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Robin Guilloux

Robin Guilloux

Je suis professeur de Lettres.

Tableau de bord

  • Premier article le 12/10/2011
  • Modérateur depuis le 17/09/2012
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Derniers commentaires



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 4 octobre 2017 17:57

    @CN46400

    Le marxisme a plusieurs dimensions : philosophique (le matérialisme dialectique, la notion « d’aliénation »), économique (par exemple la définition de la plus-value dans le Capital), peut-être éthique (le souci du pauvre dans la Torah que Marx tenait peut-être de son grand-père rabbin), politique (la révolution), prophétique (la fin du Manifeste communiste par exemple et l’annonce de la victoire inéluctable du prolétariat). On ne peut pas savoir la place que ces dimensions respectives ont occupé dans la conscience de Marx et à quel moment il a modifié son point de vue, ou s’il y a cohérence entre eux, bien que la radicalisation de sa pensée semble dater de l’écrasement de la Commune de Paris (1871). Il me semble toutefois que la révolution socialiste, la collectivisation de l’industrie et des terres, la dictature du prolétariat et la société sans classes constituent pour Marx et lesmarxistes autant de « remèdes » aux maux du capitalisme. Je partage ce que vous dites sur la nécessité de mieux répartir les richesses, mais je ne crois pas que la « justice sociale » soit la préoccupation principale de Marx et des marxistes. C’est précisément ce qu’ils dénoncent comme « réformisme ». Les marxistes n’avaient pas du tout envie que les choses s’arrangent (des réformes), ce qu’ils voulaient, c’est la victoire à n’importe quel prix pour mettre enplace un système, autrement dit le pouvoir. Mon grand-père, décédé dans les années 60, qui avait fait les grèves de 36 en tant qu’ouvrier chez Citroën et était à la SFIO (tendance Blum) et avait participé au congrès de Tours en 1922 me l’avait expliqué dans les années 60. Je me souviens qu’il employait l’expression « totalitaires ».


  • Robin Guilloux Robin Guilloux 4 octobre 2017 15:16

    @CN46400


    Bon j’ai appris une bonnne nouvelle aujourd’hui : je ne suis pas un bourgeois au sens où vous le définissez, mais avouez que le mot a été employé à toutes les sauces. ceci dit, ça n’a pas empêché les communistes de s’en prendre à des catégories sociales qui ne correspondent pas à la définition que vous donnez du mot « bourgeois » (les paysans libres par exemple)... et toutes sortes de gens qualifiés de « petits bourgeois ».


  • Robin Guilloux Robin Guilloux 4 octobre 2017 12:10

    @CN46400
     Tout dépend de la définition que vous donnez du « bourgeois » ; dire que le « bourgeois ne travaille pas » me semble erronné. La bourgeoisie a érigé le travail en valeur suprême, contrairement à l’aristocratie. Un médecin, un professeur, un ingénieur ne sont pas des « prolétaires » au sens de Marx (proles = qui n’a que sa force de travail et ses enfants), mais on ne peut pas dire qu’ils ne travaillent pas. La position de Marx a évolué surtout à partir de 1871, après l’écrasement de la Commune de Paris, vers l’idée qu’il ne fallait pas s’emparer de l’appareil d’Etat, mais le détruire. je ne crois pas, mais je peux me tromper que Marx et les marxistes veulent simplement mieux répartir les richesses produites. Il m’a semblé plutôt qu’ils voulaient détruire l’ordre établi pour le reconstruire de fond et comble. Ce ne sont pas des « réformistes », mais des révolutionnaires. Le problème, c’est que Marx veut conserver (provisoirement) l’Etat et instaurer la « dictature du prolétariat » qui est en fait celle d’un Parti unique censé incarner ledit prolétariat (le Parti communiste). Marc Ferro explique très bien le processus totalitaire qui a commencé dès le début avec les « soviets » dans son dernier livre. 



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 4 octobre 2017 04:16

    Bel article qui m’a fait penser au Rôle social de l’officier de Lyautey. Je suis d’accord avec le fait que des valeurs comme le désintéressement, le courage, le dévouement ne sont plus valorisées parce qu’elles ne sont plus comprises. Je ne sais pas ce qui se passe dans l’armée, mais je l’ai bien constaté dans l’Education nationale. 



  • Robin Guilloux Robin Guilloux 3 octobre 2017 21:04

    Oui, je suis d’accord. Il y a des choses très intéressantes chez Marx, je ne le nie pas. J’ai travaillé son oeuvre à Nanterre, notamment le lien avec Hegel, c’est-à-dire en fait le Marx philosophe avant la fameuse « coupure épistémologique » dont parle Althusser (que je ne suis pas le seul à trouver contestable) ; et puis j’ai enseigné la philosophie pendant quelques années et on ne peut pas ne pas parler de Marx. J’ai essayé de le faire le plus honnêtement possible. Avec ce film, je me suis retrouvé brutalement reporté des années en arrière dans un climat d’intransigeance doctrinaire de violence verbale et parfois physique et tous mes souvenirs de voyages dans les pays de l’Est et de membre d’associations d’aide aux dissidents et de Solidarnosc me sont revenus (même Sartre a fini par comprendre au moment des boat people). Je n’aurais peut-être pas dû réagir aussi violemment, mais il faut comprendre, quand on a un ami poète en Roumanie dont on n’a plus de nouvelles du jour au lendemain. Je ne sais pas si les jeunes générations ont vraiment conscience de l’horreur qu’a été le « communisme appliqué » et ce, depuis le début. 

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