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FAUST

FAUST

Ingénieur - social démocrate - français - 42 ans - Midi Pyrénnées
Pour : Allemagne, Europe, Histoire, Sciences, Arts, Humour, Humanisme, Cuisine, Politique, Syndicalisme, Engagement
Contre : sottise, généralitudes, préjugés, esprit tribal, extrêmes, tf1

Supporter - afficionado de : Arte - Pierre Bonnard - Rammstein - Jean Dieuzaide - Mikhaïl Botvinnik - Jacques Mitsch

"l’écriture sans réflexion est l’éxutoire du crétin"

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  • FAUST FAUST 25 octobre 2007 23:49

    Cher monsieur Agir-et-réagir, je suis navré de vous faire quelques reproches. J’espère qu’ils seront justes et vous inciteront à approfondir votre recherche avant de corriger votre copie certes fournie mais franchement confuse. Elle présente un premier très grave défaut, celui de mettre dans un même panier des univers particulièrement différent. Les mèdecins, un monde, de professions libérales, régulées par des instances nationales, avec un ministère de tutelle. Les salariés du privé, des syndicats totalement autonomes, regroupés en fédération, élus lors d’élections professionnelles et sérieusement encadrés par les lois, le code du travail s’appliquant. Les salariés de la fonction publique, organisés et dépendant de ministres, avec des syndicats sur le modèle du privé mais avec une relation à l’employeur (l’état) tellement différente de celle qu’ont les syndiqués privés avec leurs interlocuteurs : patron et syndicats patronaux de branches. Voyez vous, je suis syndicaliste, élu d’une grosse boîte à capitaux issus de fonds de pensions américains. Mon quotidien est dirais-je, situé au point milieu de la barbarie et de l’alliénation : je suis une cible. Au mieux pour moi, je me tiens tranquille, ne faisant rien de bien méchant et ne communiquant rien de ce que je peux déduire des rares informations qui me parviennent. Au pire, je peux m’agiter, défendre les salariés et contredire les dirigeants quand ils font ou disent n’importe quoi (ce qui évidemment arrive aussi chez les syndiqués, mais dans ce cas, autant vous le dire, la punition est immédiate). Je peux m’opposer. Et alors je serais placé au centre de la cible, je deviendrais le nuisible, la chose à éliminer car elle empêche d’avancer la belle machine. Sachez que j’ai une démarche assez tranquille avec mes collègues, je ne leur fait pas l’article du syndicalisme. Au contraire : mon discours c’est plutôt si tu viens tu vas trinquer. Si tu viens, tu vas avoir une carrière super interressante, au placard. J’ai de nombreux supporters, des partisans, des gens qui attendent que je bouge et je bouge. Ma carrière est morte il y a 4 ans, mon salaire est une ligne plate. Allez donc vous syndiquer dans ces conditions. J’ajoute que la maison qui m’emploie à créer un système de syndicalisme local assez efficace qui noyaute et dirige les IRP (institutions représentatives du personnel) au point qu’aucune de nos revendications n’est reçue. Et on continue de se battre. Et on continue de participer à l’animation du tissu social, à l’activité syndicale transversale (dans la région, dans les institutions politiques, dans les milieux sociaux professionnels, incluant les écoles). Dans quelques temps je vais rencontrer des syndicalistes allemands, des anglais. On va parler de nos vies, de nos frustrations, de nos succès. ça me donnera envie de pleurer, parce que je suis dans un pays de lâcheté institutionalisée, qui délègue tout car élevé dans l’assistanat. Malheureusement, le nombre de syndiqués est faible au point que ce sont ceux qui triment et suent en dehors des heures de boulot souvent, pendant le boulot parfois, qui vont se faire démolir par les médias. Le patronat via son syndicat s’est montré sous un visage passablement petit. Dommage, une telle affaire l’année où le président vient en personne les saluer lors de leur université d’été, cela fait mauvais effet. J’ai mis trente seconde à réaliser qu’en menant des combats syndicaux j’allais vivre en plein l’ingratitude des gens. Quand en France 30% d’une unité de production font grève et bloque l’usine, ils obtiennent parfois une augmentation de salaire collective des 100% des salariés. Et parmis tous ces gens combien se syndiquent ? Dites vous que l’activité est forte, intense, épuisante et ingrate. Dites vous que vos mots ne servent à rien, la réaction n’est pas possible à ce niveau. Nos chers concitoyens sont des veaux avachis sur le canapé du salon, à maudire leur propre image qui passe en boucle sur l’écran de télé. Ou à s’ébahir devant le luxe indécent étalé à grand coup de glamour par les TF1 et consors. Et tant qu’il y a des matchs de foot, des stars et de la bidoche à 3 euros le kilos chez le discounter du coin, ils ne broncheront pas. Ils laisseront faire les autres, ceux qui sont assez fous pour se mettre debout et dire « allez vous faire foutre » aux dirigeants. Moi, je finirais par renoncer, c’est inéluctable. Je me fais plaisir égoïstement, je m’achète une conscience pour plus tard. Je fais ma guerre, contre l’injustice, contre l’esclavagisme subi par mes collègues à mi-temps, sous-smicard(e)s. Contre les types à gallons qui fouettent des gens la nuit, pendant des années, devenant eux même zombies. Contre les financiers qui détruisent le tissus social déjà fragile par nature en supprimant les outils de travail pour de simple petit gain d’1% de rentabilité. Je finirais par me rasseoir, mais je pourrais me dire que je me suis battu pour mes enfants et pour ceux des autres, ceux que je méprise. Défendre les humains tout en les méprisant, reconnaissez moi au moins ce magnifique paradoxe !

