...

                                              Ah ces bon vieux temps d’antan ou tout etait si bien...

                                              Serieusement excusez moi, mais vous pretender vraiment faire de l’economie avec ces reflexions ?


                                            • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 23:37

                                              J’imagine que les Cassandre argentines qui se sont étonnées du programme de Menem ont eu le même genre de réaction. Ca ne prouve rien ni dans un sens ni dans l’autre. Il est parfois difficile d’accepter l’énormité de ce que l’on voit, et ce ne m’est pas pour moi de gaité de coeur.

                                              Quand à « faire de l’économie », je rigole ! Il n’y a pas besoin de surdifférentielles convexes pour se faire son idée sur ce sujet et cela ne m’impressionne pas.


                                            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 10 janvier 2007 16:17

                                              Si vous pretender vous faire une idee de l’economie d’une pays a partir des impressons de l’avis des copains et du boucher du coin, en meprisant les indicateurs comme faux je crains qu’on perd effectivement notre temps... Votre article et bien a l’image de votre facon de penser les phenomenes macro-economiques... De l’approximatique-ouiditique...


                                            • moebius (---.---.3.157) 9 janvier 2007 20:52

                                              C’est vrai, et on peut demander à l’auteur de cet article ? ou est passé la dette ? dans son chapeau ? et fallait la laisser courir « librement »


                                              • Forest Ent Forest Ent 9 janvier 2007 22:45

                                                Pourriez-vous préciser votre question ?


                                              • orwell (---.---.239.46) 10 janvier 2007 08:18

                                                Bien que je partage les craintes de l’auteur sur la possibilité d’une crise argentine en France, je trouve que ramener celle-ci à un problème de libéralisme économique, avec notamment « le démantèlement du droit du travail » comme cause et non comme conséquence de la crise, prête à sourire.

                                                Comme en France, c’est l’endettement dû au dirigisme, à la corruption, au clientélisme et à la démagogie des politiques qui est en cause. L’exemple argentin, ainsi que l’exemple russe, nous montre cependant que le libéralisme économique n’est pas un remède miracle. Plus inquiétant que le passage forcé de notre économie au libéralisme, le non-renouvellement de notre classe politique, et surtout de son mode de fonctionnement, ne présage rien de bon.

                                                Le silence des politiques de tous bords sur l’affaire Huchon est lui-même très démonstratif.


                                                • Jade Jade 10 janvier 2007 14:03

                                                  @ orwell : « Le silence des politiques de tous bords sur l’affaire Huchon est lui-même très démonstratif. »

                                                  de la même manière que le silence des politiques sur le délit d’initié de Noël Forgeard est tout aussi démonstratif


                                                • Jade Jade 10 janvier 2007 14:05

                                                  @ orwell : « Le silence des politiques de tous bords sur l’affaire Huchon est lui-même très démonstratif. »

                                                  de la même manière que le silence des politiques sur le délit d’initié de Noël Forgeard est tout aussi démonstratif...
                                                  Il n’y a pas que les politiques qui jouent de la magouille smiley


                                                • Docteur KEMP (---.---.134.60) 10 janvier 2007 09:52

                                                  Aucun risque de crise :

                                                  La France fait partie d’un espace economique solide grâce à l’*euro. Le processus de désengagement de l’Etat se fait progressivement et doucement (droite et gauche se relai dans le processus). La France dispose d’une influence dans son ancien empire coloniale et d’un rayonnement partout dans le monde. Si il y a un krack cela sera sectoriel : un mini krack boursier ou immobilier (ce qui m’etonnerai).


                                                  • Guilhem (---.---.91.97) 10 janvier 2007 11:22

                                                    Bonjour, Et merci à l’auteur pour cet article, il est toujours bon de rappeler que dans les années 90 l’Argentine était le bon élève du FMI, il était régulièrement cité en exemple pour inciter les autres pays à suivre leur mesures draconiennes.

                                                    Contrairement à ce que voudrai nous faire croire certains intervenant, bien la politique de la dictature d’inspiration néo-con qui a creusée la dette : http://blog.argentine-news.com/?p=68

                                                    Ce qui n’est guère étonnant quand on connaît la gestion calamiteuse de Bush fils (et même du père qui a perdu les élections pour cette raison), nous avons également un bon exemple avec la l’explosion de la dette sous le gouvernement Balladur avec le petit Nicolas aux finances (oui oui je le range aussi dans les néo-con). Pour ceux qui voudraient soutenir le contraire, qu’ils se renseignent d’abords avant de raconter des âneries.

                                                    Il est vrai qu’endetter un pays ou un particulier, cela permet de transférer le pouvoir aux banques et d’avoir un bon moyen de pression sur lui (tu fermes ta gueule et tu rembourses).

                                                    Pour ce qui est de l’Irlande qui réussi si bien, il ne faut pas oublier que celle-ci a bénéficiée à plein des subventions européennes (donc avec nos sous) et en plus d’un régime fiscal exceptionnel, facile de donner des leçon de bonne gestion sois disant libérale quand on bénéficie de subventions et qu’on pratique le dumping fiscal. L’Islande (dont je ne suis pas spécialiste) est également en bonne santé, maintenant attribuer ça à une politique dite libérale me semble excessif.

                                                    Je pense que leur bonne santé est surtout due aux investissements massifs de l’état dans l’infrastructure géothermique les années précédentes qui leur permet de bénéficier d’une énergie quasi gratuite et illimitée (ne subissant que faiblement la hausse du pétrole).

                                                    A noter également les investissements venus du monde entier car l’Islande est pays pilote dans la technologie des piles à hydrogène (produit grâce à la géothermie), des bus roulent déjà à l’hydrogène depuis longtemps là bas...

                                                    Pour ce qui est d’un scénario à l’Argentine en France, je pense qu’il faut élargir le champ d’étude car comme le souligne l’auteur les bourses du monde entier accueillent des fonds étrangers (souvent anglo-saxons) et en particulier la bourse de Paris.

                                                    Et le dénominateur commun est le dollar US (l’indépendance de l’euro me fait doucement rigoler) se qui nous menace c’est l’afflux de liquidités qui fait monter artificiellement les bourse du monde entier de façon continue depuis plusieurs années (avec le rapport Euro/Dollars, la bourse de Paris est pour un investisseur américain bien plus haute aujourd’hui qu’en 2001).

                                                    Petite information depuis avril 2006, la Fed ne publie plus l’indice M3 qui permettait de calculer la masse de Dollars en circulation.

                                                    Dans l’histoire à partir du moment ou une seule puissance disposait de la planche à billet elle en a toujours abusée au bout d’un certain temps et les US ne sont ni plus ni moins vertueux que les autres, tirez en vos conclusions.

                                                    Autre point important ce que l’on pourrait appeler la matière noire financière (Clearstream, les paradis fiscaux etc) qui faussent complètement le marché.

                                                    Jusqu’ici tout va bien.... smiley


                                                    • ZEN zen 10 janvier 2007 11:44

                                                      @D.Kemp

                                                      Oui, je crois qu’il faut un peu dédramatiser la situation française. Le problème de la dette est sérieux, mais certains économistes ne s’affolent pas, comme Fitoussi, et n’est en rien comparable à une dette individuelle...Voir aussi :

                                                      La dette française, un fardeau... qui s’arrache sur les marchés LE MONDE ECONOMIE | 08.01.07 | 20h27 • Mis à jour le 08.01.07 | 20h36

                                                      "Paradoxe ? Alors que la réduction de la dette est une priorité affichée du gouvernement, Jacques Chirac a proposé, lors de ses voeux, une réduction de l’impôt sur les bénéfices des sociétés de 33 % à 20 % en cinq ans. De son côté, le ministre des finances, Thierry Breton, a engagé en décembre une réflexion sur la retenue à la source de l’impôt sur le revenu à partir de 2009, qui aurait pour effet d’éviter l’imposition des revenus 2008. Même si cette réforme, en réalité, ne permettra pas de sauter une année d’imposition - les impôts 2009 étant perçus plus tôt à la place de ceux de 2008 -, la pédagogie de M. Breton, généralement appliquée à expliquer les méfaits de la dette, en devient en tout cas moins lisible.

