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Commentaire de René Job

sur Le choix de Ségolène Royal ou le débat manqué du PS


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René Job (---.---.131.30) 16 novembre 2006 10:57

Complément :

Présidentielle : Sarkozy, Président. Législatives : Majorité Socialo-centriste.

Score : Zéro pour Chirac et Jospin, copromoteurs de la réforme dite du « quinquennat » avec assujettissement des législatives à la présidentielle.

Il ne faut pas sous-estimer l’humour des électeurs, et surtout leur intelligence politique.

Certains qui viennent sur Agora Vox pensent que nous autres sommes majoritairement anti-Ségolène. Oui et Non, sur Agora Vox nous sommes presque tous de sensibilités différentes mais nous pouvons converger dans nos analyses personnelles et rejeter une personnalité. Nous ne sommes pas soumis aux sondages, nous ne sommes pas des militants encartés et conditionnés et, nous pensons ce que nous voulons.

Quand des gens étiquetés « droite » et « gauche » rejettent une même personnalité, plutôt que de dire que c’est parce que elle est originale et que nous ne comprenons rien (sous entendu, nous sommes tous des « cons » obtus), s’interroger sur la pertinence de la démarche de la dite personnalité.

Nous ne répondons pas à un questionnaire avec des questions pré-établies (donc orientées) dont les réponses (ou les lacunes) n’ont d’autre objet que de faire dire quelque chose qu’on ne pense pas en vue de le publier tout à l’heure pour impressionner les esprits (croit-on).

Alors forcément sur un lieu de rencontre comme Agora Vox, le militant inconditionnel a très vite le tournis face à la réalité. Cette réalité, c’est que Royal n’est pas du tout la personnalité populaire qu’on dit. Et si elle est choisie tout à l’heure, la découverte du réel sera exactement la même qu’au moment du référendum portant sur le TCE.

En ce qui concerne les électeurs toutes sensibilités confondues, je pense ce qui suit :

De fait, je crois que les meilleurs gouvernements que nous ayons eu, n’en déplaise à certains « penseurs » institués, sont les gouvernement de cohabitation.

Exemple : l’Allemagne. Leur gouvernement en ce moment travaille pour les intérêts du pays. Le croisement des formations politiques, l’obligation pour celles-ci de rester crédibles aux yeux des électeurs, neutralise les jeux de lobbys et les clientélisme. Chacun surveille les écarts possibles de l’autre. Et çà, c’est au bénéfice direct des citoyens. Les politiques détestent cette situation parce que le pouvoir ainsi détenu est très limité, il est très contraint (les marges de pouvoir non écrites sont réduites) : à un pouvoir correspond un contre-pouvoir parfait : celui de l’autre. Et c’est bien ainsi.

Autre exemple : les États-Unis. Les citoyens ont donné les contre-pouvoirs (la chambre des représentants et le Sénat) à l’opposition. Ce n’est pas pour rien. Neutraliser la toute puissance des politiques est l’art de gouverner des citoyens.

Parenthèse : au sujet de Bush, je prends le pari qu’avant la fin de son mandat, la procédure de destitution sera enclenchée (pas aboutie forcément). Il y a des raisons fortes pour que çà se produise. Au lieu de faire une VIème République, responsabilisons devant les chambres la fonction présidentielle en s’inspirant de la formule US. Une chambre met en accusation, l’autre enquête et juge. çà garanti les institutions et çà oblige à obtenir un consensus politique contre une personnalité et non contre un mouvement politique (et ce qu’il représente).


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