    Vous avez écrit une magnifique bulle d’air : personne dans ce pays n’a le centième de la volonté nécessaire à participer à l’action syndicale. Agir c’est se compromettre, et là, difficile de trouver du volontaire.

    J’ai peur d’être un redoutable gâcheur d’espoir, mais à force de cottoyer des moutons et des veaux, je deviens un peu chien.

    Je laisserai les spécialistes vous commenter sur le volet « médical » et sur celui de la fonction publique.

    Meilleures salutation, Faust.

    Ayant relu, je maintiens, mais en estimant que mes propos sont relativement durs et un peu radicaux. Ne voulant pas laisser la place au doute sur la conviction que j’ai que ce pays est sans âme, j’ai certainement enfoncé le clou. Votre article reste une ouverture à débat, et d’actualité. Je vous souhaite beaucoup de commentaires et de plus positifs que le mien. smiley



  • FAUST FAUST 26 septembre 2007 22:11

    vous dites clairement en une seule phrase ce que j’ai vraissemblablement mal expliqué dans un long et fastidieux commentaire. Chapeau et merci ! Best Salutations ! Faust (humilié mais pas mécontent smiley )



  • FAUST FAUST 26 septembre 2007 22:04

    sur l’article : j’y vois une contorsion plus qu’un exposé objectif. Répondre à des clichés par des contre clichés qui semblent être d’autres clichés c’est s’exposer pour le moins, perdre son temps au pire. Le temps n’est pas perdu, l’article à ouvert une bonne discussion. Merci donc pour avoir soulever un sujet digne d’Agoravox, sur lequel il ne risque pas d’y avoir trop de répliques singlantes. En ce qui me concerne (donc ok : je ne généralise pas) je veux témoigner, ayant comme qui dirait un passif génétique illustré. Je suis franchouillard de terre via ma parenté berrichone et poitevine. Là, aucun doutes, à part par accident je n’ai pas de prédisposition à la langue étrangère (mes 18 premières années furent passées en Touraine, donc loin des influences frontalières). Or : naissant à la fin des sixties, (happy years) je bénéficiais de programmes de rapprochement Franco-Germaniques qui me valurent une maternelle avec de l’allemand (basique et restreint à chanter-danser-goûter). En plus, pas l’ombre d’un allemand dans la classe. Ecole pilote. Continuité du principe sur le primaire avec des injections d’heures tranquilles à écouter de l’allemand et parler un peu. Premier cours de langue officiel en sixième, le prof ne dit pas un mot de français de tout le cours, passe des diapos, pose des questions aux élèves, tous répondent dans le ton, avé l’accent et sans se tromper. Que dire de plus : pilote réussi, j’ai progressé jusqu’au niveau de grammaire « impeccable » en troisième. Ma structure de phrase (si ardue paraît il en allemand) est nickel, même si mon vocable a un peu perdu par la suite. Le lycée où l’expérience s’est arrêtée a été un coup de frein brutal : profs peu motivés, élèves pris par le bac et le petit coéf des langues. Ecole d’ingénieurs : j’ai entretenu. Des films, Fassbinder, Schlöndorf... Des lectures : Urfaust de Goethe. Toujours, des correspondances avec des Allemands. De temps en temps un magasine. Voilà. Entre temps l’anglais m’a converti de force. Professionnel de l’informatique et autres modernitudes américanophile ou américanophage, j’ai du me résoudre à utiliser la chose. Notons au passage un séjour de plusieurs mois en Hongrie où j’avais des cours de Magyar. J’en garde pas mal de vocabulaire et la capacité de rafraîchir tout ça en une semaine. Et survivre sur place sans traducteur. Aurais je fais ce choix sans les premières années et leur amorce linguistique ? Je passe sur mon métier que je pratique écrit comme oral en anglais systèmatique hormis entre Français (ce qui est rare). Et je passe beaucoup de temps avec Indiens et US’boys. (11 ans : donc je suis marqué, et mon niveau est « broken fluent », j’assure des conférences et des « trainings » pour des gens qui me comprennent) Au cinoche, je me passe des sous-titres (sauf film texan, là je n’ai jamais pu). Nota : je n’ai pratiquement pas été immergé dans un pays anglo saxon. Donc : l’apprentissage de l’allemand précoce a totalement décomplexé ma personne et je ne frissone jamais du risque de me rater à conjuguer en langue étrangère. J’m’en fous. Au pire l’interlocuteur fera une drôle de tête et je reformulerai. Ma femme : elle est prof d’allemand. Elle est française. Donc, depuis le début de mon aventure conjugale, je me suis remis dans le bain. La télé à la maison n’est plus française, ce qui me force à voir le pays d’à côté et le niveau remonte. Mes enfants : mis dans une maternelle billingue dès 3 ans. J’habite pas loin d’une grosse compagnie Franco-Allemande, du coup j’ai mon cortège de cousin germain à portée de langue. Mes enfants ont donc fréquenté de petits hispano-germains parlant français, allemand, espagnol, des chinois parlant allemand, des anglais parlant espagnol... en sortant de maternelle, les coquins avaient un accent parfait. Une intonation parfaite, une structure de phrase parfaite. Et du vocabulaire. Continuité : ils font (dans le privé) une primaire billingue. Et qui comporte de l’initiation à l’anglais. (sans douleur, sans effort, pas plus compliqué que d’apprendre à faire une passe au basket) A la maison, ils voient passer des collègues indiens ou américains. C’est cool. Le monde est de toute les couleurs. On a passé trois semaines au pays basque, les coquins voulaient absolument dire bonjour en langage local. La curiosité : gagné. L’ouverture : gagné. Le racisme, la peur de la différence : vaincus d’avance. (quoique faut toujours veiller de ce côté là) Un neveu, pas loin géographiquement (200m) : au lycée international. Classes billingues Franco-Anglaise. Avenir : doré. Un autre neveu : sort d’un MBA en Inde, a passé son bac en Angleterre. Avenir : mégadoré (le filou a fait une école de business, il va sûrement devoir licencier son oncle un jour ou l’autre smiley) ) Mes conclusions : de mon point de vue, à l’évidence, apprendre tôt c’est décupler la capacité d’apprendre, hé oui, les enfants ne demandent que ça. Apprendre même une langue parlée par la poignée d’habitant d’une vallée perdue , c’est se former à d’autres langages et faciliter l’assimilation des autres (langages ET peuple, donc culture). C’est donner de l’ouverture d’esprit. Donc limiter le repli identitaire, l’égocentrisme et permettre de « penser autrement ». Désolé pour l’auteur : pas besoin de 30 années au lang’z’o pour « percevoir » ou « assimiler » la culture étrangère. J’ajoute qu’avec des voyages (incluant ceux qu’on fait sur son canapé avec un bon bouquin ou des photos ou un film ou documentaire) on grave l’acquis.

    Coût de l’opération : là ça coince. Moi (en tant que parent) ça me coûte une école privée, des vacances lointaines (Allemagne) quoique les prix soient moins élevés qu’à La Baule... ça me coûte de l’énergie, parce que le soir après le bureau, faire le repas « auf deutsch » c’est un peu moins simple qu’en français. Pas automatique. Je pense que ce n’est pas aujourd’hui accessible à tout le monde. Je pense que les profs font de leur mieux. Je fréquente (via la profession de ma femme) une prof d’espagnol et une autre d’anglais. Je confirme : les profs font beaucoup, beaucoup d’effort. Les élèves, il faut vraiment leur tirer les bretelles pour qu’ils arrivent à voir les choses en face : c’est un chance d’apprendre une langue étrangère. Et une récréation. Et pas tant de travail que ça. Attention : on vit très bien sans avoir lu Goethe ou Kant, et on peut facilement se faire des amis Allemands, d’autant plus que parmi eux, éh bien pas tant que cela auront lu Kant ou Goethe. Bien : la semaine prochaine, une amie prof de lettre moderne quitte Paris pour passer quelques jours chez moi, elle a vécu 10 ans en Chine et maîtrise le russe (avec lecture de Pouchkine, Akhmatova en VO etc.) ; je lui demanderai son avis. Pour tenter une généralisation : la totalité des parents des enfants qui sont en billingue dans mon entourage (ça fait une cinquantaine) sont convaincus de la grande réussite de l’opération (humaine et technique). Si je puis me permettre, ce n’est plus un cas isolé. Dernier point : Erasmus est un tremplin fantastique. Il faut de l’audace pour ne pas y voir un moyen de renforcer les liens internationaux et favoriser les langues vivantes. L’auteur assume, c’est son point de vu et je le respecte. Mais qu’il fasse une contre-enquête vers les gens qui ont fait l’expérience. Que les peuples se parlent ! Merci d’avoir lu un témoignage personnel dans un contexte où j’ai ressenti le besoin de faire partager mon expérience. Meilleures Salutations, Faust (le pseudo me poursuit, c’est un signe)



