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Commentaire de Taïké Eilée

sur Sarkozy, ou le triomphe des passions tristes


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Taïké Eilée Taïké Eilée 11 mai 2007 16:44

Pour ma part, mes critiques sur Sarkozy ne signifient pas que je blanchis la gauche ou tout autre bord politique. J’ai critiqué Sarko, car c’est celui qui a gagné, c’est le plus puissant, et, avant l’élection, il était déjà l’homme fort de la scène politique française. Et puis, concédez que pas mal de ses agissements sont « limite », pour ne pas dire plus. Mais il faudrait critiquer tout le monde, c’est vrai, n’épargner personne, car personne n’est bon absolument, et irréprochable. Je ne parle pas forcément d’une critique déstructrice et méchante... la critique peut se faire sans animosité, participer à une démarche constructive. Et la normalité serait pour moi que chacun reçoive les critiques qui lui sont adressées, je n’irais pas jusqu’à dire avec gratitude, mais presque, dans la mesure où ces critiques sont honnêtes (ou croient l’être). Mais sans doute cette ouverture n’est-elle pas pensable pour des militants et des gens directement engagés dans la bagarre politique. Il faut critiquer le pouvoir, quel qu’il soit, car sans contre-poids, le pouvoir ne se modère pas lui-même, il n’est pas sage. Les démocrates devraient donc se réjouir de cette critique et y participer, même si c’est leur champion qui occupe la place du « chef ». Que mon article soit, dans une certaine mesure, pamphlétaire, soit. Que tout le monde n’ait pas assez de distance pour ne pas en être irrité, soit. L’important, ensuite, est de savoir si son fond est plutôt juste ou injuste. Est-ce que les « sarkozystes » sont mécontents par principe parce qu’on écorche un peu l’image de leur leader, même si ce qu’on en dit est juste ? Ou sont-ils mécontents car on dit des choses injustes sur ce leader ? Nient-ils le malaise qu’il a créé chez nombre de Français, certes minoritaires ? Ne sont-ils pas en mesure de comprendre ce malaise, même s’il ne le partage pas eux-mêmes ? Prétendent-ils injurier tous ceux qui ne vénèrent pas le même « dieu » qu’eux, ou qui n’en ont aucun ? ou imaginent-ils possible d’échanger pacifiquement avec eux ? Comme je l’écrivais, la balle est maintenant dans le camp de Sarkozy. Rien ne m’incite à croire aujourd’hui en sa capacité de rassemblement de tous les Français, mais je l’espère quand même - irrationnellement...


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