• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Photographie : la tornade numérique de l’absurde

Photographie : la tornade numérique de l’absurde

A l’heure où l’utilisation d’appareils numériques devient la norme, il y a lieu de s’interroger sur l’opportunité des performances qui nous sont proposées.

J’écrivais, à tort, en 1995 dans une revue spécialisée : nous sommes encore loin de la prise de vue numérique accessible à tous. Les premiers appareils numériques performants étaient, en effet, plus proches du scanner que de l’appareil de prise de vue. Pas question d’envisager une utilisation amateur de ces expérimentations coûteuses et sophistiquées. Douze ans plus tard, les deux principaux fabricants japonais de matériel photographique (Nikon et Canon) annoncent, dans un bel ensemble, la fin de la construction d’appareils argentiques. La vente de matériel numérique explose. Les prix sont en chute libre, les performances semblent atteindre des sommets. J’entendais la semaine dernière deux garçons d’une vingtaine d’années converser autour de photographies : «  celle-là n’est pas très bonne », dit l’un. A quoi l’autre rétorque : «  Normal, c’est de l’argentique ». Tout est dit : pour les jeunes esprits l’argentique a déjà franchi les portes du musée. Il n’est plus que l’outil dépassé de vieux maniaques nostalgiques. La branche « recherche  » des constructeurs a mis les bouchées doubles. Le marché est colossal. Un modèle se trouve périmé au bout de six mois, retiré de la vente. Le temps de la commercialisation, des bancs d’essais par les journaux spécialisés et on ne parvient plus à se procurer l’appareil convoité : « il est remplacé par le modèle XXX, plus performant », vous dira le vendeur. C’est justement au sujet des performances qu’il y a lieu de se poser des questions pour éviter d’être roulés dans la farine d’une consommation outrancière.

La course aux pixels

La majorité des photographes amateurs n’impriment pas leurs images dans un format supérieur à 13 x 18 cm, quand ils les impriment... La plupart des images ne sont vues que sur un écran d’ordinateur (de télévision), dans le plus favorable des cas (haut de gamme) en 1 280 x 1 024 pixels, ce qui implique une image de 1,3 million de pixels quand aujourd’hui un appareil bas de gamme en affiche 8 millions. Il ne faut pas plus de 3 millions de pixels pour la meilleure des impressions en 13 x 18 cm. Certains grands revendeurs disposent d’une panoplie de tirages en petit format et essaient de démontrer aux acheteurs que le plus médiocre est à 3 millions de pixels (vraiment pas visible), le moyen, un peu flou aux couleurs délavées, à 5 millions et le bon à 10. C’est un euphémisme de révéler qu’ils se moquent de leurs clients. Le premier appareil professionnel de Nikon, le D1 qui fit les beaux jours de tous les reporters (7 500 euros tout de même), ne comptait que 2 millions de pixels. Vendre un appareil de 10 millions de pixels pour un amateur occasionnel est un non-sens, tant photographique qu’informatique (le poids d’une image décompressée devient de 30 Mo et les petits processeurs d’ordinateurs rament douloureusement). Et pourtant, les appareils bas de gamme comptent aujourd’hui 7 millions de pixels. Chaque fois je sens déçu le public qui me demande les caractéristiques de mon appareil très professionnel quand je réponds : « 10 millions, mais je ne l’utilise qu’à 6, c’est plus que suffisant ». Les constructeurs se livrent à une course aux pixels aussi effrénée qu’insensée qui ne cessera que lorsque le consommateur deviendra mieux informé.

Le drame des optiques

Le miracle optique à 150 euros se fait encore attendre. Si le nombre des pixels augmente, la qualité des objectifs est en chute libre. Faites le test : photographiez une grille régulière, en utilisant les possibilités du zoom (tous ces appareils en sont équipés). Observez le résultat. Les horizontales remontent vers les angles en position «  grand angle » et font le dos rond au milieu en « téléobjectif ». En bref, les rectilignes deviennent courbes dès qu’on quitte le centre de l’image. Le mal est si grand que les logiciels de traitement d’images proposent maintenant des « correcteurs d’objectifs » pour y remédier.

Une bonne optique est une performance technologique, un compromis entre toutes les « aberrations » (géométriques, chromatiques, etc.) générées par les lentilles. C’est, en grande partie, ce qui fait la qualité d’une image. Si le nombre de pixels est toujours mentionné, les performances de l’objectif jamais. Et pourtant elles se mesurent, au nombre de traits séparés par millimètre d’image. Et on en arrive à la seconde absurdité : les images possèdent plus de pixels que ne peuvent en distinguer les objectifs. En résumé, si un objectif ne sépare pas les traits d’un texte photographié à 2 m, tous les pixels du monde qui sont derrière ne vous le feront pas lire pour autant.

L’infantilisation galopante des consommateurs

Cela avait commencé par « plein soleil », « soleil voilé », « nuages » et les options concernaient le diaphragme, c’est-à-dire le réglage de la lumière optimale à l’obtention d’une image (pellicule ou capteur numérique). Aujourd’hui, avec la mise au point automatique, les programmes se multiplient à foison : portrait , portrait à droite, portrait à gauche, plan américain, double portrait, cadrage vertical, etc. Le personnage « portraitisé » doit faire preuve d’une patience angélique, le temps que l’opérateur décrypte toutes les alternatives proposées. Mais nous ne sommes pas tous des anges. Ne serait-il pas plus simple de signaler que la mise au point automatique se fait au centre de l’image ? Il suffirait d’une option « mémoire », ou d’une mise au point manuelle possible pour résoudre le problème (cela existe, mais de plus en plus rarement). Le cadrage vertical peut se faire en tournant l’appareil de 90° : lapalissade. Et ce n’est pas fini... flash, pas flash, anti-yeux rouges, flash de nuit (?). Il faut avoir assisté à un spectacle « son et lumière » pour constater que la majorité des témoins espèrent éclairer, de nuit, un monument situé à plus cent mètres à l’aide d’un flash dont on peut estimer la portée à cinq. Mais la portée est rarement mentionnée. Pas commercial, cinq mètres, une misère... Un nouveau concept vient de voir le jour : « le détecteur de portrait », en clair un détecteur de premier plan. Si ce n’est pas le visage souhaité (une main tendue vers l’appareil, un vase, par exemple), vous êtes grugé.

La prise de vue devient donc d’une richesse informative démesurée sans que l’utilisateur appréhende pour autant les variations engendrées par ces options infinies. Résultat : quand l’image n’est pas bonne (cela arrive souvent) personne ne sait pourquoi ! On cherche, on tâtonne, on tente des folies (position « nuit » le jour), on y perd beaucoup de temps... sans jamais rien y comprendre.

Pour conclure, on peut estimer pour un appareil photo :

- Que le chiffre de 6 millions de pixels est très raisonnable si l’on ne veut pas transformer son image en poster. Le nombre de pixels ne fait pas, à lui seul, la qualité d’une image, loin s’en faut.

- Que les déformations dues aux mauvaises optiques ne sont pas rattrapables, à moins d’être un as de Photoshop (logiciel de retouche professionnel).

- Qu’il est très utile de pouvoir désactiver les « programmes » et comprendre un minimum de photographie si l’on souhaite s’éloigner des prises de vues stéréotypées.

Plus généralement :

- Que les revendeurs sont là pour faire du chiffre mais que leurs discours ne sont pas tous à prendre au pied de la lettre.

- Que les marchés sont générateurs de dérives qui, lorsqu’on n’y prend pas garde, peuvent nous plonger dans l’aberration.

Illustration : Sony Mavica, premier appareil photo numérique, 1981.


Moyenne des avis sur cet article :  4.69/5   (127 votes)




Réagissez à l'article

119 réactions à cet article    


  • Fabrice Fabrice 25 août 2007 01:13

    Le nombre de pixels est un leure, c’est la taille du capteur et des photosites qui comptent : Rapport au signal-bruit ! Alors 10MP dans un capteur 1/8éme, à 100% dans photoshop c’est de la daube, vise le bruit ! De ce point de vue l’auteur à raison.Un vieux coolpix 975 à 3.3MP c’est nickel à côté ! Les consommateurs sont responsables de leur bêtise !

    Par contre un H3D39 Hasselblad avec un CCD de 37X48 mm 2(24x36) et des pixels à 9µm, c’est le kif du kif ! Equivalent en qualité au format 20X25 cm ... Et le prix se justifie en pro ou pour le passionné qui a les moyens, il ne faut pas non plus tirer par le bas, dans le sens du poil du pekin lamda et faire croire qu’avec un 30D Canon on fera aussi bien qu’avec un EOS5D ... Même sur un tirage A4 on fait la différence c’est une affaire de modelé ... Aussi l’utilisation des gros capteur ca veut dire qu’à angle de champ équivalent j’ai moins de profondeur de champ, donc les infinis se détachent mieux, sur un capteur de 37x48 un objectif de 50mm de focale c’est le même angle qu’un 28mm sur un capteur 24x36 mais la focale plus longue boulverse ma perspective à cause de la profondeur de champ ... Enfin on retrouve des beaux flous ! L’auteur prétend connaître l


  • tvargentine.com lerma 24 août 2007 14:23

    Pouvez vous nous donner un conseil sur l’achat d’un bon appareil photo numérique.

    Pour mes photos en Argentine,sur mon site j’ai utilisé un DIMAGE Z3 qui était très bon pour l’époque.

    Pour les routards comme moi,que conseillez vous comme produits (marques ,modèles) et dans quelles fourchettes de prix

    Merci et bon week-end


    • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:44

      Pou votre cas je pense que les « bridges » sont bien appropriés. Bonnes optiques souvent (Canon, Pentax). Un inconvénient pourtant une visée souvent électronique et pas optique ; un encombrement et un poids plus importants aussi. Peut-être trouve-t-on avec visée optique aujourd’hui ? Il faut compter dans les 600 euros pour un « bridge » performant.


    • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:53

      Remarques fort intéressantes. L’archivage ne pose, à mon sens pas trop de problèmes dans la mesure où il n’y a plus de matérialité de l’image. L’image est copiable à l’infini sur différents supports. Les archivistes travaillent à la réalisation de gravure sur CD en verre (qui reste cassable)mais pensez à la fragilité des négatifs argentiques, au jaunissement des tirages, aux incendies des archives. Le numérique me semble un « plus » pour l’archivage. Je travaille avec une photothèque qui s’arrache tous les jours les cheveux en constatant la délitescence des négatifs des années soixante (support en diacétate). Il faut simplement admettre, en numérique, que la notion d’« original » a disparu.


    • Dilettante 24 août 2007 23:16

      Ho là ! N’archivez pas vos documents sur CD ! Ces supports on une durée de vie limitée, et conserver un document sur CD pendant dix relève du jeu de hasard. En comparaison, le jaunissement d’une image, c’est vraiment un moindre mal !

      Le numérique, c’est très pratique, mais vraiment pas destiné à l’archivage ; d’ailleurs, la plupart des grandes entreprises que je connais préfèrent d’autres méthodes, du microfilm aux bonnes vieilles caisses de paperasses qui occupent un bâtiment entier.


    • Halman Halman 25 août 2007 11:12

      Ca c’est une idée reçue.

      Nous sommes nombreux à avoir encore des disquettes 3.5 pouces et des floppy de 5 pouces un quart d’il y a 25 ans qui ont gardé une parfaite qualité de leurs données, fonctionnant encore aujourd’hui à merveille.

      Idem des cd rom, j’ai des cd rom de 15 ans toujours intacts. Aucun bit perdu.


    • finael finael 25 août 2007 11:27

      @ Mako & l’auteur

      Je suis totalement en accord, d’une part avec l’article (sauf qu’il en était de même pour l’argentique au niveau des arguments de vente - il me souvient d’avoir vu une exposition de photos réalisées par des pros avec des « instamatics », wouaouh !) d’autre part avec Mako quant à la volatilité de l’information numérique.

      Il est vrai que l’on sait fabriquer des CD à longue durée de vie (peut-être un siècle) et des DVD quasi éternels - à condition d’avoir le matériel pour les lire !

      Seulement ils ne sont pas destinés au grand public - consommation oblige - et la durée de vie utile d’un CD ou d’un DVD du commerce n’excède pas quelques années dans le meilleur des cas.

      Réflexions d’un photographe depuis 45 ans (36 000 vues dont 35 000 argentiques) et informaticien depuis 28 ans.

      Et puis, juste un mot en faveur du numérique : La technologie en est apparue au moment où la disponibilité en argent devenait problématique.


    • Algunet 25 août 2007 17:43

      Qui n’a pas 3 ou 4 stockage différents : disques durs, clés USB, volumes de stockage sur le net... Perdre des données aujurd’hui, c’est faire preuve de mauvaise volonté, il faut en vouloir.

      CD, DVD, il y a longtemps que je les ai mis à la poubelle (adequate of course) depuis que j’ai fendu un de mes films préféré en le sortant de son boitier. Mon lecteur DVD ne me sert quasiment plus à rien.


