La proposition du latin est loin d’être nouvelle puisque Zamenhof en avait étudié la possibilité (y compris la simplification des langues mortes, donc le grec et le latin, et des langues nationales telles que le russe, l’allemand, l’anglais, le français...). Il s’était aperçu, avant 1887, qu’il fallait chercher une autre voie déjà explorée par Descartes, Komensky (Comenius), Vivès, Leibniz...
Je connais moi-même suffisamment de latinistes qui sont aussi espérantistes et qui, bien qu’ils aiment le latin, pensent que cette voie ne mène à rien. Le latin représente un patrimoine précieux qu’il faut préserver, en particulier pour les recherches. Il est donc souhaitable qu’il puisse être étudié par ceux qui le désirent, mais le monde a besoin d’une langue nettement plus accessible tout en étant précise.
Voir à ce sujet une réponse déjà faite par un enseignant de latin à un plaidoyer publié dans le Figaro en faveur de cette langue : « Le latin comme langue de l’Europe ? » : article.php3?id_article=650>