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Argoul

Tableau de bord

  • Premier article le 07/09/2005
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Argoul Argoul 27 octobre 2006 12:40

    Pour Dealbata : vous m’avez mal compris, la raison SEULE est une dérive, la raison AVEC volonté et désirs est un épanouissement de l’homme. C’est ça le message des Lumières. Exemple concret : la science s’est faite humble depuis les relations d’incertitude d’Heisenberg en physique, ça ne veut pas dire qu’elle abdique pour en « revenir » à un Dogme fixé par.. (qui ? on se demande) mais qu’elle accepte de ne pas TOUT savoir, d’approcher seulement la vérité des choses.

    L’inverse de la raison humaine, c’est quoi ? L’arbitraire de la Création ? L’extase personnelle ? L’imposition du Dogme par un humain se disant Envoyé-de-Dieu ? Tout ça reste humain parce que nous sommes condamnés à cette terre ; tout ça est invérifiable et propice à toutes les manipulations mentales et à toutes les dérives d’orgueil personnel possible.

    Le SEUL instrument humain différent des animaux est la faculté de raisonner, l’intelligence. Cette faculté ne flotte pas seule dans l’éther, elle est servie par une constitution physique, donc une santé (Nietzsche) et des désirs (Freud), une volonté (Machiavel) et des rapports de force (Marx). L’humanisme des Lumières prétend que chaque humain est CAPABLE de s’élever au-dessus de la condition animale en pensant par lui-même, apte à s’élever au-dessus de la condition de serf ou d’esclave par ses talents et capacités, à même de s’élever de la masse amorphe conduite par un Berger autoproclamé par la force ou la manipulation mentale vers le débat politique et le contrat social, manifesté par les élections.

    Tout le reste n’est que blabla invérifiable et vaguement mystique pour lequel il n’y a alors que les croyances personnelles... et toutes les dérives possibles.



  • Argoul Argoul 26 octobre 2006 18:02

    Le message de Rosa Amelia Plumelle-Uribe est certes intéressant, mais plutôt « hors sujet ». Ce n’est pas parce que vous lisez « colonisation » qu’il faut refaire l’histoire. Ni confondre la colonisation 19ème avec le nazisme et la Shoa... Il y a peut-être « filiation », mais assurément pas « confusion » !

    Le sujet, grave, de ma note est le « modèle français ». On peut être patriote ET républicain, être progressiste ET animé de bonnes intentions, tout cela se suffit pas. Au contraire ! République et Nation paraissent peu compatibles : si la première ouvre, la seconde enferme. Ou plutôt, « pourrait » enfermer si l’orgueil national devient majeur. Alors, au nom de la République Universelle (voir Hugo), on « civilise ». Les colonisés sont (dans cette vision) comme les prolétaires ou les enfants : ils ne sont pas assez « mûrs » pour savoir ce qu’ils font, donc on tente de « faire leur bien » malgré eux (bien parfois réel, comme l’a noté justement Panana). Le national républicain éduque, discipline, cultive (la terre comme les hommes).

    Mais, dans le même temps et au nom de la Nation, on réserve « la souveraineté » aux seuls citoyens nationaux, ceux qui acceptent « le contrat social » et l’harmonie qui va avec (aujourd’hui par ex. un gros Etat financé par de gros impôts, redistribués par une caste autoproclamée de missionnaires du Service Public - je caricature volontairement, pas par phobie du fonctionnariat, mais pour faire comprendre une actuelle « dérive » selon laquelle « le salut » ne pourrait venir que du « toujours plus » d’Etat, d’impôts, de fonctionnaires). Les colonisés ne sont pas « éclairés », donc ils ne sont pas « citoyens » mais seulement aspirants-citoyens, ce pourquoi on les a exploité plutôt que de les avoir considérés en égaux. Et tout cela est vu comme « républicain » puisque « national ».

    La Nation enferme aussi quand la quête de l’identité prime sur le message apporté à l’humanité : c’est le cas aujourd’hui (en France comme aux Etats-Unis et en Russie). La Nation alors se renferme sur ses petits Zacquis et mandate la République pour les défendre d’autorité à l’intérieur des frontières : contre l’étranger, contre l’optimisme missionnaire (la repentance a probablement cette origine), contre le libre débat (« on n’en parle plus », « on ne veut plus en entendre parler »), mandatant ainsi la loi pour faire taire (les lois « mémorielles » entrent probablement dans cette démagogie).

    Compliqués, les rapports de République et Nation, non ? Tous les messianismes ont vécu la même histoire : les révolutionnaires français renfermés par Napoléon dans l’Hexagone puis par De Gaulle rapatriés en métropole ; les Soviets, renonçant à la Révolution mondiale pour se replier sur le stalinien « socialisme dans un seul pays » ; et même les Etats-Unis, qui alternent ouverture missionnaire (la SDN, le plan Marshall, la démocratie imposée par la guerre) et isolationnisme (années 30, après 11-Sept).

    Il faudrait probablement être pragmatique comme les Anglais ou les Espagnols, c’est-à-dire humble devant la réalité, pour faire taire son messianisme en proposant plutôt son « exemple » : « qui m’aime me suive » (nation) serait préférable à « je sais ce qui est bon pour vous » (messianisme républicain). La France à l’ONU, sur la guerre en Irak, a su trouver les mots ; en revanche, sur l’économie et le modèle « social » qui va avec, rien ! Et sur les rapports avec les voisins, pour bâtir une Europe qui prenne sa place dans le monde, rien non plus.



  • Argoul Argoul 26 octobre 2006 17:28

    Pour Courouve : les Lumières sont une méthode, pas un « savoir ». La raison sert à éclairer le réel, elle ne révèle pas « tout » ni ne « pousse les nuages » devant des Idées à la Platon qu’il suffirait de « dé-couvrir ». Pas de connaissance sans mouvement dans les Lumières (sinon, il s’agit de Dogmes intangibles ou de Foi transcendante) ; le mouvement est celui de l’esprit qui observe, analyse et teste par essais et erreurs. La connaissance est donc un « faire » (sans cesse remis sur le métier), pas un « savoir » (établi ou révélé). Et vous citez fort justement Montaigne, à l’aube du mouvement en France, pour qui « ne pas faire » est un faire suspendu ou différé, mais pas une abdication devant le mouvement même de l’esprit. Il s’agit plutôt d’un « doute » qui oblige à suspendre, pas une décision de « ne pas » - qui serait alors un « tabou ».

    Pour Dealbata : je comprends ce que vous dites si bien, la raison raisonnante cache l’être. Mais vous évoquez là l’une des « dérives » citées dans l’article : le rationalisme (la raison-seule) ou le scientisme (seule la méthode expérimentale permettra de tout percevoir du monde). Aucune de ces 2 dérives ne représente le mouvement entier des Lumières ; elles sont issues de l’orgueil, pas de l’ouverture à la vérité (que je définirais comme « ce que peut percevoir l’homme »). Vous rejoignez d’ailleurs l’une de mes notes sur le bouddhisme tibétain, publié sur AgoraVox : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=5348



  • Argoul Argoul 26 octobre 2006 15:52

    Il est touchant de constater comment fonctionne le « trollisme » : une agression gratuite à personne dénommée et hop ! la machine se met en route, tourne à vide... non sans talent de style, parfois. Ce pourquoi je ne demande pas d’utiliser « l’abus ». Réponse (s’il en est besoin) dans l’article : « la critique qui émane de la raison est utile mais, lorsqu’elle s’exacerbe et tourne à vide, elle devient un jeu gratuit, une »private joke« stérile entre intellos. » Mais c’est instructif : on apprend que la pensée de M est plus complexe qu’affichée et que DW est capable d’actes de générosité pour les plus faibles. C’est ça l’humanité, ni ange ni bête, au fond.

    Pour les « vrais » commentateurs, nombre de réponses se trouvent déjà dans le texte :

    Bernard Dugué : bien sûr la Raison a eu ses dérives, dues à l’orgueil (relire le § « Oh, certes, les Lumières ont amené »), mais nulle dérive ne disqualifie un mouvement : comme si l’islam se limitait aux fanatiques qui s’éclatent, le christianisme à l’Inquisition ou l’être humain aux asiles d’aliénés. D’ailleurs l’article suivant (« De République à Nation ») examine la propension à l’orgueil intolérant de certains Français « éclairés » sur ce sujet.

    Courouve sur « penser par soi-même », maxime grecque : entièrement d’accord, point d’An 01, l’homme n’est pas né tout armé du cerveau de Voltaire. Mais on sait bien (depuis à peine 2 décennies mais quand même) que l’Histoire n’existe pas, il n’y a pas de Progrès linéaire mais la reconstruction à chaque génération des Lumières dans l’homme : 5 siècles avant JC, on savait que la terre était ronde, 10 siècles après on la croyait plate et on a brûlé pour affirmer ce dogme. Le progrès est réel puisque nous ne sommes plus dans les cavernes à se les geler, mais le progrès connaît des régressions, en général causées par des Croyances où toute raison s’abdique au profit du désir (le plus souvent celui - infantile - de Protection). C’est particulièrement vrai en France, en 2006, et à gauche car le monde entier fait peur (des Allemands égoïstes aux Américains ultra, aux Italiens qui se débrouillent, aux Scandinaves qui abolissent le statut de leur fonction publique - eux - aux Russes autoritaires, aux islamistes excités et jusqu’aux Chinois émergeant), les élites s’en moquent, gavées, et les comportements régressifs montent (brûler des voitures, voter extrémiste, ne pas voter du tout, accuser « les autres », démissionner comme époux, parent ou citoyen, s’anihiler en raves et j’en passe). Chto dielat ? s’interrogeait Lénine : sa réponse n’est pas convenable mais la question demeure.

    Dealbata : « D’où vient la raison ? » Chi lo sa ? Vous ? Peut-être vient-elle de Dieu mais nous ne pouvons le « savoir », nous ne pouvons que le « croire ». L’objet de la raison n’est pas de se prendre pour Dieu (ça, ce sont les dérives dont parle B Dugué), mais d’utiliser son instrument humain (trop humain) au mieux pour ce qu’il est. Pour le reste, « il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel, Horatio, que n’en contient toute philosophie »...

    Je retiens surtout des Lumières que « toute société exerce sur l’individu une pression aliénante par la mode, l’opinion commune, le qu’en-dira-t-on » - et que penser par soi-même reste quand même la façon la moins mauvaise d’être humain. Merci aux Grecs et à tous ceux cités par Todorov, mais surtout merci à cette Europe morcelée politiquement mais unie culturellement qui a su offrir un terrain d’aventures à toutes ces « raisons » humaines.



  • Argoul Argoul 20 octobre 2006 16:55

    Sur les 35 h, billet d’un blogueur « de gauche » : http://reac-de-gauche.blog.lemonde.fr/reacdegauche/2006/10/chose_promise_c.html  smiley smiley smiley

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