Peut être ne faudrait-il pas oublier également la possibilité de dénoncer une partie de la dette (audit) et de monétiser chaque année au minimum les intérêts et une partie du capital à rembourser. Des éconoistes tels Lordon, Sapir, Généreux, etc , des politiques de droite ou de gauche Le Pen, Mélenchon, Niknoff, Asselineau, Dupont-Aignan, etc proposent cette solution qui consiste à désobéir aux Traités de l’UE (en particulier l’Article 123 de Lisbonne) et faire monétiser directement par la Banque de France ce qui équivaudrait à une création monétaire au bénéfice de la collectivité, en augmentant la dette « due à nous même », mais dette sans échéance de remboursement et sans intérêts. Pour éviter les risques inflationnistes il faut et suffit d’augmenter le taux des réserves obligatoires des banques auprès de la banque Centrale, ce qui aura pour effet de limiter la capacité de création de monnaie nouvelles par les banques commerciales.
Mais cette formule n’évitera pas les risques politiques d’un éclatement de la zone euro et d’un retour nécessaire aux monnaies nationales qui, je l’espère, pourront être inclues dans une Unité de Compte Européenne avec des parités politiquement fixées.
@AOBC Tout à fait d’accord avec vous ... montrer du doigt les articles dangereux ne veux pas dire du tout que j’adhère à l’idée même . En fait je pense qu’il faut quitter l’euro, revenir à des monnaies nationales non convertibles et si possible créer une monnaie commune (ECU par exemple) - et non plus monnaie unique - qui serait notre monnaie de réserve entre différents pays européens étant eux aussi revenus aux monnaies nationale. La parité de ces monnaies nationales par rapport à la monnaie commune serait déterminée et ajustée par les Etats, par exemple une fois par an, dans le but d’équilibrer les échanges.
En fait, ils veulent augmenter et pérenniser la pseudo-banque
luxembourgeoise créée par la Commission en 2008, actuellement nommée
EFSF (European financial stability facility = Système européen de
stabilité financière). Du coup, ça deviendrait l’ESM (European
stability mechanism = mécanisme européen de stabilité).
Ils voudraient 700 milliards d’euros de la part des États (dont 142
milliards pour la France), avec verser sur 5 ans à partir de 2013 au
plus tôt (art. 8-11, annexe 2). L’EFSF il me semble que c’était de
l’ordre de 60 milliards en tout.
Il y a des pages et des pages pour détailler toute la bureaucratie qui
s’occupera de tout ça, des exonérations d’impôts et de l’immunité dont
bénéficieront les chefs, etc... (art. 1-7, 26-fin)
Par contre, juste 3 toutes petites phrases sur les emprunts que va fera
ce machin auprès des banques, dès fois qu’ils n’aient pas assez avec
700 milliards (en conservant un ratio de solvabilité de 8%, ils
pourraient aller jusqu’à 8750 milliards si je compte bien). Vous serez
rassurés par cette phrase (art. 17, §3), que je traduis : « L’ESM
utilisera des outils de gestion du risque adéquats, qui seront
réexaminés régulièrement par le Conseil des Directeurs ». Avec ça,
on est sûr qu’ils ne feront pas de connerie ! (art. 17)
De toute façon, s’il y a des pertes, les États devront payer. Et si un
État n’arrive pas à payer, les autres devront payer à sa place. (art.
21)
S’ils aident un État, ce sera avec les banquiers, en exigeant des
mesures d’austérité, comme le FMI (art. 12), et bien sûr l’État en
question devra continuer à payer (art. 8 §5). À titre exceptionnel, ils
pourront aussi acheter les obligations d’État (art. 15). Mais de toute
façon ils pourront aussi décider de faire ce qu’ils veulent ! (art. 16)
La démocratie dans tout ça, ben non, c’est pas prévu.