Gérard Ayache

Devant la complexité des problèmes du monde, vous pensez que quelque part quelqu’un possède la solution ?? Non bien sûr ; nos certitudes les plus établies volent chaque jour en éclat. Comment les politiciens actuels seraient-ils plus sûrs de leurs certitudes que d’autres ?

Pour en sortir, il faut abandonner les simplifications abusives et les moules préformés ; il faut mettre en oeuvre des procédures capables de favoriser l’émergence des intelligences les plus diverses, des avis les plus contradictoires et d’accepter de les envisager avec le maximum « d’hospitalité ».

Bonjour Jimmy

Non ce n’est pas un pamplet libéral. Cet article appelle à un renforcement du politique. Il appelle aussi les politiques à ne pas esquiver la complexité du monde comme ils le font en adoptant des étiquetages simplistes et des saupoudrages micropoliticiens.

Les citoyens ne sont pas des handicapés civiques ; ils sont de plus en plus ultra-informés, les expériences d’intelligence collective, de médiatisation citoyenne (cf Agoravox) sont là pour prouver que les catégories d’antan sont définitivement obsolètes. Que l’humain fait sa révolution et qu’il va (je l’espère) sortir progressivement de sa « grande confusion ».

Bonjour Demian

Décidément, vos propos sont bien mal compris. Pourtant ce que vous dites est vrai.

Le megaterrorisme (qu’il faut distinguer du terrorisme classique de la doctrine Jenkins) a tout assimilé de la modernité et de l’hypermonde, pour mieux le détruire. Il l’a assimilé jusque dans la banalité de sa vie quotidienne en y insérant ses « cellules dormantes ». L’assimilation médiatique de la modernité occidentale par le mégaterrorisme va dans cette logique.

Par ailleurs, ne voir dans le mégaterrorisme contemporain qu’une expression de la sur-islamisation (la religion n’est que le substrat du mégaterrorisme et n’en est pas la cause) n’ajoute qu’à la confusion en occultant sa dimension globalisante avant tout menée contre la mondialisation occidentale, en employant les mêmes technlogies qu’elle.

@ GRL

Vaste sujet que celui de la part d’autodétermination des groupes sociaux. Je pense qu’effectivement, les groupes sociaux sont plus que jamais inscrits dans des systèmes économico-technologiques qui possèdent leurs propres modes de développement. J’ai déjà fait référence ici au thème de la mégamachine magnifiquement décrit par Gunther Anders (voir http://http://www.lagrandeconfusion.com/?2006/06/17/55-la-megamachine). Dans le bouquin que je sors dans quelques jours je consacre d’importants chapitres à décrire ce que j’appelle « l’hypermonde » dont la définition pourrait être celle-ci : http://www.lagrandeconfusion.com/?2006/06/16/56-hypermonde-tentative-de-definition Cette définition est assez proche de ce que vous décrivez.

Vous faites aussi état (comme l’a fait Demian West dans un autre commentare) de l’importance du facteur temps. Et vous avez raison. Le propre de nos sociétés occidentales et d’avoir réduit le temps à un instant qui phagocyte à la fois le passé (nous perdons le sens de l’histoire) et l’avenir (nous ne savons plus tracer de projets).Face à d’autres cultures qui ont conservé la notion de temps humain, le talon d’Achille de nos sociétés est très précisément là.

@ Totah Borah

Je suis assez d’accord avec l’ensemble de vos remarques. Dans le cadre d’un article posté comme celui-ci il est difficile de faire état de tous les paramètres, surtout sur des sujets aussi complexes. Je pense m’algré tout, qu’il est important de chercher à repérer les traits fondamentaux, non pas pour caricaturer ou dénaturer mais pour tenter de distinguer dans le chaos quelques pistes d’éclaircissements. C’était là tout mon propos.