    • Philippakos Philippakos 26 août 2007 07:16

      Cent fois d’accord. Perdre des données aujourd’hui dans un espace professionnel relève de l’acte volontaire. Les principaux utilisateurs de l’informatique sont les banques et les assurances. Pensez-vous sérieusement qu’elles n’ont pas étudié le problème et qu’elles courraient le risque de voir les informations sur des millions de comptes se volatiliser. Une entreprise de taille moyenne, comme la mienne (institut de recherche, 50 employés) utilise des serveurs sécurisés. Toutes les données sont enregistrés, à différents endroits (pour palier aux incendies), chaque soir. Au pire, on peut perdre le travail d’une journée et revenir à la journée précédente. Le problème, je pense, vient de ce qu’on raisonne encore en terme d’originaux et pas en termes d’information non matérialisée, copiable et transmissible. Bien sûr aucun moyen de stockage n’est éternel, mais on peut copier un disque dur, sans aucune perte, en moins de 15 mn. Copies sur un serveur, un disque dur externe, son deuxième ordinateur, des CD, etc... Depuis que je travaille en numérique (10 ans) je n’ai jamais rien perdu en ne prenant la précaution que d’une seule copie. Pareil pour les formats. Croyez-vous sérieusement que le TIF et le JPG ne seront plus lisibles dans 10 ans, alors que des milliards de prises de vues ont été faites dans ces deux formats universels (au contraire des formats de dessin avec Illustrator qui eux suivent les évolutions logiciel) ?


    • finael finael 26 août 2007 10:11

      @ Halman

      Détail : il n’existe plus de machines grand public capables de lire des disquettes 5"1/4 depuis pas mal d’années et cela fait déja plusieurs années que les ordinateurs n’ont plus non plus de lecteur de disquettes du tout. (J’ai la chance d’avoir un Apple II en tant que pièce de collection).

      J’ai travaillé pour la défense nationale à la sauvegarde de données réparties sur 1/2 siècle et si cela ne semble présenter aucun problème pour vous, c’en est pourtant bien un pour un organisme tel que l’armée. Alors ?


    • finael finael 26 août 2007 10:25

      @ Philippakos

      Les banques et assurances travaillent à l’aide de sauvegardes multiples (les pertes de données sont très fréquentes) pour les données ne dépassant pas 10 ans (délai légal de conservation), au delà elles utilisent des supports papier.

      C’est le cas pour celles pour lesquelles j’ai travaillé : SG, BNP, AGF, AXA.

      Il en est de même pour les laboratoires pharmaceutiques.

      Et pourtant les bandes et CD sont conservés dans des pièces conçues comme cages de Faraday afin d’éviter au maximum les interférences électromagnétiques.

      Pour y avoir souvent travaillé, je tiens la volatilité de l’information pour un des problèmes majeurs de l’ère de l’informatique.

      Il vous semble « impensable » de perdre des données et pourtant c’est un problème sur lequel planchent quelques centaines de chercheurs.


    • Philippakos Philippakos 26 août 2007 11:31

      Il est vrai que le recul n’est pas énorme pour la photo numérique, mais il faut savoir tout de même qu’un ektachrome était donné pour une fiabilité de dix ans, à condition de le conserver à une température de moins 32° et une humidité relative ne dépassant pas 40% (très difficile d’avoir les deux à la fois). Il n’y a qu’à voir les films argentiques en couleur archivés pour réaliser le désastre. Connaissez-vous les supports en verre ? J’ai lu que des études sérieuses avaient été tentées pour une gravure type CD sur ce type de support. Cela dit, d’après des informaticiens, un serveur sécurisé est fiable, surtout si on multiplie les copies sur différents serveurs.


    • Philippakos Philippakos 26 août 2007 11:50

      Oui pour les disquettes, mais je ne connais toutefois personne qui se soit plaint d’avoir « perdu » des données sur une disquette qu’il n’a pas réussi à lire ensuite. Le numérique ne donne pas un document unique (à l’inverse de l’argentique) mais une information codée, multipliable et copiable, sans qu’on puisse pourtant parler de copie...C’est ce qui déroute les archichivistes, je pense. Ils n’ont plus à conserver un document tangible mais des données « furtives » sans qu’on puisse d’ailleurs véritablement parler de « conservation ».


    • finael finael 27 août 2007 21:20

      @ Philppakos

      Je ne voudrais pas que mes remarques passent pour une critique de votre excellent article.

      Effectivement on fabrique des DVD sur céramiques, théoriquement quasi-éternels. Bien entendu ces supports sont réservés à certaines utilisations. Mais le problème qui se pose alors est des plus simples : Que se passerait-il en l’absence d’électricité ?

      Ceux qui utilisent ce genre de support doivent aussi faire face à ce genre de problèmes, ainsi qu’à d’autres du même ordre.


    • georges94 24 août 2007 14:34

      Excellent article. Je suis d’accord avec tout ce qui est dit. En particulier pour la partie qualité de l’objectif. du temps de l’argentique j’avais choisi Canon car dans mes possibilités financières il avait les leilleurs objectifs. Un point pas assez développé, pourtant, que photographie t’on ? Peut-être que pour de la photo souvenir, une telle débauche de possibilités techniques est inutile et la première question que devrait poser un vendeur sérieux est : « Que voulez-vous photographier ? »


      • Len 24 août 2007 14:43

        Excellent article, surtout vers la fin lorsque vous expliquez le drame du « je-recherche-le-bon-mode ». Mais cette réflexion vaut pour la photo, et pour d’autres domaines en général : les gens ne prennent plus la peine de comprendre « comment ça marche ? », et son corrollaire « pourquoi ça ne marche pas ? ». Non, ça doit fonctionner et tout de suite. Et quand ça ne fonctionne pas, c’est de la faute à l’appareil :)

        Pour être totalement complet, il aurait été bon d’ajouter à votre démonstration, le fait que le bruit de l’image augmente avec le nb de pixels, pour une exposition et une taille de capteur équivalente. Ce qui fait que beaucoup d’APN produisent des résultats médiocres en condition de faibles lumières.


        • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:58

          Et on réussit même souvent à faire croire que c’est l’appareil qui fait la bonne photo et pas le photographe. A mon sens, on peut faire des merveilles avec un bas de gamme et des images sans intérêt avec le top du marché. Ne pas perdre cela de vue non plus.


        • Adama Adama 24 août 2007 14:45

          Merci phippakos pour ce très intéressant article. Pour moi Canon reste le meilleur, que ça soit en argentique ou en numérique, parole d’un fan !


          • finael finael 25 août 2007 11:29

            Ah mon bon vieux Canon F1 !!


          • finael finael 25 août 2007 11:47

            L’article est ses commentaires sont un vrai régal et c’est un plaisir de lire tant de gens passionnants.

            Je ne fais de la photo qu’en amateur, mais je n’ai pas les moyens d’acheter un apparail numérique digne de ce nom, je parle des optiques et des capacités « manuelles » bien entendu.

            Par contre j’utilise Photoshop depuis longtemps, ses possibilités dépassant largement mes capacités de travail des négatifs au développement.

            Merci à tous !


          • FAUST FAUST 24 août 2007 14:48

            Merci pour ce coup de projecteur sur une belle fumisterie des vendeurs. La course à l’armement ! Je fréquente de près les téléphone portable, enfin les smartphone devrais je dire (!). Là dedans aussi on fait du grand délire. J’ai un profond mépris pour les téléphonotographes. ça reste amusant façon photo à la con avec le copain au pub’ bidule du coin, tard le soir. Pour les appareils numériques, la pénurie de solution optique est un problème. Il faut être malin pour trouver des combinaisons viables (les optiques numériques ne sont souvent pas assez lumineuses). J’ai un canon rebel, je m’amuse bien, mais je connais ses limites. Le numérique a franchement fait baissé le coût de la photo, l’a-t-il rendu accessible à tous, pas sûr. (faut un PC, faut internet pour les tirages, !) Pour Lerma, voir les magasines et leurs comparatifs, récurents (y’a que ça dans les kiosques) ou mieux : voir les appareils des gens que vous connaissez. Nikon et Canon ont des pièces proches en qualité. Et selon l’usage que vous en ferez, faites le choix adapté.

            12 méga pixel, grossissement numérique x1890000, carte de stockage de 200 Giga. Pour ma voiture j’ai un turbobooster double caisson à centrifugeuse. Idéal pour écouter les quatuor de Moz’ard. chez moi je regarde la Croûte de la Fortune sur un écran ultrabalanced nive view fumble screen wide smart de chez Sonnungchi, 3m de diagonale en mode Xpanormal. Pour ma femme, j’ai pris le modèle sans option j’avais plus assez de thunes. Et j’aurais pas d’enfant, avec tout le temps que je passe à règler mes appareils hitech.

            Désolé d’avoir squatté l’espace pour me faire plaisir ! (Pardon Philipakos)


            • slide 24 août 2007 14:48

              Juste un petit manque sur le marketing « x millions de pixels » où se trouve la pire arnaque argumentaire jamais vue : à l’exception du capteur Fovéon, rarissime, les éléments sensibles d’un capteur sont filtrés pour être rendus monochromes, ce qui a pour conséquence que la moitié des pixels sont sensibles au vert, le quart seulement au rouge et au bleu. Et que vend-t-on ? Une image où les infos ont été extrapolées. Avec votre 6Mpix, une image à dominante rouge ou bleue marquée ne sera prise qu’avec 1,5MPix. Mais on n’a rien dit, pas très vendeur comme info...

              A l’inverse des jeunes que vous évoquez, je distingue encore souvent les photos numériques par leur pixellisation trop régulière, les artéfacts divers etc. Je ne suis pas un technophobe loin s’en faut, mais j’attends toujours le capteur qui me donnera une image aussi fine qu’une Velvia sur un appareil à 300 euros...


              • Philippakos Philippakos 24 août 2007 21:07

                Une remarque, mais je peux me tromper. Une image brute (RAW) est une superposition de trois images en noir et blanc, sensibles au bleu, vert, rouge. Chaque image est codée sur 8 bits (1 octet). La coloration vient ensuite et est très différente selon le type d’appareil, selon l’usage (amateur ou pro), selon que l’on souhaite « flatter » l’image ou la rendre plus fidèle.


              • koudou 25 août 2007 21:43

                @ philipakos

                Je crains que Alide n’ait raison.

                La plupart des capteurs (ce n’est pas vrai pour certains capteurs comme le fovéon effectivement, mais aussi certains sony qui ont une grille différente), la plupart des capteurs dis-je, sont des matrices de Bayer.

                Cette matrice est un un quadrillage rectangulaire de photosites sensibles alternativement au rouge, vert bleu à raison de 2 verts pour un bleu et un rouge. Un Nikon ou un Canon de 4 millions de pixels par exemple, possède un capteur de 4 millions de photosites. A la prise de vue, chaque photosite ne mesure l’intensité que dans une seule couleur. Si on est par exemple sur un photosite qui mesure le vert, le pixel correspondant ne va pouvoir obtenir ses composantes rouge et bleu que par interpolation des rouges et des bleus des photosites voisins car il ne les connait pas pour ne pas les avoir mesuré.

                L’image est donc déjà une image calculée dès qu’on la regarde. Pour la plupart des capteurs, la profondeur est de 12 bits par photopixel, ce qui fait 4096 niveaux d’intensité (niveaux de « gris » mais dans la couleur r,v ou b mesurée). Le raw (le « vrai » raw) consiste à stocker ces valeurs initiales à savoir une seul couleur par pixel et sur 12 bits. L’image visible reconstituée (donc, dès qu’on la regarde) est de 8 bits par couleur. On passe donc par interpolation suivant un algorithme que les constructeurs aimeraient bien secret qui va permettre de passer d’une grille de points monochromes de couleurs alternées sur 4096 niveaux en une grille de points de couleur donc chaque composante a 8 bits (soit 256 niveaux de « gris », pour obtenir 16.777.216 teintes différentes. D’ailleurs, le scan diapo d’une Velvia ou une Provia avec le même nombre de pixel est bien meilleure, car pour chaque pixel, on a 12 bits PAR COULEUR et MESURÉ DIRECTEMENT !

                Les progrès des matériels ont donc été non seulement sur les capteurs, mais beaucoup sur les logiciels, mais Alide a raison d’être un peu amer sur le fait que ce ne sont pas des vrais pixels polychrome mais des monochromes dont la couleur a été obtenue par interpolation.

                =======================

                A propos des optiques.

                Je suis tout à fait d’accord sur le fait que la photo, c’est d’abord de l’optique.

                Les petites optiques sont très difficiles à travailler, et cela a deux conséquences tout à fait différentes. Le pouvoir de séparation dont parle l’article correspond à la bonne convergence de l’optique. Effectivement, il est plus difficile d’avoir une bonne convergence, mais par ailleurs, l’optique étant petite, il y a moins de variation mécanique avec la température et les vibrations. Ce qui fait qu’avec des lentilles beaucoup plus légères, on arrive à avoir des performances très honorables.

                La déformation est un problème beaucoup plus facile à résoudre qui fait que l’arrivée du numérique a permis d’utiliser des optiques qui autrefois auraient été écartées et détruites dans les process de fabrication. En effet, une déformation sur l’optique en argentique est très pénalisante, car on la retrouve bien évidemment sur la pellicule.

                Sur les numériques, on a des objectifs fixes et à l’intialisation de l’appareil, il suffit de photographier une grille pour que l’on sache comment il faudrait corriger l’image pour qu’elle soit droite. Il suffit alors de charger cette grille de correction pour que l’appareil donne une photo bien droite, même avec une optique déformante. Evidemment, ce n’est pas le cas des optiques interchangeables d’où le saut quantique dans les coûts entre optique fixe et optique interchangeables, saut beaucoup moins marqué avec l’argentique

                Cette technique a permis de baisser de façon importante le coût de fabrication des optiques de faible diamètre et a été un facteur positif pour baisser le coût d’un appareil photo numérique qui embarque pourtant beaucoup plus de technologie que l’ancien compact argentique.

                Bref, bien que je ne nie pas l’impact du numérique et la plupart des choses qui sont dites dans l’article, je n’adhère pas au titre « tornade numérique de l’absurde ». Nous sommes en train de vivre une révolution profonde de la photographie avec le numérique, et plus encore avec les appareils photos dans les téléphones portables. Je ne vais désormais plus à la PMA et je ne paye plus ma cotisation à la PMAI : le marché de la photo a échappé à ceux qui faisaient de la photographie. Il n’est qu’à regarder nombre de noms qui sont désormais bien établis le monde de la photo tels que Sony ou JVC aux côtés des traditionnels de la photo dont pourtant certains ont trébuché.

                On avait trouvé absurde l’arrivée du téléphone, celui de l’informatique et le réseau internet. Mais pas pendant très longtemps, et le monde de la photo ne fera pas exception.


              • Philippakos Philippakos 26 août 2007 07:53

                Commentaire plein d’enseignements utiles. Quelques divergences pourtant au sujet des optiques et leurs corrections. Oui il est facile de corriger des déformations sur une optique fixe. Reste que plus aucun appareil amateur ne possède d’optique fixe et que ces déformations sont sensiblement différentes selon les focales du zoom. Faire le test soi-même est très convaincant. Et pourtant, il est plus facile de fabriquer des optiques à lentilles de faibles diamètres ce qui est le cas avec les compacts, compte tenu de la taille des capteurs utilisés. Il est évident qu’en tirant sur les prix on tire inéxorablement les optiques vers le bas. Pour la première partie, et les regrets que les pixels ne soient pas chacun sensibles au RVB à la prise de vue, se rappeler que les films kodachrome procédaient de la sorte en introduisant les couleurs au traitement, la prise de vue ne faisant qu’enregistrer les trois couches (sensibles au bleu, vert, rouge) en noir et blanc et également que certains des premiers appareils numériques de prise de vue comportaient trois passages de la barette CCD devant l’objectif. Pour finir, je suis un fervent partisan du numérique qui ne fait même plus débat face à l’argentique et déplore que le titre de l’article ait pu faire penser le contraire. Des regrets seulement qu’on prenne les consommateurs pour des gogos dans le monde amateur.


              • Philippakos Philippakos 27 août 2007 13:08

                Après avoir compulsé mes notes, en ce qui concerne les capteurs et leurs sensibilités au BVR, les tests que j’ai pu consulter concernant les capteurs « fovéon » qui séparent les trois couches (sans extrapolation donc) ne donnent pas de meilleurs résultats que les capteurs monoblocs qui opèrent des calculs et privilégient effectivement, comme vous le mentionnez, le vert au bleu et au rouge (moitié, un quart, un quart). J’en ignore la raison mais les essais semblent tous converger dans la même direction.


              • ZEN ZEN 24 août 2007 14:55

                Excellente mise au point , contre les délires marchands

                J’ai un Nikon depuis plus de 30 ans (FT Nikormat), toujours performant. J’aimerais revenir au noir et blanc, comme au début. Mais le développement et le tirage sont devenus hors de prix...


                • slide 24 août 2007 15:53

                  Pour le N&B, le développement et tirage maison est contraignant mais économiquement raisonnable. En couleur, le prix des développeuses est si élevé qu’il faut se jeter sue les aubaines des conversions de pros vers le tout digital. Heureusement, ils s’y jettent à corps (et âme parfois) perdus.


                • Gazi BORAT 27 août 2007 11:27

                  @ zen

                  Gardez votre Nikkormat mais attention aux signes de vieillissement inéluctable de la cellule.

                  J’utilise avec bonheur un Nikkormat, effectue à la maison mes tirages.

                  Une fois obtenu un tirager qui me satisfait, j’en fais alors un original et, pour d’éventuels retirages ou agrandissemnts, je le confie alors à un labo voisin qui le reproduit au format que je désire, sur papier photo, mais en utilisant cette fois ci les atouts du numérique.

                  Je pense qu’il peut être intéressant de mixer les deux technologies et, quoi que l’on puisse dire, un tirage argentique, à partir d’une prise de vue avec une bonne optique, est incomparable..

                  gAZi bORAt


                • Captain Cap 24 août 2007 14:56

                  Bon sang ! Voici quelqu’un qui sait de quoi il parle ! Cela change des déblatérages habituels d’Agorapox. Le comité de censure devait pioncer.


                  • aurelien 24 août 2007 14:56

                    Sans compter que dans ce marché ultra-compétitif, les marques se limitent elles-mêmes et produisent des matériels avec des « coupes techniques » pour diversifier leur gamme.

                    Entre le bridge, les reflex semi-profesionnels, les reflex professionnels et les reflex « ultra-profesionnels », il en faut pour tous les porte-feuilles...

                    Aussi, tel appareil aura un capteur qui sous-expose, tel autre un qui sur-expose, tel autre possédera un anti-poussière mais une gamme d’optique moins « moderne »...etc


                    • L'enfoiré L’enfoiré 24 août 2007 15:09

                      @Philippakos,

                      Merci, pour cet article dont je partage le contenu. La photo, c’est mon violon d’Ingres depuis certainement 30 ans. Le journal « Chasseur d’image » m’a accompagné dans mon goût pendant de nombreuses années. J’avais mon labo dans ma cave.

                      En 82 surprise, le Mavika de Sony est annoncé et met le trouble chez les Canon, Nikon, Konika, Pentax ... Je dois encore avoir les annonces de l’époque.

                      L’électronique dans la photo ? C’est un gag ? En effet, le prix et les résultats étaient inversement proportionnel (prix vers le haut).

                      En 2002, je me paye mon « bijou », un Sony Cybershot DSC-P1 3.3 Mpic. (1K euros).

                      Pas mal de problèmes : batterie qui s’épuise à la vitesse v", pas trop question d’utiliser autre chose que l’oculaire rikiki pour pas se trouver à cours de jus, chargement ne fonctionne pas correctement (indiqué full avant l’heure), latence importante, vitesse de prise de vue réservée aux paysages... mais résultats pas trop mal à la taille d’un écran.

                      Les anciens sont réapparus après restructurations successives. Aujourd’hui pour le 1/5 du prix, on obtient déjà mieux. C’est l’évolution.

                      On va supprimer le développement des argentiques, et bientôt de produire les films couleurs (comme le noir et blanc, les dias). Les objectifs vont garder une certaines valeurs mais pour le reflex D.

                      Vite convertir toutes les anciennes photos en pixels. C’est un peu le trajet de tous.

                      Un professionnel de la photo travaillera toujours avec Haselblad (6x6) avec un numérique pour préparer le « terrain des essais ».

                      Le journaliste passera au numérique avec avantage de la rapidité.

                      L’amateur aura le plus souvent besoin d’un 4Mp maxi, avec programmes avec mise au point centrale décentré ensuite à la prise de vue, des poses longues (plusieurs secondes) pour les prises de nuit et feux d’artifice (rien de changé), une possibilité d’appliquer facilement des filtres (le polarisant devrait pouvoir refaire surface). A ce sujet je me demande ce que fait Cokin de ce côté.

                      Sinon, y a pas photo, il y a beaucoup d’avantages au numérique. Voir le résultat et pouvoir reprendre la photo une dizaine de fois, on peut y penser. Tant qu’il reste des films argentiques, garder ses cailloux.

                      Show must go on... smiley


                      • Philippakos Philippakos 24 août 2007 21:24

                        Bonsoir l’Enfoiré et merci pour tes encouragements à chacun de mes articles. Dans le monde pro on travaille en Hasselblad, mais en numérique le plus souvent aujourd’hui. On place un dos numérique (Leaf par exemple, c’est hors de prix, 15 000 euros)à la place du magasin et on obtient des définitions exceptionnelles. L’argentique ne peut que disparaître complètement à plus ou moins long terme. Pour une image destinée à la publication les avantages du numérique sont énormes et il est difficile d’y résister. Pouvoir agir instantanément sur les courbes (bleu vert rouge) de ses images est un rêve que tout photographe caressait depuis longtemps, sans trop y croire. On n’imagine pas le temps gagné avec le numérique en photographie de studio, et sans les angoisses du développement au labo. Pour les reporters, c’est plus qu’une évidence (pas de développement, transmission instantanée). Il fut une époque (fin années 90) ou la profession pensait que les deux modes subsisteraient. Le choix numérique-argentique ne fait plus débat aujourd’hui.


                      • L'enfoiré L’enfoiré 24 août 2007 21:50

                        @Philippakos,

                        Tu as parfaitement raison. Il y a quelques mois j’ai vendu tous ce que j’avais comme équipement de labo.

                        Je me souviens encore du développement et du tirage en noir et blanc, en couleur ensuite avec bain marie, tambour, une bonne vintaine de minutes dans la cuve, sans rien voir entre temps. Cela pour arriver en fin de course... à un raté inutilsable.

                        Maintenant, quand ça rate, les programmes permettent d’en faire encore quelque chose de valable. C’est ça l’évolution.

                        Il ne faut jamais investir dans la technologie. Il faut chercher la motivation dans l’utilisation et rêver au futur. Quand on aime, on compte pas. smiley


                      • Ronny Ronny 24 août 2007 15:10

                        @ auteur

                        Super papier. Professionnellement nous utilisons un numérique à 3.5 millions de pixel (un Canon ixus) et c’est suffisant. Ses optiques sont bonnes sans être excellentes, mais pour de la docu. numérique, du site web, ou des photos tirées en 4 par 7 cm au max (genre illustrations de brochure) c’est archi suffisant.

                        De mon côté, j’utilise encore mes Olympus OM2N et OM10 avec optiques Zuiko et Angénieux (si si !). Suis-je un dinosaure ?

                        PS : je cherche un 35 mm à décentrement monture olympus. Si par hasard... smiley


                        • Algunet 24 août 2007 15:49

                           smiley Tout à fait, il est sur que pour faire un avatar en 120 par 120 sur un site une optique Zeiss à 1500 € ne sert à rien.

                          Il faut donc adapter son matériel à ses besoins. Cependant dans le cadre d’un appareil qui doit répondre à beaucoup d’utilisations, boulot, famille, passion on a naturellement tendance à vouloir plus...


                        • Algunet 24 août 2007 15:43

                          Très bon article qui met en évidence le mensonge commercial ou plus exactement la tromperie sur la marchandise à but mercantile des vendeurs et fabricants.

                          L’important étant l’optique l’idéal est donc le reflexe qui permet de réutiliser les optiques de qualité de nos ex argentiques.

                          Sinon il existe de bons appareils compacts comme celui que j’ai acheté il y a bientôt 6 ans (Fujica 6.3Mp extrapolés avec une optique Leica dans un appareil ayant un bon traitement de l’image et une bonne autonomie...) et qui me fait des photos magnifiques supérieures à beaucoup d’appareil plus contemporains.

                          Vous dites « - Que les déformations dues aux mauvaises optiques ne sont pas rattrapables, à moins d’être un as de Photoshop (logiciel de retouche professionnel). » Je me permet de mettre un bémol à cette affirmation : pour un amateur de photo qui n’est pas un as de l’informatique, avec paintshop pro en qq. clics, les corrections essentielles sont faites sur des images telles que recadrage, horizontalité, perspective, distortion convexe ou oeil de poisson, traitement de l’image et bien sur les diverses retouches et effets...

                          Ce qui importe dans un appareil photo c’est la cohérence entre les différents paramètres intervenants et dans l’ordre :
                          - 1 l’optique
                          - 2 la qualité du traitement de l’image par l’appareil*
                          - 3 le nombre de pixels, qualité du convertisseur
                          - 4 l’ergonomie et l’autonomie pile ou stockage

                          * La possibilité de prendre une photo au format raw pour certains appareils permet de rattraper un traitement défaillant de l’appareil (il est alors possible pour le passionné/puriste de travailler sur l’image brute...).

                          De plus il est vrai que les appareils récents offrent ce qu’avant seuls les argentiques hauts de gamme offraient : stabilisateurs d’image, rapidité (en mode rafale par ex) dynamique de l’image. Et à un rapport qualité prix de plus en plus intéressant, bien que les gammes de prix restent toujours de même niveau. Tout un chacun peu aujourd’hui faire de bonne photos numérique à moindre prix, l’optique de qualité étant toujours très chère, plus chère souvent que le boitier...

                          Pour le reste beaucoup de gadgets vendus avec le paquet (nettoyeur de poussière supersonique !...)

