Pour que la France reste la France... Et alors ?
Que la France reste la France n'ira nullement de soi si l'immigration n'est pas strictement contrôlée, si la progression du radicalisme chez les jeunes musulmans ne se tarit pas et si les Français musulmans républicains ne prennent pas énergiquement les choses en main.
UN TRACT TRES BANAL
Drôle d’époque où chacun tire parti du moindre prétexte pour faire parler de lui, pour créer le buzz, comme on dit.
Ainsi, le tract récent émis par Les Républicains, intitulé " Pour que la France reste la France " a provoqué une immense levée de boucliers. Même Virginie Calmels, vice-présidente du parti n’a pu s’empêcher de regretter ce souhait ce qui, soit dit en passant, montre l’extrême fragilité de la droite. Pourtant, dire que la France reste la France reste d’une grande banalité. Mitterrand et Macron ont pu exprimer le même souhait sans que cela soulève le moindre tollé.
QUE SIGNIFIE-T-IL ?
Ne pas souhaiter que la France reste la France c’est, semble-t-il, souhaiter qu’elle ne reste pas ce qu’elle est. Il est clair qu’on ne parle pas de la France géographique mais de la France républicaine, laïque et démocratique. Avec son Histoire, ses traditions, sa culture, son héritage, ses monuments, ses vignobles (vins) ses pâturages (fromages) etc. Sans oublier ses églises, même souvent trop vides, au milieu du village, flanquées de quelques troquets, d’une boulangerie et d’une charcuterie. Sa grandeur aussi. Il s’agit là d’une notion " gaullienne" assez difficile à cerner mais, au bout du compte, beaucoup de Français comprennent la signification de cette grandeur. Certains ne veulent pas entendre parler de ces choses-là. C’est le cas de Jean-Michel Aphatie déclarant à Public Sénat, le 9 novembre 2016 :« Moi, si un jour je suis élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure que je prendrais ? Je raserais le château de Versailles. Ce serait ma mesure numéro un pour que nous n'allions pas là-bas en pèlerinage cultiver la grandeur de la France, devenons réaliste ! ». Versailles lui serait ce que fut Palmyre à Daesh en quelque sorte... D’autres que vous connaissez sans doute cherchent à falsifier l’histoire de France ou à rabaisser la langue française.
La France, c’est d’abord l’ensemble des citoyens français quelles que soient leurs races, leurs religions et leurs opinions politiques ou philosophiques. Peu importe le lieu ou l’ethnie de leur naissance pourvu qu’ils possèdent une carte nationale d’identité française et soient bien intégrés à la communauté nationale. Evidemment, une bonne maîtrise du français et une connaissance minimale de l’histoire de France restent indispensables. L’année dernière, Nadine Morano avait déclenché une polémique virulente en déclarant « La France est un pays de race blanche ». Mais où est le problème ? En 2017, c’était un constat ; dans 30 ans Morano pourra peut-être déclarer « La France est un pays de métis ». Où sera le problème si, arithmétiquement ce sera la vérité ? Pourquoi le métissage ferait-il que la France ne soit plus la France si ses habitants veulent garder les valeurs que nous venons de passer en revue plus haut ? En France, le communautarisme est considéré comme un poison capable de détruire la République. La loi reste la même pour tout le monde. Pas question, en France, de tolérer des tribunaux islamiques comme au Royaume-Uni : la loi doit être la même pour tous. Et, laïcité oblige : pas question que le droit religieux empiète le moindrement sur le droit civil. Par contre, je pense personnellement qu’il n’est pas sain que les étrangers n’aient pas le droit de vote aux élections municipales.
L’anti-communautarisme ne doit pas entraîner un anti-multiculturalisme étroit : vive le couscous, la pizza, le yassa sénégalais et toutes les fêtes folkloriques !
