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Argoul

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  • Premier article le 07/09/2005
  • Modérateur depuis le 21/09/2005
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Derniers commentaires



  • Argoul Argoul 18 octobre 2005 11:50

    Rappelons-le, le capitalisme change sans cesse et c’est cela qui fait la force de sa méthode. Car il est avant tout une « méthode » d’efficacité rationnelle avant d’être (par les hommes qui le défendent) une « idéologie ». Mais cette efficacité rationnelle est bornée par les sociétés dans lesquelles la méthode se développe. Les outils ne s’actionnent pas tous seuls, ce sont des « ouvriers » qui les utilisent. Comme le disaient les anciens, manuels et réalistes, « un mauvais ouvrier a de mauvais outils » - le Littré précise même, en langue choisie, au vocable « outil » : « un homme malhabile ne tire aucun parti de ce qu’il a sous la main ». Le capitalisme d’aujourd’hui est donc actionné par les hommes d’aujourd’hui, tout comme les capitalismes d’hier étaient mis en œuvre par les hommes d’hier. D’où ma première réponse à l’excellente question de M. Ewropano : le capitalisme comme outil technicien « échappe » à la volonté de chacun comme tout groupe échappe à chacun de ceux qui le composent, étant plus que la somme des parties. En revanche, cet outil n’est pas l’équivalent d’un « phénomène météo » puisqu’il a été créé par les hommes pour servir les hommes et que ce sont toujours des hommes au présent qui l’utilisent. Alors, en effet, il s’agit - comme tout ce qui est humain - de « politique », c’est-à-dire de rapports de forces, de négociation, de débats où la raison entre pour une bonne part mais aussi l’émotion et l’intérêt tout cru. Le « plus fort » ne l’emporte pas toujours, par exemple les Etats-Unis, bien isolés dernièrement sur la diversité culturelle que veut promouvoir l’UNESCO. Nous sommes tous usagers du capitalisme, comme de tout outil économique ou autre à notre disposition. Ce pour quoi je pense que nous pouvons en faire un usage moins « froid » ou technicien sans lui enlever sa qualité fondamentale d’outil d’efficience. D’où ma seconde réponse à M. Didier Vincent : c’est bien le « gouvernement d’entreprise », poussé par le mouvement de la société dans ses aspects « politiques » (gestion des intérêts du groupe humain) qui infléchira à l’usage l’outil « capitalisme ». Ce ne peut être par autoritarisme car l’outil serait abandonné au profit d’une gestion bureaucratique (comme aux temps soviétiques) ou laissé à l’anarchie des productions locales (comme dans les débuts de l’industrialisation). Un usage qui englobe plus de considérations « humaines » de l’outil ne peut venir que de ceux qui l’utilisent. Ce qui n’empêche nullement la société de pousser en ce sens par sa réprobation morale par exemple, ou par ses exigences de meilleurs soins, de préservation d’un certain équilibre avec la nature, etc. Mais seule l’intériorisation des priorités fera du capitalisme autre chose que l’application des seuls « mœurs texanes » à l’économie dans le monde. La prise de risque est toujours présente là où il y a capitalisme. Il s’agit en effet d’utiliser le capital pour lui faire rendre le meilleur profit et tout bénéfice ne peut résulter que d’un risque pris (s’il n’y avait aucun risque, ce serait une répartition des choses, ce que pratique une bureaucratie). Mais les banquiers - surtout en France - sont en situation non pas de concurrence véritable, mais plutôt d’oligopole ; ils ne sont pas les meilleurs juges du « risque » d’entreprise. Ce seraient plutôt les capital-risqueurs, mais ils sont très peu développés chez nous (question de mentalité, semble-t-il, autant que d’obstacles bureaucratiques et fiscaux). Reste le marché. Il a été fort utilisé avec le Second Marché, puis le Nouveau Marché ; il est en veilleuse depuis l’éclatement de la bulle technologique 2002. Cela reviendra. Mais il est vrai aussi que la société devenant plus repliée sur elle-même (vieillissante, craintive, sécuritaire), les utilisateurs de l’outil capitalisme, plus fortement chez nous mais aux Etats-Unis aussi, ont moins l’envie de prendre des risques d’entreprise. Car c’est toute une société qui utilise les outils à sa disposition.



  • Argoul Argoul 21 septembre 2005 11:50

    « Propagande », « idéologie » sont des mots qui évacuent le débat et donne une piètre idée de la conception qu’ont leurs auteurs de la démocratie. Pour le reste, selon Monique Canto-Sperber (dont il s’agit du livre), le socialisme est la continuation du libéralisme dans son souci de libérer les humains des contraintes de toutes sortes. Réduire ce « mouvement libéral » au seul libéralisme « économique » est une caricature. Laisser ce libéralisme dans sa version économique à la seule réflexion des anglosaxons est une bêtise. Croire qu’en ignorant le fait que la planète soit à 95% sous économie « libérale » permettra de créer autre chose est une naïveté. Certes, comme l’écrit un lecteur, « le libéralisme économique n’a aucune vertu libératrice ou démocratique en soi » - il ne mène pas directement au libéralisme politique ou moral. Car, oui, c’est l’inverse : il en est issu. L’économie de marché n’a pu naître que par les franchises des habitants des bourgs au moyen-âge - donc grâce à l’Etat central, contre les privilèges des seigneurs proches. La concurrence ne peut le rester que si elle est assurée par le droit, sinon des monopoles s’installent. La liberté de choix des citoyens-consommateurs ne peut avoir lieu que si la sécurité sanitaire et le contrôle des garanties est effectué - par l’Etat. Les critiques amorcent donc un faux débat : le libéralisme existe presque partout depuis la chute du Mur, il est « accessoirement » économique (pour le reste, il est régulé aussi bien en Chine qu’aux USA), il est nécessaire de le penser (plutôt que de le rejeter, position facile mais vaine). Il s’agit de créer l’avenir, comme le dit si justement un lecteur. Mais cela ne se fera pas en ignorant le présent !

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