Conclusion :
au contrôle des foules par la violence politique, comme en usait à satiété
Hassan 2, Mohamed 6 a substitué un contrôle économique décuplé, en y associant
davantage de partenaires économiques étrangers (principalement français) afin
de s’assurer leur protection politique (quand il n’offre pas tout simplement un
Riad
pour services rendus !), mais sans toutefois renoncer aux « bonnes
vieilles méthodes » de son prédécesseur de père (faut quand même pas
pousser mémé dans les orties !). Les contradictions sociales et économiques
n’ont pour autant pas disparu, et suivant l’implacable loi de l’entropie ne
font que s’aggraver, jusqu’au jour où…
Par
contre, vous faites totalement l’impasse sur l’inflation des prix, sur les
disparités en termes de richesse et de niveau de vie, l’analphabétisme encore
prégnant, et surtout l’islamisation radicale galopante de la population…
Quant
à la condition de la femme, des tragédies
viennent régulièrement rappeler qu’il reste hélas encore beaucoup de chemin à
faire.
Plus généralement en ce qui concerne la politique et la
société marocaine, cet article
d’agoravox reflète une vision beaucoup moins optimiste que la votre.
Enfin,
la récente adhésion du Maroc au CCG est symboliquement lourde de sens : le
Maroc, à l’instar des monarchies du golfe est moins un état qu’une immense
propriété foncière sur laquelle le roi a un virtuellement un pouvoir illimité,
et qui compte bien le garder (pour peu que l’on repense à l’exemple du
Bahreïn...).
Effectivement,
j’ai cité le chiffre de mémoire, et fourni le premier lien (daté de 2010) à la
va-vite, voici l’article de SlateAfrique
(de 2012) auquel je songeais.
Coquille ou non, Il y est bien question de 7,5 milliards de dollars !
Je
rappelle en outre que M6 à un contrôle direct et total sur la holding
SNI, qui brasse annuellement plusieurs milliards de dollars et contrôle divers
secteurs d’importance, ce qui me laisse penser que sa fortune est virtuellement
très supérieure à ça.
Mais
une description complète de ce système, ainsi que les « chantiers »
que vous évoquez dans l’article, et bien plus encore figurent dans l’ouvrage d’Eric Laurent et
Catherine Graciet…
Eh non, internet n’est pas libre au Maroc, ça peut même coûter cher ! La censure
va d’ailleurs bon
train, l’a bon dos, l’Iran !
Quant à la liberté d’expression, ce n’est guère mieux ! Preuve s’il en est que la « nouvelle constitution » n’est que calembredaine et billevesée...
Boliq, il faudrait que vous fassiez la différence entre défendre le
Maroc en tant que pays, et le régime mafieux qui le gouverne, qui à
l’instar de la plupart des régimes du monde musulman, n’ont d’autre
raison d’être que se pérenniser au forceps...