Notre
société évolue vers plus de tension, plus de violence.
C’est
évident pour n’importe qui se promène dans nos villes et n’a pas
la vue et les oreilles bouchés par l’idéologie.
La
sociologie n’est pas une science, c’est une juxtaposition de discours idéologiques
plus ou moins manipulés par les pouvoirs. Impossible de reproduire des
phénomènes et de leur appliquer la méthode scientifique.
Les pouvoirs
ne cessent de changer les référentiels de mesure de la violence, de sorte qu’aucun
suivi dans le temps ne soit possible. Mais ils ne peuvent pas tordre les
statistiques sur les effectifs des prisons, qui ne cessent de croître (sauf
quand on ouvre les portes du fait de la covid).
Et il y a ce
qu’on ne mesure jamais, mais que l’on vit chaque jour : la peur, conséquence
d’une sourde violence sociale. La peur de sortir seule le soir quand on est une
fille. La peur qu’éprouve un couple de retraités quand il croise trois jeunes
rigolards parlant fort dans la rue, la peur et l’humiliation de l’homme mur
témoin d’une incivilité dans un bus, et préférant ravaler la remarque qu’il
aurait du adresser aux auteurs de l’incivilité … Cette violence sourde transforme
progressivement les rapports sociaux, elle transforme la société en profondeur sans que les
pouvoirs (et les idéologues « progressiste ») et leurs statistiques ne se rendent compte de rien.