Certains diront : « Dupont... ? ». Et de rajouter : « Lajoie ! », pensant atteindre le sommet du spirituel et de la créativité. Insuffisant pour connaître l’ivresse de l’altitude, désolé.
100% d’accord avec vous. Quoique je maintiens pour le crustacé : quand on n’a pas les moyens de se payer du homard, même s’il est moins cher suite à promo... Mais j’arrête là, je ne voudrais pas paraître trop lourd.
Il faut faire un état des lieux, chiffrer et se poser la question « on peut se le payer en l’état oui ou non ? ». Si les chiffres disent « non » et que les Français disent « oui » alors il faut continuer à payer mais sans râler et vive les pompiers et leurs casques brillants. C’est un peu comme à la maison : Homard ou maquereau ? « Si on prend du homard, c’est patates pendant 15 jours.Tout compte fait , le maquereau c’est bon aussi. Pas vrai Bobonne ? » Et l’autre version : Qu’est-ce que c’est qu’ce pays où on peut même plus manger du homard quand on en a envie ?
Voilà quelqu’un qui ne raconte pas de salades. Les uns s’en délectent, les autres s’en amusent et le contribuable paie, content ou pas. Tant que ça doure...
Je vais vous dire, franchement, en tant que prolo de base, je n’ai pas lu le projet de réforme. Trop spécialisé, trop éloigné de mes préoccupations quotidiennes et aussi pas concerné directement par la justice et j’espère que ça durera.
Par contre au niveau des réactions, j’ai lu. Et je pense avoir découvert que la principale opposition est cette opposition traditionnelle Gauche/Droite avec laquelle on occupe les Français depuis des années pour leur faire oublier les vrais problèmes jamais réglés. Cette réforme aurait-elle été faite par des personnes sans lien aucun avec la justice, des opportunistes, des traficoteurs ? Non, il s’agit simplement de gens du métier mais avec probablement une sensibilité de Droite. Qu’il y ait eu quelques arrières pensées glissées dans les textes, probable. Et ce sont elles qui font l’objet du débat. Non pas parce qu’elles sont, mais parce qu’elles ne sont pas ce que la Gauche voudraient qu’elles soient et il en eût été de même par la Droite si la Gauche avait été à l’origine du projet
Alors on sort la grosse Bertha médiatique pour dénoncer pèle- mêle( profitons-en tant que ça marche !) : l’atteinte aux libertés, les riches contre les pauvres, le risque de dictature, le mal être de la justice…le tout dans une presse exempte de tout parti pris : Libération, Le Monde … repris par desorganismes eux aussi tout à fait neutres : CFDT, CGT, Syndicatde la magistrature…et des personnalités connues pour leur indépendance politique : Vauzelle, Guigou…
Donc ungros brouhaha pour montrer qu’on est là et surtout contre le parti en place (à la veille d’élections ça peut toujours servir) et les troupes outrées qui ont oublié Outreau suivent, vocifèrent, ameutent… Pourtant il y a gros à parier que si, dans l’avenir, des gens de Gauche peuvent bénéficier de ces mesures dites iniques aujourd’hui, ils se défendront en disant que la loi et rien que la loi est appliquée.
Et puis bien sûr, pendant qu’on y est, on charge la mule, le manque d’effectif, les conditions de travail, le budget dérisoire…avec comme conséquence des Français mal jugés qui en feront les frais, pauvres gens, réagissez ! Les frais, parlons-en, oui. L’écrasante majorité des Français ne va pas en justice mais il faudrait la ponctionner davantage pour avoir plus de juges, plus de prisons, plus de… La justice serait même la solution au chômage, il suffirait pour cela d’encourager la délinquance ! C’est prendre le problème à l’envers, moins de délinquance et moins de juges et tant mieux si notre budget consacré à la justice est après cela le plus faible d’Europe. Quant aux affaires politico-judiciaires que l’on ressort 20 ans après, qui nécessitent 10 ans d’instruction et finissent par un non- lieu… qui amuse-t-on ?
Le corporatisme et la malhonnêteté qui va avec tuent notre pays. Et le plus grave est de constater que des magistrats contrairement à leur code de déontologie puissent ouvertement afficher leur positionnement politique, ce qui laisse des interrogations quant à l’impartialité de la justice et son fonctionnement avec ou sans réforme.
Monsieur Badinter est là pour soutenir la contestation. Lui qui a usurpé une notoriété en abolissant la peine de mort qui n’était pas appliquée ! Bravo, si le débat est du même tonneau…