                          Et puis qu’attend-on d’une photo, la représentation exacte ou la transcendance du réel ? smiley


                          • Philippakos Philippakos 24 août 2007 21:35

                            Tout à fait d’accord sur ce commentaire sauf pour les corrections optiques qui ne sont pas les mêmes selon les focales du zoom et c’est là que le bât blesse. Un ami utilise un logiciel spécialement conçu pour la correction optique (je ne sais plus le nom) en photo aérienne et il en est très satisfait, mais cela implique un logiciel de retouche (qui n’est pas un gratuiciel), savoir l’utiliser et ce n’est pas à la portée de tout le monde. Photoshop CS2 possède aussi une fonction correction d’objectif. Je ne l’ai pas encore essayé.


                          • regisr 26 août 2007 11:14

                            Pas tout à fait d’accord ... Le fait de corriger la déformation due à l’objectif n’est pas une bonne solution : il s’agit d’inventer des pixels absents de l’image. Même si les logiciels sont très performants il y a une perte de l’intérêt du nombre de pixel !


                          • regisr 26 août 2007 11:27

                            Une difficulté (que j’ai) rencontrée est l’absence de grande ouverture pour diminuer la profondeur de champ. Elle a disparue celle là ou faut il vraiment que tout soit net ? Sur les « jetables numériques » je comprend... D’ailleurs il s’agit bien de jetables ... au bout de 6 mois - 1 an... Pour le contenu des images ils correspondent bien à un certain style de blogs où le texte est tout aussi peu lisible que les images pour le non initié. Le nombre de pixels peut aider au recadrage ou pour les tirages grand format, encore que 7MP me permettent de sortir du 30x40... pardon A3+.


                          • Philippakos Philippakos 26 août 2007 11:36

                            Rendre l’image floue par endroit (c’est le cas d’une diminution de profondeur de champ) devrait être un problème qui trouve solution avec Photoshop. Je n’ai jamais essayé moi-même. Il est clair, comme vous le soulignez, que des objectifs à faibles ouvertures impliquent une grande profondeur de champ obligatoire. De plus les traitements de l’image par les appareils vont dans le sens d’une augmentation de netteté.


                          • Mickael 24 août 2007 15:44

                            Photo, mais aussi hi-fi et vidéo subissent depuis quelques années la « tornade du numérique ». Pour la plus grande joie :

                            - du consommateur non amateur et technophile

                            - des fabriquants ayant doublé voir triplé les délais d’obsolescence des appareils

                            - des vendeurs pour les même raisons.

                            Le vrai problème, pour les amateurs, à la recherche de qualité c’est qu’ils sont plus ou moins obligés de suivre ce nivellement par le bas de la qualité des appareils, car les appareils réellement performants sont soit de plus en plus chers (car touchant de moins en moins de public) soit carrément indisponibles.

                            Pour reprendre une formule d’un membre du forum « Home cinema.fr », au sujet de l’amateur à la recherche des derniers appareils de qualité dans le monde numérique :

                            « nous faisons partie des derniers resistants mais la lutte est inégale et nous avons déjà perdu. »


                            • Philippakos Philippakos 24 août 2007 21:37

                              Un avantage toutefois : les appareils périmés (au bout d’un an) se vendent pour des bouchées de pain.


                            • dworkin dworkin 24 août 2007 16:08

                              « Il faut avoir assisté à un spectacle « son et lumière » pour constater que la majorité des témoins espèrent éclairer, de nuit, un monument situé à plus cent mètres à l’aide d’un flash dont on peut estimer la portée à cinq. »

                              Excellente illustration d’un article sensé et plein d’humour. ;)


                              • Bulgroz 24 août 2007 16:23

                                L’appareil numérique, voilà bien un truc sur lequel je te mettrai bien une TVA sociale.


                                • Gaudin François 24 août 2007 16:46

                                  L’auteur n’avance que des banalités. Pour une nouvelle technique il y a toujours des excés : ordinateurs, téléphones mobiles etc.. Au bout d’un certain temps il y a décantation et seules certaines solutions survivront. Il n’y a pas de quoi s’alarmer ni s’attrister. Surtout pourquoi être nostalgique et regretter l’argentique ? Avec la photo numérique on fait de la photo à la pelle que l’on se transmet par internet, c’est quand même mieux que les vieux albums... Les photos n’ont peut-être pas la même qualité que les amateurs éclairés de l’argentique obtenaient, mais au moins ça circule et vite, il n’y a pas à attendre le tirage, puis l’expédition par la poste. Vive le numérique...


                                  • Philippakos Philippakos 24 août 2007 19:55

                                    Je travaille en numérique du matin au soir et parfois même du soir au matin. Le numérique est incontournable et exclusif aujourd’hui dans le monde professionnel. Je ne regrette pas l’argentique le moins du monde mais regrette, en revanche, que l’on cherche, en vendant des appareils numériques, à faire prendre des vessies pour des lanternes.


                                  • cumulus 24 août 2007 16:52

                                    Bonjour,

                                    Je ne suis pas tout à fait d’accord.

                                    Pour sortir toute l’information d’un film 24 x 36 argentique, 10 mégapixels, c’est à peine suffisant.

                                    Cela signifie que pour obtenir une qualité équivalente à ce qu’on avait en argentique, les 10 /12 mégapixels se justifient pleinement d’un point de vue technique.

                                    Si la tornade numérique est absurde, la marché de la photo argentique l’était tout autant il y a 20 ans car l’utilisation n’a pas beaucoup changé.


                                    • Philippakos Philippakos 24 août 2007 19:57

                                      L’absurde reste que les objectifs ne suivent pas et qu’on ne fera jamais de miracle photographique avec des qualités optiques pareilles.


                                    • bart153 bart153 24 août 2007 16:59

                                      Voila un thème qui me tenait à coeur. A force d’essuyer des « ton appareil c’est qu’un 3 mega pixels ??! » et de me justifier par l’inutilité d’un capteur de capacité supérieure sans grande réussite...je vais pouvoir copier ce lien à tous ces ignorants lol


                                      • bulu 24 août 2007 17:18

                                        J’ai fait un tour du monde et 7000 photos avec un 2 Mpixels (canon a60), la vendeuse de photostation n’en croyait pas ses yeux de la qualite des photos developpees avec seulement 2 Mp. En tout cas, vive la revolution numerique dans la photo. Et quel plaisir de pouvoir les partager facilement...

                                        Apres les capteurs font la course au mega pixel pas pour des raisons marketing mais pour des raisons industrielles, elles suivent le rythme des memoires RAM (taille x2 tous les 1 an et demi au meme prix). Et comme la difficulte en microelectronique est de fabriquer de larges puces sans defaut, on se contente de petits capteurs avec plein de megapixels mais bruites, les gros capteurs etant tres onereux (pas les memes process donc + cher, pbs de rendement, donc + cher).

                                        et puis si vous voulez un reflex numerique, attendez la sortie des prochains modeles, ce sera la braderie sur les modeles actuels.


                                        • cumulus 24 août 2007 17:55

                                          He ben c’est dommage car les chiffres sont là.

                                          Un tirage argentique à partir d’un film argentique, c’est à peu près 600 dpi de définition (600 points par pouce).

                                          En 10x15 cm, avec 2 mégapixels, la definition n’est plus que de 300 dpi.

                                          Mais il faut 8 mégapixels pour une définition de 600 dpi.

                                          Donc sans parler de la dynamique des couleurs, avec 2 mégapixels, on loin de la qualité qu’on avait en argentique, même pour du 10x15.


                                        • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:09

                                          La norme des éditions est aujourd’hui admise par tous. Elle est de 300 dpi sur format. C’est un maximum car on accepte jusqu’à 150 dpi. Et 300 dpi en 13 x 18 cm cela fait 3,1 mégapixels (2126 x 1535 exactement).


                                        • Falkland 24 août 2007 17:19

                                          merci pour l article, ça m a vraiment aidé a comprendre pas mal de chose, peut etre que les alpes seront plus belle sur mon PC la prochaine fois.


                                          • goc goc 24 août 2007 17:38

                                            je suis en partie d’accord avec l’article, surtout sur le fond, même si sur les détails, j’aurais quelques remarques a faire

                                            1 - la résolution du capteur n’est pas le seul élément a prendre en compte, et de loin : j’ai deux appareils numériques, un Acer bas de gamme a 5M et un Nikon D40 a 6M, or la différence entre les deux est tres frappante quand on compare la même vue prise sur chacun, et la différence ne tient pas seulement a la résolution mais surtout a la qualité des couleurs

                                            2 - il ne faut pas oublier qu’a part les appareils haut de gamme, les photos sont stockées au format JPEG qui est un format de compression destructif, c’est a dire qu’il abime la photo (je vous conseille de prendre une photo de paysage avec un pin en arrière plan et de regarder le résultat sur les branches de pin, pour comprendre ce qu’est une compression destructive).

                                            3 - j’ai un PC en bi-ecran (un ecran en 22« et l’autre en 19 » 4/3) ce qui me donne une résolution totale de 2850*1050, ce qui fait deja 3Mpixels, de plus une photo en 6M a la résolution de base, est de qualité médiocre (voir plus haut), donc il s’avère qu’au final, la résolution de 6M réduite a 3M est a la limite de l’utilisable en tant que fond d’image informatique.

                                            4 - L’automatisme a ses limites, par exemple sur le nikon, ou la mise au point se fait sur les contrastes, il devient impossible de faire une photo insuffisamment contrastée, ou si le paysage défile trop vite par exemple :en voiture pour faire une photo de paysage de coté

                                            5 - il y a aussi l’éternel problème de temps de latence, temps qui empêche de prendre une photo instantanée (sur les appareils moyenne gamme), problème qui n’existait pas sur les reflex argentiques


                                            • koudou 25 août 2007 21:52

                                              @GOC

                                              Pas tout à fait d’accord sur le fait que jpeg est un format destructif. La vraie phrase est que jpeg est un format qui permet de conserver de l’image en étant destructif. A 100%, le jpeg n’est pas destructif, mais il n’a évidemment pas ce que l’on apprécie le plus, c’est à dire la compression.

                                              La destruction entre ce que le capteur capte et le jpeg est que sur le capteur, le pixels est MONOCHROME (! !!) sur 12 bits, alors qu’en JPEG, le pixel a trois composantes sur 8 bits chacun. fatalement, il t a destruction, car à partir du jpeg, on ne revient pas au raw ...


                                            • goc goc 25 août 2007 23:07

                                              tout a fait d’accord, mais on n’est pas dans le cadre d’une revue technique spécialisée dans la compression, tout juste un article de vulgarisation, voila pourquoi j’ai ete plus « imprécis »

                                              je voulais surtout faire apparaitre la différence entre le numérique et l’argentique, en ce qui concerne le stockage et donc la qualité des photos


                                            • Mjolnir Mjolnir 24 août 2007 17:52

                                              Se contenter de 6 mega ? Oui, si on ne fait que regarder sur son écran ou si on ne fait que de petits tirages.

                                              Mais si on veut ne serait ce qu’un tirage en A4 ou A3 en 300 DPI, je vous laisser faire le calcul de la résolution nécessaire....

                                              Sans compter que plus on a de pixels, plus on peut se permettre de recadrer.

                                              Qu’on se fout de la gueule du client « ordinaires », il n’y a pas de doute : à quoi bon les compacts à 12 mega alors qu’ils sont équipés d’une optique médiocre avec une gestion de bruit désastreux ? (point de salut au delà du 200 ISO) Mais les dos numériques à 20 mega réservés au pro, ce n’est pas que pour la frime ou pour avoir la plus grosse...


                                              • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:15

                                                Je parlais de photo amateur et d’appareils à 150 euros. Le monde pro est autre mais chaque usage a ses caractéristiques. Pas la même image pour une pub d’abri-bus que pour un quart de page dans un quotidien.


                                              • Polemikvictor Polemikvictor 24 août 2007 17:55

                                                Je suis un photographe « expert » qui pratique prise de vue et développement Noir et couleur (CIBA) depuis 40ans et je viens de passer au numérique. Je trouve votre article très juste quand au « baratin » sur les performances, mais le numérique a de gros avantages.

                                                Avec 6Mpixels ont imprime en A3 ou on peut recadrer en conséquence, malgré les performances théoriques supérieures en terme de définition de l’argentique, il faut prendre quelques précautions pour faire mieux (qualité de la mise au point, stabilité à la prise de vue etc....)

                                                Le fait de pouvoir apprécier immédiatement le résultat en numérique est un moyen de faire des progrès et de tenter des choses que je n’aurais pas faites aussi fréquemment en argentique. C’est également très convivial de pouvoir donner immédiatement des photos ou de les partager rapidement sur Internet.

                                                Je suis tout à fait d’accord sur le coté « bidon » de l’escalade des soi- disant performances en numérique mais j’y vois un avantage : j’ai pu acquérir sur EBay un Canon D30avec objectif 17/85 IS USM plus grand angle 10/22 et beaucoup d’accessoires pour 1500€ soit presque la moitié du prix neuf alors que le matériel à moins d’un an.

                                                C’est ma stratégie avec les nouvelles technologies j’achète du matériel d’occasion récent à des prix cassés.

                                                Et tant pis pour ceux qui cèdent aux sirènes du Marketing


                                                • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:18

                                                  Vous avez bien raison pour les achats. Toutefois, les marques très prisées dans le monde pro ne perdent pas si vite de leur valeur marchande (Nikon en particulier).