                                                      Son ministère a pourtant pu annoncer, mardi 2 janvier, une bonne nouvelle : la baisse de l’endettement de l’Etat en 2006. A la fin décembre 2006, la dette négociable s’est établie à 876,59 milliards d’euros, soit 0,76 milliard de moins qu’en 2005. Le chiffre total de la dette des administrations publiques à la fin 2006 - qui inclut la dette des collectivités locales et des administrations de Sécurité sociale et atteignait 1 151,8 milliards d’euros le 30 septembre - ne sera connu qu’en mars 2007. Mais l’objectif de diminuer le ratio de la dette totale des administrations publiques dans le produit intérieur brut (PIB) de 66,6 % du PIB à 64,6 % devrait être atteint au 31 décembre 2006 voire dépassé.

                                                      « FACILITÉ »

                                                      L’amélioration provient de plus-values fiscales qui seront « bien au-dessus » des 5,1 milliards d’euros annoncés en décembre, a précisé le ministre du budget, Jean-François Copé, le 4 janvier. D’autre part, 15,6 milliards d’euros de rachats de dette ont été effectués, notamment grâce aux recettes de privatisations. Enfin - et surtout - l’Etat a réduit sa dette à court terme en gérant au plus près sa trésorerie. Le stock d’emprunts à court terme (BTF) a ainsi été réduit de 29,1 milliards d’euros en 2006.

                                                      Faut-il alors croire les Cassandre martelant « l’insoutenabilité » d’un endettement public représentant, selon le rapport rendu par la Commission présidée par le président de BNP Paribas, Michel Pébereau, à M. Breton en décembre 2005, 41 000 euros par ménage, et la menace que fait peser sur l’économie un Etat vivant au-dessus de ses moyens ?

                                                      L’endettement reste certes au-dessus de la norme européenne des 60 % du PIB. Le rapport Pébereau proposait de « rompre avec la facilité de la dette publique ». Il prenait en compte aussi les engagements futurs de l’Etat, notamment les retraites des fonctionnaires, pour un montant compris entre 400 et jusqu’à 1 000 milliards, si l’on applique « les normes comptables des entreprises privées ».

                                                      Mais, justement, explique Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à l’ESCP-EAP et à l’Ecole des mines de Paris, l’Etat n’est pas assimilable à une entreprise privée : il est « éternel » et « différent par la nature de ses missions ». Pierre Cailleteau, directeur de l’analyse de la politique économique et financière de l’agence Moody’s, ajoute : « Lorsque nous notons les risques de défaut de paiement de l’Etat français, nous lui attribuons la meilleure note, Aaa. » « Ses finances publiques sont bien plus robustes que celles de la plupart des pays du monde », dit-il. Si une crise de confiance est donc exclue, « l’analyse du profil de risque de la France tient en deux questions majeures : est-ce que l’augmentation de la dette répond à une logique d’investissement public »productif« ou au moins porteur d’avenir ? Comment les passifs futurs - les engagements sociaux sur les retraites et la santé, liés au vieillissement de la population - seront-ils couverts ? », explique M. Cailleteau. L’Etat ne risque donc pas de faire défaut à ses créanciers, mais plutôt de réformer les prestations de ses assurés.

                                                      Parce que sa signature est excellente et la gestion de sa dette par l’Agence France Trésor (AFT) réputée, l’Etat se finance d’ailleurs au meilleur coût : un taux de 3,43 % à un mois et de seulement 4,03 % à cinquante ans. « Depuis deux ans, nous arrivons à nous financer avec quasiment les mêmes taux d’intérêt que l’Allemagne à un point de base près (0,01 %), ce qui fait de la dette de l’Etat français une des moins coûteuses de la zone euro pour les contribuables », explique Benoît Coeuré, directeur général de l’AFT. L’avènement de l’euro a aussi permis à l’Etat de s’adresser au marché mondial de l’épargne, la dette française étant détenue à près de 60 % par des non-résidents. « Jusqu’en 1999 et la création de l’euro, le Trésor représentait 85 % des émissions obligataires d’Etat en francs. Il se trouvait dans la situation de la »baleine dans l’étang« , chaque mouvement provoquait une vague et éclaboussait les autres acteurs. Aujourd’hui, le Trésor français ne représente plus que 20 % des émissions de dette souveraine en euros. C’est une différence considérable. La diversification des acheteurs permet une grande liberté de politique d’émission et apporte beaucoup de stabilité contre les crises financières », explique M. Coeuré.

                                                      L’image du bas de laine du ménage ou de la trésorerie d’entreprise, qu’il faudrait à tout prix « équilibrer », ne s’applique pas véritablement à la dette publique. Cette dernière est en fait l’un des instruments financiers permanents de la puissance de l’Etat. Ce qui n’exempte pas de la gérer au mieux. Adrien de Tricornot Article paru dans l’édition du 09.01.07.


                                                      • (---.---.237.149) 10 janvier 2007 13:33

                                                        Merci forest end pour tes analyses sans commune mesure.

                                                        Pourtant, je ne pense pas qu’il a lieu d’en faire une comparaison avec l’Argentine, puisque notre monnaie est radicalement différente.

                                                        Mais, l’Euro ne nous protégera pas indéfiniment. Il a même tendance à nous plomber en ce moment. Et si nous en sortons alors oui, cela précipitera notre dépôt de bilan.

                                                        Mais peu importe, car les économies parallèles sont toutes aussi préoccupantes. J’ai bien dit les.

                                                        Le principe des vases communicants n’est pas contrôlé par nos dirigeants et cela fausse la donne.

                                                        Force est de constater que « l’argent sale“ serait supérieur à »l’argent propre“, suivant en autres, des dires de certains juges et de certaines enquêtes...

                                                        En d’autres termes, les économies souterraines ou mafieuses se sont si bien adaptées au marché que ce dernier en est tributaire.

                                                        Elle devient surtout indissociable des systèmes internationaux qui comme pour les paradis fiscaux ne sont plus contrôlables.

                                                        L’immobilier, les matières premières, les valeurs refuges, les avoirs, les banques, les assurances, les actionnaires,..., en sont tous aussi plombés. C’est notre monde.

                                                        Aucune règle ne pouvant être instaurée à l’échelle mondiale, nous ne pouvons qu’en subir les effets.

                                                        Les États non pas d’autres choix qu’utiliser, tant bien que mal, ce principe, au lieu de le casser une fois pour toutes.

                                                        EX : en arrêtant un petit réseau de drogue, alors que non seulement il se remonte aussi vite, et que mille autres en profitent un peu plus pendant ce temps.

                                                        Ce qui expliquerait aussi, ces hausses démesurées des grands patrons sont des hauts fonctionnaires, pour contrer les OPA n’étant pas sous contrôle "amical “...

                                                        Bref, ingérable, incontrôlable, il faudra certainement avouer nos échecs pour remettre les pendules à l’heure et encore, si la majorité des grandes puissances le décide.

                                                        En attendant, vous travaillez, vous investissez,..., autant voir plus pour les mafieux, et certainement pas pour le bien-être de nos sociétés.

                                                        Alors, oublier vos acquis sociaux, la mafia n’en a rien à faire... Mais vous l’avez compris depuis un moment, non ? Toujours pas ? Désolé, mais ce n’est pas grave, tant que vous payez...

                                                        Que cela vous fasse réfléchir avant de mettre un bulletin dans l’urne. Et ne cherchez pas un échappatoire, écololo, PC’est bo ou autre placébo.

                                                        Demander juste une petite explication, pourquoi votre banque vous interdit un crédit si vous dépassez les 50 % d’endettement, et pourquoi un Pays comme la France pourrait se le permettre indéfiniment ?... Deux poids, pour trois mesures ? ou bien plus encore ?


                                                        • orwell (---.---.239.46) 10 janvier 2007 13:37

                                                          Pour rajouter au débat, et aller dans le sens de Zen, il ne faut pas oublier que nous avons un patrimoine qui nous sert de garantie, et que l’on peut utiliser si les choses s’aggravent. Quelques oeuvres d’art comme la Joconde et nous rééquilibrons nos comptes (la Joconce ou la crise). Une démarche qui est peut-être engagée dès maintenant au travers des prêts payants des oeuvres de nos musées. Mais il ne faudrait peut-être pas trop abuser de ce parachute.


