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Accueil du site > Actualités > Politique > Première analyse de la loi Pécresse

Première analyse de la loi Pécresse

La loi Pécresse répond à un diagnostique sérieux : l’enseignement supérieur est inégalitaire, inefficient, et a tendance à freiner la mobilité sociale plutôt que de la favoriser.

Cependant ses leviers d’actions auront des conséquences graves, qui risquent de ternir tant ses bénéfices que son bilan qui sera finalement négatif.

1 Sur la sélection 2 Sur la professionnalisation 3 Sur la mobilité sociale 4 Sur l’aspect économique et politique de la loi LRU 5 Sur la coopération

1 Sur la sélection :

Avant tout il faut couper court à la rumeur selon laquelle il n’y a pas de sélection en université avant le bac plus 5. La sélection existe en fac. Pas au moment de l’inscription, mais au moment des examens sanctionnant le travail de l’année.

En Droit, à Aix c’est : 30 % de réussite en première année. 50 % en deuxième. 50 % en troisième.

Dans certaines filières saturées, comme en Anglais, le taux de réussite en première année est de 10 %. Il est quasiment impossible à un élève qui n’est pas déjà bilingue en arrivant de s’extraire de cette sélection aveugle. Des formations par correspondance type celles organisées par la Sorbonne sont des voies de garage, volontairement plus exigeantes, d’où s’extraient uniquement les profils exceptionnels.

On ne peut pas se plaindre à la fois que des jeunes soient sélectionnés à la fac ET que 20 % sortent de l’université sans diplôme.

Ensuite « l’absence de sélection à l’entrée » permet de changer de faculté quasi librement. La Sorbonne et Assas demandent de passer en commission pour pouvoir s’inscrire après un cursus dans une autre faculté. Même venant des facs d’Aix ou de Lyon.

2 Sur la professionnalisation :

Premier point : la difficulté à se réorienter. Après trois ans de Droit, j’ai cherché à intégrer une filière éco, qui m’attirait davantage. Je devais pour cela entrer en deuxième année de DEUG, plutôt que de m’inscrire en Bac+4 en Droit. Bref, une perte sèche de deux ans d’études. Plus de mes bourses. Le coût marginal d’un étudiant est pourtant dérisoire, et je n’aurais eu aucun diplôme que je n’aurais pas réussi en fin d’année.

Deuxième point : la pénurie de postes en filière professionnalisantes (essentiellement BTS, IUT, Ecoles d’Ingénieurs publiques, IAE, DESS).

On ne peut pas laisser un système de BTS et IUT hyper efficace avec si peu de place et se plaindre du manque de professionnalisation des filières. Tripler les places en IUT et BTS serait plus cher, mais toutes les places seraient prises et la formation serait celle attendue par les entreprises (auxquelles un profil de cadre IUT + Ecole ou DESS se vend souvent mieux qu’un profil Prépa + Ecole ou DESS).

Les IUT, ce ne sont pas des facs, mais c’est l’université.

Du point de vue des alternatives aux écoles, les écoles d’Ingé Polytech’ et les quasi écoles de commerce IAE donnent une formation excellente et orientée entreprise (on notera aussi l’excellent Institut de la Communication et des Médias de Grenoble). Leur succès est croissant. 1 milliard par an sur 5 ans est ridicule par rapport au retard pris. Cette réforme est complètement sous dotée. Il ne faut pas essayer de faire du BTS ou de l’IUT en fac avec des amphis de 700 personnes, car ça ne marchera pas. D’ailleurs les « Licences-Pro » sont bien plus proches des IUT que des licences en facultés.

A l’inverse, en faculté, l’étudiant jouit d’un certain anonymat appréciable après 15 ans en école, collège et lycée où notre réputation sert autant pour nous noter que nos travaux, et d’une certaine tranquillité qui lui permet de passer des années à s’ouvrir au monde comme il le veut. De plus, plutôt que de laisser mourir à petit feu les facs de Lettres qui ne trouveront pas d’entreprises pour se financer, et qui diminueront la qualité de leurs enseignements en même temps que le nombre de leurs étudiants, il vaudrait mieux proposer aux étudiants des alternatives plus facilement orientables. La solution, c’est d’abord la taille humaine des BTS-IUT, leur haut niveau d’exigence, leur contrôle continu, et leur orientation. Il faut absolument au moins doubler leurs moyens et communiquer intensivement en lycée sur leurs avantages.

3 Sur la mobilité sociale :

Effectivement il y a un vrai problème de mobilité sociale en France. Il ne faut pas oublier la frilosité pathologique des entreprises à l’égard des jeunes, des vieux, de ceux qui ont fait la fac, de ceux qui ont pas fait l’Ecole de Commerce la plus renommée, de ceux qui ont fait autre chose, des polyvalents, de ceux qui n’ont pas le nez dans le guidon, de ceux qui sont moches ou qui n’ont pas l’air "comme il faut" (première source de discrimination en France)... Tout ça pour un stage ou un contrat précaire. Les offres de stages sont pourvues sous condition d’expériences et de diplômes déjà validés. La dégradation de l’image de l’entreprise est démotivante. C’est par une politique de responsabilité sociale que nous ferons tomber ces œillères.

Nous avons des dizaines de milliers d’offres d’emploi non satisfaites. En face des millions de chômeurs reconnus comme tels ou évacués des statistiques officielles (étudiants qui font durer le plaisir pour ne pas se retrouver désœuvrés et sans bourse ni RMI, en formations, en recherche d’un temps partiel, en recherche d’un CDI, disponibles à la fin de leur préavis...) plus toutes les entourloupes qui alarment les statistiques officielles de l’UE depuis Jospin : premières radiations massives, premières campagnes de désincitation à se présenter aux agences.

La balle est dans le camp des entreprises, qui doivent de nouveau accepter la prise de risque, leur part de formation "sur le tas", et leur rôle de mobilité sociale dans une société qui se veut plus méritocratique.

Les entreprises sont faites d’hommes, qui favorisent le népotisme, la cooptation ou privilégient les filières les plus sélectives (quoique la sélection se fasse surtout au regard de la taille du portefeuille en école de commerce, pour une formation très proche des IAE ou des écoles moins cotées). C’est donc une question sociale qui se traduit économiquement.

4 Sur l’aspect économique et politique de la loi LRU :

Nous avons déjà dit pourquoi 1 milliard par an sur 5 ans sont insuffisants. Cette loi, à l’instar de la décentralisation Raffarin, a pour but de désengager l’Etat de ses obligations de financement direct, donc comptabilisé dans les normes du pacte de stabilité économique de l’UE.

Cependant, les entreprises ne seront pas du jour au lendemain disposées, par patriotisme, à payer la formation des étudiants sans contreparties. Certaines de ces contreparties seront raisonnables et positives, amélioreront l’employabilité, mais d’autres seront moins légitimes. Veut-on une université aussi docile que le sont les médias vis-à-vis de leurs annonceurs ? Aurais-je pu écrire un mémoire critique sur la loi DADVSI ou sur les dérives de l’UE à la veille du traité constitutionnel européen, si mon directeur avait craint de perdre ses financements ou si le doyen l’avait rappelé à l’ordre ?

Par ailleurs, ce financement, les entreprises iront le prendre quelque part. Ce quelque part ne sera pas les dividendes de leurs actionnaires, mais les poches des consommateurs. La décentralisation a conduit à des taux de prélèvements obligatoires records, la loi sur la réforme des universités érodera encore davantage le pouvoir d’achat.

Les entreprises préfèrent aujourd’hui payer leur taxe d’apprentissage à l’Etat plutôt qu’à un organisme de formation dont elles pourraient exiger plusieurs stagiaires. C’est absurde, mais révélateur de leur indifférence au problème de la formation.

Les facultés ont encore le montant de leurs inscriptions fixé par décret, mais un décret se modifie du jour au lendemain par l’exécutif. C’est aussi le cas pour les franchises. En l’absence de la moindre garantie, nous pourrions avoir de drôles de surprises.

5 Sur la coopération

Si certaines querelles de clochers rouillent les mécanismes de collaboration interuniversitaire, l’introduction d’une concurrence entre les universités (qui sera féroce surtout dans la phase de réduction du nombre des universités) risque d’aggraver cette pente. La concurrence peut potentiellement conduire au résultat inverse, dans l’hypothèse où il bénéficiera indirectement des efforts faits pour séduire les financiers, et son excellence sera elle-même un argument (parmi d’autres) en ce sens.

Par ailleurs depuis la « nouvelle approche européenne », ce sont les entreprises qui doivent faire les études scientifiques démontrant que leurs produits ne sont pas néfastes. Jusqu’à présent, les laboratoires universitaires contrôlaient les résultats pour s’assurer de leur sincérité, mais il sera difficile de croire aux conclusions sur les OGM de Monsanto et des labos universitaires financés directement par cette entreprise.

Conclusion :

L’Université ne se relèvera pas seule : les filières des facultés servent aujourd’hui d’expédient pour éviter le chômage, la précarité, l’impossibilité de se voir donner sa chance par une entreprise. Ce ne sont certes pas leurs fonctions, et seul un investissement dans les cursus BTS-IUT, ou proto Ecoles d’Ingénieurs ou de Commerce permettra de fournir au marché du travail des diplômés opérationnels, et de canaliser les étudiants vers des métiers porteurs.

Ceci nécessitera des investissements conséquents et une évolution des mentalités de l’entreprise qui ne sont pas garantis par la loi du 10 août 2007, dite loi Pecresse. Cette loi ne sera qu’un emplâtre sur une jambe de bois, et n’aura pour seul mérite que de réduire les dépenses publiques et d’assécher les fonds des facultés de Lettres et de Sciences sociales sans résoudre les problèmes de leurs étudiants.

Une intervention de l’Etat était nécessaire. Face à l’échec économique et social de l’enseignement supérieur, l’approche choisie a été de laisser les entreprises tenir les universités « par la bourse » pour leur faire davantage prendre en compte les demandes du marché. Les bienfaits de cette réforme de « privatisation partielle » sont réels, mais auraient également pu être résolus autrement et avec des conséquences négatives bien moindres.

Images : Deux facultés d’Aix-en-Provence séparées par une simple barrière depuis 1968 :

La Faculté de Droit, avec ses intérieurs marbre et verre, sa cour intérieure avec fontaine sculptée, ses colonnes, sa roseraie.

La Faculté de Lettres, qui ressemble à une énorme barre HLM entourée de grillages en corolle pour éviter que les chutes des revêtements des murs ne causent de blessures graves.

Depuis peu, la Faculté de Droit est équipée d’Algerco climatisés (!) pour les TD. Mais n’a toujours pas renoncé à son traiteur préféré.


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17 réactions à cet article    


  • Carbonara Psycow 21 novembre 2007 21:02

    Si comme moi, les gens détermine le sujet d’un article à son titre, le votre est hors sujet. Vous ne commencez à parler de cette fameuse loi dont je cherche plus de précision qu’à partir de la 4e partie. Le reste parle des universités en général...

    Je cherchais une analyse concrete de cette loi, mais il n’y a ici qu’un avis me semble t-il. Je vais être obligé de la lire cette loi, puisque tout le monde en parle sans en parler...


    • Michael Texier 21 novembre 2007 21:25

      @ Psycow,

      Les 2 liens suivants vont enverront vers 2 articles AV qui débattent sur la loi LRU. Les 2 ne défendent pas le même point de vue mais vous permettront peut-être de vous faire une idée plus précise.

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31318

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31630

      Je vous recommande néanmoins de télécharger le texte de la loi disponible sur le site du MESR (Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) et de prendre un peu de temps pour le lire.

      Salutations.


    • Carbonara Carbonara 21 novembre 2007 23:53

      Merci beaucoup pour ces liens que je vais aller lire maintenant. (au passage, je suis psycow qui a changé de pseudo, désolé lol) Pour ceux que ça intéresse, j’ai deux liens sur le site du gouvernement :

      http://www.premier-ministre.gouv.fr/information/questions_reponses_484/quels_sont_les_gra nds_58028.html Cet article est un résumé (très) rapide de quelques points de la loi

      http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PEEBG.htm Ici, la loi complete, pénible à consulter quand même car il s’agit apparement d’une modification de loi antérieure.

      Si je trouve le courage d’ici quelque jours apres parcours de tout cela, je ferai un résumé !

      Bonne soirée


    • Michael Texier 21 novembre 2007 21:15

      Cet article, dont l’ambition est d’analyser les conséquences de la loi Pécresse, me laisse un peu sur ma faim. Ma déception ne provient pas de la condamnation de la loi annoncée dès les premières lignes mais plutôt de la confusion du discours et de l’absence d’une analyse objective et approfondie des différents volets fondamentaux de la loi LRU, à savoir : les nouvelles missions de l’université, la gouvernance et l’autonomie.

      Finalement, l’auteur ne semble trouver comme solution aux divers maux de l’université que la création massive de filières BTS, IUT, écoles d’ingénieur et écoles de commerce (voir le premier paragraphe de la conclusion). Ainsi, pour réformer convenablement l’université, il faudrait donc soutenir toutes les autres filières. Etrange stratégie...

      Ce seul paragraphe a réussi à me dissuader de relever les divers incohérences et raccourcis développés dans le texte. A travers cet article, l’auteur nous laisse entrevoir sa méconnaissance manifeste du texte de loi et des besoins de notre système universitaire.


      • Johan Johan 22 novembre 2007 14:09

        @ Michael Texier,

        « Cet article, dont l’ambition est d’analyser les conséquences de la loi Pécresse, me laisse un peu sur ma faim. Ma déception ne provient pas de la condamnation de la loi annoncée dès les premières lignes mais plutôt de la confusion du discours et de l’absence d’une analyse objective et approfondie des différents volets fondamentaux de la loi LRU, à savoir : les nouvelles missions de l’université, la gouvernance et l’autonomie. »

        C’est vrai. Ce n’est qu’une « première analyse ». En ce qui concerne les nouvelles missions de l’université, la gouvernance et l’autonomie, je n’ai à première vue pas de gros reproche à faire (à part le poids des représentants des étudiants et des employés dans la prise de décision). Que l’Université doive garder un objectif de formation en vue d’un emploi ne me pose pas de problème. Mais toutes les filières ne devraient pas nécessairement avoir cet impératif de productivité. Un pays est également riche de ses recherches littéraires ou artistiques. Et souvent c’est l’essentiel de ce qu’on en retient.

        « Finalement, l’auteur ne semble trouver comme solution aux divers maux de l’université que la création massive de filières BTS, IUT, écoles d’ingénieur et écoles de commerce (voir le premier paragraphe de la conclusion). Ainsi, pour réformer convenablement l’université, il faudrait donc soutenir toutes les autres filières. Etrange stratégie... »

        Toutes les filières dont je parle sont parties intégrantes de l’Université publique. Les BTS, les IUT, les écoles d’ingé type polytech et les IAE (proto écoles de commerce). Ne confondons pas Université, Filière et Faculté.

        Je suis en effet persuadé que les filières « théoriques » des Facs s’engorgent par manque de place dans des filières professionnalisantes. Celles ci garantissent un suivi plus étroit, une formation plus intense, et un taux d’embauche en sortie très, très élevé. Il y a une demande des entreprises et une demande des étudiants, et il faut commencer par répondre à celles ci avant de chercher d’autres solution plus hasardeuses.

        Je pense aussi qu’entre le R de recherche (universitaire) et le D de développement (souvent industriel) il y a la place pour un T technologique, hybride, qui serait le lien entre l’Université et l’Entreprise.

        J’ai également appelé les entreprises à faire d’avantage confiance aux jeunes et à moins juger sur les titres. Deux fois trois mois de période d’essai sont largement suffisants pour ce faire.

        « Ce seul paragraphe a réussi à me dissuader de relever les divers incohérences et raccourcis développés dans le texte. »

        Pratique pour faire passer cette assertion sans argumenter smiley :

        « A travers cet article, l’auteur nous laisse entrevoir sa méconnaissance manifeste du texte de loi et des besoins de notre système universitaire. »

        Dommage. Il y a en effet certains points de la réforme dont je ne peux juger, c’est pourquoi je n’en ai abordé que certains. J’ai vécu la faculté comme un étudiant, et non un enseignant. Votre témoignage, vos attentes et vos propositions sont différents, ce n’est pas à moi d’en parler pour vous.

        Je comprends les bénéfices attendus de cette réforme. Cet article étudie les effets collatéraux que ceux ci pourraient avoir et propose une autre approche.

        Est-on sur que l’ouverture aux capitaux privés sera bénéfique à l’Université ? Attention, je parle du MOYEN de rapprocher l’Université de l’Entreprise, pas du PRINCIPE !

        Sur le Marché, l’Université imposera t elle suffisamment ses conditions aux entreprises ? Il faut aussi se poser la question de la variable d’ajustement : en concurrence pour les financements des entreprises, sur quels leviers les Universités joueront t elles ? Sur des prestations annexes (faire payer les polycopiés, par exemple) ? sur le nombre de ses étudiants ? sur la docilité de ses chercheurs et thésards (ce qui serait préoccupant, par exemple en Droit, en Economie, en Chimie ou en Biologie) ?

        Plus rassurant : ce pourrait être aussi sur la qualité de sa formation, l’excellence de son enseignement, ses projets de groupes, sa capacité d’innovation dans la recherche, etc...

        Vu les puissances de marché réciproques et l’asymétrie dans l’expertise dans la négociation, il est plus que probable que les variables choisies soient imposées par les entreprises.

        Pour conclure, je ne prétends pas exprimer TOUT ce dont l’Université à besoin. Par contre j’ai ma pierre à apporter au débat en ce qui concerne ce dont elle n’a absolument pas besoin.

         smiley


      • Deuxa 22 novembre 2007 09:45

        je cite :

        « La balle est dans le camp des entreprises, qui doivent de nouveau accepter la prise de risque, leur part de formation »sur le tas", et leur rôle de mobilité sociale dans une société qui se veut plus méritocratique.

        Les entreprises sont faites d’hommes, qui favorisent le népotisme, la cooptation ou privilégient les filières les plus sélectives (quoique la sélection se fasse surtout au regard de la taille du portefeuille en école de commerce, pour une formation très proche des IAE ou des écoles moins cotées). C’est donc une question sociale qui se traduit économiquement."

        C’est vraiment du gros n’importe quoi... Quand on ne sait pas de quoi on parle, on ne prend pas ce ton de doctorant ! Vous êtes le prototype de ce que produit actuellement l’éducation nationale : un « je-sais-tout » qui donne des leçons à tout le monde. Oser dire que les entreprises doivent « à nouveau accepter la prise de risque » ferait rire si ce n’était pas consternant. Montez votre entreprise, avec vos sous, et nous en reparlerons !!!

        Pas étonnant que les entreprises ne veuillent pas de vous, et elles ne sont pas prêtes de changer d’avis, croyez moi.


        • armand armand 22 novembre 2007 10:27

          Au contraire, je souscris tout-à-fait à ce jugement. L’entreprise française envoie à la retraite (et à la pré-retraite) nettement plus tôt que dans n’importe quel autre pays. C’est du n’« importe quoi » cette réalité chiffrée ? L’endogamie des dirigeants qui leur font préférer envers et contre tous ceux qui sont issus des mêmes écoles (et des mêmes familles, car nous sommes au royaume des ’fils—papa’), du n’« importe quoi » aussi ? L’incroyable et obscène droit de pillage que les dirigeants français s’attribuent généreusement sur leurs propres groupes, dans la plus parfaite opacité, à travers leurs ’golden-machins’ de toutes sortes, du n’« importe quoi » ? La concentration honteuse de sociétés aux activités incompatibles entre les mains des Pinault, des Lagardère, du n’« importe quoi » j’imagine ? Nous avons le patronat le plus bête du monde, bien représentée par la chef du Medef qui, avec sa charmante frimousse, profère des âneries dignes d’une tête de linotte.

          J’en conviens qu’une grande partie de leur suffisance vient des liens incestueux nourris depuis toujours entre la haute fonction publique et les grands groupes. Cette façon de se défausseur sur le contribuable quand on fait des fautes de gestion énormes, et de privatiser les bénéfices quand tout va bien.

          Les vrais entrepreneurs n’en sont pas à rechercher une adéquation tatillonne entre diplôme et fonctions (appelées à changer rapidement à notre époque), ni à se laisser obnubiler par le nom de l’école.


        • Deuxa 22 novembre 2007 11:02

          M’avez-vous bien lu ? je ne parle pas de retraite ni de pré retraite, me semble-t-il, mais des risques que prennent certains en engageant leurs avoirs pour entreprendre. Et je pense surtout aux PMEs et TPEs, les seules à créer de l’emploi en France, pendant que les entreprises du CAC40 - dont vous citez les patrons en détruisent. Les critiquer sottement en prétendant qu’ils sont les rois du népotisme est un non sens, quand on sait la difficulté qu’ils ont aujourd’hui pour trouver des repreneurs - autant que pour recruter des jeunes bien formés et ayant la volonté de travailler... Si vous voulez vous battre contre les primes que s’octroient les patrons du CAC, vous vous trompez de combat. Certes elles sont scandaleuses, mais les supprimer ne créera pas d’emploi, et n’incitera aucun patron à embaucher des étudiants dont le souci - avant même d’être sortis de leurs écoles - est de préparer leur retraite !!!


        • Johan Johan 22 novembre 2007 13:23

          @ Deuxa et @ Armand,

          Je ne vise ni les PME ni les grosses entreprises en particulier parce que je n’ai pas de chiffres différentiés. Voici ma source :

          Quel moyen utilisez vous pour changer de travail ? Source : APPEI, 2005

          Relations personnelles : 77% Candidatures spontanées : 69% Sites d’emploi : 63% Annonces presse : 60% ANPE ou APEC : 57% Sites d’entreprises : 44% Agences d’intérim : 38% Cabinets de recrutement : 23% Autres moyens : 34%

          Derrière le terme de « réseau » se cache une réalité de cooptation et de piston.

          Par contre, ce que je sais, c’est que de très grands groupes ont recours à des armées de stagiaires sur des postes productifs : AXA, la SNCF, L’Oreal, les banques en général et la Société générale en particulier...

          Le problème de la distribution des sièges des conseils d’administration à quelques milliers de personnes seulement (et encore, je suis généreux) est une autre question. Les exemples ne manquent pas.

          Par ailleurs je pense aussi que les PME-PMI tirent l’emploi et la croissance et que les marges sont aspirées par les grosses entreprises qui s’imposent par leur puissance de marché. Je pense aussi que ce comportement est préjudiciable à l’ensemble de notre économie (il n’y a qu’à voir la différence de croissance entre les entreprises du CAC et les grands distributeurs par rapport à la molassonne croissance nationale). Par contre je ne sais pas comment chiffrer cet effet.

          En ce qui concerne les discriminations en fonction des formations, je vous invite à comparer les salaires d’entrée des différentes écoles de commerce :

          http://www.lexpansion.com/carriere/classement/jeune_dip.asp?idc=124718&tf_id=2#

          Entre la première école et la 40ème, les écarts sont de 10000 euros par an.

          @ Deuxa : « n’incitera aucun patron à embaucher des étudiants dont le souci - avant même d’être sortis de leurs écoles - est de préparer leur retraite !!! »

          Tous les étudiants préparent leur retraite. Ceux en université, comme ceux qui sont en école. Il prennent en compte la durée de cotisation et le salaire espéré. Autrement pourquoi les écoles sont elles choisies en fonction du salaire d’entrée ?

          Je ne suis pas le seul à considérer que les entreprises ne tiennent pas en compte la diversité. Aujourd’hui le niveau d’exigence quant aux titres et aux années d’expérience est énorme. Certaines entreprises commencent à s’intéresser plus aux compétences qu’au CV, mais elles sont encore marginales. Je veux bien que vous me disiez que je ne sais pas de quoi je parle. Avant ça j’aimerais que vous jettiez un oeil sur les niveaux demandés pour être stagiaire dans une grande entreprise, et sur la compétition qui règne pour un stage. J’aimerais aussi que vous fassiez un test : trouvez l’annuaire d’une grande école et présentez vous comme un « ancien ». Vous serez surpris des efforts qui seront faits pour vous. Etes vous certain que « je ne sais pas de quoi je parle ? » smiley

          A côté de la cooptation la crainte de prendre un risque est excessive et nous conduit à un clonage des profils (ce qui revient souvent au même que de recourir à son réseau).

          Je pense donc que la cooptation est un problème social qui se traduit économiquement et qui grippe l’ascenceur social. Ce n’est donc pas une fatalité : l’intérêt de l’entreprise pourrait finir par l’emporter, et une remise en question individuelle reste possible.


        • armand armand 22 novembre 2007 20:52

          OK-je reconnais que je visais avant tout les grosses sociétés. Pour beaucoup de PME il existe néanmoins un gros problème culturel : les apriori de certains patrons concernant les étudiants, la tendance qu’ont beaucoup (j’en connais, certains de mes meilleurs amis en sont, comme on dit.... ) à travailler exclusivement en famille, sachant parfaitement, dans certains cas,que le ’parent’ n’est pas ce qu’il y a de mieux. Du côté des étudiants (et des jeunes) la vision de certains commerces et PME comme ringards (regardez les difficultés qu’il y a à trouver des bouchers...).


        • Deuxa 23 novembre 2007 10:44

          Oui je vous confirme que vous ne savez pas trop de quoi vous parlez, et que vous mélangez beaucoup de choses. Ce sont le code du travail et la législation française qui sont la cause des absurdités que vous citez (par exemple l’emploi massif de stagiaires). Par ailleurs, j’insiste, oubliez les grandes entreprises : elles ne créent aucun emploi, elles en détruisent. Ce sont les petites entreprises qui créent de l’emploi, et auxquelles les étudiants feraient bien de s’intéresser.

          Je connais personnellement au moins deux patrons de TPEs qui ont abandonné leur activité en forte expansion, parce qu’ils étaient obligés d’embaucher pour honorer leurs contrats. Pourquoi ont-ils renoncé ? simple : 1) trop peu de candidats potables 2) la trouille devant une législation du travail trop compliquée et contraignante. Avec notre système, on décourage les petites entreprises - au mieux on les encourage à stagner. Avec un contrat type CPE, je pense qu’ils y seraient allés.

          Je connais également personnellement au moins 3 personnes qui ont démarré des CPEs et sont actuellement en CDI dans des PMEs (et avec des niveaux de diplomes très variables). Ils se sont retroussé les manches, et ont fait leurs preuves.

          Les étudiants se suicident en prétendant que les entreprises « n’ont qu’à prendre des risques, que diable, et nous embaucher sur notre bonne mine ». Cela ne marchera jamais. Le travail n’est pas un droit, en tout cas il n’est acquis qu’en contrepartie de devoirs. Aucun patron de PME n’écoutera vos discours.

          Quant à m’expliquer qu’il est logique que les étudiants préparent leur retraite, c’est une réflexion totalement consternante, signe manifeste que le mot « travail » a perdu son sens dans une société déboussolée - et excessivement atypique. Nous sommes un des seuls pays du monde où à 20 ans, on est déjà - dans sa tête - un petit vieux réac, bloqueur de réformes et défenseur de pseudo acquis. Le meilleur moyen de préparer sa retraite n’est pas de bloquer les universités, c’est de travailler dur.


        • Deuxa 23 novembre 2007 10:52

          « Du côté des étudiants (et des jeunes) la vision de certains commerces et PME comme ringards (regardez les difficultés qu’il y a à trouver des bouchers...) »

          eh oui, voila une partie de notre problème ! En France, on a « annobli » l’université, et « ringardisé » le reste. Plombier / boucher / artisan : beurk, je vais me salir. Vivent la philo, les beaux arts, la physique quantique et les belles lettres. Tout le monde en maitrise.

          Pourquoi les allemands réussissent-ils mieux que nous ? ils envoient leurs enfants, dès le collège, passer du temps dans les entreprises, pour voir ce qui s’y passe. Et pas dans les bureaux, non : dans les ateliers, avec de la graisse, du noir de suie, et des bleus de travail. Et là bas, les diplomes techniques ne sont pas ringards. Résultats : un tissu de PME (ex TPEs qui ont grandi en réussissant notamment à exporter) actives et sources d’embauches et pesant fortement dans la balance du commerce extérieur.

          Pendant ce temps, nous, nous sommes obligés de discuter avec des Bruno Julliard (26 ans et loin d’avoir fini ses études), un gars qui n’a jamais mis un pied dans une entreprise et qui négocie sa retraite avant même d’avoir touché un salaire.

          Bougeons, changeons les choses, et arrêtons les discours idéologico abscons. En France, il y a des chômeurs et des entreprises qui doivent renoncer à embaucher. Il y a forcément une solution.


        • Johan Johan 23 novembre 2007 17:00

          @ Deuxa

          « Ce sont le code du travail et la législation française qui sont la cause des absurdités que vous citez (par exemple l’emploi massif de stagiaires). »

          Déjà l’abus de stage et réprimé par la loi. La sous dotation de l’inspection du travail et les usages non réprimés permettent aux employeurs abusifs d’en profiter. Il ne faut pas jeter l’opprobre sur toutes les entreprises, mais reconnaissez qu’il y a une tendance lourde à l’abus de stage.

          Il y a d’autres exemples : pourquoi le tassement des salires sur le salaire minimum (17% des salariés). Pourquoi tant d’heures sup’ non payées ?

          Il y a un problème légal, un problème politique et un problème économique, qui vient des entreprises qui ne font pas confiance ou qui abusent de la difficulté qu’il y a à travailler, et autre problème économique, il y a la déconsidération stupide par les étudiants de professions manuelles. Il y a aussi de nombreux étudiants en fac qui auraient voulu apprendre un métier rapidement, via un IUT ou un BTS (ou plus tard une école de commerce, une IAE ou une école d’ingé) et qui n’ont pas pu le faire par manque de place.

          En ce qui concerne les « CPE » (vous êtes sur de ne pas vouloir dire CNE ?), je crois que 6 mois de période d’essai sont bien suffisants pour un entrepreneur pour se faire une idée correcte de son employé. Le CPE-CNE avait des répercussions trop lourdes pour l’employé (par exemple en ce qui concerne les garanties pour un logement ou un prêt), et malheureusement a permis bien plus de substitutions que d’embauches par effet d’aubaine. C’est pas moi qui le dis mais l’évaluation du CNE après un an d’application.

          Par contre je vous rejoins complètement sur les deux critiques faites :

          Le droit du travail est bien trop complexe et confus. Il doit être simplifié pour éviter que des employeurs de bonne foi se trouvent hors la loi et que les grands groupes exploitent au maximum les exonérations et autres contrats aidés. Les économies réalisées devraient financer un small business act (deux salariés sans charge pour toutes les entreprises).

          Les candidats sont trop peu potables. Il y a un problème dans le choix de la formation (souvent la formation professionnalisante désirée est refusée). Il y a aussi un problème dans les réseaux de recrutement. Les PME devraient s’organiser sous forme de coopératives pour mutualiser leurs recrutements et capter de meilleurs profils. Autre problème : le snobisme des étudiants vis à vis des PME et TPE. Exemple assez fou : je me suis présenté sur le stand de KPMG (cabinet d’Audit) dans un forum Grande école. J’ai expliqué au recruteur que je voulais bosser avec des PME et des assos pour comprendre les problématique dans leur ensemble et apporter mes expériences, et pas bosser sur un 100ème du problème. Il m’a répondu qu’il était ravi d’entendre ça, et que presque tous étaient obnubilés par la notoriété du client.

          « Les étudiants se suicident en prétendant que les entreprises »n’ont qu’à prendre des risques, que diable, et nous embaucher sur notre bonne mine« . Cela ne marchera jamais. Le travail n’est pas un droit, en tout cas il n’est acquis qu’en contrepartie de devoirs. Aucun patron de PME n’écoutera vos discours. »

          Je n’ai jamais parlé de « bonne mine », au contraire j’aimerais que les gens soient testés sur leurs compétences et pas sur la notoriété de leur formation ! J’ai encore moins sous entendu que l’entreprise devait payer un salarié sans contrepartie ! Je ne comprends pas pourquoi les entreprises clonent leurs profils. Je pense qu’en entrant dans une entreprise on a tout à apprendre, et qu’il faut faire ses preuves. Je pense que des talents qui ont énormément à apporter à l’entreprise ont besoin qu’on leur fasse confiance, et que le jeu en vaut la chandelle pour les entreprises. Il y a certes plus de risque, mais aussi plus à gagner. Je pense aussi que les contrats CNE CPE offraient trop de pouvoir au patron. Un employé peut être dérangeant. Ce n’est pas nécessairement contre productif de remettre en cause, tant que l’approche est constructive. La tentation de virer toutes les grandes gueules est trop forte. Politiquement, je pense aussi qu’il est dangereux de mettre tous les esprits critiques au chômage.

          J’ai connu la fac, et je suis en Ecole de commerce. Beaucoup d’étudiants des deux formations devraient échanger leurs places.

          « Quant à m’expliquer qu’il est logique que les étudiants préparent leur retraite, c’est une réflexion totalement consternante, signe manifeste que le mot »travail« a perdu son sens dans une société déboussolée - et excessivement atypique. Nous sommes un des seuls pays du monde où à 20 ans, on est déjà - dans sa tête - un petit vieux réac, bloqueur de réformes et défenseur de pseudo acquis. Le meilleur moyen de préparer sa retraite n’est pas de bloquer les universités, c’est de travailler dur. »

          Les étudiants sont soucieux de leur avenir. Le marché du travail est ingrat (ok pas toujours à cause des décideurs, qui sont eux même englués par une législation opaque, des financeurs gourmands, une concurrence mondiale et une croissance molle ; reste que les salaires sont médiocres, l’insertion très difficile, et les tâches confiées demandent de plus en plus de cynisme pour s’adapter aux autres impératifs). Je suis de la génération 80’s. La génération 70’s a morflé et a désenchanté le monde du travail. Ma génération s’inquiète de ne pas pouvoir fonder une famille, ou même de vivre décemment. Mes amis de 30 ans se demandent quand ils finiront de vivre aussi fauchés que les étudiants. Les retraites sont venues sur le tapis parce qu’aujourd’hui est dur, nous ne sommes plus insouciants. C’est surement dommage.

          Comment valoriser le travail ?

          1 un système social cohérent, où celui qui se lève cumule ses aides sociales avec son salaire, serait plus incitatif.

          2 Tout à fait d’accord : il faut faire découvrir l’entreprise aux enfants, puis aux ados. Et pas que Nike, McDo ou l’Oréal. L’industrie, les services, l’artisanat, les PME et TPE. Je crois aussi avoir insisté sur les filières techniques et technologiques dans mon article. Là aussi on est d’accord.

          Enfin, je ne peux pas blairer Julliard.

          Il n’en demeure pas moins que les étudiants sont des citoyens. S’ils veulent exprimer leur opposition à une loi sur l’enseignement supérieur, ils sont les mieux placés. S’ils veulent s’opposer contre la réforme des retraites, ils sont concernés au premier chef. Mais quand bien même serait ce contre l’inepsie de la taxe professionnelle qu’ils en auraient encore le droit : ce sont des citoyens.

          En ce qui concerne le blocage, c’est un autre problème. Ma position à ce sujet n’est conciliante ni avec les pro, ni avec les anti.


        • Mjolnir Mjolnir 22 novembre 2007 15:18

          Au sujet des stages :

          Je n’ai pas les chiffres officiels mais dans certains secteurs comme la PAO, la pub et tout ce qui touche le graphisme, il y a énormément de stages qui auraient dû être des postes rénumérés (il suffit de jeter un coup d’oeil aux annonces dans les sites spécialisés) car on exige des stagiaires un savoir faire total au préalable (et une grande motivation). En gros, les « stagiaires » n’apprennent RIEN et ne sont pris dans l’entreprise que pour travailler GRATUITEMENT.

          Etant dans le milieu de l’ingénieurie logicielle, j’ignore si cette pratique est courante ou non dans ce milieu mais elle existe aussi.

          Alors, oui, les entreprises doivent accepter de prendre des stagiaires mais pour les former réellement et non comme main d’oeuvre gratuite, il faut pour cela donner des droits aux stagiaires, mais légiférer fera sans doute hurler le patronat.


          • rodrigue 24 novembre 2007 11:01

            A la volée comme cela, pour une analyse de la loi Pécresse quelques adresses (du mouvement critique bien sûr :))

            site collaboratif :

            http://www.universite-democratique.org/spip.php?article90

            http://www.snesup.fr/navigation/general/plus.php?ndoc=3117

            http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2007/11/loi-lru-loi-pqu.html

            Avec une petite remarque :

            Sans le mouvement social de contestation d’une loi votée en catimini pendant que les étudiants et les personnels étaient en vacances (mais bien sûr c’est un procès d’intention et nos chers gouvernants n’y ont pas du tout pensé), SANS le mouvement social donc cette loi serait passé comme une lettre à la poste et il n’y aurait pas une telle attention collective sur son contenu.

            G. Rodriguez


            • Céphale Céphale 27 novembre 2007 08:53

              On peut toujours critiquer cet article, mais c’est le meilleur topo que j’ai lu et entendu depuis un mois sur la loi Pécresse. Les commentaires aussi sont excellents.


              • Somon Somon 29 novembre 2007 15:07

                Les créateurs du site m’ont demandé de faire circuler le lien ma foi interressant :

                Bonjour, Afin de mieux faire connaître les débats qui tournent autour de cette loi nous mettons en place un réseau d’information qui relaie les articles, vidéos et tout type de supports parlant de la loi et des polémiques qu’elle suscite.

                http://www.info-loipecresse.com/

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