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Commentaire de Tropeso34

sur Une vérité qui dérange, le film ultime


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Tropeso34 (---.---.228.253) 4 octobre 2006 11:30

Il se trouve que j’ai vu le film hier soir en avant première à Montpellier.C’est un très bon documentaire. Il faut effectivement le voir. Il se base sur des faits accceptés par toutes la communauté scientifique, il les illustres par des images que l’on ne peut remettre en cause.

Remettre en cause l’honnêté du propos en chipotant sur les chiffres retenu pour les études scientifiques est un argument falacieux. C’est un exemple qui illustre des images du film sur la banquise du pôle sud : elle fond à vitesse grand V, il explique les mécanismes de cette fonte. Son propos sur la désinformation, volontaire ou non, par les médias est bon aussi : pour faire des économies sur la masse salariale, ils font appel de plus en plus souvent à des articles d’agence de communication... modèle de rigeur intellectuelle !

C’est un film très américain dans sa conception. Il m’a fait penser à un film que l’on projette dans les écoles, avec un côté moral très protestant, très WASP démocrate. C’est particulièrement illustré par le générique de fin où l’on dirait qu’il s’adresse à des écoliers. Pendant le film, il parle de son parcours personnel, comment il s’est interessé au sujet (de longue date car il parle de son professeur en université qui lui a fait prendre conscience du problème). Cela a dérengé quelques personnes à la sortie. Je le comprends car c’est pas une approche que l’on connait dans notre culture. Après réflexion, il ne faut pas s’arrêter à ça car cela s’intègre bien dans le film. Cela m’a fait penser à un de mes profs de droit qui est néo marxiste et qui nous expliquait qu’une idéologie, si elle dépend de la structure de le société dépend aussi de la construction de chaque individu et de leur capacité à voir ce qu’ils ont de commun avec les autres. Quand Al Gore explique son parcours personnel et comment son parcours l’a conduit à défendre son propos, j’ai trouvé de c’était une illustration de la démonstration de mon prof (Al Gore, néo marxiste ? Il va se prendre un axe du mal dans les gencives par Bush.. faut qu’il fasse son malin !) smiley.

Le seul repproche que je puisse faire au film, c’est qu’il fait l’impasse sur les rapports de production. Il parle bien des conséquences de la hausse des catasptrophes sur les assurances. Le capital qu’elles ont et qu’elles placent va devoir rapporter plus et plus vite, c’est à dire vers des technologies qui demandent peu d’investissements et de recherche, qui demandent une main d’oeuvre peu payée, qui utilisent des technologies pas forcément les plus propres (oui, c’est très schématique mais le principe demeure). Il n’a aucune réflexion sur comment orienté le capital vers l’investissement productif, les critères que l’on pourrait retenir pour que telle production soit propres, comment on peut diffuser ces produits (faudra bien que les hommes aient les moyens de les acquérir ces produits, si la pression salariale s’accélère...ça va être dur !). smiley Je veux bien écire aux députés, acheter des produits bio, des lampes base consommation, etc... comme il le préconise mais c’est limité comme solution. Il faut revoir le système de production. Là dessus, il n’a aucune réflexion. Il reste dans la responsabilité purement personnelle. C’est là aussi un côté très WASP du film.

Ceci dit, cela reste un passionant documentaire qui vulgarise très bien la problématique du réchauffement climatique. ( A ceux qui croit encore que nous sommes dans une aire glacière, il est prouvé que nous connaissons une élévation de la température et du CO2 comme l’histoire de la terre n’a jamais connue.)


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