                                                • GePeto GePeto 24 août 2007 18:26

                                                  Un excellent article qui me conforte dans mon opinion sur le numérique. Je suis, comme il est dit dans l’article, un nostalgique de l’argentique que j’utilise toujours pour mes photos (du positif en 50 asa le plus souvent et bien sur, un appareil et des objectifs totalement manuels) et le rendu des couleurs est sublime. J’ai pu comparer, lors d’une projection sur un écran de 2 mètres de diagonale, une photo numérique (5 millions de pixel) et une argentique, et pour moi, il n’y a pas photo justement, l’argentique est meilleur. Alors oui, peut-être, avec 10 millions de pixel et des objectifs de meilleures qualités comme le dit l’auteur de l’article, le numérique aurait eu un meilleur rendu de l’image, etc.... J’ai depuis peu un compact numérique de 6 millions de pixel avec un zoom optique 4x, mais je m’en sert exclusivement pour des photos « dites souvenirs » que je charge sur mon ordinateur mais que je n’imprime pas. Les boitiers numériques sont de plus en plus de grande qualité et j’ai des objectifs haut de gamme mais des années 70/80, et il est impossible de trouver des bagues d’adaptations pour ces objectifs (il en existe pour d’autres montures), c’est tout simplement du gâchis !


                                                  • JIV 24 août 2007 19:03

                                                    Excellent article de A jusqu’à Z.

                                                    Passionné de photo moi-même, je souhaiterais ajouter quelques remarques pour rebondir sur vos analyses si pertinentes :

                                                    - le nombre de pixels à lui tout seul, effectivement, ne suffit pas à garantir la qualité d’une image : le capteur, et pour être plus précis : la taille du capteur est elle aussi essentielle. C’est pourquoi les capteurs des compacts numériques (toujours très petits) ne permettent pas d’atteindre la qualité d’image obtenue avec les capteurs de réflex (toujours plus grands) : du moins, dès lors qu’on atteint et dépasse le 30X40 en agrandissements.

                                                    - un numérique aura du mal à atteindre le nombre de pixels contenus dans un négatif argentique (environ...20 millions de pixels sauf erreur de ma part)

                                                    - les compacts numériques, pour la plupart, n’ont plus de viseurs optiques : nous sommes condamnés à viser à distance respectable de ces grands écrans illisibles en haute lumière. De plus, à mon avis, viser ainsi ne permet pas de se concentrer sur le sujet à cadrer : on est fatalement distrait par tout ce qu’il y a autour de l’écran.Il faudrait que les constructeurs réintroduisent de bons viseurs .

                                                    - avec ces compacts numériques, quand on veut phographier des sujets en mouvements et saisir « le bon moment » , il y a toujours un temps de latence entre la seconde où on appuie sur le bouton et celle où l’appareil capte l’image : ce qui bien embêtant quand on veut immortaliser l’expression fugace d’un enfant par exemple.

                                                    - les gens prennent n’importe quoi, n’importe comment avec ces appareils : ivres qu’ils sont du « no limit » de photos possibles à prendre et de l’instantanéité des captures. Quand j’utilise (encore) un bon vieil argentique, je fais attention : j’ai une pellicule de 24 ou 36 poses, je ne dois rien gaspiller, je réfléchis, j’analyse, je cherche le bon angle, la bonne lumière, j’attends le bon moment pour « y aller ». Et je sais à peu près si l’image a quelques chances d’être bonne ou non : en même temps, j’en suis fier, parce que j’ai été acteur et décideur de ce cliché.

                                                    - quant à la qualité des objectifs de compacts numériques, je ne suis pas tout à fait d’accord : les revues (comme celle que vous citez) effectuent régulièrement des tests qui révèlent une qualité tout à fait satisfaisante pour beaucoup d’entre eux, sauf lorsqu’on pousse un peu trop la sensibilité au delà de 400 Asa.

                                                    Et pour les objectifs de réflex numériques, elle est tout à fait équivalente à celle des réflex argentiques dans les grands marques (sauf pour les petits zooms qui sont livrés en packaging avec les boîtiers, parfois décevants).

                                                    En tout cas : grand merci pour la qualité de votre article !

                                                    Cordialement


                                                    • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:27

                                                      Pour les compacts numériques, essayer le test dont je parle de la photographie d’un quadrillage. C’est édifiant !!! Ces appareils essaient de compenser la faiblesse des optiques par des procédés qui augmentent les contrastes de bords. Cela donne un résultat subjectivement acceptable bien que l’image soit trafiquée.


                                                    • Philippakos Philippakos 24 août 2007 20:32

                                                      D’accord sur tout sauf la qualité numérique qui devient supérieure, et assez largement, à l’argentique (il faut taper dans les appareils haut de gamme, bien sûr). Un journal comme « le photographe » (très pro et un peu indigeste) publie régulièrement des tests. Ce qui reste sûr est qu’on n’obtient pas la même « impression » d’image. Question culturelle sans doute certains préfèrent l’argentique... ce qui pousse certaines marques à créer une option « simulation argentique ».


                                                    • Fabrice Fabrice 25 août 2007 00:58

                                                      « un numérique aura du mal à atteindre le nombre de pixels contenus dans un négatif argentique (environ...20 millions de pixels sauf erreur de ma part) »

                                                      Pas du tout aujourd’hui Dalsa et Kodak fabriquent des capteurs qui dépassent de loin le film ... Ne pas oublier qu’il y a des limites quand on scanne 1 film, car au delà d’un seuil (en DPI) on scanne du grain et plus les détails qui seraient visibles par l’oeil au microscope ! Amicalement !


                                                    • Philippakos Philippakos 26 août 2007 07:29

                                                      Comparons ce qui est comparable. Un pixel en noir et blanc peut prendre 256 valeurs (2 puissance 8), un grain d’argent 2 (soit il est exposé et donc noir soit il ne l’est pas et il disparaît au fixage). La noirceur (densité) et les gris proviennent, en argentique, de la fréquence des grains sur une surface donnée. Cela n’a donc pas de sens de comparer pixels et grains. Ils ne jouent pas dans la même cour. La seule comparaison possible est à faire avec des mires et de la définition. Et encore, parce que pour l’argentique il y a un monde entre un film de 4 ISO (utilisé pour les copies cinéma) et un Tmax 400.


                                                    • karg se 24 août 2007 19:49

                                                      J’ai un ixus 800 IS, il prend de très belle photo, il n’a que 6M de pixel, mais coutent deux fois plus cher que le 6M de pixel bas de gamme...


                                                      • Marc Bruxman 24 août 2007 23:57

                                                        Ca s’améliore quand même avec l’arrivée des « Reflex » numériques qui sont livrées avec de biens meilleures optiques que les compacts.

                                                        Pendant longtemps les gens ont délaissés les reflex argentiques pour s’offrir des compacts numériques (qui au début coutaient la peau du cul).

                                                        Maintenant il y a une sorte de retour vers la qualité. Beaucoup de monde autour de moi se sont achetés des reflex (moi de même) et il ne faut pas beaucoup d’heures d’utilisation pour se dire qu’on ne reviendra plus au compact. (D’autant que je fais de la photo souterraine donc le compact et son flash pourrave ca n’a rien a voir avec ce que j’obtiens avec le reflex en pose longue ;)).

                                                        Et pour ce qui est de la retouche sous Photoshop, cela fait maintenant partie intégrante du boulot de photographe un peu comme le développement en faisait partie jadis. Et rien qu’en réglant la colorimétrie a partir des raw, on arrive a réelement donner un plus a la photo.

                                                        Enfin pour ceux que ca intéresse, voici certainement le futur de la photographie : http://en.wikipedia.org/wiki/High_dynamic_range_imaging (Cela peut produire des choses qui rendent très artificielles, mais on peut régler le tout différamment si on le souhaite. Il se trouve que le rendu artificiel est a la mode, d’ou le type de résultat que l’on trouve sur wikipedia. En tout cas pour avoir pratiqué c’est étonnant).


                                                        • Fabrice Fabrice 25 août 2007 00:42

                                                          Le nombre de pixels est un leure, c’est la taille du capteur et des photosites qui comptent : Rapport au signal-bruit ! Alors 10MP dans un capteur 1/8éme, à 100% dans photoshop c’est de la daube, vise le bruit ! De ce point de vue l’auteur à raison.Un vieux coolpix 975 à 3.3MP c’est nickel à côté !

                                                          Les consommateurs sont responsables de leur bêtise !

                                                          Par contre un H3D39 Hasselblad avec un CCD de 37X48 mm 2(24x36) et des pixels à 9µm, c’est le kif du kif ! Equivalent en qualité au format 20X25 cm ... Et le prix se justifie en pro ou pour le passionné qui a les moyens, il ne faut pas non plus tirer par le bas, dans le sens du poil du pekin lamda et faire croire qu’avec un 30D Canon on fera aussi bien qu’avec un EOS5D ... Même sur un tirage A4 on fait la différence c’est une affaire de modelé ... Aussi l’utilisation des gros capteur ca veut dire qu’à angle de champ équivalent j’ai moins de profondeur de champ, donc les infinis se détachent mieux, sur un capteur de 37x48 un objectif de 50mm de focale c’est le même angle qu’un 28mm sur un capteur 24x36 mais la focale plus longue boulverse ma perspective à cause de la profondeur de champ ... Enfin on retrouve des beaux flous ! L’auteur prétend connaître la photo, mais en fait il vulgarise en faisant référence à des vendeurs qui n’y connaissent rien et vendent du consommable ... Pour les passionnés de photos par exemple ce site d’un autre passionné : http://cesarigd.club.fr/plansite.htm vous y trouverez les bonnes adresses pour investir ! Vous pouvez lire aussi l’excellent magazine « Le Photographe » Le numérique n’a pas tué la Passion au contraire ... F.


                                                          • Satyre satirique Satyre satirique 26 août 2007 06:24

                                                            @ Fabrice : « Par contre un H3D39 Hasselblad avec un CCD de 37X48 mm 2(24x36) et des pixels à 9µm, c’est le kif du kif ! Equivalent en qualité au format 20X25 cm ... »

                                                            N’avez-vous pas le sentiment de vous répéter de commentaire en commentaire ? smiley Avez-vous des actions chez Hasselblad ? smiley

                                                            « L’auteur prétend connaître la photo, mais en fait il vulgarise en faisant référence à des vendeurs qui n’y connaissent rien et vendent du consommable »

                                                            Figurez-vous que je crois que c’était bien l’intention de l’auteur, « vulgariser » le sujet pour Agoravox, et apparemment, les 86 autres réactions l’ont ainsi compris ! « Vulgariser » ne signifie pas « méconnaître », me semble-t-il, au contraire ! et Philippakos ne se serait pas fendu d’un article dans Agoravox s’il avait voulu faire dans le technique pro, je pense... smiley


                                                          • Goldy Goldy 25 août 2007 03:07

                                                            Je ne suis pas certain que mon commentaire soit encore utile après tout ceux présents ici, mais en tant que photographe de formation, je suis totalement d’accords avec cette article.

                                                            Exemple d’infantilisation des usagers, cette été j’ai profité de mes vacances pour faire des photos de fleurs pour wikipedia, n’aillant sous la mains qu’un appareil photo numérique « grand public », j’ai cherché partout un moyen de passer en manuelle pour fermer un peu mon diaph (histoire de gagner un peu de profondeur de champs), j’ai eu sous la mains deux appareils relativement haut de gamme, et aucun ne permettait de régler l’ouverture et la vitesse d’obturation. La seul option présente est une compensation de l’exposition qui est laissé à la charge de l’appareil.

                                                            Sinon, je me souviens avoir travaillé avec le D1 de Nikon, c’était un réflex qui faisait des images époustouflante, mais leurs petitesses ne permettait que de travailler en infographie, aucun tirage n’était possible.


                                                            • Christoff_M Christoff_M 25 août 2007 04:30

                                                              merci à l’auteur de donner un nouveau champ aux articles d’Agoravox... il y avait eu il y a peu une discussion très intéressante sur le nucléaire... ici tu éclaires le domaine de la photo...

                                                              je pense qu’il y a beaucoup d’appareils entre 120 et 150 euros tres valables et la différence se fait sur l’optique... tous les appareils se tenant entre 6 et 8 Millions de pixels, la nuance passant de 2592 à 3150 pixels, mais la taille du capteur intervient ainsi que la sensibilité en ISO certains ne dépassant pas 800 voir 400 alors que d’autres montent au double dans les memes gamme...

                                                              il y a peu de temps j’ai acheté un powershot à ma fille avec un zoom canon 4x et je fus surpris par le piqué et la richesse en couleur des images...

                                                              alors attention pour les entrées de gamme comme le dit l’auteur, il y a des appareils qui ont 7 M de pixels mais qui ont une optique nulle !! et franchement pour des développement standard la nuance entre 6 et 8 M de pixels n’est pas si évidente que ça...

                                                              pour finir sur les formats, je n’ai pas travaillé sur du RAW mais j’ai travaillé sur du RVB et du LAB et évidemment il y a des possibilités énormes de travail sous Photoshop avec le travail par couches et des fonctions style tons foncés tons clairs, dans laquelle on peut rattraper des ombres bouchées et des éclairrages loupés ou des manque de contraste...


                                                              • WOMBAT 25 août 2007 08:05

                                                                Cette discussion avait déjà été proposée il y a un an, sous la forme numérique contre argentique. Que dire, sans rentrer dans des détails techniques pointus et forcément subjectifs, mais en restant du côté de la philosophie de l’image ; on veut tous voir la photo tout de suite ! Le professeur Land inventa donc le Polaroid, avec le succès que l’on sait. Pourtant personne ne prétendait vouloir comparer la qualité des images obtenues avec celles d’un bon appareil traditionnel. On a tout de même obtenu de belles choses avec le Pola, à tel point que l’on a exposé des tirages dans les musées et publié des livres. Le numérique produit le même effet de vision instantannée, sans chutes de papier inutiles et avec infiniment moins de produits chimiques en oeuvre et dans ce sens il s’agit d’une grande avancée. La course aux mauvais pixels demeure semblable à ce qui s’est passé avec la HI FI ; une surenchère de mauvais Watts pas chers au prix de distorsions et autres colorations aberrantes. Le résultat a été de formater les oreilles jeunes à peu d’exigeance et idem pour leurs yeux quand il s’agit de photo numérique. Je suis certain que le phénomène finira par se tasser car les progrès en qualité grimpent vite. Quant à l’argentique il n’est pas mort du tout, on fabrique toujours des boîtiers traditionnels et de la pellicule, mais c’est devenu une « niche », attirant une élite de connaisseurs et d’artistes. Pour ma part j’utilise le numérique, sans états d’âme et sans pour autant en attendre je ne saurais quoi de miraculeux. C’est réellement pratique. Sinon pour les choses sérieuses j’ai une paire de Leica M6 et un labo performant...


                                                                • Lucrezia 25 août 2007 10:01

                                                                  Ce phénomène Marketing est bien connu depuis longtemps ...Essayer de justifier et de Vendre quelque chose de bien plus cher et dont les consommateurs n’ont guère besoin ...en mettant en avant les nombreuses inovations technologiques et les performances dont la majorité n’en a que faire !

                                                                  Ne serait-il pas temps que les consommateurs se resaisissent et reprennent leur sens critique d’achat !? Au lieu de penser « toujours plus » ou « moins cher » ...

                                                                  Après l’Ere des Religions, puis celle du Communisme, nous sommes toujours et malheureusement dans l’ère du consumérisme !


                                                                  • Asp Explorer Asp Explorer 25 août 2007 10:15

                                                                    Article tout à fait pertinent. J’ajoute qu’il suffit d’observer avec attention une photo numérique à une échelle x1 pour s’apercevoir que la débauche de pixels n’apporte rien : le flou de l’image est tel qu’on pourrait diviser la définition par trois ou quatre sans perdre d’information.


                                                                    • Fesler 25 août 2007 10:54

                                                                      Sans parler de l’absence de viseur... et d’écrans de plus en plus grands illisibles en forte lumière


                                                                      • Halman Halman 25 août 2007 11:04

                                                                        Excellent article.

                                                                        On nous fait la promo à tous prix du nombre de pixels, mais encore faut il que les puces intégrées soient capables de les gerer, ce qui est rarement le cas quand on lit les articles spécialisés.

                                                                        Le temps de traitement d’une photo à 6 mégas pixels est tellement long en général, qu’il faut faire comme à l’époque des dagéréotypes, poser l’appareil sur un trépied et attendre la fin de l’ouverture avant de bouger. Sinon, photo floue assurée.

                                                                        Et la dernière mode aberrante des favricants, supprimer le viseur optique. Ils ont beau savoir que prendre une photo en extérieur avec l’écran lcd est impossible, celui ci devenant illisible à cause de la forte luminosité naturelle, ils s’en moquent, cela leur fait quelques euros d’économie par appareil !

                                                                        Essayez de prendre des photos des avions en vol lors du Salon du Bourget ou du 14 juillet est impossible, optique pourrie, image floue parce que très lente à s’enregistrer, et centrage au pif, au jugé parce que pas de viseur optique et écran lcd impossible à regarder.

                                                                        De qui les fabricants d’appareil photos numériques se moquent ils ?

                                                                        Mais ils vont se prendre le retour du baton, les gens commencent à s’en rendre compte et rechignent à acheter du numérique. Les fabricants vont devoir réviser leurs politiques commercialles épouvantables.

                                                                         smiley


                                                                        • stephanemot stephanemot 25 août 2007 11:21

                                                                          Le débat n’est pas nouveau, et l’on en revient aux fondamentaux : la qualité de l’optique et de la capture. Comme vous le rappelez, Photoshop n’est pas si simple à manipuler.

                                                                          En fait, pour avoir un bon portrait il vaut mieux être mannequin et disposer d’un bon photographe... ou président de la république et disposer d’un bon copain dans l’édition.


                                                                          • ZEN ZEN 25 août 2007 12:01

                                                                            @ Stephanemot

                                                                             smiley


                                                                          • Gnetum Gnetum 25 août 2007 13:39

                                                                            article intéressant, mais qui ne spécifie pas clairement ce qui est comparé.

                                                                            au vu du titre on a l’impression que la comparaison est ciblé sur l’éternel rengaine argentique vs numérique.

                                                                            à la lecture de l’article on voit qu’en fait l’auteur stigmatise (je partage son point de vue) principalement la course aux pixels sur des appareils compacts numériques (voir des bridges).

                                                                            ayant moi-même possédé pas mal de matos argentique - mais actuellement en réflex numérique - je trouve néanmoins un peu dommage que l’auteur ne contrebalance pas un peu sa charge anti-numérique en pointant du doigt les avantages de ces derniers (et des reflex en particulier).

                                                                            1. A niveau de gamme égale (par ex. reflex argentique semi-pro vs reflex numérique semi-pro) un reflex numérique explose son équivalent argentique en terme de gestion du bruit et de sensibilité. C’est aussi le cas de la plupart des bridges récents voir de certains APN.

                                                                            par exemple un EOS 5D monte sans problème en 3200 ISO.

                                                                            2. les optiques d’un reflex argentique sont strictement les mêmes que celles utilisées sur un numérique.

                                                                            Cependant, en raison de la taille du capteur, les longueurs de focales sont modifiées sur les reflex numériques (à l’exception des boitiers pro de Canon, c’est à dire le 1Ds, 1DsMk2, 1DsMk3 et 5D). Cela présente certains avantages (longueur de focale plus importante pour les téléobjectifs, utilisation de la partie centrale de l’objectif, dont le piqué et la luminosité sont généralement meilleures) et désavantages (par exemple une focale grand angle de 17mm devient une 23-24mm).

                                                                            3. pas trop convaincu aussi de la charge anti-mégapixels, étant donné que l’on trouve des bonnes imprimantes au format A4-A3 à des tarifs raisonnables, et que les résolutions et la tailles des écrans LCD augmentent sans cesse (personnellement j’utilise un 24’ pour mes retouches d’images). Pour des utilisations plus spécifiques (photos d’oiseaux par ex., avoir 10M n’est pas vraiment pas de trop quand on doit recadrer un piaf sur un cliché ; et je ne parle pas même pas des modes télé(objectifs) spécifiques à des boitiers comme le Nikon D2X).

                                                                            A contrario je pense qu’on pourrait aussi mettre le doigt sur les dérives mercantiles de vendeurs (ou firmes) qui appatent le chaland à coup de zoom optique 10X - ou pire - zoom numérique 10X.

                                                                            Je trouve cela vraiment gonflé sachant que plus ce ratio va être important, plus cela va signifier que l’optique va être médiocre (il y a bien sûr quelques rares exceptions, type 120-300mm 2.8 de Sigma).

                                                                            Il y aurait aussi beaucoup à dire sur l’inclusion systèmatique d’appareil photos sur les téléphones (l’histoire se répète niveau course aux pixels).

                                                                            Sur ce je vais prendre quelques photos ... smiley


                                                                            • Philippakos Philippakos 26 août 2007 08:11

                                                                              Savoir tout de même, et c’est fondamental dans ce débat, que les pixels ne sont pas équivalents. Une image à partir d’un Nikon D1 à deux millions de pixels n’a rien à voir avec une image d’un appareil bas de gamme à 6 millions (le Nikon est meilleur vous l’aviez compris). Les pixels on peut en recréer tant qu’on veut ensuite, avec des algorythmes calculés à partir de logiciels (Photoshop, taille de l’image, rééchantillonnage). C’est là la grosse arnaque, faire croire que la qualité est proportionnelle au nombre de pixels... avec le miracle 10 millions de pixels pour 200 euros.


                                                                            • Gnetum Gnetum 26 août 2007 08:31

                                                                              tout à fait d’accord avec vous.

                                                                              j’ajouterai aussi que j’ai omis dans mon commentaire la question de la « dynamique » des images, qui est moins bonne sur les appareils numériques (reflex y compris) ayant un coefficient multiplicateur lié à la taile de leur capteur (cad à peu près tous les appareils sauf 5).

                                                                              - dis comme cela c’est assez absconc ... mais la différence est de taille quand il s’agit par exemple de photographier le feuillage d’un arbre -

                                                                              Sur les appareils reflex numérique « full frame » la dynamique est par contre la même (Nikon vient d’ailleur d’annoncer son premier appareil full frame, le D3).


                                                                            • Philippakos Philippakos 26 août 2007 11:57

                                                                              Bravo à Nikon, en espérant que le résultat sera meilleur que Kodak avec son DCS 14N full frame (capteur 24 x36 mm) que j’ai utilisé pendant un an avec des problèmes à répétition de distorsions chromatiques, surtout avec les objectifs grands angulaires (bascule couleur gauche droite sur l’image). Mais on peut faire confiance à Nikon pour sortir cette fois un produit performant.


                                                                            • Patrick LUCO Patrick LUCO 25 août 2007 14:37

                                                                              Très intéressant votre article...

                                                                              Je suis d’accord avec ce que vous dites...

                                                                              Récemment, j’examinais -à la loupe- une plaque du port de Toulon prise en 1903... La photo est remarquable ! Le « piqué » du tonnerre ! la richesse excellente... Ce n’est pas du Kodak, ni aussi de l’optique Angénieux....

                                                                              La richesse informationnelle d’une image « argentique » prise sur une plaque m’a permis -un siècle après- d’identifier des bateaux au mouillage et à quai. On descend au grain d’argent ! Essayez donc d’en faire autant avec un capteur CCD, et une optique « moderne » et industrielle ! Et dans le cas des images d’appareils numériques, je ne parle même pas des algorithmes de compression qui détruisent l’information.

                                                                              Et les photos prises actuellement ? Y aura-t-il -dans un siècle- quelqu’un et des moyens pour rechercher et identifier -d’un seul coup d’oeil une photo parmi d’autres sachant qu’elles seront enregistrées sur un disque physique selon un format d’enregistrement disparu depuis un siècle ?

                                                                              La plaque de verre -elle- il suffit de la sortir de sa boite (si elle n’est pas cassée !) pour l’examiner...


                                                                              • La Luciole 25 août 2007 14:44

                                                                                Article très intéressant, beaucoup de commentaires et je dois dire que je n’ai pas tout lu mais aussi intéressants. Je voudrais juste faire partager mon expérience. Je suis passé au numérique dernièrement, simplement pour des questions de prix et de facilité, je fais beaucoup de photos, l’argentique est devenu très cher, une pellicule coute dans le 4, 5 euros, plus possible. J’ai essayé un bridje mais n’ai pas réussi à m’y faire, je travaille en argentique avec un Leica R6 focale fixe 90 et un M6 focale fixe 35 mm. Quand on fait de la photo comme je le fais le fait de ne pas avoir un réflex était impossible, je me suis donc acheté un Pentax K10D, et je dois dire que j’en suis satisfait, c’est sûr qu’on ne retrouve pas les sensations d’un argentique, pouvoir changer la sensibilité pour régler le diaph et la vitesse c’est surprenant, prendre des photos à 320 iso c’est pas tous les jours en argentique. Non on a un ordinateur en main et ça il faut bien le comprendre, donc dévalider tous les automatimes en premier c’est pas mal et là on commence à retrouver des sensations.

                                                                                Entre un bridge et un réflex une autre grosse différence c’est que l’on peut encore jouer sur la profondeur de champ ce qui est un minumum. Pour les objectifs c’est vrai qu’un zoom ça surprend, et leur amplitude est folle, j’ai sur le mien un 18:55 ce qui correspond à un 28:80 environ en argentique (faut multiplier par 1.5). Donc le numérique est devenu pour moi un complément de l’argentique, je ne suis en fait pas passé au numérique c’est un complément, j’utilise le numérique pour certains travaux, pour des recherches plus personnelles je garde mes Leica argentiques que je maîtrise beaucoup mieux parce que plus simple et que l’on sait comment réagit une pellicule 400 asa et une 1600 poussée à 3200, pas possible en numérique smiley Mais sur le K10D on peut mettre des objectifs pour les appareils argentiques Pentax, et là je demande à voir comment réagira un numérique, si je retrouve les qualités d’un argentique là je l’utiliserais peut être encore plus souvent. smiley Bonne photo.


                                                                                • Ivan Gonçalves Ivan Gonçalves 25 août 2007 15:47

                                                                                  Tout à fait d’accord avec l’article mais il manque une aberration de taille : l’absence quasi systématique de viseurs optiques dans les nouveaux appareils numériques. C’est d’abord une aberration fonctionnelle puisqu’il est en général impossible de voir l’image sur l’écran dès qu’il y a un peu de soleil, mais c’est aussi une aberration lié au sens même de l’acte photographique puisque l’œil n’est plus clairement immergé dans son cadrage. Les constructeurs aurait-ils osé supprimer ces viseurs optiques pour faire des économies et mieux investir dans un nombre de pixels-marketing toujours plus grand ?

                                                                                  Autre chose de désagréable : il y a souvent un retard entre le moment où l’on appuie sur le déclencheur et la prise photographique proprement dite, une fraction de seconde qui rend impossible certaines prises spontanées de certaines scènes en mouvement.


                                                                                  • Gnetum Gnetum 25 août 2007 17:51

                                                                                    la plupart des bridges et tous les reflex numériques ont un viseur.


                                                                                  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 25 août 2007 20:50

                                                                                    Salut Yvan,

                                                                                    Ben oui, avec un numérique de base comme le mien ( pour les plus performants j’sais pas !) ça oblige a avoir un chrono dan la tête !

                                                                                    L’ an passé fin novembre j’ai assisté au rallye du Var, il y avait le passage d’un trou qui m’intéressait, ... ben pour prendre les concurrents juste quand ils passaient dans l’trou, .. comme j’dis,...faut avoir un chrono dans la tête !

                                                                                    Mon article et mes photos prisent avec mon petit Sony Cyberr shot DSC 73. http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=11170

                                                                                    @+ P@py


                                                                                  • Ivan Gonçalves Ivan Gonçalves 27 août 2007 08:34

                                                                                    Je voulais parler des appareils numériques compacts : trouver un appareil numérique compact avec viseur optique et débrayage manuel deviens de plus en plus difficile, alors que techniquement cela ne poserait aucuns problèmes aux fabricants. Il reste bien sur les reflex ou les bridges (de taille intermédiaire) mais un compact est bien pratique notamment en voyage.


                                                                                  • Algunet 25 août 2007 17:54

                                                                                    Si Si

                                                                                    TF1 vient de sortir un article intéressant qui colle avec le sujet :

                                                                                    http://tf1.lci.fr/infos/high-tech/0,,3529452,00.html

                                                                                    Les vidéos sont fort amusantes ! smiley


                                                                                    • Jules 25 août 2007 18:29

                                                                                      Bon article. Il en faudrait plus comme cela pour que les gens puissent passer du consumérisme idiot aux achats raisonnés. Mais ce n’est pas toujours possible. Essayez de trouver un téléphone portable sans appareil photo intégré, un shampooing qui ne fait *que* vous laver sans aucun additif, une chaîne stéréo sans gadget débile. Pour l’instant, je suis à la recherche d’une cabine de douche avec seulement une douche et sans tous ces jets inutiles et coûteux en eau : ce n’est pas facile à trouver. Quant à mon téléphone sans fil, j’ai besoin du mode d’emploi pour écouter les messages. Mes beaux-parents n’ont jamais réussi à faire fonctionner leur enregistreur sur DVD. Les appareils tombent de plus en plus souvent en panne et, comme par hasard, les garanties sont vendues avec supplément à des prix ridiculement élevés.

                                                                                      Il est vraiment temps qu’on se réveille et qu’on arrête de consommer idiot. Si quelqu’un a une idée sur la manière de ne pas se faire imposer des choix par le marketing, qu’il la transforme en article sur AgoraVox. Je lance déjà mon pavé dans la mare : à quoi servent réellement ces nouveaux graveurs de DVD, si ce n’est à rentabiliser des recherches coûteuses sur un système rendu inutile par les performances des disques durs et de l’ADSL à haut débit.

                                                                                      Quant à mon appareil photo, c’est un Sony DSC-R1. L’optique est merveilleuse et les 10 Mo de pixels sont toujours les bienvenus : je peux sans problème recadrer un détail comme un visage dans un groupe dans pixelisation. L’appareil comporte un viseur dont je ne saurais me passer dans certaines conditions de luminosité. C’est vrai que je ne peux pas le glisser dans ma poche, mais il faut savoir ce qu’on veut. Comme quoi, il existe quelques appareils concus par des photographes et non par des spécialistes du marketing. La plupart des produits sont destinés à faire de l’image et assouvir ce qui est devenu un rite culturel. D’ailleurs, se demande-t-on encore pourquoi on prend une photo ? Ce serait une question intéressante pour beaucoup.


                                                                                      • Internaute Internaute 25 août 2007 18:31

                                                                                        Il semble que construire un capteur ne soit pas si simple. Par conséquent quand on en a un on le produit à grande échelle et on le met dans toute la gamme. C’est plus une nécessité industrielle qu’une astuce marketing.

                                                                                        Comme vous l’expliquez trés bien, la qualité d’un appareil vient avant tout de son objectif. Comme pour faire exprés on trouve tous les petits objectifs de type instamatic ou appareil jetable sur le bas de gamme, même si dans ce cas le capteur est sous-utilisé. Dés qu’on monte dans la gamme ont trouve de bons objectifs.

                                                                                        Le plus rageant dans ce qui se passe en ce moment est la chute des prix. J’ai acheté un Olympus Camedia 740 avec un gros objectif et zoom 10 que je trouve trés bon. Je l’ai payé environ 900 euros et il en valait (neuf) la moitité un an plus tard.


                                                                                        • Gnetum Gnetum 25 août 2007 18:38

                                                                                          au sujet des décotes d’années en années il est d’ailleurs intéressant de savoir que cela ne s’applique pas (ou très peu) aux objectifs (en particulier pour des optiques de qualité).

                                                                                          les boitiers numériques par contre perdent beaucoup de leur valeur en l’espace de 2-3 ans.


                                                                                        • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 25 août 2007 19:46

                                                                                          Salut Philipapacos,

                                                                                          Merci pour ton article , j’ai appris plein de renseignements.

                                                                                          Pour la fête des père de 2005 ; mes enfants m’ont ouvert un Sony Cybver-shot DSCP73 de 4,1 mega pixels !

                                                                                          J’en suis vraiment satisfait et toutes les photos perso qui illustrent mes articles ont été faites avec lui., que demander de plus.

                                                                                          Mes enfants m’appelle « P@py la mitraille »..... , car à la date d’aujourd’hui,...j’en suis à plus de 19.000 photos !!!!!!!!!!!!

                                                                                          Hé ! j’en profite c’est presque gratos, t’in il y a une semaine dan un tiroir, j’ai retrouvé 2 appareils jetables un normal et un ave un angle plus grand, ben à Carrefour, j’ai payé 21 €.... pour avoir des photos merdiques ! @+ P@py


                                                                                          • netchou netchou 25 août 2007 22:20

                                                                                            Ce n’est pas parceque l’on a une cuisine ultra moderne que l’on peux devenir LE nouveau Bocuse !Moi je dis vive le numérique ,tant pis pour les artistes ,la photographie devient avant tout le témoignage de ce qui nous entoure,de tout les évènements de la vie et de toutes les vies ;végétales ,animales et humaines.Tant pis pour ceux qui pensaient faire de l’art,ce que je vois je peux l’instantanéiser(! !) et c’est tant mieux !


                                                                                            • netchou netchou 25 août 2007 22:31

                                                                                              Et puis si ce ce que je photographie peut-être assimilé à de lard,alors j’en les joues toutes rosettes.


                                                                                            • Philippakos Philippakos 25 août 2007 22:55

                                                                                              Une précision pour ceux qui ont compris que l’article était une charge contre le numérique. Je crains que le débat argentique-numérique n’existe plus vraiment (à en croire ce que j’entends autour de moi). Il est évident que le numérique est incontournable pour des tas de raisons (gratuité, image déjà numérisée, transmission, etc). Quant à la qualité, difficile de comparer des pixels avec des grains argentiques. Ce qui est sûr reste que la définition d’un reflex numérique haut de gamme est aujourd’hui supérieure à celle d’un réflex argentique, ceci en données objectives (nombre de lignes séparées par mm d’image). Je crois que l’argentique disparaitra sous peu, comme a disparu le disque vinyl ou, en électronique, les lampes remplacées par les transistors. Ce n’est pas une raison pour nous faire acheter n’importe quoi. Il est temps que le consommateur se réveille et consulte des tests sérieux et pas subjectifs du type « donne de très bonnes images ». Il y a des critères mesurables (définition, distorsion, contraste couleur, courbes sensitométriques, etc...). Important de ne pas laisser aux marchands la bride sur le cou et aussi de leur rappeler certaines bases de la photographie.


                                                                                              • Philippakos Philippakos 25 août 2007 23:00

                                                                                                Excuses pour cette interruption de mes commentaires entre hier soir et ce soir, interruption due à une coupure de réseau, certainement pour cause de feux de forêts qui ravagent le pays depuis quelques jours et attaquent même la périphérie des villes.


                                                                                              • Fabrice Fabrice 26 août 2007 16:57

                                                                                                Je vais encore faire de la redite, il est vrai qu’il est important de faire comprendre que le nombre de pixels ne fait pas la qualité d’une image, le seul test qui vaille est vraiment le 100% sur photoshop, lightroom, capture one ... Pour cette seule vérité votre article a le mérite d’être vrai. Le reste est discutable car vous semblez ne prendre en compte que les compacts numériques dans ce débat !

                                                                                                Il est vraiment intéressant de voir ce qu’il en sera du Canon 21,1 MP face au Nikon D3 à 12 MP ??? Déjà le 1DSMKII 16MP est reconnu -bon que le 5D à 12MP (taille des pixels 7.5 contre 8.2 microns !!!) Sur le fond quand on s’informe ... A ces niveaux de prix il n’y a pas de victimes innocentes !

                                                                                                Pour le reste on peut acheter le compact « Fashion » Panasonic avec rond rouge Leica et qui titre 10 MP sur capteur 1/8éme (5,3x7,2 mm !!! ridicule !!!) - zoom 10X ... A chacun son mauvais goût - A décharge aujourd’hui le tableau comparatif de la FNAC ne fait plus allusion ni à la taille du capteur ni à celle des pixels !!! Peut on encore parler de la FNAC comme d’un revendeur sérieux !!!

                                                                                                Il faut arreter de considérer la vente en ligne, Darty ou les Fnac comme des revendeurs serieux, ne pas mettre toute la distribution dans le même panier !


                                                                                              • Christoff_M Christoff_M 27 août 2007 09:00

                                                                                                je trouve que sur PIXMANIA tu as une fiche technique assez détaillée, intéressante...


                                                                                              • netchou netchou 25 août 2007 22:59

                                                                                                Bien évidement.


                                                                                                • antonin 26 août 2007 02:36

                                                                                                  *****Merci***** c’est un plaisir de lire cet article, « celle-là n’est pas très bonne », dit l’un. A quoi l’autre rétorque : « Normal, c’est de l’argentique ». c’est bien ca le probleme on ne connait plus l’argentique,j’ai 24 ans et pour moi la photo argentique m’a tout donnée,la qualité,le détail,....le grain.je pense qu’il est important de passer par le labo pour avoir un oeil averti ?

                                                                                                  je recherche une citation qui dit : la peinture a des milliers d’années et la photographie n’a que 150ans,on peut dire que nous sommes dans la période primitive de la photo. une question au « adepte de l’argentique » que pensez vous du nouveau language « numerique » ?... moi je me sens perdu...je trouve que aujourd’hui la technique est plus importante que la photo en elle meme.c’est dommage. j’ai une année docte au sujet des pixels, j’ai un reflex num. 6millions, des personnes faisant aussi de la photo ,ont trouvés ridicule d’acheter un tel appareil avec peu de pixels j’ai eu beaux leurs expliquer rien a faire.

                                                                                                  Tout devient gadget...


                                                                                                  • Polemikvictor Polemikvictor 26 août 2007 10:21

                                                                                                    C’est souvent le probleme quand on parle de Photos, on parle beaucoup de technique et pas beaucoup d’images.

                                                                                                    Les magazines littéraires ne parlent pas stylo à bille ou traitement de texte.Ils parlent du résultat : des livres.

                                                                                                    Un image c’est d’abord un sujet ( une idée), une composition, une lumiere, l’outil est secondaire.


                                                                                                    • Philippakos Philippakos 26 août 2007 11:42

                                                                                                      Oui, il faut savoir dépasser la technique (et donc la maitriser) pour devenir créatif. Certains font des merveilles avec des appareils bas de gamme. L’appareil ne fait pas la photo (je crois l’avoir déjà dit dans un autre commentaire).


                                                                                                    • Christoff_M Christoff_M 27 août 2007 09:14

                                                                                                      j’ai une amie qui fait des merveilles de cadrage et de choix de sujets avec un PANASONIC lumix, elle fait des petites merveilles... est ce que vous connaissez des sites pour mettre à dispo des photos ou les négocier sur internet...


                                                                                                    • Philippakos Philippakos 27 août 2007 11:13

                                                                                                      C’est assez facile je crois. Il suffit de taper sur « google » hébergeur de photos et le moteur de recherche vous donnera une liste de site qui font cela.


