@gruni
Le « doigt » que je regarde dans ma réponse est celui de la simple
logique du rapport de force, qui est toujours la seule réalité à s’imposer,
dans l’histoire.
La « lune » que vous tentez remettre « au dessus » de
cette réalité incontournable est celle d’un prétendu « droit » qui
ferait de Poutine un « criminel de guerre ».
Or le droit de la Russie à récupérer la Crimée et le Donbass est simplement
établi par l’histoire de ces régions, comme celui de la France à récupérer l’Alsace
et la Lorraine, au siècle passé.
Le fait que ce droit aboutisse ou non est conditionné, dans un cas comme
dans l’autre, par les circonstances de la politique internationale et du
rapport de forces qui en découle. Point barre.
Si la stratégie de Poutine est critiquable, c’est de ce point de vue et du
fait qu’il n’a donc pas correctement estimé le rapport de forces au moment du
déclenchement de l’Opération Spéciale, qui est donc devenue, de ce fait, une
guerre de longue durée, ce qui est évidemment regrettable.
Mais le fait que cette guerre perdure, concrètement, est entièrement
dépendant de l’aide occidentale apportée à l’Ukraine. Si « crime » il
y a, dans ce conflit, c’est bien là qu’il se trouve, et donc dans le refus de l’Occident
d’accepter un accord négocié sur le statut de ces régions, qui existait
potentiellement depuis Minsk 1 et 2, en 2014-2015.
Ce refus occidental est donc lié au fait que l’Occident instrumentalise le
nationalisme ukrainien au service de ses propres intérêts impérialistes contre
la Russie et non au droit du peuple ukrainien de vivre en paix dans des
frontières qui sont historiquement les siennes, et donc sans la Crimée ni le
Donbass.
Luniterre