Merci pour cet article.
Je conseille le livre Gerd Gigerenzer : Penser le risque : apprendre à vivre dans l’incertitude.
Il développe notamment la question du dépistage du cancer du sein et de la prostate avec les mêmes conclusions que celles exposées dans cet article.
Son travail de recherche porte plus précisément sur la façon de présenter les données scientifiques pour qu’elles ne soient pas mal interprétées, par les médecins, ceux-ci faisant la plupart du temps de grossières erreurs de raisonnement au sujet des probabilités. Ils s’emmêlent les pinceaux entre vrais et faux positifs, vrais et faux négatifs, et prévalence de la maladie, ce qui a des conséquences graves pour leurs patients. Ils ne feraient pas ces erreurs s’ils connaissaient le simple théorème de Bayes ou si le connaissant, ils pensaient à l’utiliser.
Il a découvert qu’on pouvait améliorer leur compréhension en évitant de parler de pourcentage, mais en présentant les données comme elles l’ont été dans cet article ici :
Sur 2000 femmes bien portantes soumises au dépistage
mammographique régulier pendant 10 ans, 200 subiront le stress de la
découverte d’anomalies susceptibles d’être cancéreuses et 10 seront
transformées en cancéreuses subissant des traitements inutiles
C’est-à-dire en prenant une population de référence de X personnes et en donnant le nombre de personnes qui auront tel ou tel destin.