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Commentaire de FAUST

sur L'abus de Michaël Moore est dangereux pour notre système de santé


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FAUST FAUST 4 septembre 2007 21:30

Le combat sera rude, indécis et nous coûtera beaucoup d’énergie. Mais sachez monsieur Veron que les syndicats salariés seront ensemble pour une fois pour refuser catégoriquement les manoeuvres de l’état UMP pour définitivement enterrer le mutualisme au profit de la seule idéologie qui rassemble vraiment les libéraux de tout poil : l’individualisme et l’egoïsme. Cotiser sans être malade, c’est donner à la collectivité. Je suis content de contribuer à la santé des autres. C’est une base de citoyenneté. Contribuer au bien être et à la protection de gens que je ne connais pas, sans sourcillier, c’est être citoyen de ce pays. Ce pays, il m’a donné l’éducation, j’ai fait une école d’ingénieur quasiment gratuitement. J’ai eu une courte période de chômage et j’ai pu conserver mon bail parce que j’avais les assedics. Maintenant, si on touche à mon pays, à ma république, aux acquis sociaux que les générations précédentes (et je pense à l’immédiat après guerre ainsi qu’au front populaire) on conquit de haute lutte, en saignant dans les geôles des nazis ou en tombant à Verdun, en faisant partir De Gaulle à Baden Baden ou en bombant simplement le torse devant les gardes nationaux à Carmaux et à Limoges, et bien moi aussi je descendrais dans la rue, je crierais mon indignation et j’exigerais le départ des faux culs qui naviguent tristement dans les institutions de la nation. Qu’ils y viennent : avec leurs arguments désolants de vacuité, avec leurs exemples « mais puisqu’on vous dit que c’est mieux ailleurs », et leur sacro sainte comptabilité. MAIS OU DONC EST ECRIT DANS LA CONSTITUTION QUE LA SECU DOIT ETRE BENEFICIAIRE ???? L’oeuvre républicaine n’est pas de faire des économies ni de dépenser n’importe comment. Je pense que les ors des palais et la pompe des seigneurs nous coûtent au final bien plus. Quand un dirigeant Débile d’une CAC40 se plante lourdement dans des choix stratégiques, alors qu’il sort d’une enarco-xcom-hec, et qu’il se goinfre dans sept conseils d’administration, il carbonise scéant sur l’autel des valeurs boursières des milliards d’euros en quelques jours. Je pense à certaines banquelettes françaises. Je pense à des fusions délirantes entre téléphonistes et motoriste d’avionique. Je pense à des mégalovivandien. Le libéralisme c’est de faire croire que tout marche au mérite. Les petits cons que nous sommes devraient donc « mériter » leurs soins, leurs assurances. Balivernes ! Le mérite libérale s’appelle autrement dans le robert et larousse associé : « pognon roi ». Regarder le paysage : pas une assurance qui ne propose déjà des complémentaires santés ou vie, ou retraite, des bidules... on prépare la curée. C’est faire peu de cas d’une réaction populaire. La présidence se voit trop belle dans ce miroir. Le miroir est trop proche, et dissimule l’arrière plan : les gens sont moins endormis que prévu. Sur les 53% de « N.S. » du second tour, je rappelle que seulement 30% à peine sont des sincères. Les autres 23% sont des « volatiles » qui iront à n’en pas douter hurler leur dépit. Je suis syndicaliste, je me bats chaque jour pour qu’on cesse de nous prendre pour des cons, et qu’on respecte notre bon sens. Je le redis, la république n’est pas une banque, la France n’est pas une entreprise. Car mes enfants et ceux des autres ne grandiront pas dans un lupanar d’illuminés souhaitant le retour du féodalisme le plus bête qui soit. Vive la France, Vive la République, Vive les citoyens libres et solidaires ! Faust, qui a perdu son flegme. Mais pas son temps.


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