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fabien

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Technicien reconverti dans le monde de l’éducation, je me passionne pour tout ce qui touche au savoir, à l’apprentissage, mais aussi à la philosophie, à l’histoire des religions et aux cultures humaines.
Plus vraiment jeune, pas vraiment vieux, je quitte l’âge des possibles pour aborder l’âge de raison :

Ô rage de dent,
Ô désespoir belle hélène...

Tableau de bord

  • Premier article le 06/12/2007
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Derniers commentaires



  • fabien fabien 3 avril 2008 13:50

    Bon, deux choses :

    Merci pour le commentaire, lucie ;o)

    Ensuite, sous le coup de l’émotion ( pas bon, ça) j’ai fait quelques fautes d’orthographe. Je m’en excuse. J’ai justement des cours qui m’attendent et je n’ai pas le temps de les corriger.



  • fabien fabien 3 avril 2008 13:47

    C’est vrai que mes propos sont peut être excessif ; cela vient sans doute du fait que je ne m’occupe que de jeunes en difficulté, qui sont écartés simplement du système scolaire ; que je fais du soutien scolaire, que je dois recoller les morceaux face à des jeunes qui ne comprennent pas qu’on les stigmatise ( voir les bulletins scolaires que je trouve à la fin du second trimestre : peu d’humanité dans ces remarques cassantes qui ne proposent pas de solution ) et qu’on les rende responsables de leurs échecs quand c’est toute une organisation qui les font plonger.

    Il existe, comme dans toutes les professions, des gens qui font bien leur travail.

    Ce sur quoi je voudrai insister, c’est que pour les "mauvais" profs, ou plutôt contre eux, rien n’est possible ; que c’est toujours de la faute des élèves qui ne comprennent pas, et les profs n’ont pas à se remettre en question si leur enseignements ne marchent pas.

     

    Quand j’arrive dans une famille et que je constate que l’élève a des lacunes de plusieures années en mathématiques ou en français sans que rien n’ai jamais été proposé pour y remédier, je me pose de sérieuses questions.

    Quand je tente de prendre contact avec des professeurs et qu’on refuse de me parler sous prétexte que si la famille peut se permettre de payer des cours, elle n’a pas à interférer avec l’éducation nat., je constate que le système est bancal.

    Quand les parents se démènent pour trouver des solutions qui sont anéanties par une enseignante qui rabaisse constament leur enfant, je suis révolté.

    Quand les enseignants ne vérifient pas les cours ( en maths) de leurs élèves et qu’on retrouve une dizaine d’erreurs graves en 3eme sur des chapitres importants, je me demande : n’est-ce pas leur travail ?

    J’ai une vingtaine d’exemples concrets à citer sur la seule ville d’Angers. C’est trop facile de dire que ce n’est pas de la faute de l’enseignant ; c’est de toute façon un constat d’échec que de chercher qui est le responsable.

    J’ai vu combien mal formés sont les enseignants. J’ai passé un an en IUFM et pour ce qui est du concours d’instit, tout est fait de travers. Je connais quelques profs, des bons, qui n’ont jamais démenti ce rapport :

    - 1/3 de passionnés

    - 1/3 de planqués

    - 1/3 de mauvais

    profs dans les rangs de l’EN.

    Cela dit, si je me trompe, j’en suis ravi. Mais dans mes souvenirs, maintenant que je découvre ce qu’est enseigner, ce que ça implique, rares sont les profs qui ont tout fait pour nous éduquer, pour nous aider.

    Je fais du soutien scolaire depuis 2001. Je suis engagé dans le domaine éducatif depuis deux ans.

    Ce que je vois m’inquiète : de plus en plus d’administratif, de législatif, de moins en moins d’humain.

    Ce n’est qu’une vision personnelle, donc fausse. Elle n’en reste pas moins inquiétante.



  • fabien fabien 3 avril 2008 11:21

    Tout à fait juste.

    Quand les gens comprendront qu’éduquer c’est apprendre à vivre et à être heureux, on changera peut-être d’avis sur les sommes à investir et les moyens à utiliser.

    Malheureusement, notre société est d’abord économique. L’argent est partout, et déforme tout. De plus, et je suis absolument d’accord, nous avons depuis dix ans martelé à la jeunesse ( j’ai 28 ans, je sais de quoi je parle) que tout sera plus dur, plus laid, que la vie perd de sa valeur par rapport aux trente glorieuses.

    L’éducation n’est pas l’affaire de spécialistes, mais de la société dans son ensemble. Et je suis ébahi de voir combien les parents se reposent sur un système qu’ils savent en faillite perpétuelle, parce que ça leur évite de remettre en question leurs valeurs et leur mode de vie.

    Aujourd’hui commence le cirque des orientations ( 3eme, seconde, terminale ) et il faut lire l’inquiétude, la peur, la violence qui s’installent chez les jeunes et leurs parents.

    C’est absolument contraire à toute notion d’éducation mais c’est devenu la norme, le cirque des CIO et autres conseils à la va-vite ont remplacé une maturation qui semble contraire aux exigences de rentabilité et de vitesse de la société à laquelle nous appartenons.

    Tristesse. A tous mes élèves je dis de résister, de faire ce qui leur plait vraiment, quoi qu’on leur dise, de ne pas écouter tous les adultes, de commencer à réfléchir par eux même, dès la 3eme !

    Parce qu’il est évident qu’on ne peut pas faire confiance à des profs qui conseillent des voies professionnelles à des ados qui ont plus de 12 de moyenne générale et dont les seules mauvaises notes sont en dessin et en musique ! Cela sent la consigne ministérielle à plein nez.

    J’ai décidé de me vouer à l’éducation pour différentes raisons et je suis toujours, deux ans après mon immersion dans ce domaine, éffaré par la bêtise qui y circule, les poncifs qu’on agite comme des marionnettes pour justifier une lâcheté plus dure encore que dans le monde professionnel.

    Les professeurs, tant qu’ils seront confortés dans leur statut d’inamovible soldat de la république, ne donneront rien de bon. L’éducation nationale est un monstre car nous sommes nous-même, dans nos relations avec nos semblables, des monstres. Avides, cupides, peureux, ternes, démagogiques.

    Tant qu’on ne recrutera pas, dans ce domaine, des gens pleins de compassion, de révolte ( saine ), d’humour et prêt à tout pour faire des jeunes qu’on leur confie des gens capables de réfléchir par eux même, les petites réformes ne serviront à rien.

    Mais je n’attends pas cela de l’état, et moins encore sous Nabot 1er. L’éducation est un domaine sinistré, et les actifs d’aujourd’hui le paieront demain quand leurs enfants refuseront de s’occuper d’eux.

    Moi-même, pourtant éduqué et sensible au problème, je me dis parfois qu’on devrait leur sucrer les retraites pour leur faire comprendre combien dures sont les conséquences de leur insensibilité face à leurs enfants. C’est une pensée idiote, une pensée réflexe que l’on écarte d’un coup de raison, mais le fait qu’elle existe démontre la coupure franche des générations, et l’absurdité totale de la société.

    Merci pour le papier ; enfin un texte sensé dans ce monde voxien de platitude et d’arides articles collés à une politique sans âme.

    F.



  • fabien fabien 3 avril 2008 00:15

    Farpaitement d’accord.

    Fort heureusement, il existe quelques personnes intelligentes qui luttent à leur manière, dérisoire, personnelle mais néanmoins juste, contre le crétinisme ambiant et la médiatisation des trous noirs ( pour ne pas dire des trous du cul, évidement).

    Je crois qu’il existe une phrase du genre :

    "l’intelligence est personnelle, la bêtise est universelle"

    Savez vous ce qui serait intéressant ? De vous lire écrivant un article à tête reposée, nous donnant votre vision dé-courroucée du monde - oui, je sais, ce mot n’existe pas.

    Parce qu’une jolie colère est balayée par un calme sublime.

    Amicalement.



  • fabien fabien 26 mars 2008 10:39

    Comment réagis-je ?

    De différentes manières : en quittant mon emploi de fonctionnaire ennuyeux et médiocre pour, à 26 ans, reprendre tout à zéro dans le domaine de l’éducation, bref, en passant de sous bourgeois à post étudiant précaire.

    En faisant, depuis ma sortie du système , du bénévolat dans de nombreuses et différentes structures de soutien scolaire.

    En arrêtant, il y a deux ans, de manger de la viande et du poisson, influencé par un philosophe indien qui m’a permis de me libérer d’un certain nombre de bêtises qui me suivaient depuis l’adolescence ( pour les curieux et sans aucun prosélytisme égotique : Krishnamurti ).

    En ne fumant pas et en ne buvant jamais plus de deux verres d’alcool.

    En tentant, tous les jours, de fustiger la bêtise, d’abord la mienne puis celle qui m’entoure.

    Je suis aussi bête que les autres, mais un peu moins discipliné, c’est tout. Je refuse de croire en quelque chose ; je veux être à tout moment capable de réfléchir par moi-même.

    J’ai vu par moi-même que la génération précédente se moquait de nous. Je ne lui obéis pas, c’est tout.

    C’est assez simple.

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