La démocratie est imparfaite
Nombre de discours, et nombre d’intellectuels (Étienne Chouard entre autres), racontent que nous ne sommes pas en démocratie en montrant des défauts, des manques de la démocratie. Leur pseudo-démonstration est fondée sur un principe non-dit selon lequel la « vraie » démocratie (c’est aussi une expression qu’ils emploient quelquefois) serait parfaite et que toute imperfection de la démocratie la détruirait entièrement. C’est un idéalisme intenable.
C’est aussi et surtout une déviation des lignes sur lesquelles les forces progressistes devraient s’unir et combattre pour améliorer le système, imparfait, forcément imparfait. Mal voir le problème à ce point conduit à pervertir les luttes nécessaires et utiles. À ce titre, c’est un discours conservateur.
Ces contempteurs qui nous disent que la démocratie est une supercherie valorisent la démocratie athénienne. Il y a là un argument dont la malhonnêteté ne doit pas être acceptée. La démocratie athénienne a été une ploutocratie : les propriétaires d'esclaves réglaient leurs affaires entre eux pendant que l'intendance leur était fournie gratuitement par des travailleurs sans droits ! Les femmes étaient exclues de cette prétendue démocratie, même les femmes riches qui auraient pu contribuer à cette ploutocratie ! Se référer à ce système esclavagiste est inadmissible. Y voir une perfection de la démocratie est incroyable.
Au lieu de voir les choses comme elles sont, les adeptes de la démocratie parfaite dissimulent la réalité de la démocratie athénienne. Les citoyens y siégeaient en permanence pendant que les esclaves labouraient, cultivaient, élevaient… pour que la nourriture arrive toute cuite dans l’assiette des citoyens dans des maisons luxueuses construites par des maçons commandés à la schlague… Ces citoyens en Assemblée générale permanente et continue, qui votaient tous ensembles des lois préparées par une poignée d’entre eux, représentent un idéal, qui, malheureusement, ne s’appliquaient pas à tous. Le malheureusement nomme un regret dans leur bouche, les Athéniens auraient pu aller plus loin, et ceux qui voient l’inégalité totale de cette pseudo-démocratie athénienne comme un regrettable défaut sous-entendent qu’ils vont le résoudre, qu’ils vont mettre le peuple de France en assemblée décisionnelle ininterrompue. Ce « récit » sous-jacent, induit, tacite est faux, est la fausseté de toute cette « démonstration ».
Chouard, par exemple, dit aussi que le peuple ne peut parler que par ses représentants. Le peuple, pour reprendre cette expression, a la liberté d'associations, de syndicats, c'est-à-dire la liberté de s'organiser dans les entreprises, de manifestations, de publications... Le peuple s'exprime sans cesse en dehors de l'expression de ses représentants, et de toute sorte de façon, sur toute sorte de support.
D'autre part, l'action desdits représentants est évaluée régulièrement à période fixe et s'ils ont démérité, ils sont révoqués, et d'autres sont élus. Le droit à la révocation en cours de mandat n’a aucune espèce d’intérêt, alors qu’il est donné comme une révolution qui redonnerait le pouvoir au peuple !
La démocratie n'est pas dans l’élection. C’est l’élément formel visible et qui sert de définition classiquement. C’est aussi, bien sûr, la définition des dénonciateurs de la « fausse » démocratie, pleine d’imperfections qui soi disant l’annihilent.
En niveau international, les pays sont classés selon soixante critères regroupés en cinq catégories, le premier étant l’organisation d’élections et le respect du pluralisme. Avec ces critères, on note les pays de 0 à 10 et on les classe. Sont considérés comme démocratiques les pays qui ont plus de 8. Selon les comptes et selon les années, 45% d’humains vivent dans des démocraties, de deux niveaux « à part entière » et « imparfaite ». La France est encore une démocratie « à part entière ».
La démocratie est structurellement dans le respect de l'opposition et des opposants, et pas seulement dans l’élection.
