Dans votre courbe sur le nombre de décès annuels vous indiquez « les décès sont en bleu et la courbe de tendance est en rouge ». Mais le biais (comme dans de précédents articles sur le même thème) est d’avoir intégré 2020 -année pour laquelle on cherche à voir s’il y a une singularité- pour établir la courbe de tendance. Car si on établit la tendance entre 2011 et 2019, alors la courbe rouge est plus horizontale que celle que vous présentez, et 2020 apparait plus nettement en surmortalité -indépendamment des causes-

Ceci étant, je suis d’accord avec vous sur un point : on ne peut pas parler de « baisse de l’espérance de vie » sur la base d’un « accident » conjoncturel comme une épidémie. Il y a eu davantage de décès dans les tranches d’âges supérieures, sans effet rémanent pour l’ensemble de la population .

En statistique, on élimine les « points singuliers » non représentatifs pour établir une courbe (on utilise ça en entreprise pour de la « métrologie » d’assurance qualité). Donc un jeune de 20 ans n’a pas une espérance de vie significativement différente en 2020 ou 2021 par rapport à 2019 du fait de l’épidémie. Par contre des tendances lourdes (malbouffe, pollution ou autres) peuvent, quant à elles, avoir des effets néfastes sur la tendance d’espérance de vie, mais ça se voit dans la durée.
On peut routefois se poser la question de la répétition de semblables épidémies dans le futur, du fait de la plus forte densité de population sur terre, comme les épidémiologistes le craignent.

PS : à propos du paragraphe en caractères gras en fin d’article, qui ne relève plus du calcul mais de l’interprétation (« arrêter de soigner les gens.. »), notons quand même que des pays comme le Brésil et l’Inde ont été cités en exemple pour avoir misé sur le traitement précoce avec HCQ, cela n’a pas empèché l’emballement épidémique récent. Je suis favorable à la « liberté de prescription », mais il n’y a pas de produit miracle, quand bien même l’infection peut être réduite dans certains cas.