                                                                                                    • martin 26 août 2007 14:05

                                                                                                      Bonjour,

                                                                                                      Je voudrais vous apporter un éclairage de ma part, je suis artiste photographe et j’utilise l’outil numérique pour créer mes images. Je voudrais aussi dans certains de vos points être l’avocat du diable, bien sûr l’industrie de l’images fait une course effrénée vers toujours plus de pixels, mais ça n’a pas que du mauvais...

                                                                                                      En 1995 effectivement ont était encore loin d’imaginer que la photographie numérique allait remplacer l’argentique ! Et pourtant... Comme vous le souligniez par cette discution entre ces deux garçons, l’argentique=musée, c’est peut-être pas encore tout à fait ça, mais il est vrai, les jours sont comptés pour les sels d’argent... Elle va se réduire à un marché de niche, à condition qu’il y a une demande suffisante pour faire tourner les usines des fabricants de films, d’ailleurs entre autre les usines de l’Est de l’Europe ont déjà prit la rélève. Car il faut pas oublier que le film argentique est la base ! Pas de film, pas de photo ! Ceux que l’on nomme le couchage du film demande une technologie complexe et couteuse, se fabriquer son propre film relève de la gageure ! Pour le papier argentique c’est déjà « plus facile » bon il faut être motivé... N’oublions pas quand vous faite tirer vos fichiers numérique dans un labo photo, le papier est toujours argentique... Enfin pour l’instant...

                                                                                                      Du grain argentique, au bruit numérique... Effectivement les photographes amateur ne font tirer ( dans le cas d’un labo) dans un format qui ne dépasse pas le 13x18 cm, parfois exceptionellement le 20x30cm. Trois millions de pixels suffisent pour le 13x18, pour le 20x30 c’est déjà un peu juste, six millions c’est déjà plus confortable... Alors pourquoi aller au-delà ? Question de stratégies commercial, c’est sûr ! Mais pas que ! Tout simplement il faut pas oublier le reste du marché photographique... Les amateurs qui utisent l’appareil photo comme un capteur de souvenirs représentent le plus gros du marché, mais à côté il y a des amateurs qui vont plus loin, ils tirent, ou impriment leurs images dans le format 20x30, il n’y a qu’a voir l’offre incroyable dans ce format du papier destiné aux imprimantes jet-d’encre.

                                                                                                      Il y a aussi les professionnels de l’illustration qui ont besoin d’un capteur qui leurs donnent un niveau de qualité équivalent d’un film haut de gamme argentique, six millions de pixels c’est un peu juste... Avec dix millions on est au niveau de l’argentique (environ). Donc il est logique que les constructeurs d’apn (appareils photo numérique) mettent des capteurs de 6/7/10 millions de pixels, mais la ou le bât blesse c’est au niveau du résultat du fait de l’utilisation de 6/7/10 millions de pixels dans des capteurs de petites dimensions qu’équipent les compacts numériques. Le bruit en premier lieu, il est contenu à la sensibilisée de base de 100 asa, mais déjà à 200 asa c’est le drame... en format 10/15 ça passe encore mais au-delà...

                                                                                                      Pour les optiques oui le miracle se fait attendre, mais bon il faut faire la part des choses, d’une, l’emploi de capteurs liés à leurs plus petite dimension que le format 24x36mm, induit un recadrage, un 28mm en argentique devient un 42mm avec un capteur de reflex... Donc pour offrir un grand angle en numérique, les constructeurs ont dû revoir leurs lentilles pour descendre à 18mm pour obtenir l’équivalent du 28mm. Mais voilà 18mm ça revient cher à fabriquer si l’on veut une qualité optimale, un 28mm c’est déjà plus facile. Donc deux choix, mettre sur le marché des zooms commençant à 18mm avec une qualité optimale mais avec un prix haut de gamme... ou de réduire le cahier de charge et de proposer des zooms qui souffrent d’aberrations et de distorsions plus marquées que leurs homologues du temps de l’argentique... C’est donc une question de marché... mais nous vivons dans un monde marchand, non ?

                                                                                                      Pour ma part j’utilise un reflex de 10 millions de pixels, j’imprime mes images dans le format 20x30cm, en faite c’est un format de lecture ! En dessous on peut difficilement juger de la qualité d’une image. Donc mes images doivent tenir le coup jusqu’au 30x40cm minimum, donc dix millions de pixel ce n’est pas trop... Mais il est vrai que pour un compact, qui est surtout destinée à un marché de consommateurs qui limitent leurs tirages au 13x18, dix millions ça devient irréaliste ! au fait, Sony vient de sortir un compact à douze millions de pixels...

                                                                                                      Martin


                                                                                                      • 000000jf 26 août 2007 14:12

                                                                                                        Bravo pour votre article.

                                                                                                        Votre point de vue est intéressant car il vient d’un pro. les consommateurs sont bien dressés maintenant ; dressés à consommer sans réfléchir. c’est malheureux. quand on pense que ceux qui ont inventé les moyens de communication que nous connaissons croyaient qu’ils allaient améliorer les capacités des foules à s’informer ... il y aurait aussi beaucoup à dire sur les nouvelles images produites. plus rien à voir avec l’instant magique qui existait avec l’argentique au moment de presser le déclencheur. maintenant, on peut effacer, refaire, défaire... bravo encore pour votre article.

                                                                                                        jfp


                                                                                                        • moizaussi 26 août 2007 17:38

                                                                                                          Bravo et merci pour cet article plus que nécessaire ! Si on arrêtait de prendre les gens pour des c..ogos, et que ces derniers ne tombaient pas dans le panneau. Votre article est là pour éclairer le domaine sombre de la photo... smiley Il devrait être repris par les associations de consommateurs !


                                                                                                          • Iceman75 Iceman75 26 août 2007 18:23

                                                                                                            Si j’ai acheté récemment en occasion un « vieux » bridge Kodak numérique c’est aussi pour le confort de ne pas avoir tout le barda de mon canon eos argentique qui reste incontournable pour certaines photos. Mais j’ai trouvé d’autres choses dans le numérique et j’ai choisi après avoir fait le tour des sites spécialisés, des tests et exemples de photos dans les conditions les plus variées. Internet permet cela et c’est très pratique. Reste à être assez malin pour dénicher la bonne affaire et résister aux sirènes des pixels. Trouver un compact avec des réglages manuels n’est pas une sinécure. A ma connaissance, il n’y a que deux ou trois marques qui le permettent sur les milieux de gamme. Et quand j’en parle à des collègues ou amis, ils ont l’air de me prendre pour un extra terrestre. N’empêche que sans cela, je n’aurai pu réaliser des prises de vues d’intérieur sans flash supplémentaire avec un banal compact complètement dépassé en terme de pixel et de processeur de retraitement.


                                                                                                            • Cincinnatus 27 août 2007 10:58

                                                                                                              Quand on voit le travail génial d’un Bernard Plossu qui a le même appareil depuis des lustres (argentique) et la qualité de son travail fait avec des appareils photos jetables (cf. expos et catalogue "En Eespagne avec des cameras juguettes), ou le travail d’autres artistes du mouvement arte povera on se dit que la part respective du regard et de la technique est à l’avantage du premier...


                                                                                                              • paugral 27 août 2007 11:55

                                                                                                                Je ne vois vraiment pas ce qui vous gêne dans cette course au pixel :

                                                                                                                - faire gober au consommateur que la qualité des photos grimpe automatiquement : il s’en rendra compte tout seul très vite et sans aucune explication technique.

                                                                                                                - difficulté à traiter des fichiers trop lourds : les compacts sont rarement utilisés en définition maxi.

                                                                                                                - qualité optique en baisse : vous croyez que ça se remarque sur des photos « de tous les jours » ? en plus, l’avenir est aux softs correcteurs embarqués.

                                                                                                                - « rouler les amateurs dans la farine » ? : c’est le rôle du marketing, on appelle plutôt ça « vendre du rêve »

                                                                                                                Par contre, je rejoins tout à fait le commentaire de Martin plus haut : le principal avantage est de faire baisser le prix du pixel sur toute la gamme, et pas seulement pour le grand public.


                                                                                                                • Philippakos Philippakos 27 août 2007 12:17

                                                                                                                  Ce qui me gêne est effectivement de constater que, pour le public aujourd’hui, les pixels sont équivalents alors que ce n’est pas le cas, loin s’en faut. Comparez l’image, à poids pixels égal, d’un compact avec celle d’un réflex performant et vous constaterez qui si le prix du pixel baisse, il faudrait savoir ce qu’on entend par « pixel ». On veut nous faire croire que la qualité est proportionnelle aux millions de pixels et ça c’est de l’arnaque. Parfois, il est bon de dénoncer les arnaques, en particulier dans un « média citoyen ». Je dois être un vieil idéaliste...


                                                                                                                • paugral 27 août 2007 15:59

                                                                                                                  @Philippakos

                                                                                                                  Franchement, vous croyez vraiment que le consommateur prend au pied de la lettre tout ce que lui raconte les vendeurs ? les ficelles du marketing sont maintenant connues et même si on s’y laisse souvent prendre, c’est sans illusion. S’il y a un naïf dans cette histoire, c’est vous.

                                                                                                                  Et puis, il n’y a pas d’arnaque puisque, comme vous l’écrivez, 7 Mpix c’est l’entrée de gamme au même prix que le 3 Mpix d’il y a 3 ans. Et, toute chose égales par ailleurs’ la qualité n’empire pas tout de même !

                                                                                                                  Enfin, vous passez sous silence l’avantage qu’a souligné Martin : les prix chutent sur toute la gamme grasse à la massification.


                                                                                                                • finael finael 30 août 2007 09:11

                                                                                                                  Est-ce un hasard ? En lisant le dernier numéro de « Pour la Science » (Septembre 2007) qui vient de paraître, on trouve cette brêve :

                                                                                                                  - "Argentique en péril

                                                                                                                  Jusqu’à une époque récente, les photographes du dimanche utilisaient le procédé dit « argentique », mais ils ne connaissaient pas ce terme. C’est que l’émergence du numérique les oblige désormais à choisir entre deux procédés, qu’il faut bien appeler par leurs noms. Si le numérique finit par s’imposer totalement le mot « argentique » aura réussi l’exploit de se faire connaître de tous grâce à la disparition de la technique qu’il désigne. Naguère on ne l’utilisait oa&s parce qu’on n’avait pas besoin de lui. Maintenant on l’utilise parce qu’on va bientôt ne plus avoir besoin de lui !". - ;)


                                                                                                                  • videofred 31 août 2007 07:45

                                                                                                                    J’ai apris quelque chose concernant la qualité des objectifs !


                                                                                                                    • Peter Schimann 2 septembre 2007 19:14

                                                                                                                      Bonsoir à Phillipakos et aux autres !

                                                                                                                      Un information dans « Le Photographe » de Septembre 2007 qui en intéressera plus d’un. Je cite.

                                                                                                                      "2/3 des photographes pro utilisent encore du film.

                                                                                                                      C’est le principal enseignement d’une étude menée par Kodak auprès d’une population de 3000 photographes professionnels exerçant en Europe. Cette enquête indique également que 55% des sondés préfèrent globalement le rendu obtenu avec le film argentique à celui des appareils numériques, et que 19% des photographes déclarent encore utiliser du film pour plus de 60% de leur travaux.Parmi les avantages attribués à cette bonne vieille pellicule, les plus fréquemment cités sont la meilleure reproduction des détails (53%), le rendu « traditionnel » (46%) et le niveau de détail dans les ombres (42%). Concernant plus spécifiquement le noir et blanc, pratqiué par plus de 80% des photographes interrogés, presque la moitié d’entre eux (45%) préfère utiliser l’argentique"

                                                                                                                      Si l’on ajoute que de nombreux amateurs et clubs continuent de donner à l’argentique la place qui lui revient, que la chambre argentique conserve sa place dans la publicité, que la photo argentique est d’un emploi encore plus que courant dans l’industrie, il semble bien que l’on s’oriente vers un partage du marché plutôt que vers une disparition de l’argentique. A moins que les « grands » ne boycottent le matériel argentique ... et que les fabricants n’achèvent de mettre au placard les chaînes de production d’appareils argentiques. Mais là aussi quelques uns font de la résistance aussi.

                                                                                                                      Bonne soirée à tous.


                                                                                                                      • Philippakos Philippakos 2 septembre 2007 23:04

                                                                                                                        Oui, je dois dire que cela me surprend un peu tout de même. Peut-être un problème avec la question posée. Utiliser du film ne veut pas dire n’utiliser que du film, et là il y a une grande marge. Moi aussi, de temps à autre, j’utilise de l’argentique, mais vraiment occasionnellement pour du N&B par exemple quand je fais des photos pour moi. Mais tous les pro que je connais sont au numérique, quelques rares passent par l’argentique et scannent après, parce que le numérique c’est ce que demandent les éditions. Je suis abonné au Photographe (la revue) depuis très longtemps, alors je vais allé y jeter un oeil. Merci en tout cas pour l’info. Ce qui reste sûr est que les grandes marques ont abandonné la construction d’appareils argentiques.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès