• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Christophe

Christophe

Passionné de sciences, je possède de bonnes bases dans des sciences dures (mathématiques, mécanique, électronique et informatique). Suite à des travaux menés dans les sciences cognitives, j’ai mis ma formation au service des sciences humaines.

Tableau de bord

  • Premier article le 22/02/2007
  • Modérateur depuis le 26/07/2007
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 5 788 70
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 20 20 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique








Derniers commentaires



  • Christophe Christophe 6 avril 2009 16:25
    @L’auteur,
     
    Il ne s’agit pas tant de respect de l’autre que de chercher le sens de la vie pour des êtres qui vont mourir et qui ont peur de la mort
     
    Postulat qui me semble assez raccourci. Certes les êtres vont mourir, mais la mort ne fait pas peur de façon aussi générale que le laisse penser Ferry.
     
    A Gaïa reviendra la terre, à Ouranos le ciel, à Poséidon la mer.
     
    Ceci est tout autant la continuité de l’approche éléatique à laquelle s’ajoute le ciel ; voir ou revoir Xénophane de Colophon (créateur de l’école éléatique) qui instruisit Parménide à Elée. Ce qui explique la suite de votre phrase par ailleurs. De Xénophane, il ne reste qu’un savoir épars, Aristote aborde ce philosophe dans De Xénophane, Zenone et Gorgia (édité en 1878). Pour le reste, il faut se plonger dans les écrits de Brandis (Commentationes eleaticæ, 1813) et Karsten (Philosophorum græc. Reliquiæ, 1830). L’histoire de la philosophie grecque ne débute pas avec Parménide, la période présocratique fût longue et les idées ne sont pas nées du jour au lendemain. La seule problématique était qu’il n’y avait que peu d’écrits et beaucoup de connaissances se propageaient par la tradition orale.
     
    Cette rupture va tout changer, et la problématique de la morale et la problématique du salut, puisque ce divin, incarné dans la personne du Christ, ne sera plus appréhendé par la raison, d’où la mort de la philosophie, si l’on peut dire, mais par la foi, fides, la confiance.
     
    Ce ne sera pas la mort de la philosophie, ce sera une transformation par une fusion de deux courants. Le christianisme reprendra principalement et très fortement la métaphysique platonicienne mais conservera du stoïcisme sa capacité à construire les discours moraux (logique dialectique oblige) ; par exemple, la caritas generis humani est caractéristique du stoïcisme.
     
    tout particulièrement avec la révolution scientifique des XVIIe et XVIIIe siècles, c’est que les dogmes chrétiens, notamment les arguments d’autorité, vont être plongés dans un acide, celui des Lumières et de l’esprit critique auxquels ils ne résisteront pas : du moins pas entièrement.
     
    La révolution intellectuelle du XVIIème et XVIIIème siècle, et principalement les idées amenées par les Lumières, ont consistées à introduire un élément déterminant : un changement de relation entre l’homme et sa temporalité, sa relation avec le temps. C’est ce que levait Hegel en exprimant que l’homme pense à l’inverse de l’écoulement du temps, introduisant de fait la notion de perspective dans la pensée ; perspective qui pousse par certains aspects à l’abstraction. La perspective avait traversée les arts, elle fût initiée par Filippo Brunelleschi lors de la construction du dôme de la cathédrale de Florence ; elle est née pour un besoin religieux et elle a mis à mal, 300 ans plus tard, cette même religion.
     
    ce qui va apparaître n’est rien de moins que la sacralisation de l’humain, qui n’est pas pour autant idolâtrie, mais la conviction que les seules raisons qui méritent que l’on risque sa vie ne sont plus Dieu, la Patrie ou la Révolution, mais bien les êtres humains eux-mêmes.
     
    Je ne pense pas un seul instant à la sacralisation de l’humain ; il faudra autrement m’expliquer la situation réelle actuelle. La sacralisation a été avant tout déterminée par un changement radical qui intervient avec la révolution industrielle et la mise en œuvre du mode de production capitaliste au XIXème siècle (voir les servitudes de la puissance, une histoire de l’énergie de Debeir, Deleage et Hemery (1986) et Histoire de l’écologie, une science de l’homme et de la nature de Deleage (1991)) ; ce n’est pas l’homme qui est sacralisé, mais le pouvoir de l’homme et les outils de la production qui lui permettent d’assoir sa suprématie sur la nature, la science et la technique en premier lieu.
     
    Car notre époque ne dessine pas le visage de cet humanisme du coeur et de la transcendance, à l’heure où rarement la violence n’a été aussi présente, ni l’égoïsme si habituel, ni le goût du profit si prononcé.
     
    Votre conclusion devrait bien, en effet, ne pas abonder dans le sens de la sacralisation de l’humain.
     
    Et l’on sait d’autre part que l’humanitaire, sous des dehors très estimables, n’est pas toujours dénué d’intérêts moins avouables
     
    En effet, et cette tendance n’est pas nouvelle, pour preuve, les propos de Marat dans Les chaînes de l’esclavage (1774) en page 116 : Abusé par les mots, les hommes n’ont pas horreur des choses les plus infâmes, décorées de beaux noms ; et ils ont horreur des choses les plus louables, décriées par des noms odieux. Aussi l’artifice ordinaire des cabinets est il d’égarer les peuples en pervertissant le sens des mots ; et souvent des hommes de lettres avilis ont l’infamie de se charger de ce coupable emploi.


  • Christophe Christophe 4 avril 2009 23:43

    @Fouad,

    C’est surtout l’utilisation des valeurs religieuses à des fins politiques qui posent problème, pas spécifiquement les religions en elles-mêmes.

    L’exemple le plus frappant reste l’Arabie Saoudite où la loi islamique a une place d’importance alors que la famille royale, depuis longtemps, suit ses études aux Etats-Unis (Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, roi actuel, a suivi un doctorat d’études politiques internationales à l’université Cornell aux USA), donc en occident. Il me semble qu’il y a là un décalage.



  • Christophe Christophe 4 avril 2009 23:21

    @Armand,

    L’intégrisme religieux n’est pas en effet une spécificité musulmane et elle peut prendre maintes formes.

    Denis Charbit, tente d’en exposer quelques approches et des raisons possibles de leur recrudescence dans tous les monothéismes, ici.



  • Christophe Christophe 4 avril 2009 11:30

    @L’auteur,

    Article très intéressant qui montre la dérive de la régression de la condition des femmes dans des pays comme le Pakistan ou l’Afghanistan.

    J’émmettrai un seul bémol. La vidéo à laquelle vous vous référez est certes sortie récemment mais elle a été réalisée et transmise à l’anthropologue de façon anonyme et les médias traditionnels eux-mêmes expriment qu’elle n’est ni ne peut être datée. Restons vigilant sur la manipulation, même si une telle vidéo renforce les inquiétudes légitimes que nous pouvons avoir.

    Dans le domaine de la liberté des femmes, dans les pays où la politique rime avec religion, nous pourrions accepter que l’évolution tend vers une amélioration. Ce n’est malheureusement pas le cas et les positions de nos propres gouvernements interpèlent quelque peu.

    Comme vous le dites, ce sont les adeptes d’une religion qui peuvent la faire évoluer. Même dans ce cas, l’évolution est longue ; nous n’avons pas encore atteind l’égalité entre les hommes et les femmes en 2-3 siècles dans nos propres pays, même si nous sommes sur une bonne voie. C’est donc de s’engager sur cette voie qui est primordial, mais il ne faut attendre un traitement accéléré tant la culture religieuse s’inscrit en profondeur dans les cultures où politique et religion ne sont pas séparées.

    Pour mettre en évidence le poids des cultures, même dans des démocraties, référez vous aux pratiques dans les villages reculés de l’Inde ; deux jeunes ont subis, il y a environ un an, dans un village, le suplice du pal pour avoir eu des relations amoureuses trans-castes. Il y a une grande différence entre les deux cas ; la constitution indienne renie les castes (même si elles perduent dans les faits) alors qu’en Afghanistan et même dans les zones tribales du Pakistan, la législation recule en ce domaine puisque la Charia revient en force (je partage les inquiétudes de Rama Yade).

    Concernant Karzaï, les pays de l’OTAN sont quelque peu ennuyés. Ils savent très bien que si le président afghan ne se rallie pas à des branches à forte tendance religieuse (voir les coutumes afghanes dans les villages), il ne pourra tenir au pouvoir. C’est, à mon sens de la realpolitik qui pousse nos dirigeants à le soutenir quitte à faire quelques critiques, mais uniquement du bout des lèvres. Karzaï, en cédant à certains principes religieux, tend à essayer de glaner quelques soutiens à l’extérieur de Kaboul ; actuellement, il est le président élu à Kaboul, mais nullement de l’Afghanistan dans son intégralité territoriale.



  • Christophe Christophe 3 avril 2009 17:01
    @Lomig,
     
    Oui enfin prendre Guy Millière pour référence, surtout sur des propos comme il faut avoir la cécité idéologique … est quelque peu cocasse. Il daigne dénoncer la paille dans l’œil des autres mais oublie, avec une facilité déconcertante, la poutre qu’il a dans le sien. Son rôle de président de l’institut Turgot ; dépositaire des idées physiocratiques devant l’éternel ; n’a rien de surprenant. Le dogmatisme dont il fait preuve ne grandit pas ses capacités intellectuelles.
     
    Quant à Michel de Poncins, Docteur D’Etat en économie, ayant bien profité à titre personnel de la formation universitaire, il nous fait état de l’inefficacité de l’université dont il est un des anciens élèves. Dans ce cas là, ne vaut-il pas mieux s’appliquer les critiques à son endroit et reconnaître sa propre incompétence ; sauf à poser l’hypothèse que l’université ne produit que des déchets mais qu’il est le seul à être parvenu à s’en sortir. Par ailleurs, pour un membre du cercle de Frédéric Bastiat, il est assez compréhensible qu’il véhicule l’idéologie d’origine physiocratique, lui aussi.
     
    Pour Jean-Louis Caccomo, il est sans doute le moins dogmatique de tous ; même si ses critiques envers les étudiants et les parents lui permettent sans doute de s’exonérer des responsabilités qui lui incombent à l’université de Perpignan. Mais il est fréquent de constater que nous voyons plus facilement l’irresponsabilité des autres que la sienne propre. Il est évident dans son propos que la culture générale ne devrait être dispensée qu’à une élite ; les masses devraient pouvoir fournir toutes les unités de production nécessaires à l’économie financière qui est son domaine. Ce n’est, malheureusement pour lui, pas l’approche française de l’éducation ; qu’il s’occupe de son domaine, peut-être aurait-il pu prévoir le marasme de l’économie financière, puisque c’est une soit disant science exacte.
     
    Prendre pour référence deux économistes se référant directement de l’héritage de la physiocratie, courant totalitariste d’un point de vue politique, et un économiste financier pour aborder les problèmes de l’enseignement en général et de l’université en particulier n’est pas très pertinent, à mon sens. Ce procédé ne donne pas beaucoup de crédibilité à vos conclusions qui se rapprochent plus du réductionnisme dogmatique que de faits réels et prouvables.
     
    @Tristan Valmour,
     
    Intervention fortement enrichissante.
     
    Pour avoir suivi des filières diverses et variées, tout d’abord dans les études professionnalisantes (à forte vocation technique) et être venu ensuite aux études universitaires, la différence est frappante. Tant mes premières formations furent orientées vers une restitution de schémas prédéfinis, parfois même simplifiées, (c’est ce que nous apprenons, même dans les écoles d’ingénieur) l’université propose plutôt de permettre l’analyse des schémas à mettre en œuvre pour atteindre un but. D’un côté nous apprenons à faire, de l’autre nous apprenons à apprendre à faire si je devais résumer. Bien entendu le but des deux consiste à l’aboutissement du faire, mais le mode de raisonnement est totalement différent. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’avoir de longues discussions avec d’autres personnes ayant suivi les deux types de formation ; et nos conclusions étaient très proches. Par ailleurs, cela se rapproche des deux modes de raisonnement que nous utilisons en Intelligence artificielle : le chaînage avant (fonctionnement par processus) et le chaînage arrière (fonctionnement par but).
Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv