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Les commentaires de Texier M



  • Michael Texier 17 avril 2008 13:51

    A l’image de celle qu’il veut défendre, voici un article imprécis et peu convainquant... Dès le préambule se glisse une information erronée : Mme Royal n’a jamais battu Mr Raffarin lors de son élection au conseil régional de Poitou-Charentes. Et pour cause, Mr Raffarin n’était- pas candidat et c’est Mme Elisabeth Morin qui occupait cette fonction en 2004.

    On ne justifie pas non-plus, comme l’évoque l’auteur dans la dernière partie du texte, un délit par un autre. Mme Royal a été condamnée pour une faute reconnue et il n’est pas nécessaire de ressencer les enquêtes dont font l’objet les autres personnalités politiques pour juger des actes de Mme Royal. Qui en l’occurence sont édifiants...

    L’auteur serait bien inspiré de lire "La prétendante", Cassandre, Ed. Philippe Rey, pour se faire une idée plus précise de la méthode Royal dans le poitou.



  • Michael Texier 11 février 2008 18:55

     @ La Taverne,

    Décidemment, il semble que les donneurs de leçons (de démocratie) soient systèmatiquement ceux qui la méprisent.

    Je vous cite "Je soutiens le candidat qui, si les Français n’avaient pas été idiots, aurait été élu président...".

    Rien à ajouter. Un bel exemple de respect de l’expression démocratique. Pourquoi votre candidat idéal ne se proclame-t-il pas directement président ? Après tout cela permettrait de contourner l’idiotie de millions de français qui ne partagent pas votre point de vue.

    Au passage, je vais vous donner le mien : le point de vue d’un sot, probablement aveuglé par la propagande médiatique, bien entendu partisan et ignorant les innombrables complots politiques fomentés par les puissants contre les faibles (candidats du Modem, Bayrou en tête).

    Mr Bayrou est un homme politique aguerri, ayant une longue expérience politique (pour ne pas dire une certaine ancienneté), qui a choisi une stratégie basée sur deux arguments falacieux :

    - sa pseudo indépendance vis-à vis du PS et de l’UMP. Dénombrer le nombre d’accords électoraux entre candidats des 3 partis suffit à juger de cette affirmation.

    - la nouveauté de l’offre politique qu’il souhaiterait incarner. Il n’était pourtant ni le plus jeune des principaux candidats à la dernière présidentielle, ni l’inventeur du parti "ni-droite, ni- gauche" que je sache.

    Finalement, les départs répétés de ses plus proches collaborateurs vers d’autres formations révèlent la situation réelle du modem. Il s’agit d’un parti qui a raté l’occasion de mettre en oeuvre un projet alternatif, qui aurait probablement été soutenu par un nombre important de français. Pourquoi ? Parce que son leader n’est pas ce qu’il dit être et ne défend pas une ambition collective. Sa véritable ambition : être président. Voilà l’essentiel de son programme.

     

     




  • Michael Texier 9 décembre 2007 15:23

    - Logement : loyers et accès à la propriété.

    La hausse immobilière est-elle inéluctable ? Quelles en sont les conséquences ? Quelles solutions pour réguler un marché devenu fou ?



  • Michael Texier 8 décembre 2007 14:30

    Mr Berrué,

    Bien que vous revendiquiez le statut de « journaliste-citoyen », votre description du rejet de certains à la loi du 10 août me semble délibérément partiale, et votre analyse de la loi proprement dite, pour le moins partielle.

    En effet, vous commencez votre texte en suggérant que le rejet du texte serait un fait majoritaire chez les étudiants et que leur action serait soutenue par les « profs, chercheurs et personnels administratifs ».

    Premièrement, les votes à bulletins secrets ont jusqu’à maintenant toujours démontré que la majorité des étudiants étaient opposés au blocage des facs et ne semblent pas indiquer que la loi soit si mal perçue par l’ensemble des étudiants lorsque ceux-ci s’expriment sans la pression des minorités les plus actives.

    Deuxièmement, je ne nie pas qu’une partie des personnels de l’Université aient pu soutenir l’action des étudiants pour des raisons diverses (à mon avis, le plus souvent pour des motifs éloignés du contenu du texte). Cependant, je puis vous assurer que l’immense majorité des personnels des universités ne sont pas opposés à la loi et au contraire nombreux sont ceux qui la soutiennent.

    J’ignore quelle est votre expérience de l’Université mais je suis moi-même enseignant-chercheur et je tenais à rectifier une affirmation qui n’est pas le reflet de la réalité. Au passage, prenez une minute pour lire l’avis d’un Maître de Conférences (moi-même) qui exprime une vision opposée à celle que vous décrivez :

    http://agoravox.fr/article.php3?id_article=31318

    Vous précisez par ailleurs que l’Unef, « principal syndicat étudiant » (dont j’aimerais d’ailleurs rappeler la proximité idéologique avec le PS - l’actualité concernant Mr Julliard le démontre assez clairement) a été associée à sa négociation et les déclarations embarrassées de son président durant le conflit ainsi que l’appel plus ou moins explicite de celui-ci à l’arrêt des grèves indiquent bien une position favorable au texte.

    Vous dites ensuite que le texte est peu explicite et que « la technicité de la loi laissait espérer une certaine dissimulation du processus qu’elle achève » . J’ignore pour quelle raison vous dites cela. Comme vous le suggère Mr Bourdariat, je vous conseille vivement de prendre le temps de le lire (ou de le relire). Ce texte est selon moi très précis et sa lecture permet justement de démonter l’essentiel des critiques qui lui sont aujourd’hui adressées.

    Ainsi, vous reprenez à votre compte les arguments que l’on entend depuis plusieurs semaines tels que celui qui consiste à affirmer que les universités verront leur budgets « inféodés à la générosité des entreprises acceptant de les subventionner ; en fermant les filières dont la rentabilité n’est pas immédiate ». Ceci est une contre-vérité qui témoigne au mieux d’une méconnaissance du texte et du fonctionnement des universités. Les financements des entreprises interviennent déjà actuellement dans nombre de projets de recherche, les futures fondations ne seront qu’une source additionnelle de revenus pour la recherche mais ne concernent pas les formations délivrées par les universités. Les choix pédagogiques des universités resteront, comme aujourd’hui, fixés par les universitaires indépendamment de la « rentabilité » des activités de recherche. L’existence actuelle d’universités pluridisciplinaires démontre que les filières « rentables » et « non rentables » gagnent au contraire à être associées .

    Ensuite, vous rappelez que l’état a affirmé son engagement financier. Vous regrettez que cet engagement ne soit pas inscrit dans le cadre d’une loi de programmation. Il sera néanmoins toujours temps d’élever la voix si les promesses n’étaient pas tenues dans les années à venir. Les universitaires, croyez-moi, resteront vigilant sur ce point.

    Enfin, et faute de temps je ne poursuivrai pas au delà, vous citez le collectif « Sauvons la recherche » pour justifier votre propos et vous relayez leur dénonciation du manque d’effectif (besoin de 5 000 embauches susceptibles de répondre aux défis d’une université désormais massifiée). Je tiens à insister sur le fait que ce collectif N’EST PAS REPRESENTATIF des personnels de l’Université. Les argumentaires et les propos formulés sur leur site attestent au contraire d’un parti-pris indiscutable et dévoilent la démarche partisane d’un groupe de chercheurs politiquement engagés et proches de l’extrême gauche.

    Vous finissez votre article par cette interrogation : « Que veulent les étudiants ? ». J’avoue que je me pose la même question...



  • Michael Texier 21 novembre 2007 21:25

    @ Psycow,

    Les 2 liens suivants vont enverront vers 2 articles AV qui débattent sur la loi LRU. Les 2 ne défendent pas le même point de vue mais vous permettront peut-être de vous faire une idée plus précise.

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31318

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31630

    Je vous recommande néanmoins de télécharger le texte de la loi disponible sur le site du MESR (Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) et de prendre un peu de temps pour le lire.

    Salutations.



  • Michael Texier 21 novembre 2007 21:15

    Cet article, dont l’ambition est d’analyser les conséquences de la loi Pécresse, me laisse un peu sur ma faim. Ma déception ne provient pas de la condamnation de la loi annoncée dès les premières lignes mais plutôt de la confusion du discours et de l’absence d’une analyse objective et approfondie des différents volets fondamentaux de la loi LRU, à savoir : les nouvelles missions de l’université, la gouvernance et l’autonomie.