Le contraire, répression des porteurs de voix dissidentes, se développe dans le monde et des citoyens conscients devraient s’en inquiéter et mener les luttes pour le maintien ou le réhaussement du niveau de la démocratie dans le monde. Au lieu de rêver d’une démocratie directe des propriétaires du capital, en « temps réel » pour employer une expression connue, il vaudrait mieux s’occuper du réel tel qu’il est, tel qu’il se présente, défendre et perfectionner la démocratie telle qu’elle est.
L’écrivain russe Boris Akounine a été décrété « terroriste » par Moscou alors qu'il vit à Londres : il a pris position contre la guerre en Ukraine. Ses livres ont été retirés de la vente en Russie. Il en va de même des livres d’un autre écrivain, Dmitri Bykov. Voilà la pratique d’un pays dans lequel il y a des élections.
Toujours à Moscou, le rappeur Vacio est convoqué au tribunal et condamné dans la foulée à quinze jours de prison, accusé de faire de la « propagande des relations sexuelles non traditionnelles ». Il s’est rendu nu, une chaussette sur le sexe qui était ainsi protégé des regards, à une soirée organisée par une influenceuse, Anastasia Ivleeva, laquelle est aussi inquiétée. Slate qui relate l’affaire écrit que « la Russie s’enfonce dans le conservatisme ». Ce n’est pas le conservatisme, le problème, c’est la négation de la démocratie. Elle est battue, à mort. En sens inverse, la Palestine est tellement bas dans le classement des régimes politiques, qu’on peut se demander comment un peuple palestinien pourrait s’y exprimer.
Il faut bien reconnaitre que ces discours indigents qui prennent modèle sur une fausse démocratie athénienne des riches et des puissants ne payant pas leurs serviteurs… pour nous dire que nous ne sommes pas en démocratie font partie de l’autorisation démocratique à dire ce qu’on veut et n’importe quoi.
Nous devrions être résolument démocrates, radicalement démocrates pour parler plus près de la mode, et subséquemment, résolument, radicalement argumenter.
27 réactions à cet article
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Le concept de « démocratie » est aussi vide que celui de « liberté » si l’un comme l’autre ne sont pas opposés à leurs contraires.
Pour la « liberté », il s’agit de la contrainte, la servitude, l’enfermement (dont le confinement), etc.
Pour la « démocratie », il s’agit de :
- la monarchie absolue et le régime présidentiel (pouvoir aux mains d’un seul homme) ;
- l’aristocratie (pouvoir aux mains des meilleurs, l’élite sélectionnée par le système scolaire et les grandes écoles)
- l’oligarchie (pouvoir aux mains d’un petit nombre de personnes ou de familles propriétaires et héritiers de moyens de production)
- la théocratie (pouvoir aux mains d’une caste sacerdotale)
- l’empire, la dictature et autres régimes totalitaires.
Êtes-vous sûr que nous sommes en démocratie ?
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@S. Lampion
Tu vas bien toi !
la meilleure preuve qu’on est en démocratie,
c’est que c’est écrit dessus !
M’enfin ! -
@Gégène
tu sais, autrefois, il était écrit sur les vespasiennes de Paris DUBO DUBON DUBONNET ;
Eh ben c’en était pas qui coulait dedans ! -
@S. Lampion
L’auteur enfonce une porte ouverte .
Ce qui n’existe pas est forcément imparfait...Notons qu’il vaut mieux, dans l’absolu, un gouvernement d’une seule personne viscéralement soucieuse du bien commun qu’une prétendue « démocratie » (un régime représentatif dont les représentants reçoivent un blanc-seing pour faire exactement ce qui leur chante pendant cinq ans, et ce, bien sur, absolument pas pour le bien commun )...
Trouver cette personne relevant du trèfle à quatre feuilles multicolore et à rayures naturelles, les propositions de la sphère de Chouard méritent d’être considérées, ceci en dépit du fait qu’il n’ait pas étudié avec l’assiduité exigée en fRonce, l’inconscient de son époque, les incontournables chambres à air...
