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Commentaire de Job

sur Le choix de Ségolène Royal ou le débat manqué du PS


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Job (---.---.131.234) 15 novembre 2006 17:05

Je vous fait un copier/coller sur ce que je crois. C’est une manière de parler de « tradition politique ». Je pense qu’outre l’emploi des Nouvelles Technologies et Sciences de la Cognition (dont la communication et le markéting usent en permanence) Ségolène et son courant (Montenourg et autres) sont des Montagnards jacobins.

Explication partielle d’une tradition :

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> L’erreur fatale du PS serait de choisir Ségolène Royal par Job (IP:xxx.x8.131.234) le 15 novembre 2006 à 16H51

Bon pour tous le monde. Comme je crois que beaucoup d’entre nous n’ont plus en tête ce que c’est qu’un « Montagnard Jacobin », je vous donne les définitions du Petit Larousse :

C’est instructif :

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Montagnards :

députés membres du groupes de la Montagne, qui pendant la Révolution française, siégeaient sur les gradins les plus élevés de la Convention (le Parlement de l’époque). Les Montagnards connurent leur apogée au printemps 1793 avec 300 députés et eurent pour principaux chefs Danton, Marat et Robespierre. Membres des clubs des Cordeliers ou des Jacobins, adversaires de la monarchie, favorables à un régime centralisateur, ils préconisèrent des mesures sociales et s’appuyèrent sur les sans-culottes pour triompher des Girondins, qu’ils éliminèrent les 31 mai et 2 juin 1793.

Maitres du pouvoir sous la Convention, ils imposèrent une politique de salut public (seconde Terreur) qui dura jusqu’à leur chute, le 9 thermidor.

Sous la Seconde République (1848-1852), on donna le nom de « Montagnards » aux députés de gauche.

Seconde Terreur :

Du 5/9/1793 au 28/07/1794 donna lieu à l’élimination des Girondins par les Montagnards. Beaucoup de suspects furent guillotinés. Robespierre par la Loi du 10 juin 1794 enleva toutes garanties judiciaires aux accusés.

Ici on peut faire une analogie avec l’affaire Bernard hanse et la circulaire « Royal » qui désécularisé l’EN au profit du Procureur. Donc retrait d’une garantie de sécurité.

Jacobins : (Club des)

société politique sous la révolution française (1789-1799). Club d’abord modéré qui pris une tournure révolutionnaire avec Pétion puis Robespierre. En fait une association politique extrémiste qui se revendiquait de la politique de la terreur au nom du peuple pour son bien. Les pleins pouvoirs à l’État pour ce faire. Avec régime d’exception (état d’urgence et autre). Suspension des droits des gens. Recherche des ennemis de l’intérieur. Etc.

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Le voilà, le « désir d’avenir », de belles analogies avec le passé.

Une tradition étatique extrémiste. On décrit un certain fonctionnement de la société, c’est-à-dire le modèle en fonctionnement. On en montre ses effets vertueux et souhaitables. On oublie de dire comment on va faire pour mettre en place ce modèle vertueux. Comment et qui paye ?

Les contradicteurs ? Des gêneurs.

Je préfère Fabius. Avec lui, ce ne sera pas la dictature. Voire DSK ou Bayrou.

Pour le reste :

Souvenez-vous de Montebourg et de ses accents révolutionnaires anti-chirac. Vous aurez aussi compris que la chiraquie représente la Monarchie et que la VIème République consiste à abattre la Constitution porteuse de cette monarchie.

L’assemblée parlementaire, une dictature représentative comme la convention. On est entre soi. Entre gens bien choisis. Un club comme celui des Jacobins où on est tous d’accord. On pourra voter tranquillement un joli TCE, bien libéral. Pourquoi croyez-vous que depuis ces derniers jours Madame Parisot est heureuse. Elle prépare le programme économique pour eux. Comme c’est le vide, elle fournira la matière moyennant des concessions substantielles. De ce point de vue, elle a raison.

Je vous laisse trouver par vous-mêmes les autres analogies.

Ecoutez les discours du point de vue de cette tradition politique.

Ce n’est plus du socialisme dont nous parlons.

Vous comprenez aussi pourquoi le discours de Ségolène fonctionne. Nous sommes dans une République aristocratique et oligarchique. Le libéralisme ambiant a créé une rupture entre d’une part la population et d’autre part des castes sociales intitulées « élites ». Il se trouve que l’analogie avec une situation pré-révolutionnaire est très forte.

Pourquoi croyez-vous que Le Pen a fait son petit Valmy ? parce qu’il a fait ces rapprochements analogiques.

çà veut dire que dans l’inconscient collectif, c’est çà qui travaille en partie. Et les gens raisonnables auront du mal à être entendu.

Sarkozy : la rupture. Bayrou : la rupture. Royal : la rupture. Le Pen : la révolution.

Attention : fin de régime. On va être tenté de voter pour les costumes en « soie » de Chirac-Villepin et consort. La Révolution : çà fait peur !

Les ruptures et les révolutions : ceux sont toujours les pauvres qui payent les pots cassés.


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