  • FAUST FAUST 26 septembre 2007 21:09

    Demian, en effet : le latin a survécu par mutation, donnant des enfants en France, Espagne, Portugal, Roumanie, Italie... L’anglais est mort aussi : celui de nos jours est il le même que celui de Marie Stuart ? La lecture de la chanson de Rolland, page de gauche en authentique et de droite en transposition moderne est sur ce point fort interressante. D’ailleurs, en lire quelques pages à l’école serait sympathique pour illustrer le phénomène. Rolland, c’était un franc, dans tout les sens du terme. (comme image d’Epinard y’a pas mieux)



  • FAUST FAUST 24 septembre 2007 21:32

    Te biles pas Nas’ ton pseudo est impossible à écrire...

    NPM c’est une dent de sagesse : en fait surtout une dent, et le mieux c’est de l’arracher, car elle est un atavisme dans l’évolution darwinienne de l’homo sapiens (qui lui est sage et ne compte que 32 dents). NPM, c’est la légende : l’homme qui arrive avec sa droiture décomplexée, un peu comme un homme sandwitch qui est trop engonsé dans son carton pour savoir lire les messages qu’il véhicule. M’enfin, ces gars là, ils sont furtifs, comme les pluies de printemps, et nos arcs-en-ciel progressistes leur pètent à la truffe, ça les renvoie illico dans le monde déshumanisé de leur esbrouffe rhétorique que même dans l’hémicycle on a cessé de psalmodier. Ha qu’elle est bonne ma petite gagneuse de France, bien domestiquée par ses toliers, elle trime et chie bien plus que 35 heures mon p’tit, pour faire du bien à la Parisot, pour donner son steack à l’actionnaire volatile et foutre-dieu lâche au point de se barre sur l’action d’en face au moindre coup de vent. Et si ça pouvait clouer le groin malséant de ce pitre de NPM, qu’il sache que là, en ce moment, par chez toi, comme par chez moi, la piétaille se syndique, ça grouille, ça vient, ça remue, ça gueule, ça couine qu’il y en a assez des connards qui prennnent les subventions pour mieux nous baiser en sortant l’outil de travail et le boulot qui va avec chez les sous-prolétarisé d’asie. On a entendu le Préz’ annoncé chez Médéf’ « je veux voir la nation derrière ses entreprises » moi je lui dis, ok, no problemo ombre ! Ma ! par contre, nous on demande le deal gagnant-gagnant qu’on a écrit partout dans les entrepreuneuriales écoles de management manageurial : Je veux voir les entreprises derrière la nation ! ça vous donnera un supplément d’âme. Les déficits structurels je les e........ joyeusement : un gros déficit depuis deux milles ans, c’est le pognon foutu par les dirigeants pour casser la gueule du voisin à coup de hache ou de porte-avion nucléaire. Un clémenceau radioactif coûte bien plus qu’une nation bien portante avec du personnel hospitalier qui prend des vacances plutôt que des heures sup’ à la con. Le jour où un député de droite, rond comme une queue de pelle en sortant d’un gros dîner avec un administrateur du cac40 se fera une grosse glissade et ira se faire réparer par un interne qui n’a pas dormi depuis 36 heures, il verra peut être autrement le petit monde des fonctionnaires. Surtout si l’interne fatigué se trompe de jambe en posant les broches. Bref, pour en revenir à l’article, c’est trés bien, mais ça attire les mouches. NPM prends tes cliques et tes claques et fuit : j’ai amené mon baygon vert !!!! Bise à tous les resistants. Vive la France. (celles du peuple qui sue pas celle des AttilaAttali ou des minisinistres aux CV cacahouète)

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