• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Surya

Surya

 
Je suis une blogueuse qui blogue peu, mais qui blogue tout de même assez régulièrement. 
Je vis depuis fin 2011 au Royaume Uni.
J'ai participé de mi 2008 (commentaires)/début 2009 (articles) à septembre 2020 au site Agoravox où j'ai proposé une partie des articles de mon blog,
Je suis sur Instagram : @generation60s.
Si vous souhaitez me contacter, merci de le faire sur mon blog.
Mon blog ne se trouve plus à l'adresse https://suryalablogueuse.blogspot.com, mais à l'adresse https://herecomestiger.blogspot.com

Tableau de bord

  • Premier article le 02/01/2009
  • Modérateur depuis le 23/02/2009
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 75 2268 1905
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 526 497 29
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Surya Surya 19 juin 2008 15:57

    Le rejet en général est un vaste sujet, trop vaste malheureusement, et il est vrai pour d’autres "catégories" de personnes aussi : les personnes obèses sont rejetées, les personnes appelées pudiquement "de petite taille" sont rejetées, les gens jugés trop conformistes sont rejetés, les gens jugés trop originaux sont rejetés, sans parler du rascisme, de l’antisémitisme, et finalement, à force de rejeter tout le monde, si on ne garde que ceux qui collent à la norme, il ne reste personne.

    D’autre part, je pense qu’il ne faut pas confondre inégalité et différence. On est tous égaux parce qu’on a tous les mêmes droits, le droit à la meilleure éducation possible en fonction de qui on est, par exemple, ce qui n’est pas le cas des enfants précoces, mais on est tous différents et uniques en notre genre.

    La vie n’est pas si longue que ça, et on perd un temps fou à avoir des pensées négatives envers les autres. On pourrait utiliser ce temps précieux pour faire tellement de belles choses à la place ! Il ne tient qu’à nous de changer notre façon de voir et de construire le monde. Tant pis pour nous si on ne le fait pas.

    ***********************************************************************************************************

    "Quiconque par de bonnes actions couvre le mal fait, celui là illumine le monde comme la lune hors des nuages".

    Bouddha.

    ***********************************************************************************************************



  • Surya Surya 17 juin 2008 19:36

    Je suis étonnée que certaines personnes remettent purement et simplement en question l’existence des enfants précoces, pas seulement dans cette discussion, mais en général, et aussi l’incroyable et incompréhensible agressivité avec laquelle ils rejetent cette réalité. Et comme je l’ai déjà dit dans un message plus haut, ça devient dramatique si c’est l’instit ou le prof lui même qui rejette cette réalité.

    Pour ce qui est des tests de QI, je pense que ça ne mesure pas "l’intelligence" car l’intelligence est multiple, mais les capacités d’apprentissage, de mémorisation, de logique, d’analyse, la richesse du vocabulaire etc etc...

    Du fait de leurs facultés, de leur très grande sensibilité, les enfants précoces ont aussi un profil psychologique tout à fait particulier. Voir plus bas le lien internet que je mets, résumant à peu près les principales caractéristiques des IP. Ca forme un tout, avec des nuances évidemment, mais il y a tout un tas de caractéristiques communes.

    Et bien sûr, ce n’est pas parce qu’un gamin s’ennuie en classe qu’il faut tout de suite hurler de joie en disant qu’il est précoce. D’ailleurs, je commence même à me demander si les personnes qui rêvent d’avoir un gamin précoce savent ce que c’est, et ont la moindre idée du parcours du combattant que ce sera, au niveau scolaire, relationnel, psycho etc... avec les enseignants (on "tombe" parfois sur des enseignants modèles, mais pas dans des classes de 30 ou 35, c’est impossible) l’administration scolaire parfois bornée, il faut bien le dire, et parfois le gamin lui même (souvent à prendre avec des pincettes, il faut faire très attention à ce qu’on dit, il a une grande capacité à saisir, au delà des mots, les non dits, la signification du ton de la voix...)

    Regrouper les enfants précoces dans des classes spéciales ? Ca existe en France, mais pas suffisament, par exemple Michelet à Nice (secteur public si je ne me trompe pas). Ca leur permet au moins de rencontrer des amis "comme eux", de se sentir à l’aise, de ne pas avoir peur d’être eux mêmes et d’être rejetés. Raison pour laquelle des associations existent pour proposer des loisirs et regrouper les enfants précoces, qui ont un vrai besoin de se rencontrer (ils disent eux mêmes qu’ils ont parfois l’impression d’être des extraterrestres, alors pour dire les choses en plaisantant un peu, ça fait du bien de rencontrer d’autres extraterrestres...) Dans certaiins liens internet, on décrit les IP comme ayant un tempérament solitaire... Ca ne vient pas plutôt du fait qu’ils sont très souvent rejetés par les autres et qu’ils n’ont finalement pas le choix ?

    A mon avis, ces classes uniques sont la seule solution si on continue comme ça, à savoir aucune formation spécifique des enseignants à ce qu’est un enfant précoce, et des clases surchargées rendant impossible le travail individuel (et là il n’y a pas que les précoces qui en souffrent) bien que la pédagogie individuelle soit très encouragée dans les textes par l’éducation nationale... mais qui ne fait strictement rien pour que ce soit concrètement possible, bien au contraire !

    Le problème vient surtout à mon avis du fait que c’est contraire aux principes de l’éducation nationale de reconnaître que chaque personne a son individualité, sa spécificité, et que si on veut qu’il soit plus tard un "citoyen responsable" etc etc... il faudrait déjà commencer par le respecter et adapter l’apprentissage à ce qu’il est. Du coup, les quelques structures qui se veulent adaptées aux enfants précoces sont privées, ce qui signifient payantes, et ça pénalise évidememnt les familles de milieux modestes.

    De plus en plus d’enfants précoces sont déscolarisés. Ils en viennent parfois à sommatiser de façon grave parce qu’ils ne supportent plus l’école, car ils en bavent avec certains copains qui, vu leur âge, ne se rendent évidemment pas compte du mal qu’ils font, (ce qui amène souvent les surdoués à se freiner, ou à faire semblant de s’intéresser aux conversations des cours de récré qui ne correspondent pas à leurs centres d’intérêt, dans l’unique but d’essayer, -si c’est possible car la différence, est toujours ressentie par les autres-, de se faire accepter du groupe et de ne plus être tout le temps tout seul dans la cour de récré) ils en bavent avec certains profs, heureusement pas tous évidemment, et ils ont décroché dans certaines matières qui les intéressent moins ou dans lesquelles ils ont subitement rencontré une difficulté déstabilisante, parce que lorsqu’on a pris l’habitude de s’endormir en classe en primaire quand l’instit répétait cinq fois la même chose, et de ne jamais rencontrer la moindre difficulté, c’est très dur après ça de "coller" à un système scolaire qui exige de véritables méthodes de travail et une vraie rigueur. Les élèves qui "cadrent" avec le système, qui s’en sortent, sont justement ceux qui sont "scolaires" comme on dit, et ce n’est pas le cas des enfants précoces, qui ont du mal, par exemple, à faire un travail en respectant des consignes strictes, rigides et sans avoir le droit d’y mettre leur gain de sel et une pincée de créativité ou d’humour.

    Il existe plein de sites internet pour se documenter sur ce que sont les enfants précoces, l’un d’eux résume très bien les principales caractéristiques : http://www.surdoues.info/

    Il existe aussi plein de livres, en plus de celui que j’ai cité dans mon précédent message, qui étudient de façon plus approfondie les enfants précoces, tant au niveau psycho que scolaire, et donne de très bons conseils aux enseignants pour adapter leur pédagogie.

    Je pense que tous les enseignants devraient les lire, et ne pas rester dans l’ignorance totale. Je pense aussi que certains enseignants, (et l’éducation nationale en général) devraient cesser de bloquer dès qu’ils entendent l’expression "saut de classe", parce que si un enfant précoce peut être décalé au niveau de sa maturité affective par rapport à des enfants d’un ou deux ans plus âgés que lui, c’est vrai, il s’y retrouvera très bien au plan scolaire et il décollera enfin comme une flèche, après des années de stagnation. Un gamin qui arrive au CP en sachant déjà lire parfaitement parce qu’il a appris tout seul ne pourra que perturber la classe, et perdre le goût de l’apprentissage et de l’effort. En ce qui concerne le saut de clase, c’est aussi important de demander son avis au gamin lui-même, comme on oublie parfois de le faire, pour savoir s’il se sent prêt à tenter l’expérience.

    Mais au moins, maintenant, on commence à vraiment parler du problème, même s’il est sujet à polémique ou incompréhension. C’est mieux que ne pas en parler du tout. Les choses s’améliorent donc, lentement, mais j’espère sûrement.

     

     



  • Surya Surya 12 juin 2008 18:09

    Article très intéressant. Il est rare que l’on parle de la souffrance psycho et scolaire des enfants précoces qui passent pour ne pas avoir besoin d’aide, ce qui est totalement faux, bien au contraire.

    Leur souffrance est souvent liée à leur hypersensibilité. Une remarque d’un enseignant, qui va glisser chez un autre enfant, va être reçue comme un coup de poignard traumatisant dans le coeur par ces enfants, par exemple

    La souffrance de l’enfant précoce est très souvent dûe aux enseignants eux mêmes qui, il est vrai, n’ont pas le temps de s’occuper de ces gamins qui vont plus vite que les autres, qui ont compris en 5 minutes quand l’enseignant avait prévu de faire dureer l’explication quinze (et on fait quoi des dix minutes restantes ? il faut bien occuper celui qui sème la zizanie en classe du fait de son inactivité, et ça demande des exercices supplémentaires à proposer, donc à préparer, donc à corriger, et il est vrai que le surcroît de travail n’est pas bien accueilli par les instits et les profs, ce qui est compréhensible, mais là où le bas blesse, c’est lorsque les enseignant nient et ne veulent pas entendre parler de ces gamins soit disant plus doués que les autres, alors qu’ils ne savent "même pas" nouer leurs lacets comme vous l’avez justement fait remarquer, ou qui, plus tard, gènent le prof car ils sont agaçants à poser des questions difficiles et doc déstabilisantes auxquels l’enseignant n’est pas préparé. L’enseignant finit par redouter leurs interventions orales et les rejeter, les casser, même, par peur d’avoir l’air de ne pas tout savoir, par agacement devant ce petit "Monsieur (ou Madame) Je-Sais-Tout".

    On vit en effet dans une société qui préfère couper les têtes qui dépassent plutôt que d’avoir l’air d’accepter ce qui n’est pas du tout, en fait, de l’élitisme et de l’anti-démocratie.

    La démocratie dans l’enseignement n’est elle pas, comme on nous le répète à longueur de journées, de donner toutes ses chances à chaque enfant ? Dans le cas des précoces, curieusement, ce joli principe ne s’applique plus... Par manque de moyens, il faut le reconnaitre, difficile de s’occuper d’un IP quand on a 30 autres gamins dans une classe, mais aussi par manque de volonté, par désintérêt, voire pire.

    La démocratie, ça ne doit pas être la dictature de l’égalitté. Nier le fait que les gamins sont différents, et prétendre offrir une école égalitaire, c’est se planter complètement, et n’avoir rien compris. L’égalité, c’est donner toutes les chances de réussite, quelque soit le niveau et les conditions de départ. Ce n’est pas décider arbitrairement qu’on est tous pareils, et traiter tout le monde comme s’il suffisait d’entrer dans un moule. L’enfant précoce est justement incapable d’entrer dans un moule.

    Une enquête a été menée il y a quelques années, interrogeant un certain nombre d’enfants précoces sur leurs conditions de vie à l’école, leurs problèmes relationnels avec les rares copains, et leur souffrance. On y lit par exemple les petites méchancetés quotidiennes que certains profs balancent à ces élèves, ça donne à réfléchir, tellement c’est hallucinant, et celles et ceux qui sont passés par là y reconnaîtront avec amertume leur propre parcours...

    "l’enfant précoce et sa souffrance - enquête sur la souffrance psychologique des enfants intellectuellement précoces en milieu scolaire"

    par Gérolami, Marie-Noëlle

    Editions Creaxion - http://www.editions-creaxion.com/

    01/04/2004

    A commander à l’éditeur ou en vente sur internet

     

     

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv