• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur La dialectique du maître et de l'esclave


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 7 janvier 2018 11:43

@Robin Guilloux

Il ne faut pas confondre la forme et le fond !

Ainsi, le principe du système capitaliste reste strictement identique entre le capitalisme foncier, industriel ou financier, c’est à dire, prélever l’impôt sur le travail d’autrui en terme de temps de vie dédié. En cela, il n’y a pas de différence entre l’esclave du maître et le salarié du patron quand à l’impôt, tous deux ont la même fonction, permettre l’exploitation de l’un par l’autre.

Autrement dit, le rapport de production n’évolue pas dans le fond (son principe ou but visé), mais uniquement sur la forme.

Ensuite, peu importe que " le concept de travail assimilé à l’exploitation (ou à l’aliénation) n’apparaît dans le champ de l’épistémè (pour parler comme Foucault) qu’à partir de la première partie du XIXème siècle avec Hegel, bien qu’il reste largement traité de manière idéaliste et métaphysique. « 

le concept existait déjà en lui même de par les faits de la relation maître esclave qui n’a de raison d’être que par le principe d’exploitation ET aliénation.

Ainsi, s’il avait fallut attendre que le principe de l’exploitation apparaisse dans le champ de l’épistémè, l’histoire ne nous parlerait pas de tous ces esclaves qui se sont révoltés contre leur condition d’exploité. Autrement dit, s’il avait fallut attendre qu’une personne l’écrive pour s’en rendre compte ! Il est tout à fait inutile de faire des études de philosophie pour se rendre compte de son propre état d’exploité, de faire la différence entre travailler pour soi et travailler pour le compte d’ autrui. Car le travail est une condition nécessaire pour subvenir à ses besoins, mais pas celui consistant à subvenir aux besoins d’autrui autre que sa propre famille. La différence étant que dans le premier cas il s’agit d’une contrainte intérieure, alors que dans le second cas il s’agit d’une contrainte extérieure.

Ainsi, tout ce que vous dites sur l’intersubjectivité et la conscience de soi, sont des notions intemporelles, c’est à dire, qui existaient déjà au temps d’Aristote ou au temps de l’homme préhistorique ou même, au sein de toutes structures sociales, donc, aussi animale et pouvant même être étendu à toute la matière.

Rendre compte d’une réalité n’est pas ce qui l’a fait exister, mais simplement en avoir une connaissance/conscience acquise et non plus seulement innée. Plus exactement, l’innée est un acquis systématisé, donc, qui n’est plus maintenu dans le champs de la réflexion immédiate, mais disons, »axiomatisé« de telle sorte qu’elle n’a plus besoin d’être réfléchit, mais appliqué de manière à libérer le cogito. C’est la tentative des maîtres du système actuel, faire sortir du champ de la réflexion immédiate toute idée de remise en cause du système, de manière à le décaler de la conscience vers l’inconscient collectif, donc, de l’acquis vers l’innée et ainsi, interdire toute remise en cause.

De la même manière, il est absurde de croire qu’il ait fallut attendre les auteurs que vous citez dans le dernier paragraphe pour savoir de la relation mère enfant, puisque la quasi totalité des peuples le savaient de manière innée, c’est à dire, axiomatisé.

l’idée qu’autrui (comme structure et pas seulement comme « figure », est le médiateur indispensable entre moi-même et moi-même.

Non ! Tel qu’écrit ici, la conséquence est la prise de contrôle de soi même par autrui, puisque cela consiste à mettre l’autre comme arbitre dans la relation »entre moi-même et moi-même« .

Donc, cela n’interdit en rien le rapport maître esclave, dominant/dominé, mais bien au contraire, c’est cette »médiation" qui permet la relation maître esclave.

Autrement dit, ce n’est pas autrui qui doit être le médiateur, mais l’idéal commun et lui seul. Comprendre que le simple fait de parler de relation de soi avec autrui, implique de manière absolue de conceptualiser un espace commun. Et c’est seulement la définition de cet espace commun dans les relations entre les êtres qui composent cet espace, qui dit si on a affaire à un rapport de domination ou non, c’est à dire, fondé sur l’équité.

Désolé, soit votre explication n’est pas bonne, soit tous vos auteurs se fourvoient.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès