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Commentaire de Paradisial

sur Un seul Etat israélo-palestinien laïc


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Paradisial (---.---.134.55) 14 avril 2007 00:19

Milla,

Al-Ghazali n’occulte nullement aucune apacité de raisonnement chez l’homme comme vous le disiez. Au contraire, Al-Ghazâli n’est devenu le grand philosophe que l’on connait qu’après avoir connu - la quarantaine débutante - une grave crise existantielle qui le fit douter dans tout le savoir qu’il avait agrégé et qu’il enseignait dans les mosquées-universités de l’époque.

Il fut tellement submergé par le doute qu’il perdit l’usage de la parole : il ne parvenait plus à s’adresser à son auditoire, et leur transmettre un background dans lequel lui-même doutait.

Sa crise existantielle dura 10 longues années.

Il se retira dès qu’elle se manifesta de la société mondaine, et quitta Bagdad vers la Syrie, et rentra dans une profonde remise en cause.

Ce n’est qu’au bout de ses 10 années de crise qu’il émargea : transformé. Tous ses meilleurs ouvrages il les produisit à la cinquantaine, avec une seule finalité : traiter des questions existentielles sous le prisme de la philosophie, avec le maximum de raison et de rationnalité.

Concernant Ibnu Rushud et sa mésaventure, on pourrait la résumer dans une seule phrase : les meilleurs des scientifiques accédaient aisément au Palais, et étaient chargés des meilleurs postes, ce qui leur valut souvent de tomber victimes d’intrigues de palais (où les richelieus étaient légion). Ibnu Khaldun en personne avoue dans sa Mouqaddima avoir été lui aussi victime de ce genre d’intrigues (ses écrits furent détournés et instrumentalisés contre lui, on ne le fit sortir de prison qu’à la mort du sultan qui le geta en geole).

Aujourd’hui, on assiste encore à ce genre d’intrigues dans le champs politique, même si les grands hommes de science s’y font très rares.


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