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Accueil du site > Actualités > Société > Le massacre d’Aigues-Mortes en 1893

Le massacre d’Aigues-Mortes en 1893

 C'est l'une des pages les plus noires de l'histoire de l'émigration et du travail. Aigues-Mortes est une petite ville de la région Occitanie, dans le sud de la France, à 35 km de Nîmes et à 30 km de Montpellier. La ville est reliée à la mer et au Rhône par des canaux navigables. Elle s'est toujours spécialisée dans la production de sel.

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 À la fin du XIXe siècle, au cours de décennies caractérisées par la faim et le manque de travail qui ont poussé de nombreux Italiens à chercher du travail ailleurs, un massacre a eu lieu dans cette petite localité française, au cours duquel huit Italiens sont morts, au moins une douzaine sont restés introuvables et une centaine ont été gravement blessés, certains restant handicapés à vie.

 Un mélange de motivations xénophobes et de guerre entre pauvres est à l'origine de ce massacre, qui s'est déroulé les 16 et 17 août 1893, il y a exactement 130 ans. L'épisode est bien décrit et documenté par Enzo Barnabà, qui a écrit un livre sur ce qui s'est passé.

 Les travailleurs saisonniers locaux étaient divisés en trois catégories : les "piémontais" ou "francesi de Cuneo", c'est-à-dire les Italiens, en majorité piémontais ; les "ardechois", les paysans d'origine française ; et enfin les "trimards", c'est-à-dire les vagabonds de toutes origines, principalement méridionaux et roms.

 Les tensions raciales et ethniques étant très fortes, lorsque des habitants d'Aigues-Mortes meurent dans des circonstances mystérieuses, les Italiens sont immédiatement accusés. Le 16 août au matin, une bagarre éclate entre les parties et une chasse à l'Italien s'engage, malgré l'intervention des gendarmes.

 Les représailles sont féroces.

 Il y a aussi une autre raison. Les Italiens sont prêts à se plier à toutes les exigences des patrons, alors que les Français organisent la grève.

 Certains ouvriers italiens doivent abandonner leur travail et se réfugient dans une boulangerie, qui est bientôt assiégée par des Français en colère, qui menacent de mettre le feu au bâtiment. Le préfet décide alors d'envoyer des troupes pour régler la situation, mais celles-ci arrivent le lendemain, alors que le massacre a déjà eu lieu.

 Certains ouvriers italiens restés dans les salines étant gravement menacés le lendemain, la gendarmerie pense les apaiser en les renvoyant chez eux. Mais lors de leur transfert à la gare, ils sont attaqués par des émeutiers, lynchés, matraqués, fusillés et noyés.

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 L'opinion publique italienne s'en est prise aux institutions françaises présentes sur notre territoire, estimant qu'elles étaient à l'origine de cette lâche agression. Des manifestations populaires retentissantes ont eu lieu sous l'ambassade de France à Rome, gravement endommagée par des jets de pierre, ainsi qu'une attaque contre des tramways appartenant à une société française à Naples.

 Pour éviter un incident diplomatique en grande pompe, voire un véritable conflit entre les deux pays, Giovanni Giolitti, devenu Premier ministre pour la première fois cette année-là, intervient avec sagesse. Un compromis est trouvé entre les deux gouvernements. L'État français indemnise les familles des victimes italiennes et l'État italien répare les dégâts structurels subis par l'ambassade de France.

 Les victimes confirmées sont au nombre de huit : Carlo Tasso d'Alessandria, Vittorio Caffaro de Pinerolo, Bartolomeo Calori de Turin, Giuseppe Merlo de Centallo, Rolando Lorenzo d'Altare, Paolo Zanetti de Nese, Amaddio Caponi de San Miniato et Giovanni Bonetto de Frassino. Le corps d'une neuvième victime, Secondo Torchio de Tigliole, n'a jamais été retrouvé.

 Dix-sept autres Italiens sont grièvement blessés et, faute de pouvoir être évacués par le train, restent en France. L'un d'entre eux meurt du tétanos au bout d'un mois. Le nombre total de morts serait de 17 et celui des blessés de 150.

 Un procès s'en est suivi, au cours duquel tous les accusés ont été acquittés. La presse internationale qualifie le procès de farce et de nombreux journaux écrivent que si aucun Français n'a été condamné, c'est parce que les victimes étaient italiennes. Audacieux, un journaliste du Journal de Midi écrit : "Je viens d'assister à une scène d'une brutalité inouïe et indigne d'un peuple civilisé".

 Cet événement n'est jamais relaté dans les livres d'histoire, où les questions d'émigration sont toujours peu évoquées.

 Au fil du temps, des célébrations sporadiques ont eu lieu et aujourd'hui, à Aigues-Mortes, deux plaques se distinguent, posées en 2018. L'une commémore les victimes italiennes et l'autre les "Justes" français qui se sont opposés à la barbarie xénophobe de l'époque, comme le boulanger que nous avons déjà mentionné, une femme qui mourra d'un matraque et le curé qui a apporté réconfort et aide aux Italiens persécutés.

 

Sources

www.cuneo24.it/2021/08/128-anni-fa-il-massacro-di-aigues-mortes-dove-morirono-otto-operai-italiani-di-cui-due-cuneesi-125491/

www.ibs.it/morte-agli-italiani-massacro-di-libro-enzo-barnaba/e/9788889602423

www.mimbelluno.it/libri-del-mese/il-massacro-degli-italiani-aigues-mortes-1983-quanso-il-lavoro-lo-rubavamo-noi/

www.novecento.org/didattica-in-classe/il-massacro-di-aigues-mortes-un-caso-di-xenofobia-o-guerra-tra-poveri-3487/

www.rivieratime.news/il-massacro-di-italiani-in-francia-che-non-ha-mai-visto-giustizia-i-fatti-di-aigues-mortes-nel-racconto-di-enzo-barnaba

https://rivistasavej.it/lung/2016-2020/la-strage-impunita-di-aigues-mortes-3b5a6912d46c

www.sagarana.net/anteprima.php ?quale=682

www.savonanews.it/2019/10/18/leggi-notizia/argomenti/attualit/articolo/altare-targa-operaio.html


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38 réactions à cet article    


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 1er septembre 2023 10:04

    Quand on pense que certains justifient l’immigration actuelle car tout s’est bien déroulé avec l’immigration passée ... celle des italiens par exemple smiley

    Et pourtant beaucoup moins de différences avec ces immigrés italiens, espagnols, portugais, polonais, ... qu’avec les immigrés actuels.

    Si le facile s’est mal passé, illusoire de penser que le difficile peut être aisé !


    • leypanou 1er septembre 2023 11:00

      @lecoindubonsens
      Et pourtant beaucoup moins de différences avec ces immigrés italiens, espagnols, portugais, polonais, ... qu’avec les immigrés actuels  : mais non, avant, ça marchait car c’étaient des caucasiens, alors que maintenant ce sont des arabo-musulmans smiley

      Moralité : le crétinisme n’a pas d’époque et il y a toujours eu des justes.


    • Buzzcocks 1er septembre 2023 11:00

      @lecoindubonsens
      Mais en attendant, on a un canal de creusé.... et de nos jours, comme personne ne veut ramasser des fruits, torcher le cul des vieux epahd, et même faire du coding informatique, vous préconisez quoi ?


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 1er septembre 2023 11:44

      @Buzzcocks « vous préconisez quoi ? »
      Reponse facile !

      1. que les métiers cités soient mieux payés
      2. qu’il ne soit plus possible de vivre d’aides sans rien produire (sans travailler) (naturellement hors jeunes qui se forment, retraités qui ont bien travaillé, et handicapés que la nature et/ou accident empêchent de produire

    • lecoindubonsens lecoindubonsens 1er septembre 2023 11:47

      @leypanou « avant, ça marchait car c’étaient des caucasiens, alors que maintenant ce sont des arabo-musulmans » (et/ou africains noirs pourrait-on ajouter)

      Je suppose que vous avez compris l’humour de mon post, car nous écrivons la même chose : cela marchait mieux avant pour les raisons que vous citez smiley


    • Montdragon Montdragon 1er septembre 2023 12:33

      @Buzzcocks
      Pour le codage vous mentez, pour le reste il faut privilégier les vieux qui ont fait des enfants blancs.
      Ceux qui ont adopté ou sans enfants, qu’ils se demmerdent.
      On ne peut pas jouir à 35 ET à 85, faut assumer jusqu’au bout.
      Sous prétexte qu’ils ont fait 4 fois le tour du monde on devrait supporter Fatoumata ET ses gosses pour 20 générations, ce qui signifie la fin de ce pays.
      Ou bien on les tue avant, à voir.


    • Montdragon Montdragon 1er septembre 2023 12:43

      @lecoindubonsens
      C’est simple et lapidaire.
      il suffit d’arriver seul en France, se déclarer psychologiquement instable ou malade, prise en charge par le matriarcat (celui qui fait payer les hommes en 3*8), et couter à l’état 50K€/an, à vie.


    • Buzzcocks 1er septembre 2023 15:19

      @Montdragon
      Ecoute Steven Seagall, continue de faire du karaté pour tourner des films pour beaufs mais niveau informatique, j’y bosse depuis 25 ans et je sais à peu près qui code... soit dans des centres off shores, et sur place.


    • Eric F Eric F 1er septembre 2023 16:02

      @lecoindubonsens
      La différence de l’immigration passée par rapport à l’immigration actuelle, c’est qu’il y avait assimilation à partir de la deuxième ou troisième génération, c’est en cela qu’elle est considérée comme s’étant mieux déroulée. Par contre à l’époque les ’’nouveaux arrivants’’ et ’’saisonniers’’ (c’est semble-t-il le cas dans ce drame) étaient, comme aujourd’hui, accusés de prendre les emplois des nationaux.

      Notre problème actuel est d’une part l’insuffisance des débouchés par rapport au flux d’arrivée, engendrant délinquance, et d’autre part l’important gap culturel (us est coutumes) et les griefs historiques.


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 1er septembre 2023 17:18

      @Montdragon « C’est simple et lapidaire.il suffit d’arriver seul en France »

      Manifestement vous n’avez pas compris le sens de ma réponse.

      La solution facile est

      1. que les métiers cités soient mieux payés
      2. qu’il ne soit plus possible de vivre d’aides sans rien produire (sans travailler) (naturellement hors jeunes qui se forment, retraités qui ont bien travaillé, et handicapés que la nature et/ou accident empêchent de produire

      afin de remplacer les immigrés que @Buzzcocks semblent trouver incontournables et utiles par près de 6 millions de personnes qui pourraient produire (hors jeunes seniors et handicap) au lieu de vivre simplement d’aides diverses sans produire.

      Globalement, le gain évident pour ceux qui produisent actuellement serait « moins de travail en étant payé idem » ou « travail idem en étant payé plus » (gains sur les aides qui ne seraient plus à financer)


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 1er septembre 2023 17:19

      @Eric F
      ok avec vous ... comme souvent


    • Montdragon Montdragon 1er septembre 2023 17:30

      @Buzzcocks
      T’es mignon, mais non, c’est pas une question de capacité mais de salaires et réductions des couts, bisous ma grande.


    • mursili mursili 1er septembre 2023 10:12

      Deux ans après la fusillade de Fourmies dans le Nord (1er mai 1891). La troupe tire sur des manifestants qui revendiquaient pacifiquement la journée de travail de 8 heures. Neuf morts, dont deux enfants, et trente-cinq blessés.

       Peines de prison pour neuf manifestants.


      • Et hop ! Et hop ! 1er septembre 2023 13:07

        @mursili

        Les viticulteurs du Midi n’étaient pas mieux traités par les gouvernements de gauche de la IIIe République.


      • Montdragon Montdragon 1er septembre 2023 17:44

        @Et hop !
        Napoléon « le petit » (selon l’autre con), a moins tiré sur la foule.
        Étrange.


      • Yann Esteveny 1er septembre 2023 10:35

        Message à tous,

        De ses débuts à aujourd’hui, les crimes de la République ne manquent pas. La République reporte toujours ses crimes sur la France innocente. Agoravox fourmille de basses plumes pour réécrire l’Histoire et servir le vainqueur.


        • Eric F Eric F 1er septembre 2023 16:04

          @Yann Esteveny
          Avant les débuts de la république, c’était l’absolutisme monarchique, et les répressions se faisait par la troupe.


        • Yann Esteveny 1er septembre 2023 18:17

          Message à Eric F,

          Monter les pauvres les uns contre les autres est une pratique du capitalisme consubstantiel à la République issu de la Révolution Française. Il n’y avait donc pas lieu de réprimer par la troupe les miséreux produits par le Régime durant ce que vous appelez l’ « absolutisme monarchique ».

          La tyrannie sanitaire mondialiste n’a permis qu’à quelques uns d’ouvrir les yeux sur leurs illusions de République, de démocratie et de vertus républicaines que le monde entier leur envieraient. Pour d’autres, il faudra de nouvelles doses.

          Respectueusement


        • Eric F Eric F 2 septembre 2023 09:40

          @Yann Esteveny
          Dans le cadre monarchique, il y avait des ’’exploiteurs’’ disposant par droit de naissance de la propriété des biens de production, principalement les terres, et parfois des rebellions de miséreux (jacqueries, etc.) réprimées par l’armée.

          Ce qui était consubstantiel à l’ancien régime, c’était donc l’appartenance à un ordre dans la société (correspondant à un système de caste), et le droit de justice et d’imposition des nobles dans leur fief en plus du roi sur le royaume.


        • Yann Esteveny 2 septembre 2023 13:04

          Message à Eric F,

          Je vous cite : « Ce qui était consubstantiel à l’ancien régime, c’était donc l’appartenance à un ordre dans la société (correspondant à un système de caste), et le droit de justice et d’imposition des nobles dans leur fief en plus du roi sur le royaume. »

          Négatif. La monarchie française trouve ses fondements dans le christianisme par lequel l’esclavage ou la caste n’ont pas leur place. C’est une société d’ordre qui concilie ecclésiastes, nobles, bourgeois et paysans. Rendre la justice et instaurer des impôts sont nécessaire pour faire fonctionner le royaume. Ces tâches dépendent directement de ceux qui détiennent le pouvoir. Qui s’en étonnera ?

          Les adorateurs de cette République préfèrent le système de caste par l’argent avec les réseaux maçonniques. Ceux qui sont en haut de la pyramide répètent à ceux qui sont au pied qu’ils sont tous égaux. Faire répéter à la masse conditionnée que le Régime précédent était affreux n’est pas bien compliqué lorsque l’ « Education Nationale » contrôle le cerveau de leurs enfants.

          Respectueusement


        • Brutus Grincheux 1er septembre 2023 11:19

          Les choses ont changé après la première guerre mondiale, période à laquelle l’immigration italienne était toujours forte dans le midi.

          Mais pour les syndicats, l’intégration n’était pas simple. Par exemple, la CGT et la CGTU (mouvement « anarcho-syndicaliste », sic, née d’une scission en 1921) étaient confrontées à des adhérents d’un genre particulier. La CGT prétendait les intégrer au même titre que les Français, mais en l’organisation des intéressés à des dirigeants en exil de la CGT italienne. La CGTU, elle, rejetait l’idée-même de nation et ne voulait voir que des prolétaires, sans distinction de nationalité, refusant théoriquement de regrouper les « étrangers » selon ces critères nationaux. C’est pourtant ce qu’elle fit avec les comités intersyndicaux de langue étrangère.

          La CGT et la CGTU ont dû mettre en veilleuse leurs positions politiques par réalisme, car les Italiens avaient la particularité d’être originaires d’un pays fasciste anti syndical, et une partie des immigrés étaient des réfugiés politiques qui n’étaient pas sur la même ligne que les deux organisations.

          Quoi qu’il en soir, on n’était plus dans la « guerre des pauvres » décrite avec justesse dans l’article. Mais les livres d’histoire n’en parlent pas davantage, comme ils passent très vite sur la Commune de Paris et le pacte entre Thiers et Bismarck.


          • roby roby 1er septembre 2023 11:37

            Merci à l’auteur pour ce bel article, histoire que je ne connaissait pas.


            • Fergus Fergus 1er septembre 2023 11:49

              Bonjour, Lucia

              Merci à vous d’avoir rappelé cet épisode noir et peu connu des rapports à l’immigration italienne d’une partie des Français. Excellent article.


              • cevennevive cevennevive 1er septembre 2023 12:01

                Merci Lucia !

                Mon coeur penche toujours vers l’Italie et ne se détournera pas !


                • Montdragon Montdragon 1er septembre 2023 12:29

                  voilà un excellent exemple du bon usage de la violence légitime par un État, un vrai.


                  • Aristide Aristide 1er septembre 2023 13:05

                    Effectivement, les acteurs sont les travailleurs des Salins du Midi qui ne trouvaient plus de travail dans cette période.  Des travailleurs issus du monde paysan, d’autres saisonniers qui survivaient tout juste de ce travail ...

                    Il ne s’agit pas de nier les faits, mais à vouloir les poser comme symptomatique dans notre vision actuelle de l’immigration est une erreur. 

                    Toujours cet anachronisme ....


                    • JPCiron JPCiron 1er septembre 2023 13:14

                      Merci de rappeler ce récit historique.

                       Un mélange de motivations xénophobes et de guerre entre pauvres >

                      Quand les conditions devienne plus difficiles pour tout le monde (dans une sphère donnée), la ’’guerre des pauvres’’ trouve sa justification, côté bâton, par la recherche de responsables-boucs émissaires qui, le plus souvent, montrent quelque différence réelle ou supposée.

                      Comme l’occident, avec la colonisation, a pris l’habitude d’un certain niveau de vie, on peut craindre que la population réclamera ’’son droit’’ même si l’économie ne suivait pas. Avec nécessairement la recherche de coupables-responsables.

                      Le fait d’encourager ce type d’approche du bouc émissaire, déjà à présent, alors que ’’tout va bien’’ (plus ou moins), fait craindre de grandes difficultés ingérables si l’on ne pouvait plus continuer à fournir ’’pain et divertissement’’ au prix de l’endettement.


                      • Eric F Eric F 1er septembre 2023 16:17

                        @JPCiron
                        Le concept de bouc émissaire, c’est d’agresser une personne ou un groupe qui n’a pas de rapport avec la situation, or dans le cas présent il s’agissait de griefs envers un groupe de travailleurs du même secteur.

                        On peut relever que, dans la situation actuelle, et malgré les griefs pour raisons d’insécurité et couts sociaux, il n’y a pas dans notre pays de phénomène de pogrom envers les populations d’implantation récente.


                      • JPCiron JPCiron 1er septembre 2023 22:29

                        @Eric F

                        Le bouc émissaire, c’est celui que l’on rend responsable d’une situation. En général, c’est quelqu’un qui a une différence (réelle ou présumée). En l’espèce : des immigrés.
                        Le système de bouc émissaire peut effectivment finir par des pogroms ou par des ’’ratonades’’. 
                        Et, dans la situation actuelle, on n’en est pas encore là ! On est dans une phase préliminaire de dénonciation-accusations.


                      • Eric F Eric F 2 septembre 2023 09:30

                        @JPCiron
                        ’’On est dans une phase préliminaire de dénonciation-accusations’’


                        La question se pose un peu différemment entre des préjugés totalement arbitraires, et le cas griefs tangibles telles la délinquance au quotidien, l’insécurité, dont les fauteurs appartiennent en grande proportion à des groupes ethnosociaux donnés. Il y a alors risque de généralisation, surtout si les fauteurs de troubles bénéficient d’une forme de solidarité (omerta, soutien collectif face au maintien de l’ordre, etc.).


                      • Tolzan Tolzan 1er septembre 2023 21:05

                        Cet article poursuit deux objectifs :

                        Objectif 1 : Essayer de nous présenter un événement tragique mais anecdotique d’un point de vue statistique (ce qui explique qu’il ne figure pas dans les livres d’Histoire) comme l’évidence de la « BARBARIE XÉNOPHOBE » des Français à la fin du XIXe siècle. On opposera des millions d’Italiens, Polonais, Espagnols s’installèrent en France en début de XXe siècle, lors des vagues d’immigration européenne, et l’intégration de millions d’entre eux fut possible sans se heurter à la prétendue "barbarie xénophobe" des Français. Comme ils étaient chrétiens, il y eut de nombreux mariages mixtes qui facilitèrent l’intégration. Surtout, évidences de l’intégration :

                        a) Il n’y avait pas de trafic en tous genres dans les cités minières qui n’étaient pas des zones de non-droit.

                        b) Il n’y avait pas de guerres des gangs d’immigrés.

                        c) Les commissariats n’étaient ni attaqués ni incendiés par les jeunes Italiens, Polonais, Espagnols.
                        d) Les Italiens, Polonais, Espagnoles ne ne brûlaient pas les écoles.
                        e) Les immigrés européens ne tiraient sur les FDO avec des mortiers d’artifices, ils n’incendiaient pas les mairies, ne déclenchaient pas d’émeutes, ni pillaient les magasins.
                        f) et le plus terrible pour la fin : il n’y eut aucun professeur décapité pour des motifs religieux.

                         

                        Objectif 2 : Suggérer au lecteur que les Français qui rejettent aujourd’hui l’immigration nord-africaine et subsaharienne sont des barbares xénophobes comme leurs ancêtres au XIXe siècle parce qu’il n’y aurait aucune différence entre l’immigration européenne et celle du Sud aujourd’hui.

                        On rétorquera que :

                        a) On n’intègre que les populations qui veulent s’intégrer et de culture tolérante. Par exemple, les populations asiatiques aujourd’hui.
                        b) L’islam est un obstacle important à la multiplication de mariages mixtes qui sont pourtant un moyen efficace de faciliter l’intégration.

                        c) Dans leur culture, il y a la haine de la France. Les Français auraient tout pillé, tout volé, tout tué, même inventé l’esclavage. De plus, nous sommes des mécréants ce qui ne facilite pas l’intégration !. Ci-dessous, un extrait de la Sourate 5, Al-Mâ’idah, verset 51 : https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=5&verset=51

                        « Ô les croyants ! Ne prenez pas pour amis les Juifs et les Chrétiens ; ils sont les amis les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour amis devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes ».

                        d) Ces immigrés africains sont venus pour fuir leur misère, mais porteurs d’un sentiment de revanche, de colonisation, et la volonté d’imposer leur culture. Les pillards et émeutiers ont été éduqués par leurs parents dans ces sentiments, souvent amalgamés à du racisme anti-blanc. Je me tromperais ? Alors, écoutez les paroles des chansons de rap qui circulent dans les banlieues qui sont autant d’appels impunis à la haine et au meurtre des « faces de craie ».

                         

                        En conclusion :Cet article vise à culpabiliser ceux qui s’opposent à l’immigration subie aujourd’hui et va dans le sens de la propagande servie depuis quarante ans : l’immigration nous enrichit, nous sommes riches de nos différences" il faut accueillir les chances pour la France et en suivant les idées sous-jacentes à cet article, ceux qui rejettent sont les barbares xénophobes d’aujourd’hui. 

                        En réalité, un problème capital auquel fait face le pays aujourd’hui n’est pas que les Français seraient des « barbares xénophobes » mais dans l’impossible intégration d’une immigration-submersion du Sud qui a été imposée au peuple par la bourgeoisie mondialiste (le patronat) et les responsables politiques (compris de gauche) au pouvoir en une cinquantaine d’années. Il faut bien comprendre que lorsque la France sera devenue un appendice de l’Afrique, nous disparaîtrons pour devenir un pays sous-développé, avec le niveau de vie afférent, le système de santé, le système de protection sociale, le niveau d’éducation...

                        Il est urgent et absolument indispensable de demander l’opinion du peuple et d’organiser rapidement un référendum sur la question de l’immigration.


                        • Joséphine Joséphine 2 septembre 2023 05:48

                          @Tolzan

                          Cet article est évidemment digne de la propagande des officines de l’Anti France. Encore et toujours culpabiliser le méchant français raciste ! J’avoue que je n’ai jamais vu un pays aussi peu raciste que la France, il suffit de voyager en Europe pour s’en rendre compte. Dans les autres pays on a pas peur de nommer les problèmes ethniques dus à l’immigration, en France, la gauche et la macronie gesticulent en tout sens pour éviter d’en parler . On a quand même jamais vu ça, les envahisseurs passent pour des saints et ceux qui luttent contre l’envahisseur passent pour des salauds ! Un monde à l’envers....

                          La France doit être le seul pays au monde qui a honte de son passé, de son propre peuple, de son Histoire. L’ethnomasochisme est une maladie mentale propagée par le poison du gauchisme.  C’est ainsi que les choses se passent dans un pays qui a démissionné et qui se met à plat ventre devant ses ennemis. 


                        • Eric F Eric F 2 septembre 2023 10:01

                          @Joséphine
                          Il ne faut ni idéaliser ni diaboliser, donc nous devons être conscients des divers aspects de notre histoire, le drame relaté dans l’article montre des situations de conflit-violence. Notons que les guerres de religion par exemple, ont constitué des crises plus massives encore avec des massacre entre factions de la population.

                          Ceci étant, je suis d’accord avec vous qu’il ne faut pas sombrer dans l’autostigmatisation systématique, notamment dans le cadre de l’enseignement scolaire et les émissions historiques, car le ’’récit national’’ constitue un ciment de la cohésion entre les citoyens de souche ancienne et d’implantation récente (gaulois d’adoption, pourrait-on dire).
                          Le minoritarisme en vogue a conduit à un réquisitoire permanent qui met les natifs sur le banc des accusés, donc en situation d’infériorité morale vis à vis des nouveaux arrivants. Tel n’est pas le cas dans la plupart des autres pays (enfin, ceux que le wokisme n’a pas contaminé), leur récit national étant souvent une légende dithyrambique.
                          Il faut pour le moins rééquilibrer le balancier.


                        • Joséphine Joséphine 2 septembre 2023 16:53

                          @Eric F

                          Un peuple qui rougit de son passé est un peuple mort . Regardons de près un manuel d’Histoire de 4ème , la moitié des pages est consacrée à :


                          - l’esclavage

                          - la colonisation, mais seulement sa vision destructrice, ils oublient de nous dire que l’Afrique doit tout à la colonisation. 

                          Passons aux manuels d’Histoire de Seconde, il n’y a plus aucune chronologie, et les thèmes principaux sont :

                          - le féminisme

                          - la lutte contre le racisme.

                          -Le réchauffement climatique

                          Les enfants connaissent Rosa Parks et le Royaume du Monomotapa, mais ignorent totalement Charles Martel, Charlemagne, Philippe Auguste, Saint -Louis, Louis XI, François 1er, Henri IV, Louis XIV, Du Guesclin, Jeanne d’Arc, Napoléon (rien que d’écrire ce noms, ça me fait du bien !). Les démagogues gauchistes tendent à faire disparaître dans la tête de nos enfants les noms de nos grands aïeux , de nos héros et de nos rois qui ont fait la France ! « Récit national » ? Non, seulement l’Histoire de notre beau pays, la France !



                        • Eric F Eric F 3 septembre 2023 13:51

                          @Joséphine
                          D’accord avec vous, l’enseignement de l’histoire est désormais beaucoup ’’à charge’’ contre le passé de la France, je l’avais constaté lorsque je faisais du soutien scolaire en classe collège. Il y a eu la volonté de complaire aux élèves de provenance extérieure en justifiant des griefs et en magnifiant l’ailleurs par rapport à l’ici. Mauvaise pioche, car si on veut créer une cohésion, ce ne peut être qu’à partir d’une image positive (sans occulter les erreurs, mais en ne les faisant pas prévaloir).
                          Les guerres mondiales ont également été reportées sur un autre aspect que géopolitique et militaire, les focalisant sur des aspects d’ethnocides ciblés.
                          Il en va de même des célébrations historiques, refuser de célébrer Austerlitz à cause de l’esclavage, on va bientôt occulter la Libération à cause de Sétif. Seules nos défaites seront célébrées, comme Waterloo et pourquoi pas demain Azincourt !


                        • Joséphine Joséphine 4 septembre 2023 01:05

                          @Eric F

                          Les arabes ont envahi la France et ils furent arrêtés a Poitiers en 732. Ou plutôt à moitié comme disait mon papy. Ensuite Giscard les a fait monter en famille jusqu’à Dunkerque en 1975. Sarkozy lui, après les émeutes raciales de 2005, a entrepris la construction de plus 2400 mosquées sur le territoire de la première fille de l’ Eglise Catholique et Romaine. Macron a décuplé le quota ! 


                          Ce narratif ferait un peu désordre dans un manuel d’Histoire, et pourtant c’est la vérité vraie !


                        • martinez 2 septembre 2023 17:01

                          Si, c’est relaté dans les manuels d’histoire, niveau 1e  Je pourrais vous retrouver les références, mais mon manuel est au lycée. 

                          Très bon article, merci à l’auteur


                          • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 3 septembre 2023 10:47

                            @Lucia,

                            Je suis resté planter sur la phrase : « Un mélange de motivations xénophobes et de guerre entre pauvres est à l’origine » qui explique ce qu’on m’a donné comme caractéristique « arrière-goût d’alexithymie ».

                            Je n’ai jamais aimé les sciences humaines. Elles ne sont jamais exactes.

                             

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