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@Lynwec
il arriv que cette personne soit issue des rangs de l’armée, comme c’était le cas pour Attatuk
Le problème avec les colonels et les généraux, c’est qu’ils ressemblent plus souvent à Pinochet qu’à De Gaulle (qui n’a jamais été ma tasse de thé mais auquel je reconnais le mérite d’avoir résisté aux pressions américaines et reculké de quelques années l’échéance d’une colonisation inéluctable, sans qu’il soit davantage un dicatateur que ses successeurs) -
@S. Lampion
la dictature, la tyrannie, la junte, le népotisme... Y’en a plein...
La démocratie appliquée c’est l’anarchie où tous sont responsables de tous et chacun l’est de soi... mais bon c’est comme l’art, tout le monde a ses idées bien arrêtées là dessus mais personne ne pratique ou presque... -
@S. Lampion
Petite correction : il s’agit plus du régime présidentialiste que du régime présidentiel
Notre régime est de type présidentialiste (avant on parlait de régime parlementaire à tendance présidentialiste, mais plus ça va et moins le parlement a de pouvoir). -
Ça démarre fort !
Bonne année les sophistes !
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Il paraît qu’à Athènes, on organisait des consultations où même les femmes et les esclaves participaient !
Malheureusement, aucune suite n’était donnée au résultat de ces référenda avant la lettre . . .
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@Gégène
et c’est pas si vieux : c’était en 2005
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@S. Lampion
pas si vieux, mais très vicieux . . .
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@Gégène
où même les femmes et les esclaves participaient !
T’oublies les métèques.
C’est la preuve que moins il y a de têtes de pipes, plus on démocratise.
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Enclenchons le retour vers la démocratie. Et bonne année à tous.
(1/2) Notre démocratie, celle que nous portons en nous comme ceux qui nous ont précédés, celle dont ont entendu parler tous ceux qui par le monde ne l’ont jamais connue, est en urgence, en urgence vitale une fois de plus. Elle a besoin de notre oxygène et nous aussi. D’un empêchement faisons une force.
La leçon donnée ici est un peu désincarnée. Il y a plus simple et plus concret, plus âpre aussi, fait de nos vies où nous n’avons pas les mêmes places ni en réalité les mêmes droits et devoirs. Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.
→ Oligarchie (version soubassements et fonctionnements).Pouvoir économique qui impose ses priorités et lignes rouges au pouvoir politique. Pouvoir médiatique qui rassemble et associe pouvoir culturel, loisirs et information, le pouvoir de la fabrication de l’opinion publique par le biais des instituts de sondages dits instituts d’opinion. Et tout cela sous le contrôle des mêmes mains. Bien sûr, il faut faire partie du club des milliardaires et ses obligés ou collaborateurs. Sans oublier les pouvoirs de l’opposition politique et des contre-pouvoirs sociaux réduits à leur plus simple expression. Des institutions conçues pour tenir en respect le peuple et sa lucidité et ses humeurs. Ainsi que, cerise sur le gâteau, la présence essentielle, soigneusement bichonnée par les sondages et les médias déjà cités (un réseau de médias lui est dédié), d’une extrême-droite tenant le rôle d’épouvantail ou de roue de secours selon la fluctuation du niveau de crédibilité des politiciens aux commandes.
→ Oligarchie (version sociale et économique) : Des niches fiscales qui vont bien, un régime d’impôts dégressif au profit des fortunés et pesant en proportion pour l’essentiel sur les classes moyennes et populaires ainsi que sur la consommation. Et quand même une fraude fiscale plus que conséquente des nantis par ailleurs gâtés par une offre généreuse en optimisation fiscale. Récompenses indispensables pour qui a le mérite de gagner beaucoup d’argent. Une bonne gestion budgétaire, privatisation des profits et socialisant des pertes, tant que cela passe. Des services publics à la portion congrue afin d’éviter le gaspillage. Un coût du travail à contenir et un droit du travail toujours plus souple pour que tout ce qui précède soit possible.
Rien de bien nouveau sur notre société aux apparences bien entretenues mais toujours bon à rappeler quand se déploie la comédie droite (version macronie et autres)/extrême-droite qui se challengent autant qu’ils se soutiennent en nous croyant encore plus bêtes que ce dont ils rêvent, présumés incapables de voir qu’ils sont aux services des mêmes oligarques.
