@La Bête du Gévaudan : «  Mais les Juifs ont cependant habité sur place de manière continue, malgré le joug et l’apartheid musulmans, et se sont autodéterminés localement à la fin de l’empire islamique. »

Il ne s’agissait pas de l’empire islamique mais de l’Empire ottoman sous lequel en Palestine il y avait des musulmans, des chrétiens et quelques juifs qui vivaient en bonne intelligence. Ces Juifs font partie des palestiniens, pas des Israéliens qui sont très majoritairement des Juifs venant d’Europe de l’Est (Asskénazes), accessoirement des Juifs d’Afrique du Nord (Sépharades), sans aucun lien d’origine avec la Palestine.

Le 25 avril 1920, la conférence de San Remo consécutive à la défaite de la Turquie en 1918 décidant du partage des territoires de l’Empire Ottoman, adopte une résolution attribuant au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine. Il a pour objectif la mise en place dans ce pays d’un « foyer national pour le peuple juif sur la base du (supposé) lien historique existant entre le (supposé) peuple juif avec la Palestine dans le but de reconstruire un foyer national dans ce pays, tel que défini par la déclaration de Balfour du 2 novembre 1917 et repris dans les dispositions du mandat. Il s’agissait d’une promesse faite par le gouvernement anglais à Lionel-Walter Rothschild (1868-1937), financier du mouvement sionniste, créateur en 1902 de l’Anglo-Palestin Bank, en contrepartie de son aide pour faire entrer en guerre les USA et effondrer le régime tsariste, de créer en Palestine « a national home for the Jewish people ».

(Jérusalem n’a pas été fondée par les Hébreux mais par les Jabuzéens, peuple apparenté au Philistins. Les Juifs n’ont pas vécu en Palestine 2000 ans, mais 500 ans, du retour de certains d’entre eux de Babylone à la destruction en 70 par Titus du IIIe Temple construit à la romaine par Hérode le Grand, gouverneur romain non juif de Palestine où les Juifs n’étaient pas du tout majoritaires et ne parlaient plus du tout hébreux mais avaient conservé l’araméen qui était la langue de l’empire perse, tandis que la Torah avait été traduite en grec. En 70, les élites juives révoltées contre les Romains ont été à nouveau tuées, déportées ou bannies, mais les paysans juifs sont certainement restés sur leurs terres et sont devenus palestiniens.) 

La population de la Palestine mandataire est passée en 1914 de 525 000 musulmans, 70 000 chrétiens et 60 000 Juifs (chiffre contesté) à 1 181 000 musulmans, 143 000 chrétiens et 630 000 Juifs en 1947. On voit qu’en 50 ans de mandat les populations musulmanes et chrétiennes ont doublé, et que la population juive a été multipliée par dix.