Manque de cohérence.. Vous dites " Les Etats occidentaux ont une peur de la dette qui se comprend aisément
puisqu’un Etat est comme un ménage. S’il est endetté, les prêteurs sont
plus exigeants et les dépenses publiques doivent être serrées.« et son contraire puisque vous proposez de monétiser ( »faire tourner la planche à billet" selon votre expression désastreuse)... ce qu’un ménage ne peut évidemment pas faire.
Non, pas du tout, le vote utile est de ne voter que pour un candidat qui a des chances d’être au second tour ET de rentrer dans mes critères ... et si le candidat ne me plait pas, ou qu’il n’y en a pas, je voterai blanc (ce qui, je le reconnais, n’est pas un vote très utile en l’état)
J’ai dit pour qui je ne voterai pas, mais je n’ai pas encore décidé pour qui je voterai. JLM fait parti des « possibles » mais pour la première fois de ma vie je vais sans doute privilégier le « vote utile » ; RV début avril... peu probable que je prenne une décision avant ce moment. Mais de toute façon, je le redis, ce ne sera pour aucun candidat ou parti qui s’est « assis » (pour rester poli) sur les choix du peuple lors du référendum de 2005.
Moi, citoyen français, profondément déçu
de l’orientation qu’a prise l’Union Européenne depuis le traité de
Maastricht signé le 7 février 1992 et les Traités qui lui ont succédé,
je dis : le 123, ça suffit !
Lors des prochaines élections, JE NE VOTERAI QUE pour un candidat qui s’engage formellement à :
1 - dénoncer immédiatement l’article 123 du traité de Lisbonne ( lequel interdit les prêts directs de la BCE et des banques centrales nationales au profit des États),
2 – rendre à la Nation son pouvoir régalien de création monétaire au bénéfice de l’État (pour
sortir de l’impasse de la dette publique et de l’impossibilité de
financement des investissements collectifs nécessaires et des
services publics tels l’éducation, la recherche, la santé, la justice,
l’emploi, les transports, les énergies et le logement, etc.)
3 – donner ainsi la possibilité à la Banque de France de financer directement sans intérêt TOUS nos besoins collectifs.
4 – œuvrer pour modifier le mandat de la BCE (laquelle doit soutenir l’emploi, prioritairement à la lutte contre l’inflation),
5 – restaurer le contrôle démocratique sur la politique monétaire (afin de ne plus être asservis aux marchés financiers, c’est-à-dire aux investisseurs privés et à leurs agences de notation),
Et enfin, engager un référendum auprès du Peuple français sur la question de quitter la zone euro, si dans un délai de 6 mois après son élection il ne peut appliquer ces 5 engagements qui précèdent (pour quelque raison que ce soit),
Non je ne voterai pas pour un candidat ou un parti qui continueront de soutenir l’indépendance et l’actuel mandat de la BCE !
Je vous en donne ma parole, je m’y engage … et vous ?
Un texte de J-P Lefebvre, reçu justement aujourd’hui
Hollande, le messianique du
fluide
Primaire socialiste : le spectacle fait rage. A peine avait-on
fabriqué dans les officines spécialisées du CAC 40 et des médias sérieux (Le
Monde, le Nouvel Obs, etc.) la
Barbie des sondages qui se prenait pour Marie, qu’elle fut
écrasée par le pétulant machiavel de Neuilly. Une (fausse) bonne idée survint
alors au PS : on allait donner une leçon de démocratie active, les
Français choisiraient eux-mêmes le candidat socialiste. Les Français de droite
étaient ainsi conviés à peser dans le choix du candidat de la gauche, une première !
Les électeurs devraient, me direz-vous, signer un engagement à gauche. La belle
affaire ! Dans les sondages par les mêmes officines, leur poids réactionnaire
pèsera très fort. N’est-ce pas ce qui se passe ? Le CAC 40 a placé loin en tête un DSK tout dévoué au CAC40, symbole d’imparable
éthique et de droitisation sans vergogne des socialistes. Pur produit mitterrandien,
DSK dès 1992, exhortait dans une interview les Juifs français à entrer en
politique… pour aiderIsraël !Inquiété dans les affaires de corruption de la MNEF, il est vite blanchi. Cet
économiste extraordinaire qui n’a en tout et pour tout commisque deux médiocres bouquins, est propulsé par
Sarkozy lui-même, avec la bénédiction de Wall Street, à la tête du FMI, où il
s’empresse non pas de mettre de l’ordre dans la spéculation et de juguler les
exactions de la finance casino mais tout au contraire de mettre en place les
purges drastiques contre les peuples grecs, portugais, irlandais, espagnols,
bientôt français pour combler les abîmes de la spéculation ! Le PS qui n’a
pas eu un mot pour stigmatiser le transfuge, se fait complaisamment voler son
choix par la même recette médiatique. Mme Bettencourt et M. Bouyguessont ravis : ils auront à la
présidentielle deux candidats pour le prix d’un ! La Bourse remonte !
Las ! DSK CSKi, ce modèle d’éthique, souffrant d’une pathologie non
soignée, tente d’abuser une femme de ménage guinéenne et connaît la prison.
AdieuFMI et présidentielles mais il y a
une « justice » (américaine) pour les riches, grâce aux millions de
madame DSK Sinclair, deux avocats hors
de prix, spécialisés dans le blanchiment des maffieux, déstabilisent la victime
qui avait un peu triché sa feuille d’immigration et téléphoné à un copain en
tôle. Quel rapport avec les faits, avec le constat de l’hôpital prouvant
l’agression ? Aucun ! Qu’importe, la victime est déboutée !
Les officines et le CAC40 trouvent
immédiatement la parade. Trois jours après l’incarcération du président du FMI,
les sondages relancent le petit Hollande comme une fusée : il raflerait à
les en croire plus de 50 % des intentions de vote ! Depuis, la gonflette
sondeuse lui fait tenir la cote : la droite maligne tient une fois de plus
son candidat symétrique, son cheval de Troie. En plus il a maigri. Lissé ses
cheveux. Bien appris sa leçon. Pris des cours d’art dramatique. Jusqu’à prendre
des airs de matamore pour parler président. On va voir ce qu’on va voir !
On a déjà vu ! Qu’a-t-il fait du PS pendant vingt ans ? Rien. Une
serpillière.Un magma. Une pitié ! Sa
méthode : celle de sœur sourire, sur son onctuosité huilée, tout glisse. L’image
spectacle est formatée chaque matin par ses conseillers. Il en aura d’ailleurs
plein de conseillers car il n’a strictement jamais d’idée personnelle, ça se
saurait ! Reims, la cacophonie des ego, la défaite de2002, la liquidation de tout programme de transformation
deux avant la crise historique du capitalisme avec sa profession de fois
hyperlibérale ! De quoi désespérer La Courneuve et Normale
Sup !
Il préside avec bonheur le conseil général chiraquien de Corrèze, qu’il y
reste donc à compter les pièces jaunes avec sa copine Bernadette, c’est là toute
son envergure.L’avion, dans la
tourmente économique, a besoin d’un vrai pilote. Pas d’un mannequin automatique,
manipulable à loisir par les oligarques, d’une marionnette dont les ficelles
seraient tirées par les spéculateurs, d’une girouette à tous les vents
soufflant de la Bourse.
Avant même la campagne, il leur donne des gages en reprenant
les positions de Sarkozy, en ne retenant que le slogan de l’équilibre des
comptes, ce très hypocrite discours des nantis. Pas un mot sur les dix points
de PIB que ceux-ci ont raflé en vingt ans au salariat.
Il serait donc bon de participer aux primaires du PS : sur le mot
d’ordre TSH, tout sauf ce Fanfan la tulipe artificielle sans l’audace de
l’autre, petit moulin batave à moudre du vent. Vous me direz : faut-il
vraiment préférer Martine, n’est-elle pas produite par le même ventre mou
social-démocrate, n’a-t-elle pas les mêmes origines tontonnes, la même allergie
aux transformations profondes que le monde aux abois aurait un besoin urgent
d’initier ? L’ami Mélenchon ne s’accroche-t-il pas lui aussi aux vieilles
sirènes de l’étatisation mitterrandienne voire soviétophile, au prestige
mortifère des bureaucraties impavides ?? Il nous faut bien soutenir le
moins mauvais parti, créer les situations où un léger décalage historique, dans
cette situation mouvante comme jamais, peut survenir, initiant un sursaut vers
l’autonomie affirmée des citoyens. Martine a au moins le soutien de la gauche
du PS. Montebourg est contre la mondialisation. Les échéances sont là. La
catastrophe des années vingt toute proche, la brouette de billets pour acheter
son pain, avec les nouveaux Hitler derrière la porte, prêts à prendre la main. En
prime l’oligarchie qui nous détruit la planète, à échéance de trente ans !
Aucune solution n’est proposée qui redonnerait le maximum de poids à la base,
aux citoyens les plus actifs de contrôler leur propre avenir. Ils sont pourtant
de plus en plus nombreux à n’être plus totalement rivés aux petits écrans de l’oligarchie.
Après les splendides efforts des Tunisiens, Egyptiens, Lybiens, Syriens, Yéménites,
etc., les jeunes indignés européens montrent l’exemple. Les pistes d’avenir
sont là. L’amoncellement de contrôles bureaucratiques des appareils d’Etat est
impuissant à empêcher la spéculation folle, l’inégalité monstrueuse, la
destruction de la planète, il ajoute au contraire des maux supplémentaires et
nourrit un Big Brother menaçant.
L’humanité est à un tournant, c’est tout le
mécanisme autonome de décision démocratique qu’il lui faut reprendre, en le
combinant avec la plus extrême rigueur de gestion. Inventer très vite les
premières mesures - extension des pouvoirs des CE, comités de quartiers
opérationnels - qui mettent à mal les techniques de manipulations oligarques ou
bureaucrates, qui instaurent le contrôle vivant actif des citoyens sur la
marche des affaires à tous les niveaux, qui réduisent l’écart de la délégation
de pouvoir à sa plus petite dimension historique possible. L’autogestion et le
dépérissement de l’Etat. Dans l’immédiat, éliminer les candidats historiquement
inconsistants ou ontologiquement réactionnaires. Utiliser les présidentielles
comme tribune pour promouvoir les solutions autogestionnaires.
JP Lefebvre, Urbaniste, août 2011
A lire, du même, Projet de manifeste pour l’autogestion.