Un monde où 10% d’entre nous possèdent 50% du patrimoine, 50% (dont les 10 % précédents) qui possèdent 92% et 50% qui se débrouillent avec les 8% restant sans oublier ceux qui n’ont rien ou pas grand-chose (référence INSEE).Une réalité tellement vertigineuse que nous avons du mal à nous la représenter. Eh oui, c’est nous qui avons généré toute cette richesse si bien répartie. Il y a de quoi nous faire réfléchir quand on essaie de nous culpabiliser avec nos salaires toujours trop élevés, nos services publics trop coûteux comme nos retraites, nos chômeurs trop indemnisés, nos pauvres trop fraudeurs, la faute à l’immigration qui explique tout, la dette que nous devons (qui doit à qui ?), le manque d’argent endémique nous dit-on comme excuse à toute ambition réformatrice. Un monde qui, faute de placer au premier plan de la réflexion et de la décision, l’intérêt général et la responsabilité politique, condamne toute réelle efficacité écologique et toute réflexion commune sur notre avenir géopolitique. Que nous reste-il ?
N’oublions pas, la république des oligarques a besoin d’une droite qui a besoin d’une extrême-droite qui a besoin des oligarques.
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(2/2) C’est vrai qu’au constat que la supercherie est éventée et qu’ils ont visiblement de plus en plus de mal à nous faire avaler de nouvelles fables, on peut comprendre que nos oligarques et ceux qui les soutiennent soient tendus voire énervés.
Ils ont compris que le ver est dans le fruit pour une oligarchie dont les citoyens ont encore le souvenir et la nostalgie d’une démocratie ou de pratiques démocratiques un peu consistantes. Avoir tenu sous le tapis aussi méthodiquement une abstention devenue massive et sa dimension politique déterminante parce qu’elle nous dit avec insistance que cela commence à bien faire et qu’au fond nous avons oublié (il y a des gens bien payés dans les médias pour nous le faire oublier) que c’est nous qui faisons entrer et sortir du terrain nos représentants a fini par nous réveiller. Il n’y a donc aucune raison d’être sur la défensive et la résignation. Bien au contraire. En fait nous sommes très nombreux, la prise de conscience monte et nos adversaires le savent. Autrement il n’y aurait pas cette présence et emprise médiatique si insistante et ce tabou si bien entretenu. Et toute cette comédie autour de l’extrême-droite.
N’oublions pas de voter à toutes les élections parce que les amis des oligarques et ceux qu’ils arrivent à abuser, eux sont toujours là, et arrivent ainsi à s’imposer en tant que minorité monopolisant l’essentiel des pouvoirs. Avouons que c’est ballot de notre part d’autant que nous nous sommes fait avoir plusieurs fois de suite. Enclenchons le retour vers la démocratie. Votons pour changer une fois pour toutes les règles du jeu qui nous ont mené à la merci des oligarques. Afin d’installer ensemble une authentique démocratie fonctionnelle fondée sur la souveraineté citoyenne et la responsabilité des mandants. Qui en réalité met cette dimension au premier plan qui est la clef incontournable des possibles et quels sont ceux qui ont besoin visiblement de la contourner, nous avertissant malgré eux de la solidité de leurs intentions affichées ?
Toutes les élections comptent. Soyons présents, déterminés et résolus à chaque fois et partout. Évitons, comme 70% d’entre nous parmi les moins de 39 ans, qui ayant oublié de s’exprimer aux législatives, se sont retrouvés, très vite des mois durant dans la rue à défendre une retraite digne, contestée par les injonctions du moins-disant social de l’UE, à la merci des subtilités juridiques qui protègent les minorités du débat et du vote démocratique. Expliquons l’importance et les raisons du vote. Et votons résolument pour ceux qui respectent leurs engagements, qui élus, ici et au parlement européen votent eux, dans le sens des intérêts de ceux qu’ils défendent, ne jouent pas le jeu de la dispersion et de la carrière personnelle, ne plient pas le genou devant la comédie et les harcèlements médiatico-politiciens qui eux ne cesseront jamais. Et bonne année à tous.
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Resumons, quand ton peuple t’élit et te soutient à 80% tu es une dictature
quand tu es nommé et que ton peuple te deteste à 80% tu es en democratie
Quand la censure fait rage et que les sonneurs d’alerte sont en prison tu es en democratie.
Quand tu es en guerres perpétuelles, tu es en democratie.
Quand tu t’assoies sur les referenda tu es en democratie.
Le pompon bien sûr, c’est voir en Trump le sauveur du monde et de la paix, c’est pourtant un sioniste on ne peut plus explicite dans les paroles et les actes.
Article de propagande américaine très ras du sol.
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@Samy Levrai
« propagande américaine »
Propagande des truellistes plutôt dont les States ne sont que le vaisseau amiral.
Intellectuellement, les USA ne produisent rien, ils digèrent et recyclent juste des concepts incompris, le tout ajusté d’un point de vue utilitariste ou/et conséquentialiste.
Sur un malentendu, ça peut marcher, la preuve, faut juste façonner la populace qui va avaler ça et en redemander.
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@Samy Levrai
Parfaitement expliqué, seuls les faux culs professionnels prétendront que tout cela est faux, ou « imparfait »...
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Personne n’a jamais pensé que la démocratie était « parfaite »
Elle réclame une vigilance permanente de la part du démos .
Et est basée sur des rapports de force .
Et des réajustements politiques -quand ils sont possibles institutionnellement- (contrôle de l’économie , de la monnaie ....)
Si tout est verrouillé alors inutile de parler de démocratie .
C’est le règne de l’argent , des oligarchies , de la ploutocratie .
Quand la démocratie a accouché d’un régime favorable aux classes populaires c’est bien grâce à des mobilisations massives des salariés qu’elle a pu obtenir des concessions , des acquis , des améliorations , au nez et à la barbe d’une bourgeoisie qui les a eu mauvaises et a accumulé une rancune qu’elle a fait payer très cher par la suite .
Et il n’est pas rare qu’un « régime démocratique » ait basculé dans un régime très autoritaire , voire dictatorial et militarisé , qui a débouché ensuite assez rapidement sur la guerre qu’il a parfois perdue ce qui a permis d’apurer ou de régler les comptes de la part des mécontents et revanchards ...
Il est dangereux qu’un pays comme le notre soit tant dépolitisé , qu’ils n’y ait aucune alternance en vue , que l’information soit aux mains des oligarchies et des commerciaux (publicité) et que les débats parlementaires soit si minorés .
Certains confondent démocratie avec république ou encore monarchie...
Ce sont des concepts différents .
La 3 ème république a été aussi colonisatrice et s’est jetée dans la guerre de 14, ruineuse sur tous les plans .
Puis dans la guerre de 39/45 qui a amené « l’Etat Français » non démocratique évidemment , suite à une défaite militaire gravissime .
Les monarchies « constitutionnelles ou non n’ont pas été mieux à leur terme .
Les »Empires" , n’en parlons m^me pas !
Les classes privilégiées , d’affaires , financièresl ,industrielles , possédantes ,au pouvoir , ont aussi dévasté le pays avant de le mener à la guerre et à la défaite (1870 ), elle aussi ruineuse .
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Le bon démocrate Bill Clinton figurerait sur la liste des visiteurs de l’ile aux pédophiles d’Epstein :
https://twitter.com/f_philippot/status/1741738305354342650
De nouveaux noms devraient sortir ces prochains jours, à la demande d’une juge fédérale de Manhattan.
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Comprends pas comment il peut exister une démocratie autre que théorique alors que dans son instinct grégaire on existe en troupeau où des rapports de force internes désignent les plus forts et donc les chefs.
Le problème est de savoir quel est le critère de choix. Ici il semblerait que ce soit la thune, peut être est-ce uniquement pour cela qu’on l’a inventée.
Bon, arrêtons la filozofi...
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Votre article met déjà en évidence toutes les lacunes de votre raisonnement dans le premier paragraphe :
Ces contempteurs qui nous disent que la démocratie est une supercherie valorisent la démocratie athénienne. Il y a là un argument dont la malhonnêteté ne doit pas être acceptée. La démocratie athénienne a été une ploutocratie : les propriétaires d’esclaves réglaient leurs affaires entre eux pendant que l’intendance leur était fournie gratuitement par des travailleurs sans droits ! Les femmes étaient exclues de cette prétendue démocratie, même les femmes riches qui auraient pu contribuer à cette ploutocratie ! Se référer à ce système esclavagiste est inadmissible. Y voir une perfection de la démocratie est incroyable.
Lorsque nous abordons la perspective historique, la première erreur à éviter est de comparer l’histoire (antique dans notre cas) aux valeurs et progrès sociaux d’aujourd’hui. En fait vous tentez de signifier que jamais Solon n’a recherché l’instauration de la Démocratie à Athènes sous prétexte de références inhérentes à quasiment 3 millénaires d’évolution ; autant dire un raisonnement totalement absurde.
D’ailleurs, Solon c’est heurté à deux principes pour atteindre la Démocratie : les notions d’héritage et de propriété ; deux principes qui n’ont en fait pas réellement évolués en plus de 3 000 ans.
Devons-nous renier la philosophie des Lumières su que la plupart de ces philosophes avaient des intérêts dans le triangle d’or, la traite des noirs ?
La démocratie n’est pas dans l’élection. C’est l’élément formel visible et qui sert de définition classiquement. C’est aussi, bien sûr, la définition des dénonciateurs de la « fausse » démocratie, pleine d’imperfections qui soi disant l’annihilent.
Selon les créateurs même de ce concept que vous tenter d’expliquer (enfin vous critiquez ceux qui en parlent) l’élection n’a strictement aucun rapport avec la Démocratie, elle est inutile pour une démocratie. Que les intervalles de « remplacement » (ou plutôt de pseudo remplacement) soient déterminés par ceux-là mêmes qui gouvernent par représentation pose déjà un problème. En fait tout représentant devrait pouvoir être révoqué à la demande de ceux qu’il est censé représenter, sinon je ne vois pas l’intérêt de continuer de représenter une population qui ne se sent pas représentée par son représentant.
En niveau international, les pays sont classés selon soixante critères regroupés en cinq catégories, le premier étant l’organisation d’élections et le respect du pluralisme.
Enfin, on commence à aborder le cœur du problème. L’organisation d’élection n’a aucun rapport avec la démocratie pourtant c’est le premier critère, risible pour un soi-disant défenseur de la démocratie. Le respect du pluralisme est une tournure d’esprit ; où voyez-vous du pluralisme dans une surreprésentation de la bourgeoisie et des parti politiques dont les professionnels sont quasiment tous issus du même sérail ? Il n’existe aucun pluralisme.
Quant au reste de votre discours il est empli de suprémacisme occidental considérant que le wokisme est universel et toutes les tares de nos sociétés sont exportables partout.
Vous omettez d’exprimer que ceux qui ont été condamnés en Russie sont en fait des personnes qui n’ont pas respecté certaines lois du pays, lois qui ne sont certes pas en conformité avec les règles occidentales relatives à la reconnaissance principalement de minorités agissantes.
Vous avez le droit de considérer que ces lois ne sont pas à votre goût mais le mensonge par omission que vous commettez ne grandit absolument pas votre prose nauséabonde car tout suprémacisme même le vôtre est à vomir.
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L’auteur parle certainement des démocrachies occidentales.. Qui sentent bien plus la merde que la rose !
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« La démocratie athénienne a été une ploutocratie »
C’est l’hopital qui se fout de la charité !
Savez-vous que les riches se pouvaient se faire ostraciser ?
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, tout le monde n’était pas inclus dans la démocratie athénienne mais elle gardait une assez bonne cohérence. Aujourd’hui, c’est l’inclusion la plus hypocrite qui régne, aucune cohérence mais beaucoup de prospérité dans le mensonge.
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@Castel
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre
Comme dirait Klaus Schwab (le fils de nazi) disciple de Henri Kissinger
« Il ne faut pas avoir beurre »
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