HYPOCRISIE DES POLITICIENS
Les politiciens sont fort hypocrites lorsqu’ils débattent de tels sujets. Ils ne parlent qu’à demi-mot, craignant de perdre leur gagne-pain. Comme vous et moi, tout bonnement. Ainsi, est traité dans la pénombre le sujet de l’immigration. Lorsqu’ils en parlent, les hommes politiques pensent " immigration musulmane" mais se gardent bien de prononcer l’adjectif. Imaginez leur air offusqué si on leur disait cela en face. Ils ne sont pas nombreux ceux qui, comme Elisabeth Badinter, oseraient déclarer qu’il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe. Après tout, François Mitterrand avait plus de courage que nos hommes politiques actuels lorsqu’il déclara au sujet de l’immigration « Le seuil de tolérance a été franchi dans les années 1970 ». Vous voyez les Hollande ou les Macron dire cela en 2018 ?
POURQUOI CETTE FRILOSITE ?
Pour ne pas être accusés d’islamophobie, d’amalgame, de stigmatisation, de fachosphèrie, de populisme et de racisme. Le tout sur un fond de l’imparable "victimisation" ! Le terrain politique français a été soigneusement miné de tels mots par les islamo-gauchistes et leurs consorts indigénistes. Ils ont méthodiquement ensemencé le pays de germes de haine de soi, de repentance et de culpabilisation. Ils s’avancent maintenant, à peine voilés, pour lancer sur orbite le racisme anti-blanc. Enfin, cerise sur le gâteau, ils expliquent ou justifient tous les problèmes migratoires par des facteurs socio-économiques. Chapeau les artistes : Goebbels ou, si vous préférez, la Tchéka n’auraient pas échafaudé meilleur sabotage que vous. Faut dire aussi que vous opérez sur un terrain amolli par le consumérisme ce qui facilite grandement votre sape.
NOTRE HISTOIRE COLONIALE
L’histoire coloniale de la France est telle que des Nord-Africains, des Africains, des Vietnamiens et d’autres soient tentés d’immigrer chez nous. On se saurait le leur reprocher, nous qui nous sommes installés chez eux. Ce qui fait peur aux Français, ce ne sont pas les immigrants agnostiques ou athées, ce ne sont pas les prêtres cathos noirs Africains, ce ne sont pas les Arabes chrétiens, les Malgaches animistes ou les Vietnamiens bouddhistes ni les Chandernagoriens hindous ce sont, avant tout, les immigrés musulmans, d’où qu’ils viennent, fût-ce de pays naguère "sympas" comme l’Indonésie où l’on commence à brûler des églises comme au Pakistan et en Egypte.
POURQUOI SE FOCALISER SUR LES SEULS MUSULMANS ?
Tout simplement à cause de l’islamisme. Les Français font le lien entre terrorisme et immigration, entre charia et régression, entre misère et chantage, entre passeurs et O.N.G. Mille autres liens empoisonnés semblables tissent, jour après jour, un linceul dont on ne sait à qui ou à quoi il servira. La France commence à se méfier. La prochaine étape sera-r-elle la peur ?
C.Q.F.D. ne trouvez-vous pas ?
Sans même compter les attentats, tous les jours les gens constatent de multiples petits faits dont ils se demandent s’il s’agit de lard ou de cochon. Le dernier en date concerne l’affaire de Médine au Bataclan. Il avait été précédé de la militante voilée de l’UNEF. Il flotte sur ces affaires des nuages très gênants de provocation, de confusion, d’entrisme et de dissimulation. Un saupoudrage de foulards passe encore mais des rues hantées de burqas et autres niqabs, des plages envahies de burkinis, il semble bien que la majorité des Français n’en veuille pas. Peut-on leur reprocher, dans ce monde nucléarisé, de préférer les mini-jupes et les décolletés ? Notre culture ridiculise à raison les bégueules qui demandent « Cachez ce sein que je ne saurais voir ». Sachons la défendre avec finesse certes mais bec et ongles si nécessaire.