                                                          • Jaï (---.---.236.230) 10 janvier 2007 13:43

                                                            «  »« Quelques oeuvres d’art comme la Joconde et nous rééquilibrons nos comptes »«  »

                                                            On a déjà commencé à vendre les autoroutes, et il me semble que c’est une première mondiale, même aux Etat Unis le réseau routier est publique.

                                                            Et tout ça pourquoi ?

                                                            Gagner quelques deniers à court terme, tandis qu’à long terme ce sont les autres qui vont s’enrichir, comme l’Espagne qui a déjà acquis une partie du réseau.


                                                            • ZEN zen 10 janvier 2007 13:53

                                                              Que penser de l’optimisme raisonnable de Fitoussi ?

                                                              Désolé pour ce nouveau copier-coller, mais l’article n’est plus accessible gratuitement.

                                                              Chat Dette publique : la France est-elle en faillite ? LEMONDE.FR | 03.01.06 | 17h08 • Mis à jour le 11.01.06 | 17h12

                                                              L’intégralité du débat avec Jean-Paul Fitoussi, président de l’OFCE, mercredi 11 janvier, à 15 h .

                                                              Le_citoyen : Est-il possible de parvenir à résorber entièrement la dette ? Et surtout, est-ce souhaitable ?

                                                              Jean-Paul Fitoussi : C’est certes possible, mais cela implique de nombreux sacrifices, car cela signifie que la politique budgétaire doit être durablement restrictive, ce qui a nécessairement des conséquences sur la croissance économique et donc sur l’évolution du niveau de vie en France. Et je crois que ce n’est absolument pas souhaitable.

                                                              Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. La première est qu’un agent actif qui investit est généralement endetté, précisément parce qu’il investit.

                                                              Deuxième raison : l’Etat ayant toujours le même âge - ce qui équivaut à dire que l’Etat vit éternellement -, n’a en réalité pas les mêmes contraintes de solvabilité qu’un agent privé. Or un agent privé s’endette. Par exemple pour l’acquisition d’un logement ou la création d’une entreprise. L’erreur que l’on commet généralement est de considérer l’Etat comme un ménage. Un ménage doit avoir remboursé l’ensemble de son endettement avant sa mort, si je puis dire. Alors que l’Etat peut ne jamais rembourser. Cela ne signifie pas qu’il est insolvable, cela signifie simplement qu’il peut maintenir constant son niveau d’endettement.

                                                              Troisième raison : le secteur privé a besoin de détenir des titres de la dette publique pour des raisons de sécurité. Les portefeuilles financiers des agents économiques sont constitués de titres plus ou moins risqués : des actions, des obligations sur les entreprises publiques et des titres de la dette publique. Or les titres de la dette publique sont les actifs les moins risqués. Il n’est donc absolument pas souhaitable que l’endettement d’un Etat soit nul.

                                                              Lolo78 : N’est-ce pas ce type de raisonnement qui amène justement à tort tous les gouvernements à puiser dans la dette comme dans un puits sans fond ?

                                                              Jean-Paul Fitoussi : Cette question permet de prendre la mesure du problème. L’augmentation de la dette publique en France n’a pas été différente de celle de la plupart des pays de l’OCDE. En d’autres termes, si l’on doit accuser le gouvernement français de laxisme, il faudrait aussi accuser tous les gouvernements des grands pays du monde de laxisme. La dette publique américaine est, en proportion du revenu national, au même niveau que la dette publique française. La dette publique moyenne des pays de la zone euro est supérieure à la dette publique française. Et je ne sache pas que, par exemple, cette évolution de la dette publique ait nui aux intérêts américains, ni à la croissance économique, ni aux revenus du secteur privé.

                                                              Je ne veux pas dire que toute dépense publique est légitime, le problème doit être plutôt posé en termes d’efficacité des dépenses publiques, de productivité des services rendus par l’Etat, plutôt qu’en termes de niveau d’endettement.

                                                              Phénix : Mais c’est justement la nature des « investissements » qui est « dettogène » depuis longtemps. De plus si l’Etat ne rembourse pas la dette, la charge d’intérêt diminue d’autant la capacité d’investir... à supposer que l’investissement soit efficace ?

                                                              Jean-Paul Fitoussi : Il y a plusieurs éléments dans cette question. Le premier est de dire que l’investissement public est « dettogène ». Cette affirmation est contre-factuelle, car en réalité, ce qui a caractérisé cette période en France, mais aussi dans les autres pays de l’OCDE, c’est une baisse de l’investissement public en proportion du PIB. Ce qui a conduit - en tout cas dans la zone euro - à l’augmentation de la dette, ce sont deux éléments : le premier, c’est le niveau des taux d’intérêt qui a été trop élevé en moyenne dans les années 1990 ; le second, c’est le chômage de masse.

                                                              Car il faut comprendre que la plus grande partie des dépenses de l’Etat représente des dépenses de protection sociale. Et ces dépenses de protection sociale elles-mêmes ne sont pas toutes à proprement parler des dépenses. Par exemple les retraites, la santé, les allocations-chômage. Donc on voit bien que par la médiation du chômage, ces dépenses ne pouvaient qu’augmenter. Un chômage de masse signifie moins de cotisants, moins de personnes imposables, en même temps qu’une augmentation nécessaire des dépenses de transfert, car on ne peut pas laisser les populations sans aucunes ressources.

                                                              Lolo78 : Les dépenses de fonctionnement de l’Etat (hors dette) sont constituées à plus de 75 % par les dépenses de rémunération des fonctionnaires.

                                                              Jean-Paul Fitoussi : Il est normal que l’essentiel des dépenses publiques - encore qu’il s’agit plutôt de 50 % - soient des dépenses de salaires. La raison en est simple : l’Etat est une « entreprise de services », et les entreprises de services ont un coût qui est constitué essentiellement par la masse salariale.

                                                              Donc la question ne se pose pas en termes de réduction de la masse salariale, mais en termes de productivité des services. Est-ce que la fonction publique est aussi productive qu’elle pourrait l’être, compte tenu de la qualité des fonctionnaires, qui sont généralement compétents, recrutés sur concours, et dont le niveau d’études est généralement plus élevé que dans le secteur privé ? On voit donc bien qu’il peut y avoir ici une marge de manœuvre pour augmenter la productivité dans les services, et donc pour réduire peut-être le nombre de fonctionnaires.

                                                              Maintenant, il faut reconnaître qu’on ne pourra pas aller très loin dans cette direction. Parce que l’essentiel des services qu’offre le personnel de l’Etat est ardemment demandé par les populations : les professeurs, les infirmières, les médecins, les policiers. Il y a donc une contradiction dans le discours un peu « Café du commerce » sur le nombre de fonctionnaires entre ce qui est exprimé explicitement par les gens et ce qu’ils demandent réellement. Ce n’est donc pas une équation simple.

                                                              François : Connaît-on la nature et la répartition des détenteurs de la dette française (particuliers, institutions, entreprises privées, français, étrangers) ? Cette structure peut-elle avoir une incidence sur la soutenabilité de la dette ?

                                                              Jean-Paul Fitoussi : Deux choses : la première, c’est que la dette française est tout à fait soutenable. Le Japon a une dette égale à 129 % du PIB, contre 66 % pour la France, soit presque le double. L’Italie a plus de 100 %. Et on ne se pose aucun problème de soutenabilité de la dette pour ces pays.

                                                              D’autre part, le service de la dette en France diminue, contrairement à ce que les Français croient. Pourquoi ? Parce que le taux d’intérêt est bas et que les gestionnaires de la dette publique française ont été assez intelligents pour profiter de ces bas taux d’intérêt. Par exemple, la France, l’année dernière, a placé un emprunt de 6 milliards d’euros à 50 ans à un taux d’intérêt de 4 %, ce qui est très bas.

                                                              Pour en revenir précisément à la question posée, l’essentiel des détenteurs de la dette publique en France, ce sont évidemment les institutions financières et les ménages. Maintenant, la dette publique française est détenue à peu près à 50 % par des étrangers. Mais en contrepartie, les Français détiennent dans leur portefeuille des titres étrangers. Donc cette structuration des détenteurs de la dette ne pose aucun problème en termes de soutenabilité.

                                                              Ce qui importe n’est pas tant le montant de la dette brute d’un pays, comme pour un individu. Lorsqu’un individu me dit qu’il a 1 milliard d’euros de dette, cela ne me dit rien sur sa richesse effective. Ce milliard d’euros de dette peut être compensé par un patrimoine valant plusieurs milliards d’euros : immeubles, usines...

                                                              « IL N’Y A PAS LE FEU EN LA DEMEURE »

                                                              L’essentiel pour juger de la soutenabilité d’une dette, c’est la capacité d’épargne du pays, qui signifie la capacité d’accumulation de richesses par un pays. Or il se trouve que lorsqu’on raisonne selon cette variable de solvabilité, la capacité de l’épargne de la France (20 %) est beaucoup plus élevée que la capacité d’épargne anglaise ou américaine, qui sont inférieures à 10 %.

                                                              Donc déclarer la France en faillite, compte tenu de son taux d’épargne, serait déclarer la faillite de l’ensemble des pays riches de la planète, qui ont généralement une dette publique au moins aussi importante, et une capacité d’épargne moyenne plus faible.

                                                              Je veux dire par là qu’il faut prendre la mesure du problème. Il n’y a pas le feu en la demeure. La France est considérée comme un pays totalement solvable par l’ensemble des agences de notation. Cela ne signifie pas qu’il ne convient pas de faire encore et toujours des efforts pour mieux utiliser les deniers publics. Et donc qu’il faut en permanence à la fois faire des économies lorsque la possibilité apparaît, et procéder à des investissements lorsque l’on juge qu’ils sont rentables.

                                                              Ben : Nos politiques alors biaisent-ils le débat ? Selon leurs dires, nous aurions atteint un seuil intolérable...

                                                              Nymbus_1 : La dette publique est-elle donc instrumentalisée à des fins politiques, pour faire passer des réformes dont on ne voudrait pas sinon ?

                                                              Jean-Paul Fitoussi : La dette publique a toujours été instrumentalisée à des fins politiques. Il faut comprendre que le vote annuel du budget est l’acte politique majeur de la nation. En soulignant le caractère élevé de la dette - personne n’a dit qu’elle était insoutenable - on favorise les réformes qui consistent à baisser les dépenses publiques. Car pour faire en sorte que la dette diminue, il faut réduire le déficit budgétaire, et comme aujourd’hui il est quasiment impossible - pour des raisons de concurrence fiscale en Europe - d’augmenter les impôts, cela signifie qu’il faut réduire les dépenses. C’est le message.

                                                              Je n’ai rien contre la réduction des dépenses publiques si elle ne réduit pas la qualité des services rendus aux populations par l’Etat. Mais par définition, la réduction des dépenses publiques ne peut pas être à elle seule un objectif final de la politique économique. Les vrais objectifs de la politique économique, ce sont le plein emploi et l’augmentation des niveaux de vie.

                                                              Si, pour atteindre le plein emploi et pour augmenter les niveaux de vie, il faut investir davantage, et donc encourir de façon transitoire des déficits supplémentaires, tant mieux ! Alors que si, pour réduire la dette publique, alors qu’elle est loin d’être à un niveau insoutenable, on doit renoncer à la croissance et à l’emploi, cela signifie qu’on marcherait sur la tête.

                                                              Gwen : Existe-t-il une marge au-delà de laquelle la dette publique peut être dangereuse pour un pays ?

                                                              Jean-Paul Fitoussi : Certainement oui, mais on ne la connaît pas. Ce serait un niveau d’endettement si élevé qu’il impliquerait le renoncement aux dépenses publiques nécessaires à assurer la cohésion sociale. Mais on est très loin. Et de surcroît, les théoriciens de l’économie n’ont pas pu s’accorder sur une définition du niveau d’endettement optimal....." (à suivre)


                                                              • castling (---.---.29.218) 10 janvier 2007 14:00

                                                                Chouette article mais trop partisan. A lire les commentaires, meme opinion que @jlouis, c’est a la mode de confondre liberalisme/capitalisme sauvage extreme. C’est dommage car cela fausse tout debat. Et cela oblige a choisir un camp (oui j’ai bien compris c’est fais expres, c’est francais, bon au charbon allons y je me poste cote liberal).

                                                                Les commentaires en donne la preuve : Tiens c marrant quand on parle du cas de l’irlande c’est a cause des subventions que ca marche ( une comparaison avec le portugal permet de suite de voir que les choix liberaux de l’irlande ont ete et sont positifs) et l’islande ne connaissant pas trop le sujet on juge l’impact benefique liberal « trop excessif ». Par contre taxe l’argentine d’ultra liberal non ce n’est pas trop excessif ? ( voir le comment de @jlouis, 100% d’accord sur le partage du gateau argentin. rien mais rien a voir avec la doctrine liberale 19eme).

                                                                Bref bof bof

                                                                Salutations smiley Cast


                                                                • Guilhem (---.---.91.97) 10 janvier 2007 14:22

                                                                  Vous avez sûrement lu trop vite, atribuer tout le benéfice de la bonne santé de l’Islande à une politique libérale me semble effectivement excessif, alors que leur technologie leur permet d’avoir de l’énergie peu chère grâce à des investissements publiques massifs.Le prix de l’énergie étant bas pour le privé cela le dynamise mais c’est grâce aux investissements réalisés dans la géothermie. Par ce que vous êtes spécialiste de l’Islande vous ?

                                                                  Quand à venir donner des leçon de dynamisme économique quand on reçoit des subventions européennes à gogo et qu’on bénéficie d’un régime fiscal dérogatoire permettant de faire du dumping fiscal, je dis que ce n’est pas un bon exemple.... Pour le Portugal mauvais exemple également puisque celui-ci était dirigé il y a encore quelques années par un néo-con bien connu M.Barosso donc normal qu’il ait gonflé la dette... CQFD smiley


                                                                • (---.---.29.218) 10 janvier 2007 14:54

                                                                  @guilhem

                                                                  Mon commentaire portait globalement sur le parti pris des intervenants. Je ne reviens pas sur la confusion liberalisme/capitalisme sauvage qui est navrante, ce qui me titille c’est ce cote « choisis ton camp mais de toute facon y a pas a discuter y a les vilains d’un cote et les super gentils de l’autre » .

                                                                  Non merci je ne suis pas categorique : Sinon Ou sont le debat et la reflexion alors ?. Voyez vous votre rep est typique de ce systeme de pensee :

                                                                  non je ne connais pas plus que vous la dynamique economique de l’islande, je me garde donc bien d’avoir un avis sur ce qui est excessif ou pas. Contrairement a vous, qui subodore de suite que cela ne peut etre que cela et pas autrement (voir votre question quasi-agressive « vous vous y connaissez vous ? » qui en d’autres termes veut dire> tu t’y connais pas plus que moi mais tu es pas d’accord donc tais toi).

                                                                  Bref bof

                                                                  Ensuite l’allumage sur le portugal, (la je m’y connais un peu plus mais ce n’est pas le propos) en gros il suffit de trouver un suppose neo-con et hop voila c’est lui et uniquement lui ( forcement il est neo-ultra-libecon enfin choisissez le mot qui vous convient de toute facon ca permet d’eviter les arguments).

                                                                  Remarquez avec vous c’est facile, y a les gentils et les mechants.

                                                                  Ben non ca ne me convaint pas du tout

                                                                  Donc votre commentaire bof bof bof.

                                                                  Salutations smiley Cast


                                                                  • Guilhem (---.---.91.97) 11 janvier 2007 12:27

                                                                    @Cast Pour ce qui est de Barasso il est l’organisateur du sommet des Açores qui a réuni Bush, Blair, Berlusconi et Aznar pour déclencher l’invasion de l’Irak basée sur des mensonges déjà dénoncés à l’époque et avec le résultat que l’on sait. S’il n’est pas Néo-Conservateur (je n’invente pas le terme), il est un vassal bien obéissant.

                                                                    Pour l’Islande je ne connais pas dans le détail leur politique économique par contre je sais qu’il sont en train de passer le cap de l’après pétrole grâce à des investissements publiques et en provenance du monde entier dans l’énergie.

                                                                    Je dis donc que cette énergie peu chère par rapport au pétrole joue forcément un rôle majeur dans leur économie, donc prendre un classement et dire ils sont libéraux et c’est pour ça que ça marche me semble excessif.

                                                                    Libre à vous de me prouver le contraire je suis ouvert à la discussion argumentée contrairement à ce que vous laissez entendre.

                                                                    Pour le ‘vous vous y connaissez vous’ c’est simplement que je prends des gants en disant que je suis pas spécialiste de l’Islande et vous le relevez comme argument pour me dénigrer, je vous demande donc si vous êtes plus qualifié que moi sur ce pays et vous vous en offusquez (un comble). Pouvez moi arguments à l’appuis que je me trompe.

                                                                    Ce que je dénonce, c’est ceux qui donnent des leçons de bonne gestion au autres mais quand on regarde objectivement leurs résultats (les chiffres sont dispo sur le net) ceux-ci sont pire que des supposé socialo-communiste dépensiers. Sauf qu’en plus au passage ils ont vendu le bien national pour une poignée de lentilles (ex : Autoroutes, EDF, GDF, ADP) alors que ceux-ci rapportaient déjà de l’argent et pouvaient en rapporter plus avec une meilleure gestion. Tout ça sous prétexte qu’il faut régler la dette résultats on est encore plus endetté et en plus on a vendu les bijoux de famille.

                                                                    Je considère que le monde est gris contrairement à ce que vous semblez dire par contre il me semble évident que certains courants de pensé et d’acteurs économiques très puissant on décidés de dépouiller les états et les peuples de leurs bien commun pour en faire profiter un petit nombre. Appelez les comme vous le voulez.

                                                                    Amicalement Guilhem. smiley


                                                                  • gem (---.---.117.250) 10 janvier 2007 17:02

                                                                    Article intéressant. Mais en l’occurence tout cela relève de l’interprétation fort contestable, et non de la réalité. Tout ce que vous racontez peut, et même DOIT, quand on regarde la chronologie, être retourné comme un gant.

                                                                    La prospérité de l’argentine a culminé à la fin de la guerre, quand l’argentine vendait à prix d’or (littérallement !) ses denrées alimentaires. Mais le pays était socialement et politiquement malade, et il ne s’est jamais soigné (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Argentine )

                                                                    Le peso était surévalué ? voilà qui ne veut dire qu’une chose : les argentins étaient trop payés (par rapport aux étrangers), et ça leur permettait d’acheter trop de choses.

                                                                    fuite des capitaux ? corrolaire direct du précédent : si le peso est trop cher, l’état qui maintient artificiellement les cours subventionne l’achat à l’étranger, donc la fuite des capitaux.

                                                                    et vous oubliez de dire pourquoi le peso avaient été arrimé au dollar : c’était pour juguler une inflation délirante, elle même due à un système social malade. Certains (notamment au FMI) ont cru que le soin du symptôme pouvait permettre de traiter sa cause, je ne sais pas si ça pouvait marché, mais on doit constater qu’en l’occurence ça n’a pas été le cas : l’Argentine a continuer à vivre à crédit...

                                                                    La crise argentine, c’est une nation qui vivait au dessus de ses moyens, et chez qui l’huissier frappe pour présenter la facture. Forcément, c’est assez désagréable. Et, « forcément », c’est la faute à l’huissier, et pas du tout à la « pauvre » nation, obligée de vendre sa télé, son 4x4 et son frigo rempli de caviar... Discours gauchiste classique, et vous ne dérogez pas en n’oubliant pas de conspuer les traitres qui ont vendu la vaisselle en argent avant même l’arrivée de l’huissier (pour être juste, parmi les gens qui se sont charger de la vente discrète, forcément discrète, de ces bijoux, une fraction a forcément pris une part ; mais faut pas se tromper de sens de la causalité : le premier escroc, c’est le pousse-au crime de surendetement) ...

                                                                    La même chose peut-il arriver à la France ?

                                                                    Le franc est à l’euro ce que le peso était au dollar. Nous vivons clairement à crédit, au dessus de nos moyens, avec un passif qui excède largement l’actif. Toutes les mesures nécessaires nous obligent clairement à nous séparer des confortables mais trop luxueux systèmes que vous chérissez. enfin, on peut douter de la santé politique de notre pays, vu la démagogie ambiante qui pousse les feux vers toujours plus de générosité sociale (le smicard payé comme un cadre et le cadre comme un pdg, le logement pas cher pour tous, l’hopital gratuit, la consommation considérée comme un « moteur » de la croissance alors que c’est seulement un frein — et un frein sacrément puissant ! — , etc.), payée à crédit comme si le repos (celui des 35 heures) était productif !

                                                                    Alors oui, la même chose peut arriver en France. Mais le pire n’est pas sur. On peut certainement compter sur Sarkosy pour traiter la question, mais aussi sur Royal, puisque tout son discours est finalement Blairisto-Shröderien, dans la filation du Mitterand de 83 plus que de celui de 81 (en fait, son discours se résume à « c’est moi ou la droite, donc vous, peuple de gauche, n’avez pas le choix ») .


                                                                    • ZEN zen 10 janvier 2007 17:18

                                                                      @ Gem

                                                                      Assez d’accord avec le début de votre com, mais là, non, vous dérapez :

                                                                      « le smicard payé comme un cadre et le cadre comme un pdg, le logement pas cher pour tous, l’hopital gratuit, la consommation... » Un patron peut être « payé » 500 fois le smig...Pourriez-vous vivre (dignement) à Paris, avec un smic ?


                                                                      • Ariel Sharon (---.---.129.229) 10 janvier 2007 19:10

                                                                        Oui on peut si l’on paye pas ou peu le logement !!! A Pars le logement Paris n’est pas si cher ! On vit bien avec 500 euro si ils sont disponible... C’est bien la crise immobiliere qui pose souci...


                                                                      • Ariel Sharon (---.---.129.229) 10 janvier 2007 19:13

                                                                        On va dire plutot le secoue que tuer... ca devait bien venir un jour leurs crise vu les premisses... Ceci dit le FMI n’est pas la verite dans la derniere instance. Ils ont leurs idees qui sont pas forcement les bonnes.


                                                                      • michel lerma (---.---.148.117) 11 janvier 2007 01:58

                                                                        J’ai passé 3 mois en argentine dans la famille de mon amie (octobre - decembre 2006)

                                                                        Je dois dire que ce pays,je ne le connaissais que par les reportages tv ou la presse sur la crise économique.

                                                                        Ma vision à été celle d’un français que je suis et sa conception Etatique (noble) qui à fait la grandeur de la France.

                                                                        Mon point de chute et de départ à été Rosario,la 2eme ville d’Argentine. http://www.tvargentine.com/rosario.html

                                                                        1/Plein de bidonvilles partout et dans toutes les villes ou les provinces (Buenos-aires,Rosario,Corboda,Mendoza....)

                                                                        Cela m’a rappelé la France des années 64-65 avant l’investissement de l’Etat dans le logement social

                                                                        2/L’etat délabré des infrastructures que sont les routes dans ce pays (nous avons fait en voiture d’occasion modéle ford escort 91 avec tous les problemes techniques ! plus de 5000 km)

                                                                        Enorme dose de stress pour moi ! car même avec une ligne droite,on voit mal et la route n’est pas bonne,car livré aux lobbys des transporteurs routiers.

                                                                        J’ai eu l’impression de rouler sur les routes de la France des années 64-65 avant que l’Etat n’investissement dans les routes et les autoroutes.

                                                                        3/le parc de véhicule qui datent en partie des années 60 dans sa grande majorité (R11,R12....mais elles roulent !)

                                                                        J’ai eu l’impression de revivre mon enfance ,mais un peu décu car mon père avait une R8 et j’en ai pas vu une seule !

                                                                        4/L’énorme pollution que génére tout ces véhicules d’une autre époque à l’échelle du pays pour la santé public (à l’exception de ceux qui roulent au gaz)

                                                                        L’Argentine à signé le traité de KYOTO ?

                                                                        Ca c’est pour les bobos-vert en France qui nous les casse avec la pollution de la voiture en France qui dispose d’un parc automobile ultra-moderne

                                                                        5/Les trottoirs sont souvent défoncés et souvent il faut regarder ou l’on marche sinon on peut se casser une jambe et il existe une quantité impressionnante de pollen jamais ramassé (pas bon pour la santé)

                                                                        L’énorme pollution que constitue tous les déchets sur les routes et autour ,c’est assez impressionnant !

                                                                        ...bref je me suis peut etre trompé en cherchant à comparer un systeme avec un autre qui sont pas comparable car ils n’ont pas la même histoire et le code des impôts en France est plus ancien que l’Argentine.

                                                                        Sans parler des distances énormes entre grandes villes

                                                                        C’est vrai que la vision d’un Français c’est de dire qu’il faut construire des lignes TGV afin de gagner du temps et de faire tel autoroute ici ou la avec l’argent public

                                                                        J’avais oublié mes somnifères et j’ai été chez des médecins et à l’hopital et c’est vrai que la aussi on a l’impression de revivre son passé et c’est vraiment compliqué ce pays,rien n’est simple et c’est tres long

                                                                        A force de raler comme un Français mon amie s’est enervée et m’a expliqué son pays.

                                                                        L’Argentine c’est pas la France,l’Etat n’a jamais eu le rôle qu’en France et on paye pas d’impot ou tres peu et on attend rien de l’ETAT La classe politique n’est pas formé à l’ENA et elle est avant tout affairiste,donc souvent corrompu et populiste

                                                                        Oui Menem par son libéralisme exacerbé à commis beaucoup d’aveuglement mais il convient avant tout chose de rappeler que le vote est obligatoire en argentine et que les argentins n’apprécié pas beaucoup des services publics qui ne fonctionnaient pas et avec la majorité des argentins il a privatisé tout ce que les argentins n’appréciaient plus

                                                                        L’erreur est au niveau de l’industrie.

                                                                        Celle ci n’était pas préparé à l’application du libéralisme de l’école de Chicago,c’est à dire à l’ouverture compléte des frontières à la concurrence étrangère

                                                                        Un peu comme en France en 1983 avec les magnétoscopes japonais !

                                                                        Les Argentins,dans un premier temps ont consommé des produits moins chers venant de l’étranger ,se sont enrichi grace à l’indexation du pesos sur le dollar ,voyagaient beaucoup à l’etranger et empruntaient beaucoup d’argent grace aux facilités des sociétés de crédits. Cet argent était dépensé dans des biens de consommations souvent étrangers et à permis une croissance économique forte...bref ils ont tous vécu sur un nuage

                                                                        Le problème à commencé quand les industriels qui ne pouvaient plus etre compétitif par rapport aux produits étrangers ont commencé à licencié le travailleur argentin, qui,lui était déjà couvert de crédit bancaire et que les industriels qui ne pouvaient plus rembourser leurs crédits bancaires se sont mis en faillite.

                                                                        Il convient de rappeler ici que les argentins sont souvent propriétaires de leur maison et que la notion des HLM dont les loyers sont subventionnés n’existe pas.

                                                                        Les plus fortunés ayant mis leur argent en dehors de l’argentine (Miami)quand les frémissements de la crise sont arrivés

                                                                        Bref la responsabilité est avant tout un aveuglement du peuple argentin avant d’etre idéologique.

                                                                        Ensuite,il convient de rappeler que dans ce pays les pauvres mangent à leur faim et c’est pour cela que les exportations de viandes sont limités,cela permet d’atténuer le prix de la viande et de permettre aux gens de manger de la viande tous les jours

                                                                        Pour un européen qui vient avec une monnaie forte comme l’euro ,il n’y a que des avantages

                                                                        1 euro = 4 pesos

                                                                        Avant la crise 1 peso = 1 dollar

                                                                        un vrai polo lacoste 70 pesos (30 euros)

                                                                        En France => 100 euros le polo

                                                                        Bref la liste est longue.... 1 café = 1,5 peso

                                                                        1 parrilla : 5 /7 pesos ..... J’ai constaté qu’il existait une vrai reprise économique dans la construction (mais c’est de l’économie souterraine)

                                                                        De plus,j’ai pu voir tous ses emplois de services qui n’existent plus en france avec la course à la productivité et l’automatisation(dans les pharmacies,dans les stations services,les petits garagistes...bref ce qui existait en France voici encore 30 ans

                                                                        J’en conclus qu’en France nous aurons donc toujours un fort taux de chomage imcompressible car ce type d’emplois n’est plus assez compétitif dans notre système économique et social...à moins de faire appel à une main oeuvre étrangere et payer au noir.

                                                                        Mais,je dois dire que si nous laissons les hommes politiques français,délaissé la conception de la grandeur de l’Etat qui à fait la France,par son investissement public et ses lois et obligations,nous risquons un jour d’avoir le même résultat

                                                                        Une société de service de pauvres,pour des pauvres dans un pays de pauvres

                                                                        Je retournerais en Argentine en septembre 2007 car c’est un très beau pays,on mange très très bien mais il est vrai que tous dans ce pays est compliqué car parfois cela prend beaucoup de temps dans une bureaucratie qui n’aurait rien à envier à un régime communiste

                                                                        http://www.tvargentine.com


                                                                        • heureux (---.---.240.190) 11 janvier 2007 09:32

                                                                          L’Euro n’est peut-être pas lié au Dollars... Mais le Franc Français me parait lié à l’Euro.... Tout comme le Pesos l’était avec le Dollars... si Ce n’est que la monnaie argentine exixtait encore... Avec un avantage pour l’Argentine, leur gouvernement pouvait décider d’arrêter de lier le Pesos au Dollars... La France n’a plus cette possibilité


                                                                          • Ariel Sharon (---.---.114.2) 11 janvier 2007 10:36

                                                                            Le Franc francais ? Vous parkez des anciens francs ou de nouveaux Mamie ? Fini le Franc existe plus...

                                                                            Au passage le Franc etait une vraie calamite de la part de son peu de credibilite et de visibilite par rapport au Deutshes Marc et de sa force relative compare aux monnaies du sud (Espagne te Italie) qui devaluaient regulierement pour booster leurs exportations...

                                                                            La disparution du franc a pars bosster les pain au chocolat de 50 centimes et petit sentimenet nostalgique des bon gaullois n’as pu etre que positive pour la France...


                                                                          • castling (---.---.29.218) 11 janvier 2007 14:25

                                                                            @guilhem

                                                                            Excellente rep de rep de rep je prefere largement cette explication. beaucoup plus ouverte et moins categorique (a part le comble, mais bon je vous laisse vous relire). A l’occasion je m’interesserai plus au cas de l’islande qui me semble etre tres interessant ( rapport a cette recente histoire de barrage et les conflits engendres qui point de vue energetique reflete assez bien le choix economique de ce pays).

                                                                            Salutations smiley Cast


                                                                            • Olive (---.---.248.18) 12 janvier 2007 14:21

                                                                              Article idéologique sans intérêt.

                                                                              Personnellement, je n’ai pas compris grand chose à la crise Argentine mais quand je lis l’article j’ai la nette impression qu’on en fait une explication très orientée. Et puis mélanger les causes et les conséquences, cela évite de penser...

                                                                              En revanche, le post de « michel lerma » me parait sincère et informé. Il remplacerait avatageusement l’article.


                                                                              • ZEN zen 12 janvier 2007 14:33

                                                                                @Olive

                                                                                Commentaire orienté et sans intérêt


                                                                              • Le péripate Le péripate 13 janvier 2007 22:14

                                                                                Avant l’Argentine, il y avait eu le Chili, avec Pinochet. Et, plus récemment la Russie.

                                                                                Sinon, nombre de commentateurs soulignent avec raison l’abus que l’on fait du terme libéral. Un grand théoricien d’aujourd’hui du libéralisme est J Rawls, et il est difficile de dire que son essai sur la justice soit droitier.

                                                                                Antisociaux, comme le suggérait Zen un jour, ou économicistes, en tant que l’économie y est vu comme extérieure et surplombante le fait social, serait sans doute plus juste.

                                                                                D’une manière générale, c’est à une sécession des riches que l’on assiste.

                                                                                Le Peripate.


                                                                                • chantecler (---.---.4.116) 14 janvier 2007 10:22

                                                                                  Décidemment drôle de W.E:je découvre seulement cet article et ses commentaires...Tout est dit.

                                                                                  « Qui sont les lecteurs d’Agoravox ? »

                                                                                  J’en suis un occasionnel,simplement parceque mon travail ne me laisse pas le temps suffisant pour lire quotidiennement ce site qui est copieux. Et cela me désespère. Cette semaine,j’ai écrit un post, en faisant le rapprochement entre notre dette et ce qui s’est joué en Argentine, ignorant cet article. Si mon post était antérieur,pas de problème.Si celui-ci est postérieur,alors je me sens un peu ridicule. Bon,ce n’est qu’un problème d’égo, ce n’est pas grave....

                                                                                  Deux réflexions tout de même : un petit « privilège », c’est d’avoir le temps de faire les choses qui vous intéressent,vous passionnent, dégagé des contraintes matérielles de gagner sa vie.

                                                                                  Autre remarque:je constate qu’il y a au moins deux points de vue:l’analyse distanciée de ceux pour qui la crise n’est pas un problème personnel :à l’abri on peut disserter,philosopher,et blablater...

                                                                                  L’autre point de vue est celui qui subit la crise : et là c’est différent, car il s’agit de sa vie,de sa survie,de l’avenir de ses enfants : et c’est tout de même plus angoissant. Je pense à l’intervention du commentateur qui dit que l’on peut s’en sortir avec 500,00 E à Paris, si le logement n’entre pas en ligne de compte...Evidemment, même avec de petits revenus, si on habite gratis chez papa/maman, et que cet argent est de l’argent de poche, on peut être satisfait, voire optimiste, mais supportez que tous ne soient pas dans le même cas. Perso,avec mon salaire de merde, une fois que j’ai payé mon loyer,les charges,les factures,les impots,tout ce qui concerne la voiture dont je ne peux me passer en grande banlieue pour travailler justement, etc...Il ne me reste pas beaucoup d’argent pour me faire plaisir, et en plus j’ai la fatigue. !!!! smiley


                                                                                  • Bouddha0357 (---.---.200.45) 18 janvier 2007 16:14

                                                                                    L’auteur de cet article évite de se poser deux questions essentielles :

                                                                                    1° : La mise en place d’un système capitaliste dans ce pays à-t-elle été bien faite ? Ce n’est pas en annonçant qu’un pays est capitaliste qu’il le sera forcément. Tout changement de régime doit être fait de manière progressive afin d’éviter certains piratages.

                                                                                    2° : Comment l’Argentine s’est elle sortie de la crise ?

                                                                                    En appliquant des recettes capitalistes mais cette fois ci beaucoup mieux gérée. Grace à cela les effets des la crise se résorbent les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté étant passé de 60% à 33,8% de 2002 à fin 2005. Certe le résultat n’est pas encore parfait mais cela constitu une amélioration plus que sensible de la situation. (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27Argentine#Situation_actuelle_.282003_et_ann.C3.A9es_suivantes.29)

                                                                                    Pourquoi ?

                                                                                    Parce que le système capitaliste est le système economique le plus efficace qui nous soit connu à l’heure actuelle tout simplement, regardez Hong Kong qui en 50 ans est passé d’un simple port commercial à une place centrale pour l’economie asiatique et mondiale.

                                                                                    Et ceci n’est pas le seul exemple.


                                                                                    • Forest Ent Forest Ent 31 janvier 2007 18:09

                                                                                      Qui a dit le contraire ?

                                                                                      Je n’attaque en rien le capitalisme, qui me semble être le seul système économique viable. Mais il y en a de toutes sortes, qui se distinguent par exemple par les degrés de concurrence réelle.

                                                                                      Je n’attaque pas le capitalisme, mais l’ultralibéralisme, qui me semble être une forme dévoyée de capitalisme.


                                                                                    • Argentinpendant2ans (---.---.86.55) 31 janvier 2007 13:34

                                                                                      Lorsque vous citez parmi « Les causes les plus criantes de la crise argentine sont : la surévaluation du peso, arrimé artificiellement au dollar » je partage votre analyse, partiellement du moins. En effet, cet arrimage a été lors de sa mise en place une solution qui a permis d’enrayer l’hyper inflation du début des années 90. Les prix changeaient de manière permanente. Les familles modestes ou de classe moyennes éprouvaient les pries difficultés et des fortunes se sont faites a travers la spéculation la plus malsaine. Le problème a par la suite été le manque de courage politique pour désarrimé le peso du dollar. Ce qui aurait idéalement du être fait à partir des années 96/97.

                                                                                      « la destruction de tous les systèmes sociaux, parfois directe, souvent à travers une « décentralisation » faite sous prétexte « d’efficacité ». La décentralisation à laquelle vous faites référence est un impératif dans un pays grand comme six fois la France et où on ne peut comparer les besoins structurelles de Buenos Aires à des provinces comme celles de Santiago del Estero ou Jujuy. En effet, le problème n’est pas tant la décentralisation que la manière dont celle-ci est gérée puisque la corruption imprègne toutes les couches de la société.

                                                                                      « les privatisations systématiques : pétrole, eau, énergie, transport, santé... » La aussi je partage partiellement votre point de vue. En effet, les privatisations ont été l’occasion d’une gigantesque orgie pour le pouvoir en place puisque ces privatisations ont donné lieu à de colossales détournement de fonds. Cependant, il faut également savoir que la gestion publiques qui en était faite était souvent pire. Vous citez l’exemple de l’eau : très souvent les réseaux de distribution étaient à la limite de la rupture ce qui a nécessité des investissements que l’Etat Argentin seul (ou ses provinces) ne pouvaient assumer. La Hausse des prix a été importante dans ce secteur et ce d’autant plus que les gens paient désormais leur consommation et non pas un forfait en fonction de la surface de leur maison... ce qui générait donc une énorme gabegie d’eau. Lors des périodes estivales des coupures d’eau étaient courantes en raison de problèmes de réseaux laissant parfois + d’un million de personnes sans eau durant 3 ou 4 jours comme à Cordoba durant l’été 1999/2000. Des investissements importants justifient très souvent les hausses de prix constatés.

                                                                                      Le cas du pétrole est différend puisqu’il a été « donné » pour une bouchée de pain par Menem qui n’a aujourd’hui plus de soucis à se faire pour son avenir et celui des siens pendant quelques générations... . Quant à l’énergie d’une manière générales, nombre de centrales étaient dans un état calamiteux et les investissements ne pouvaient être que limité par la mauvaise santé de l’Etat et des provinces. Les privatisations se justifiaient donc entièrement même si la aussi les modalités d’attribution ont du donner lieu à quelques « primes »... .

                                                                                      « le démantèlement rapide de toutes les protections douanières ». La réduction des protections douanières (et non pas le démantèlement) a généré une concurrence principalement avec des produits manufacturés d’Asie (Chine principalement) importée à bas coûts mais a aussi autorisée certains secteurs à se développer. Par contre nombre de marchandises rentrent sans droit de douanes et notamment ceux du Brésil. Or le Brésil a su décrocher à la fin des années 90 de son arrimage au dollar. A ce moment là l’Argentine est resté accroché au peso / dollar et a véritablement détruit une partie de son économie puisque les produits Brésiliens entraient sans droits de douanes à payer. Les consommateurs ni ont vu que leur intérêt à court terme : un pouvoir d’achat plus important sans prendre en compte la perte de compétitivité de leurs entreprises. Depuis peso argentin et real brésilien oscillent de la manière que l’euro et le dollar et les deux économies s’en portent très bien.

                                                                                      « le démantèlement du droit du travail ». Plus que le démantèlement, c’est un droit du travail à plusieurs niveaux qui a posé problèmes et posera encore problème puisque nombre de professions sont surprotégés (principalement les grands corps d’états et les militaires) et pour compenser d’autres ne le sont pas du tout (petit paysan, employé des PyMEs (PME/PMI))

                                                                                      « la corruption d’un régime qui bénéficiait des privatisations et de la fuite des capitaux » C’est même la corruption des différents régimes d’après la seconde guerre mondiale qui ont ruiné ce pays et non pas la corruption d’un seul régime. Les Peronnistes jetant de l’argent par la fenêtre (et pas de manière imagé ...) plutôt que de l’investir dans de vrais projets (santé éducation infrastrustures), les divers dictatures entretenant une armée et ses privilèges (billets d’avion gratuits, santé, logement... .) Les pires systèmes de corruption sont en place et ils sont la véritable cause des difficultés de ce pays que j’ais la chance (oui ! malgré tout la chance) de bien connaître. et cette corruption n’est pas le fait d’un seul, elle est ancrée dans la société.

                                                                                      Je concluerais en disant que les deux principales difficultés ont été la surévaluation du peso, arrimé artificiellement au dollar et la corruption d’un régime de tous les régimes qui ont été au pouvoir et ce bien avant Menem.

                                                                                      Dont les conséquences ont été « la destruction des services publics privatisés par les groupes internationaux qui les avaient rachetés, ou bien des augmentations de prix sans précédent » Voués à la disparition ou nécessitant des investissements colossaux de nombreux secteurs avaient besoin d’être privatisés : Eau, Energie et transports principalement. Mais ces privatisations auraient avec un peu moins de corruption du permettre un investissement dans des secteurs cruciaux comme l’éducation et la santé qui se sont dégradés tout au long des 50 dernières années. « la destruction de l’industrie locale, inapte à faire face à la concurrence internationale sans protection tarifaire, avec une monnaie surévaluée » « une destruction sans précédent du lien social » Il n’y en a jamais eu. Si vous connaissiez vraiment le pays dont vous parlez vous sauriez que le terme de classe sociale a encore tout son sens. Afin de La population peut se découper de manière schématique : 50% de pauvres, 25% classe moyenne inférieure (j’arrive à survivre en ayant de grosses difficultés en cas de coup dur), 20% classe moyenne (j’arrive à vivre bien), 5% classe aisée (Je vis très bien). « une progression massive de l’endettement jusqu’à l’explosion et à la crise. Les dépenses publiques structurelles n’ont pas beaucoup diminué, mais le déficit commercial a obligé l’Etat à s’endetter pour masquer un moment les effets de la désindustrialisation. »

                                                                                      « En résumé, on peut dire que les gouvernements argentins, et en particulier les gouvernements de M. Menem, ont volontairement sabordé leur propre pays, » Sans aller jusqu’à dire que cela a été volontaire, ils l’ont effectivement saborder trop préoccuper qu’ils étaient à se maintenir ou à profiter des opportunités de s’enrichir.

                                                                                      L’Argentine était auparavant l’un des pays les plus prospères d’Amérique du Sud. Notamment après la deuxième guerre mondiale puisqu’elle a fournit tous les belligérants notamment en matière première comme le blé. Et par la suite ce sont les différents pouvoirs qui ont petit à petit dilapidés toutes les énormes ressources de ce pays et ce quelque soit leur étiquette politique. Quant aux privatisations elles ont été une opportunité donné à la classe dirigeante en place à ce moment là de s’enrichir de manière éhonté. Quant à dire que les grandes sociétés sont responsables de tous les maux de la société argentine, c’est prendre un raccourci facile car même si certaines ont profités de ces privatisations pour réaliser des achats à vils prix, d’autres ont investit d’importantes sommes d’argents sur place en rachetant des sociétés (Crédit Agricole, Danone, Casino), ou en investissant pour rénover des structures obsolètes ou construire des industries (eau automobiles et énergie).

                                                                                      Les différents pouvoirs ont usé ce pays en attribuant des avantages à leurs électorats traditionnels. Sans jamais se préoccuper de l’intérêt général, ils l’ont ruiné.

                                                                                      Deuxième partie : comparaison des causes

                                                                                      Deux ou trois points me laissent perplexes « La destruction des systèmes sociaux » « Le transfert des charges du RMI et de l’APA participe à la même logique de destruction qui a prévalu en Argentine. L’Etat français se désengage d’un grand nombre de charges sous prétexte de meilleure gestion ou d’efficacité. En quoi le RMI, dont le montant et les conditions d’attribution sont fixés par l’Etat, serait-il mieux géré localement ? » Je répondrais par une question que je me pose : Peut être un RMI à Paris ne permet il pas de vivre dignement alors qu’un RMI le permet dans des départements ou le coût de la vie est moins élevés. Quant à la gestion local, c’est le système qui permet à nos grands voisins de gérer au mieux leur pays (Allemagne et Espagne) peut être devrions nous regarder chez les autres et prendre ce qu’ils ont fait de bien.

                                                                                      « Les privatisations EDF est privatisable, avec sa « rente nucléaire » que le privé saura valoriser. GDF est privatisable. France Telecom est privatisé. La Poste est privatisable. Le transport ferroviaire est libéralisé. Air France est privatisé. Le secteur de la santé est en privatisation constante et progressive. La pression des assureurs est forte sur le système de retraite. » France Télécom est privatisé et le coût des communications n’a jamais été aussi faible. Quant à la privatisation d’EDF, cela me semble dangereux car l’énergie est un secteur stratégique pour l’avenir de tous pays. Quant à la Poste, j’espère qu’une privatisation leur permettra de travailler un peu mieux que dans le sketch de Dany Boon qui décrit assez bien le respect que ces « travailleurs » qui n’ont de fonctionnaires que les avantages sans en avoir le sens du devoir. Le secteur de la santé que vous décriez reste malgré toutes les crises (salutaires si elles nous permettent de nous améliorer) l’un des meilleurs au monde (si ce n’est le meilleur). Le système des retraites est quant à lui parfaitement injuste puisque tout le monde ne bénéficie pas des mêmes conditions mais ce problème ne se posera certainement plus d’ici quelques années quand nous aurons réussi à détruire ce que nous avons adoré faute d’en prendre soin.

                                                                                      Le démantèlement douanier Aucun Etat européen n’est plus maître de ses questions douanières. L’UE participe à l’OMC où elle est représentée par un « négociateur » mandaté par la Commission, alors qu’il signe des traités qui auront force de lois. Il est vrai qu’ils devront être ratifiés, mais pas par les parlements nationaux. La notion de « préférence européenne » a été définitivement écartée du vocabulaire, et les protections tarifaires sont en voie de disparition. Je ne suis pas économistes mais les bonds en avant que réalisent des pays comme la chine ou l’Inde sont dues aux ouvertures douanières. Il y a + de 450 000 000 de personnes qui sont sorties de la misère grâce à ce libéralisme. Alors plutôt que de maintenir des pays dans le besoin d’aide de notre part (les pays riches voir très riches) il me semble préférable d’avoir moins de barrières douanières. L’Espagne en 1984 effrayait par ces différences de coûts de production et finalement l’Espagne tout autant que la France et les autres pays européens ont tirés parties de cette entrée dans l’Europe.

                                                                                      Le démantèlement du droit du travail Plusieurs articles sur ce site en font état. Le CDI traditionnel est en voie de disparition. Le CNE et ses descendants auront sa peau Si le CDI c’est l’emploi à vie alors je crois qu’il va falloir nous habituer très vite à sa disparition. Pour autant des pays très protecteurs pour les personnes comme peuvent l’être nos voisins du Nord (Finlande Suède Norvège et Danemark) ont pris le partie de faciliter les changements de carrière en mettant en place des cursus de formation (dans des sociétés privées) pour les personnes à le recherche d’un emploie tout en indemnisant mieux les personnes en formation ou au chômage. J’ai pour ma part été deux fois au chômage sans avoir jamais eu de formations vraiment utiles... .

                                                                                      La corruption du régime Ce point est délicat à prouver. Il l’était d’ailleurs également en Argentine. Disons que c’est pour le moins un sentiment de plus en plus répandu. Mais, par exemple, pourquoi vouloir à tout prix transmettre GDF à Suez ?

                                                                                      Votre deuxième phrase sous entend que la France est un pays corrompu. Bien qu’aucun pays ne soit (et ne sera) exempt de cette maladie, on ne peut comparer une corruption endémique à la corruption qui doit exister dans notre pays.

                                                                                      PS : je suis désolé pour les qq erreurs qui se seront certainement glissés dans mes idées que je vous livre en vrac (j’ai juste ma pause déjeuner pour écrire). Pour ceux qui ne connaissent pas l’Argentine, c’est malgré tout un pays superbes et remplis de gens chaleureux et accueillants. Allez y.

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