    Finalement, l’auteur ne semble trouver comme solution aux divers maux de l’université que la création massive de filières BTS, IUT, écoles d’ingénieur et écoles de commerce (voir le premier paragraphe de la conclusion). Ainsi, pour réformer convenablement l’université, il faudrait donc soutenir toutes les autres filières. Etrange stratégie...

    Ce seul paragraphe a réussi à me dissuader de relever les divers incohérences et raccourcis développés dans le texte. A travers cet article, l’auteur nous laisse entrevoir sa méconnaissance manifeste du texte de loi et des besoins de notre système universitaire.



  • Michael Texier 21 novembre 2007 18:45

    @ Frédéric,

    Oups, après relecture, outre les innombrables fautes de frappe, je m’aperçois que je suis revenu au vouvoiement en fin de commentaire. Déformation professionnelle sans doute...

    Salut à toi.



  • Michael Texier 19 novembre 2007 13:12

    @ Marc,

    Il y a plein de choses dans votre commentaire avec lesquelles je suis d’accord. Notamment la nécessité de simplifier certaines procédures concernant l’achat de matériels par exemple. Je considère même qu’il faudrait abandonner le système des marchés car je crois que cela crée plus de difficultés que cela n’évite de dérives...

    Bref, je suis en accord avec vous sur ces sujets là mais je ne vois pas en quoi cela concerne la loi du 10 août. Si la loi ne simplifie pas les choses, elle n’a pas de raison non plus de les compliquer.

    Deuxièmement (et j’arrèterai là car je manque de temps pour répondre exhaustivement à votre post), ce que vous évoquez au sujet du crédit impot recherche (CIR) est un ressort politique bien connu. Il s’agit de déposer un ammendement proposant un dispositif que l’on n’aurait pas osé soumettre en d’autres circonstances et quelle que soit l’issue, en tirer partie. En effet, s’il est accepté, cela devient un argument de mécontentement, et s’il est refusé, idem.

    Pourquoi ? Parce que justement concernant le CIR (qu’effectivement je considère comme un levier utile en faveur de la recherche), je vous rappelle que la gauche, et les syndicats actuellement, dénoncent cette mesure qui « serait un cadeau déguisé aux entreprises » et que l’argent destiné à financer cette mesure n’est pas « de l’argent frais pour les universités ». Bref, motif de mécontentement.

    Ensuite, sachant que le budget pour l’université est déjà annoncé (intégrant déjà une part de CIR), Michèle Delaunay savait pertinament que son amendement serait rejeté, à moins de modifier le budget ou de provoquer un déséquilibre budgétaire que l’on s’empresserait bien sûr de dénoncer. Et là encore, le refus s’accompagne de remarques telles que la votre. Bingo, dans tous les cas ça profite à l’opposition.

    Pour mémoire, le même genre de procédé fut utilisé il y a quelques temps lorsqu’un député PS avait déposé un amendement visant à augmenter la rémunération des députés. Amendement accepté bien sûr. L’histoire retiendra que c’est la majorité (de droite) qui aura voté cette augmentation.

    La politique est souvent source d’ironie...



  • Michael Texier 18 novembre 2007 19:29

    @ Géo63 & Armand,

    Peut-être ai-je mal exprimé le fond de ma pensée concernant les recrutements et le rôle des commissions de spécialistes. Vous me permettrez donc d’apporter quelques précisions pour éclairer mon propos.

    Premièrement, je ne conteste pas le rôle essentiel des commissions de ce type pour la sélection des candidats et la nécessité qu’elles soient composées d’universitaires comme c’est également le cas à ma connaissance chez nos voisins européens.

    D’autre part, je ne souhaite pas jeter l’opprobre sur l’ensemble des commissions de spécialistes et je suppose que dans la plupart des cas, elles remplissent leur rôle avec efficacité et intégrité. Je soulignais seulement le fait qu’elles ne garantissaient pas, de part leur composition essentiellement locale, une sélection des candidats sur des critères toujours objectifs, c’est à dire qu’on ne peut pas exclure (et vous en avez donné la preuve par votre témoignage) la possibilité de contraintes politiques et d’intérêts qui influent sur les choix de la commission.

    Je suppose que la nouvelle forme proposée (commission nommée sur liste proposée par le conseil scientifique) ne sera pas non-plus épargnée par les éventuelles querelles internes ou procès de faciés, mais je ne vois pas en quoi cela serait pire qu’actuellement. Nénamoins cette commission, formée exclusivement de spécialistes du domaine correspondant au profil du candidat, présentera l’avantage de garantir l’expertise des membres chargés du recrutement.

    Je pense que cela permettra également de freiner la tendance au recrutement de candidats locaux, sans pour autant constituer à l’inverse un obstacle.

    Pour le recrutement des PR, je ne partage pas tout à fait votre point de vue Armand (et je le regrette, j’aurais préféré un point de vue convergent sur au moins un sujet que la perspective d’un duel à venir, sous quelque forme que ce soit, car je suis désepéremment pacifiste).

    En effet, le recrutement de non-locaux en tant que MdC est pour moi profitable afin d’éviter le co-sanguinage et l’emprise « éternelle » du directeur de thèse sur ses anciens thésards, et pour favoriser le brassage des cultures (j’entends par là les méthodes, les spécialités des différents labos).

    En revanche, je pense que le recrutement obligatoire de PR extérieurs est difficile à imposer car la plupart du temps les futurs PR sont déjà fortement impliqués sur une recherche localisée dans un labo, et leur imposer la mobilité serait peut-être préjudiciable à leur carrière scientifique. Enfin, il sera difficile de motiver des gens qui la plupart du temps auront déjà une famille, un foyer, toute une vie et pour lesquels cette mobilité forcée représenterait un sacrifice important en regard d’une faible compensation financière.

    En tout cas, cela se discute... Salutations.



  • Michael Texier 17 novembre 2007 09:38

    @ Armand,

    Je suppose que personne n’a « relevé le gant » (au passage, l’expression est complètement ridicule dans le contexte ; nous ne sommes plus au 18ème siècle et le débat citoyen ne s’apparente pas pour moi à un duel) car vos posts témoignent d’une telle sottise que nul n’a dû estimer nécessaire d’y répondre.

    Je vais néanmoins faire cet effort car certains de vos propos sont tout simplement indécents et pour cette seule raison, ne peuvent rester lettre morte.

    En premier lieu, je suppose que vous êtes particulièrement fier de votre prose et de tournures telles que « sa vestale Pécresse » ou le « führenprinzip obsessionnel qui caractérise le nouveau gouvernement » mais sachez qu’elles sont pour moi le signe d’un profond mépris et d ‘un manque de retenue non seulement incompatibles avec un dialogue apaisé et constructif mais aussi les indices d’une intolérance qui n’a d’égale que votre manifeste sentiment de supériorité.

    J’en prends pour preuve vos propos déclarant que votre ancienneté à l’université serait le motif pour lequel vous seriez mieux placé que d’autres (que moi en particulier) pour vous exprimer sur le sujet. Sachez cher monsieur, que l’ancienneté ne garantit en rien la clairvoyance et l’honnêteté et qu’elle ne pousse pas le plus souvent à rompre avec les habitudes. De plus, que je sache, l’appartenance à une commission de spécialistes (sur ce point vous ne faites pas figure d’exception, reconnaissez-le) ou la participation à l’organisation de colloques (il vaut aussi bien selon moi y prendre part en tant qu’intervenant, c’est le signe d’une activité de recherche reconnue) ne vous donne pas une position extraordinaire au sein du système universitaire. Et même si cela est le cas (vous voyez, ignorant votre nom et votre position, je prends un risque mais j’assume néanmoins mes convictions car je suppose que vous n’appartenez pas aux « sous-marins du politburo »), je trouve abominable cette censure qui n’accorde pas aux jeunes et d’une façon générale à chacun la possibilité d’exprimer un jugement sans le balayer aussitôt sous l’accusation d’une supposée méconnaissance du système. Je regrette, cher Armand, mais le système, je vis dedans chaque jour depuis déjà plusieurs années.

    Revenons-en à vos arguments prétendument défendus par « nombre de vos collègues ». Je note au passage que vos collègues sont assez silencieux, car leur contestation n’est pas encore parvenue aux oreilles d’ignorants comme moi. Je ne me rappelle pas avoir entendu une voix unie sur le thème de la contestation de la loi LRU de la part des enseignants-chercheurs lors des dernières semaines, exception faite du comité SLR qui comme toujours, ne brille pas par son impartialité et par son indépendance d’esprit politique.

    Vous dites « Ce n’est pas une raison pour ponctionner les étudiants et donner aux nouveaux satrapes que seraient les présidents d’université le droit de disposer de leur patrimoine immobilier qui est, il faut le dire, propriété d’Etat. ».

    Faux. Pour quelle raison et sous quelle forme les étudiants devraient-ils être ponctionnés ? Par les droits d’inscription ? Sur ce point, rien ne change et je constate qu’au lieu d’instruire le débat, vous participez à la désinformation. Deuxièmement, la loi prévoit le transfert du patrimoine immobilier aux universités. Les locaux deviennent donc la propriété des universités et non de l’état. Il me semble logique que dans ce contexte, le président (et le CA) aient la possibilité de le gérer librement (et non d’en disposer car il ne s’agit pas de leur maison secondaire). On peut débattre si vous le souhaitez des avantages considérables (mais aussi des difficultés) que les universités pourront tirer de cette nouvelle situation.

    Vous dites « Sous prétexte de laisser à un ’porteur de projet’ (autrement dit un ’chef’ sur le modèle de notre dictateur plébiscitaire) toute latitude on lui attribue des pouvoirs quasi absolus en le faisant émaner d’un CA croupion. ».

    Jolie contradiction : selon vous, le président émane (c’est à dire est nommé) du CA. Pourtant vous attribuez au CA le qualificatif de « croupion ». Non, le président et le CA sont de facto en accord puisque l’un représente l’autre qui l’a désigné. Bon, je ne vois pas l’objet de votre irritation. D’autant plus que le CA désigne déjà le président... Je suppose que c’est le fait de limiter le CA à 30 membres qui vous gène. Cela permettra d’éviter l’immobilisme qui caractérise les CA actuels à 60 membres (mais peut-être n’y aurez-vous plus votre place ?...).

    Pour la nomination des enseignants, elle sera désormais confiée à une commission indépendante, constituée de spécialistes du domaine de recherche du candidat et en partie extérieurs à l’université, nommés par le CA sur propositions du conseil scientifique. Actuellement, les commissions de spécialistes ne garantissent pas des nominations impartiales et ne favorisent pas le recrutement externe. Vous ne pouvez pas le nier. Là encore, je ne vois pas le problème de la nouvelle méthode proposée, au contraire.

    Concernant, le paragraphe sur les entreprises, je ne vous suis plus du tout. Je m’étonne que vous compariez le patronat américain et le notre car, comme vous le rappelez, les dirigeants des entreprises américaines, au contraire de ce qui se passe en France, sont la plupart du temps diplômés de l’université. Comme en Allemagne d’ailleurs et dans la plupart des pays industrialisés. Je crois, comme vous peut-être, que le poids des grandes écoles est excessif en France, mais cela signifie aussi que l’université n’est pas adaptée au monde de l’entreprise. Vous seriez bien inspiré de comparer le modèle universitaire français et celui de nos voisins et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

    Salutations.



  • Michael Texier 17 novembre 2007 08:19

    @ Gilles,

    Je n’ai volontairement pas abordé la problématique de la Recherche dans cet article car l’actualité est marquée par la contestation étudiante face à la loi LRU et j’ai donc centré mon propos sur la mission de l’Université qui concerne directement les étudiants : la formation.

    C’est certain qu’il y a matière à débat concernant la Recherche à l’Université. C’est un thème qui me tient particulièrement à coeur et j’y consacre personnellement une énergie proportionnelle à la passion qu’elle suscite chez moi. Peut-être un prochain article...



  • Michael Texier 16 novembre 2007 16:47

    @ Le péripate,

    J’ai lu attentivement l’article auquel vous faites référence et je suis ravi de l’opportunité que vous me donnez de pouvoir répondre à certains arguments qui sont formulés par l’auteur.

    Avant toute chose, je note que la seule lecture de la première phrase illustre parfaitement les approximations et le parti-pris (ou l’humour diront d’autres) qui émaillent le reste du discours. En effet, on y apprend que Mme la ministre de l’enseignement Supérieur et de la Recherche se nomme désormais « Valérie Pécheresse » et que la loi LRU (relative aux Libertés et Responsabilités des Universités) signifie « Loi sur la Recherche et l’Université ». Confusion qui témoigne peut-être d’une certaine méconnaissance du contenu d’une loi dont l’auteur n’a visiblement même pas retenu le titre. Passons.

    Dans la première partie du texte, l’auteur déclare ne pas avoir d’opposition de principe à un financement diversifié des universités : « Des dons, des fondations ... pourquoi pas. Je ne fais pas sur cette question de blocage idéologique... »

    Pour résumer, sa première critique porte sur le fait que le financement des universités par les entreprises risquerait à terme de « réduire le tissu universitaire » en raison de l’hétérogénéité du tissu industriel sur le territoire. Cet argument consiste à dire qu’en vertu du principe d’égalité, il faudrait freiner certains partenariats universités-entreprises car ils risqueraient d’être exagérément profitables à ces universités en termes de moyens et de renommée. En somme, il faudrait s’assurer que toutes les universités soient égales « par le bas » et que surtout aucune d’elles ne se distingue.

    D’autre part, je doute qu’il n’y ait sur le territoire français aucune zone dont l’activité économique ne puisse être rapprochée de l’université. Si tel était le cas, il conviendrait de se poser la question de la justification de la présence d’une université dans un tel désert d’activité. A ce propos, l’auteur prend pour exemple Poitiers, j’aimerais qu’il se renseigne sur les partenariats entre l’Université de Poitiers (ou l’école d’ingénieurs ENSMA) avec Dassault Industries ou la SNECMA par exemple... Je ne crois pas que les étudiants ou les chercheurs de cette université n’aient à s’en plaindre.

    Ensuite, l’auteur se lance dans une logorrhée décrivant la mission d’un enseignant ou d’un chercheur pour qui, selon lui, l’excellence est un critère indéfinissable. Et bien je suis désolé, mais pour moi, même sans employer le terme d’excellence, je considère que de nombreux critères sont en mesure de nous permettre d’estimer la qualité du travail d’un enseignant-chercheur et au minimum d’en reconnaître la motivation et l’implication.

    J’ai moi aussi une très haute idée de la mission qui est confiée aux enseignants-chercheurs. En contribuant à faire progresser et à transmettre le savoir, les enseignants-chercheurs ont la lourde responsabilité de construire l’avenir. C’est une tache qui ne peut être assumée avec légèreté, pour laquelle on ne peut s’investir à moitié. J’entends par là que cette responsabilité repose autant sur l’engagement que sur la réussite, les deux étant les conditions menant à ce que certains appelleront l’excellence.

    L’auteur estime à ce propos que l’on ne peut pas valoriser l’excellence car [il] « n’a pas choisi ce métier pour être le meilleur ouvrier du mois ». Moi non plus. Mais je ne vois rien de condamnable à ce que l’état, ou l’université, témoigne de sa reconnaissance à ceux qui s’investissent pleinement dans leur mission.



  • Michael Texier 16 novembre 2007 11:09

    Je ne conteste pas ces chiffres, au contraire. Mais demandez-vous ce qui différencie fondamentalement (entre autres choses) les IUT des universités : la gouvernance. Celle des IUT est assez proche de celle des grandes écoles. Pourquoi l’université se priverait-elle des recettes qui marchent ? C’est l’un des axes fondamentaux de loi du 10 août.



  • Michael Texier 16 novembre 2007 09:20

    Cher Léon,

    Sur deux aspects plus ou moins directement évoqués dans la loi, vous exprimez certaines inquiétudes et vous déclarez mettre votre main à couper que vos prévisions plutôt pessimistes se vérifieront dans un proche avenir. Permettez-moi de vous dire que les engagements pris par le gouvernement risquent de faire de vous un manchot. smiley

    Sur le thème des droits d’inscription et du système de bourses. Je suis personnellement assez sceptique - et je l’ai déjà évoqué par ailleurs - quant au fait qu’une augmentation des droits puisse apporter une contribution significative au problème du financement des universités. Pour moi, ce n’est pas par les droits d’inscription qu’il faut chercher un moyen d’augmenter significativement le budget de l’enseignement supérieur. Néanmoins, je prenais cet exemple pour montrer que même concernant les droits d’inscription, les positions idéologiques ne sont pas souhaitables. Pour ceux qui ont lu le rapport Wauquiez, il apparaît évident que le montant des droits et les critères d’attribution et le montant des bourses sont 2 sujets intimement connectés. Ainsi une augmentation des droits associée à une refonte du système de bourses ne conduit pas nécessairement à un accroissement des inégalités d’accès à l’enseignement supérieur.

    Bon, sur ce point vous pariez que les orientations gouvernementales n’iront pas dans le sens d’un accroissement du nombre et du montant des bourses.

    Première main perdue : le gouvernement vient de s’engager à délivrer dès cette année 10000 bourses suplémentaires et le montant des différentes bourses sera globalement augmenté.

    Vous supposez ensuite que l’autonomie des universités est un moyen pour l’état de se désengager. C’est d’ailleurs l’argument principal des anti-loi Pécresse.

    Autre main coupée : Le budget 2008 prévoit une augmentation très significative de la dotation de l’état aux universités qui représente 400€ par étudiant. Ce chiffre concerne uniquement la partie enseignement et l’on doit par ailleurs ajouter les crédits suplémentaires à destination de la recherche. On peut toujours considérer que cela n’est pas assez mais je trouve assez fascinant de constater que c’est lorsque l’on augmente les crédits que la contestation se manifeste. Le sous-financement des universités n’est pas nouveau mais l’on devrait tout de même prendre acte du fait que la loi Pécresse ET le budget correspondant à la dotation de l’état (+50% en 5 ans) correspondent à une volonté de renforcer les moyens à destination des universités. C’est un effort peut-être insuffisant mais en tous cas sans précédent.

    Enfin, vous évoquez le fait qu’il serait impossible de prévoir quel sera le marché du travail dans 4 ou 5 ans. Je ne nie pas qu’il est difficile de faire des prévisions hyper fiables dans ce domaine, mais il en revanche très simple de constater la situation actuelle. J’ai pris l’exemple des psychologues car il est dramatiquement significatif. Inutile d’être Nostradamus pour prévoir que les étudiants actuellement dans cette filière auront beaucoup de mal à trouver un emploi en rapport avec leur formation.

    Sans faire du diplôme à la demande du marché, il faut prendre en compte ses évolutions et capacités d’absorption. Sans quoi l’Université ne remplit pas sa mission selon moi.

    « Il faut être naïf, ou stupide, ou aveuglé par un fanatisme militant pro-sarkozyste pour faire confiance à cette réforme-là de l’Université ».

    Je ne pense pas être naîf, j’espère ne pas être stupide et je sais que je ne suis pas aveuglé par un quelconque fanaatisme. J’essaie de considérer la situation sans dogmatisme et de m’en tenir aux faits. Les faits sont là : les engagements du gouvernement et le contenu de la loi vont dans le bon sens. Et c’est déjà ça.



  • Michael Texier 14 novembre 2007 09:16

    « Duel CRS-étudiants à Paris-X-Nanterre »

    « Qui bloque les facs »

    2 articles sans auteur qui ne nous apprennent rien qu’on ne sache déjà en allumant la télé ou en consultant les dépèches AFP mais surlesquels on ne peut pas réagir (pas de lien « commentaires »)...

    A croire que la réforme des université fait l’objet d’une soigneuse censure sur AgoraVox ces jours-ci.

    Déprimant.



  • Michael Texier 13 novembre 2007 17:34

    Suite à la remarque de Tall,

    Bien qu’ayant découvert assez récemment AV, j’ai pu constater une Demianophobie manifeste d’un certain nombre de commentateurs, parfois justifiée par les provocations de ce dernier. Malgré tout, ce serait regrettable selon moi de voter l’article en ne prenant en compte que l’auteur. Je trouve moi aussi que la lecture de DW est parfois aussi instructive que plaisante. J’en suis le premier surpris. smiley

    @ Demian, vous allez probablement me trouver naif, ou simplement vexé dans l’attente incertaine de la publication d’un article qui sera sûrement un jour « hors d’actualité », mais je constate également que la publication des articles semble obeir à des règles étranges.

    Je commence à croire qu’il suffit d’être LilianM, Bernard Dugué ou quelques autres privilégiés pour se voir publié n’importe quel article le jour même de sa soumission. C’est à croire que ce sont les seuls à instruire un débat sérieux (qui finira par n’intéresser qu’eux)...



  • Michael Texier 12 novembre 2007 20:50

    C’est beau, c’est triste, mais je ne vois pas bien quel est l’apport journalistique de cet article. Je partage le point de vue de Demian sur le fait que AV n’a pas vocation à devenir le média servant à épancher ses passions et déchirures intimes. Ceci dit, le témoignage est émouvant. Ma plus sincère compassion à l’auteur.



  • Michael Texier 12 novembre 2007 19:48

    Aux modérateurs d’AV, Faut-il vraiment que l’on cède à la caricature et la provoc’ pour avoir une chance d’être publié sur ce thème ? N’attendez pas que le sujet « ne soit plus d’actualité » pour permettre aux rédacteurs et à ceux qui se sentent concernés de débattre de façon argumentée sur ce sujet. Sans quoi le média citoyen deviendra en fait une tribune pour un petit cercle d’élus... Salutations.



  • Michael Texier 9 novembre 2007 11:24

    @ Voltaire,

    Pour l’essentiel, je partage votre point de vue. J’apporterai cependant quelques nuances concernant le renforcement des pouvoirs du CA qui ne renforcera pas selon moi le poids des lobbys au sein de l’université mais au contraire devrait responsabiliser d’avantage le vote des personnels en favorisant l’émergence d’équipes dirigeantes élus sur un projet. Dans tous les cas, cela mettra fin à une situation ubuesque où le CA, sensé fixer une stratégie politique mais par la nécessité de trouver perpétuellement des consensus mous, n’a dans les faits que peu d’influence sur les orientations stratégiques de l’université.

    Enfin, j’adhère complètement à votre dernière remarque. Il reste beaucoup de choses à faire pour améliorer le statut des étudiants (bien que cette loi aborde largement le thème fondamental de l’insertion). Quel dommage que ceux-ci perdent leur énergie à démolir une loi qui globalement va dans le bon sens plutôt qu’à proposer d’y ajouter ce qui lui fait défaut.



  • Michael Texier 8 novembre 2007 17:55

    @ Johan,

    Je devine dans vos propos que votre inquiétude concerne un éventuel désengagement de l’état dans le financement des universités. Nul ne peut prédire de quoi demain sera fait mais je tiens à préciser que d’une part cette volonté supposée de désengagement n’est pas le moins du monde suggérée par la loi du 10 août et d’autre part, l’augmentation très significative des moyens destinés aux universités (+50% en 5 ans) annoncée ces jours-ci ne semble pas aller dans ce sens.

    Pour ce qui est des droits d’inscription je partage tout à fait votre point de vue, la question de leur augmentation ne doit pas être considérée sans aborder la question des bourses. Pour ma part je reste sceptique sur l’efficacité d’une augmentation des droits pour le financement de l’université. A moins que la hausse ne soit considérable, l’impact psychologique que vous évoquez est sûrement beaucoup plus important que l’impact financier. Néanmoins, un débat apaisé sur ce thème n’est pas prévu pour demain, vues les passions qu’il suscite.

    Lorsque vous parlez de privatisation partielle, je crains que le mot ne soit pas véritablement approprié. Si vous entendez par là le fait que les entreprises participeraient au financement des universités, sachez que c’est dors et déjà le cas. Je préfère dire que l’objectif est plutôt d’accroitre l’investissement du privé dans l’université. Par ailleurs, un financement efficace des universités ne devrait pas se limiter pas aux seules contributions de l’état et des entreprises mais peut prendre des formes différentes que la loi du 10 août devrait faciliter à mettre en oeuvre. J’aborde ce sujet dans un article que je viens de soumettre. S’il est accepté, je suis sûr que nous pourrons poursuivre l’échange sur ce sujet tellement important pour l’avenir de l’enseignement supérieur.

    Amitiés et vive le débat.