Exempt de toute idéologie, un ouvrage récent (1) témoigne de la radicalisation des lycéens français. Sept mille d’entre eux, de toutes confessions religieuses, ont été interrogés. Cette enquête dérange les partisans de la politique de l’autruche et enrage les gauchos mentionnés plus haut. Ils ont d’ailleurs bien tort de se faire du mouron car les nombreux bouquins du même tabac ne sont, généralement, que des coups d’épée dans l’eau. Pensons, entre autres, aux écrits de Gilles Kepel, à ceux de Malek Boutih ou de Malika Sorel-Sutter, à l’étude de l’Institut Montaigne de septembre 2016 et à cent autres encore. L’ampleur de l’influence salafiste parmi les jeunes Français musulmans ne fait plus aucun doute. 81% d’entre eux déclarent que la religion explique mieux la création du monde que la science. Les valeurs de ces jeunes sont très éloignées de celles de la société française et de la sécularisation occidentale auxquelles ils refusent de s’intégrer. Le tout s’accompagne d’une banalisation voire d’une justification de la violence. Selon la conclusion des auteurs « La radicalité est bien installée dans notre jeunesse, même si elle est loin d’y être majoritaire », le problème c’est que, comme l’Histoire nous l’a souvent démontré, les minorités fortement déterminées et violentes savent prendre le pouvoir au bon moment.
QUE FAIRE ?
L’adage des rois qui firent la France proclamait « Une foi, une loi, un roi ». Avec la Révolution et 1905, il est aujour’hui « Une laïcité, une loi, des notabilités éphémères ». Malgré son imperfection, ne serait-il pas dommage qu’il devînt « Une foi, une charia, un calife » ? (2) ?
Rappelons d’abord que 25% de la population mondiale est musulmane et que l’islam est la deuxième religion de France. Il est clair que l’islam a un droit de cité incontestable en France et que ce serait pure inconscience politique que de vouloir le reléguer à un plan secondaire. Il est aussi clair que " l’honnête homme français" de 2018 se doit de posséder une bonne connaissance de l’islam qui est appelé à jouer un rôle de plus en plus important en Europe et ailleurs.
Rappelons qu’il faut souhaiter un "islam de France" et non pas un "islam en France". Les spécialistes de l’islam savent que cela exige un aggiornamento, soit de l’islam, soit de la République. On se heurte là à un écueil sérieux. Il y a quelques jours, le 12 juin exactement, au cours d’un repas de rupture du jeûne du Ramadan, notre ministre de l’intérieur a fait du zèle en affirmant sa volonté de participer à l’organisation de l’islam de France. Il y a quelques mois, le président de la République avait affiché la même prétention. Tous les deux rêvent en couleurs et montrent quelque méconnaissance du sujet ! Beaucoup de musulmans et de spécialistes de l’islam ont dû penser « Cause toujours, tu m’intéresses ». Si, comme il faut ardemment le désirer, l’islam procède à un aggiornamento assez profond pour se faire « de France », cela viendra uniquement de la communauté musulmane française. A vrai dire, cela dépendra essentiellement de l’emprise salafiste sur ladite communauté.
Cependant, nos hommes politiques peuvent agir pour empêcher la dégradation de la situation actuelle. Ne rêvons quand même pas trop car nos bataillons d’énarques sont englués dans le marais de l’immigration. Le pas de clerc récent de Manuel Macron au sujet de l’Aquarius trahit la profondeur du malaise. De manière lapidaire, disons que nos responsables politiques ne devraient pas cacher que, dans la conjoncture actuelle, l’immigration d’origine musulmane doit être drastiquement contrôlée jusqu’à ce que soit intégrée la quasi-totalité des jeunes Français musulmans. Jusqu’à ce que leur nombre soit réduit en deçà de la masse critique explosive ou contagieuse. Parallèlement, le nombre de musulmans républicains - ce qui est différent de « modérés » - devra atteindre un point de non-retour annihilant toute possibilité de progression du salafisme. Une course de vitesse doit se jouer.
C’est discriminatoire ! Oui, délibérément ! C’est illusoire ! Il faut espérer que non ! C’est stigmatisant et amalgamant ! Hélas oui, on peut voir ça ainsi ! Horreur : c’est anticonstitutionnel ! Certes, mais notre Constitution ne doit pas devenir l’arme de ceux qui veulent la détruire ! Tel est le prix du courage politique.
A en croire les déclarations récentes de Hamed Ouyahia, directeur de cabinet du Président Bouteflika, le gouvernement algérien semble moins frileux que nos dirigeants lorsqu’il s’agit d’immigration. Monsieur Ouyahia n’a-t-il pas déclaré récemment « Ces Subsahariens en situation irrégulière, amènent le crime, la drogue et plusieurs autres fléaux » et de continuer « Quand on me parle de droits de l’Homme, je dis que nous sommes souverains chez nous ».
Le registre des hommes politiques comporte d’autres moyens sur lequel ils doivent agir d’urgence. Nous nous limiterons à en évoquer trois ici. Le premier, à court terme, se rapporte à la Méditerranée et aux drames qui s’y produisent du fait des passeurs et des magouilles associées à leurs activités. Si nos moyens militaires doivent servir à quelque chose en 2018, ce doit être de rendre impossible tout passage d’immigrants économiques à partir des rives de la Méditerranée. Le deuxième, à moyen terme, concerne l’aide aux pays d’origine des immigrés économiques qui se mêlent aux vrais réfugiés. Cette aide restera inefficace tant qu’elle n’atteindra pas un niveau suffisant pour réduire significativement le niveau de vie des pays riches. Notre monde est malade : les richesses doivent être partagées, ne serait-ce que pour des raisons écologiques. Seul un génie politique peut expliquer cela à un peuple qui ne rêve que de pouvoir d’achat. Enfin, rappelons l’importance de la démographie en France : pour des raisons évidentes, la population française ne doit pas croître du seul fait des naissances au sein des populations fraîchement immigrées.
CONCLUSION
Michel Houellebecq se livre à une analyse totalement différente. En effet, l’auteur du prophétique Soumission déclare « Au fond, l’intégration des musulmans ne pourrait fonctionner que si le catholicisme redevenait religion d’État »(3). Bien entendu, dans les circonstances actuelles, cela ne peut être qu’un vœu pieux relevant d’une expérience de pensée. Pour que la population française de racines judéo-chrétiennes se tourne vers la Bible, il faudrait au moins une calamité apocalyptique de nature cosmique, sismique, tellurique, écologique ou biologique. Et encore : une bonne partie de cette population, définitivement étrangère à toute notion de salut et tellement ancrée à l’ici-bas, pourrait préférer renouer avec quelque paganisme sacrificiel si ce n’est miser sur le satanisme.
Les chrétiens et les musulmans croient en l’existence de Satan. Ils croient aussi aux ascensions telles celles du Christ, de la Vierge Marie et du Prophète Mohammed. Rappelons le voyage nocturne du Prophète sur la monture Al Bouraq et en compagnie de l’archange Gabriel puis son ascension céleste.
Pour terminer, citons des morceaux du verset 89 de la Sourate 4 : « Ils voudraient qu’à leur instar vous sombriez dans la mécréance afin que vous soyez comme eux. Ne les prenez pas pour alliés tant qu’ils n’auront pas émigré pour la cause de Dieu et s’ils se détournent, emparez-vous d’eux ... ne les prenez ni pour alliés ni pour partisans ! »
Cependant, les temps ont changé : l’athéisme matérialisme progresse partout et même au sein de l’islam. C‘est pourquoi les Français musulmans vont subir des pressions de plus en plus prononcées de la part des salafistes et autres radicaux.
A eux de jouer puisque la balle va s’installer dans leur camp !
(1) La tentation radicale, enquête auprès des lycéens. Olivier Galland et Anne Muxel. Puf, avril 2018
(2) En passant, rappelons que des enragé.es veulent corriger la devise « Liberté, égalité, fraternité » pour qu’elle devienne « Liberté, égalité, adelphité »… On croit rêver !
(3)Valeurs actuelles, 23/11/2017
42 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON