• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Surya

Surya

 
Je suis une blogueuse qui blogue peu, mais qui blogue tout de même assez régulièrement. 
Je vis depuis fin 2011 au Royaume Uni.
J'ai participé de mi 2008 (commentaires)/début 2009 (articles) à septembre 2020 au site Agoravox où j'ai proposé une partie des articles de mon blog,
Je suis sur Instagram : @generation60s.
Si vous souhaitez me contacter, merci de le faire sur mon blog.
Mon blog ne se trouve plus à l'adresse https://suryalablogueuse.blogspot.com, mais à l'adresse https://herecomestiger.blogspot.com

Tableau de bord

  • Premier article le 02/01/2009
  • Modérateur depuis le 23/02/2009
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 75 2268 1905
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 526 497 29
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Surya Surya 26 août 2020 20:04

    @foufouille
    Je comprends très bien ce que tu dis, foufouille, mais le problème du racisme n’est pas une photo instantanée, genre polaroid, montrant la situation à un instant donné. Il faut voir ça dans la durée, les dégâts que ça provoque sur le long, voire très long terme.
    .
    Après, le racisme anti blanc existe, je le sais, je ne le nie aucunement, peut-être même est-il en augmentation, mais peut-être n’est-il aussi que le retour du bâton, le « je te renvoie l’ascenseur ».
    Imagine deux secondes un immigré qui subit du racisme et du rejet chaque jour dans le pays « qui l’a si bien accueilli bla bla bla », ben au bout d’un moment, il va en avoir ras le bol et se mettra à détester en retour les gens qui ont fait de sa vie une misère (on ne vit qu’une fois, faut pas l’oublier, et faire de la vie d’une personne un enfer, en tout cas rendre quelqu’un malheureux, c’est dégueulasse).
    C’est clair que ça va pas arranger le problème, mais il n’en demeure pas moins que là, pour le coup, si tu veux voir le polaroid, ben c’est ça qu’il te montre désormais.
    .
    D’autres trouvent du réconfort dans la religion, ça les aide, on peut approuver ou désapprouver ce « retour en force » de la religion en France (visiblement pas la bonne aux yeux de certains, qui parlent alors d’islamisation de la France), mais s’il y a des personnes que leur foi aide au quotidien à surmonter leurs difficultés, à supporter les regards de travers, tant mieux, du moment bien sûr que ça ne devienne pas une pratique radicale. Certains tombent dans ce piège, d’autres non. 
    .
    Bien sûr que tu peux sortir des cités, bien sûr que tu peux aller te balader ailleurs, mais si on t’envoie des regards haineux chaque fois que tu mets le nez dehors, alors c’est très dur à supporter à la longue (l’accumulation de petites gouttes, aussi petites soient-elles, finit par créer un véritable lac, je l’ai dit dans mon précédent com), et au bout du compte certains préfèrent rester dans leur quartier. D’autres vont réagir en sortant, par exemple pour aller au cinéma à Paris, ou se balader au forum des Halles, mais seulement à plusieurs, pour se sentir mieux, plus forts. On appelle cela les « bandes » (il y a même désormais des bandes de filles). Maintenant observe la réaction de certaines personnes si tu vois arriver un groupe de six ou sept jeunes blacks ou beurs des banlieues au forum des halles par exemple. D’autres réagiront encore différemment. 
    .
    Un jour où nous sommes venus à Paris quelques jours en hiver, il faisait super froid. J’ai acheté, et mis sur ma tête une sorte de châle fin, et l’ai noué un peu comme font les baboushkas russes, mais je pouvais passer pour une femme musulmane voilée. Nous sommes rentrés dans un restau pour manger un truc, et nous nous sommes assis juste à côté d’une table occupée par un couple « de souche », comme on aime dire sur Avox, à l’apparence très bourgeoise. Je te dis pas les regards qu’ils m’ont lancés !! J’étais estomaquée. J’ai alors réellement compris ce que les femmes voilées devaient subir au quotidien.
    J’ai enlevé mon châle après m’être assise, cela a eu l’air de les surprendre... et de les rassurer. 
    Nous n’avons jamais été servis. Les serveurs nous ont totalement ignorés. C’était flagrant qu’ils le faisaient exprès. Au bout d’une heure et demie à attendre qu’on vienne nous voir, on en a eu marre, on s’est levés et on est partis.
    A part le châle que j’avais sur la tête quand je suis entrée, qui me faisait ressembler à une femme musulmane voilée, je ne vois pas quelle raison pour expliquer ce refus de nous servir, d’autant plus que je n’avais jamais été traitée comme ça auparavant. Et puis le regard haineux du couple ne pouvait laisser aucun doute, de toute façon.
    .
    Le problème est devenu très profond, il me semble. C’est pour ça que je dis que, franchement, je sais vraiment pas ce qui pourra le traiter efficacement.



  • Surya Surya 26 août 2020 18:57

    La mise en page (retours à la ligne, etc) n’est pas prise en compte dans la version mobile du site, je le dis dès fois que ça intéresse l’équipe d’Agoravox de le savoir.



  • Surya Surya 26 août 2020 18:55

    @foufouille

    Si j’en juge par un grand nombre de tes commentaires que tu ponds depuis quelques années, le racisme en France n’est pas une légende. . Je te l’ai déjà dit foufouille, tu as changé. Je ne te juge pas, mais ça n’empêche que dans tes propos transpire souvent un certain racisme, islamophobie plus exactement. Ou les deux, j’en sais rien, je ne lis pas la totalité de tes coms. . Sauf qu’il parait que le mot « islamophobie » en fait n’existe pas, tout comme « xénophobie » d’ailleurs, on vient de m’en informer... donc je suppose que si le mot n’existe pas, ce qu’il décrit n’existe pas non plus... C’est simple, la vie, sur Agoravox... . De plus, je ne vois pas le rapport avec le fait qu’il y ait ou non une station de métro proche des « cités ». . Tant que les gens resteront campés sur cette attitude bornée de déni total du racisme et de la xénophobie en France, les choses évolueront en mal. C’est inévitable. Parce qu’en niant farouchement une partie de la cause des problèmes actuels, en la niant jusqu’à refuser même l’existence des mots pour la décrire, il devient impossible de trouver une solution vraiment adaptée prenant en compte le problème dans sa globalité. . Et il arrivera un moment où plus aucune solution ne sera envisageable parce que le mal sera devenu trop profond, et la rupture entre les différentes communautés sera totale, et devenue impossible à colmater.



  • Surya Surya 26 août 2020 17:21

    @S.B.

    « C’est une question que vous évitez, »
    vous avez à la fois tord et raison. Je l’évite dans le sens où, bien que je sois parfaitement consciente de ces problèmes, contrairement peut-être à ce que vous pensez (je ne suis pas aussi stupide que je le laisse paraître), je ne sais pas du tout quelles solutions on peut y apporter.

    La seule chose que j’essaye de faire, c’est de rechercher la racine du problème, et il me semble avoir trouvé une partie de l’explication.
    En ce qui me concerne, je suis intimement persuadée que le racisme et la xénophobie ont largement contribué à la montée du communautarisme, qui augmente d’année en année, et lorsque le communautarisme s’est installé, ça favorise la montée des extrémismes.
    Tout ça, je le sais bien, mais je crois qu’il faut remonter à la racine du problème pour en avoir une vision complète et globale, pas juste ne voir qu’une tranche du problème. Mieux comprendre le problème, prendre en compte toutes ses dimensions est, j’en suis sûre, indispensable pour celles et ceux qui cherchent à y remédier. Or, personne ne le fait. Personne ne tient compte du rejet que certains subissent, ou plus exactement personne ne veut l’admettre, et qui fait que quand on se sent rejeté, eh bien on se replie sur soi. 
    .
    Vous avez tord dans le sens où je suis parfaitement ouverte à tout débat sur tous les sujets, mais à quoi ça servirait de parler de ça pendant des heures quand on n’a aucune solution à proposer ?
    .
    « Et donc, vous parlez sans savoir. Vous imaginez. » non, du tout. Je suis moi même fille d’immigré, et petite fille d’immigré de l’autre côté de ma famille. Et puis j’ai suffisamment, dans ma vie, fréquenté d’immigrés de toutes origines pour avoir pu être l’oreille écoutant attentivement (les oreilles ayant aussi un coeur, pas que les yeux) ce qu’ils me racontaient de leur quotidien, du racisme qu’il subissaient, parfois un racisme subtil, sournois (mais les petites gouttes d’eau font de grands lacs à la fin) et être même témoin moi même de xénophobie et de racisme.
    .
    Pourquoi certains se replient sur eux mêmes et pas d’autres ? Je ne le sais pas plus que vous. Ca dépend de tellement de choses ! Notamment le degré de rejet que l’on a subi, son niveau d’instruction, son niveau social, ou par exemple vivre dans des banlieues horribles oubliées des services publics, banlieues qui étaient la fierté de la France des trente glorieuses lorsqu’elles ont été construites, mais qui ont immédiatement été décriées lorsque dès que les premiers habitants s’y sont installés (dès le tout début des années 60, on a commencé à parler de « sarcellite » par exemple)....
    Pour les familles ayant un niveau social élevé, qui ont des diplômes élevés, un niveau de vie très bon, l’intégration s’est faite dans de meilleures conditions, mais pour beaucoup de familles d’ouvriers non qualifiés immigrés, ça a été très dur. N’oubliez pas que certaines familles immigrées vivaient dans des bidonville horribles, sans eau et sans électricité (ex : le bidonville de La Folie, à Nanterre).
    .
    Vous ne pouvez pas nier que si un jeune d’origine maghrébine, disons, donne à un employeur une adresse située à la Grande Borne, aux 3000, aux 4000, au Val Fourré, à Grigny 2**, aux Francs Moisins, au Val d’Argent, aux Mureaux, Tarterêts, au Mirail ou aux Minguettes, pour ne citer que ces « quartiers », il a moins de chances de voir son CV aboutir que s’il donne une adresse dans un coin plus bourgeois.
    .
    Ce genre de quartiers, coupés du reste, que certains jeunes ne quittent jamais car c’est le seul endroit où ils se sentent chez eux et où on ne les regarde pas de travers, sont le lieu idéal pour une concentration des problèmes. C’est monstrueux d’avoir construit des horreurs pareilles, coupées de tout en plus, mais à la fin des années 50, et durant les années 60, c’est ce qui semblait le mieux. Personne, à l’époque, ou en tout cas pas grand monde (bien que le terme « sarcellite » date du tout début des années 60 comme je le disais plus haut) ne s’est posé la question de savoir si la vie allait y être agréable et encore moins s’ils ne risquaient pas de devenir des ghettos. Les pouvoirs publics se seraient même rendu compte que ce n’était pas forcément une bonne chose de mettre tous les services de proximité (école, supermarché...) à l’intérieur même de la « cité » car du coup, les gens n’en sortaient plus du tout !
    .
    Petit à petit, les tout premiers habitants ont réussi à en partir, montant en niveau social et parvenant ainsi à accéder à la propriété (le rêve de la maison individuelle), mais les personnes suivantes qui les ont remplacés, la plupart d’origine immigrée, avec le chômage qui s’est brutalement installé après 75, la discrimination à l’embauche... etc... n’ont pas réussi à s’en extraire. N’oublions pas que ces quartiers avaient une bien meilleure mixité sociale à leurs tout débuts, parce que les gens y croyaient, à coup de publicité alléchantes, certes, mais ils y croyaient, à ces nouveaux quartiers, ces « villes nouvelles », ces « grands ensembles », mais les gens se sont vite rendus compte qu’en fait c’était pas génial de vivre dans cet environnement, et les plus aisés en sont partis assez rapidement. Les autres n’ont pas pu partir.
    C’est donc, je crois, le chômage en tout premier lieu, le niveau social bas, la non mixité sociale, et le tout pimenté d’une sacré dose de racisme et de xénophobie (si, si), qui sont la racine des problèmes que nous vivons actuellement dans certains de ces « quartiers ».

    .
    Maintenant, quelle solution apporter ? Quelle solution est la meilleure ? J’en sais rien, moi. Comment pourrais-je le savoir ? 
    .
    « (et cela n’a rien à voir avec votre photo) » ben je viens de la changer, na ! Comme ça au moins si on me redis ce genre de choses, je ne pourrai plus faire le rapprochement avec la photo. J’espère qu’un soleil souriant (surya veut dire soleil en sanscrit) vous convient.  smiley
    .
    .

    ** Bien que Grigny 2 soit une copro, pas des HLM, mais cette copro cumule beaucoup de problèmes. L’état rachète apparemment les logements mis en vente à des prix ridiculement bas -personne ne veut aller là bas ! pour les empêcher de tomber entre les mains de marchands de sommeil, ce qui a été le cas auparavant, mais à ma connaissance ça reste encore une copro, et Grigny 2 a mauvaise réputation.



  • Surya Surya 25 août 2020 15:18

    @S.B.
    Non, ça n’est justement pas un leurre (vous ne vous embarrassez pas à donner le moindre argument pour expliquer pourquoi, selon vous, c’est un leurre, alors moi je ne perdrai pas mon temps à vous expliquer pourquoi ç’en est pas un du tout.)
    .
    (Ps, c’est vraiment rigolo de voir comme les commentateurs me disent très souvent que mes raisonnements sont enfantins, ou puérils, depuis que j’ai changé mon avatar et mis une photo de moi à 8 ans à la place. Avant que je ne fasse ça, on ne me le disait jamais... smiley )
    .
    Excusez moi mais pouvez vous nommer ouvertement, au lieu de faire juste allusion à eux en vous planquant derrière des gros mystères, les immigrés dont vous parlez qui empêchent leurs femmes de vivre comme elles veulent, sont contre les libertés (et leurs descendants aussi, forcément...) etc ?
    Parce que vous accusez les autres d’empêcher les débats, mais vous, avec votre hypocrisie, vous faites exactement pareil.
    .
    Mais c’est vrai que, c’est bien connu, la xénophobie n’existe pas... c’est juste une invention de bobos-gogos-gauchos-bien pensants...
    Le jour où vous aurez des yeux (et un coeur) pour voir, vous vous rendrez compte que beaucoup d’immigrés, ou descendants d’immigrés, se replient sur eux-mêmes non pas en raison de leur « passé » (surtout ceux qui sont nés en France, hein... que l’on nomme quand même « immigrés » dans un grandiloquent élan de confusion générale) ni de « leur culture », mais en raison du rejet (grandissant) dont ils sont victimes, et ce dès leur arrivée, ou dès leur naissance, qui fait qu’au bout d’un moment, ils en ont ras le bol de faire des efforts pour s’intégrer ou se faire accepter dans une société qui s’obstine à refuser [par des remarques déplacées, des fausses blagues qui dont en fait des attaques hypocrites et dissimulées, des regards de travers ( je plains les femmes voilées qui doivent pas pouvoir mettre le nez dehors sans se prendre au moins deux ou trois regards haineux en pleine poire chaque jour), des questions idiotes (genre : « de quel pays tu viens ? » à un gamin né en France)] à les intégrer (s’ils sont immigrés) ou les reconnaître (s’ils sont nés enfants du pays). Ils se cherchent alors d’autres valeurs auxquelles s’identifier, auxquelles ils ont le sentiment d’appartenir, bref, une autre communauté.
    .
    Un jour, peut-être, espérons-le, vous vous rendrez compte que j’avais raison, mais pour l’instant vous êtes dans le brouillard le plus total.
    .
    Et par pitié, ne commencez pas à me parler des délinquants, par exemple les mecs (« issus de l’immigration », comme on les appellera jusqu’au restant de leurs jours) qui font du traffic de drogue dans certains « quartiers », pour essayer de prouver que l’immigration est responsable de cela, comme si la délinquance en règle générale, ou le traffic de drogue en particulier, n’existaient pas avant eux. 
    .
    Bonne fin de journée.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv