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Accueil du site > Tribune Libre > Un nouvel âge de fer ?

Un nouvel âge de fer ?

« Le passé minier est un problème d’avenir, et pourtant, notre civilisation, fondée sur la mine, parie aujourd’hui plus que jamais sur l’exploitation des sous-sols » rappelle la journaliste et philosophe Celia Izoard. Le XXIe siècle est-il « celui des métaux » ? D’ores et déjà, une « ruée extractive d’une ampleur et d’une violence sans précédent » aggrave la crise écologique en l’escamotant au fond des mines. Tout ça pour alimenter une « nouvelle vague d’électrification planétaire » - et l’hallucination collective de « technologies vertes », grandes dévoreuses de matières premières comme de vies ?

Ceux qui tentent de penser le système socioéconomique mondial dans sa réalité métabolique le considèrent comme un système vivant rongé par une économie financiarisée au service d’elle-même et de sa propre prolifération – la métaphore médicale se file d’elle-même aux dépens de l’espèce présumée consciente et responsable d’elle-même... Celia Izoard, spécialiste des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques, se penche sur le refoulé de notre « confort moderne » : une maladie extractiviste dont les symptômes sont une «  amplification sans précédent de l’activité minière afin de fournir les matières premières des technologies bas carbone : cuivre pour l’électrification, cobalt, lithium, graphite, manganèse et nickel pour les batteries, platine pour les électrolyseurs, etc.  »

Ainsi, ceux qui prétendent « sauver la planète » donnent un « coup d’accélérateur historique » à sa destruction en incitant à réactiver « l’une des industries les plus énergivores et toxiques que l’on connaisse », tout en occultant délibérément les « conséquences catastrophiques de ces activités extractives : pollution des eaux, destruction de la biodiversité et des conditions de subsistance des populations, accumulation des déchets toxiques » – sans oublier la voracité du numérique, de l’aérospatiale et de l’armement...

Oui, mais promis, juré : « la mine d’aujourd’hui serait « responsable, décarbonée, digitale et automatisée »... En d’autres termes : « Le récit d’une relance minière au nom de la transition est arrivé à point nommé pour justifier la ruée des Etats occidentaux sur les matières premières essentielles à la croissance, face aux superpuissances des ressources que sont devenues la Chine et la Russie ».

C’est ainsi que la « transition » justifie toutes les prédations - et précipite la guerre des ressources pénuriques.

 

Une si providentielle « transition »...

 

La « Modernité », née à la Renaissance a fait passer l’espèce présumée intelligente de l’économie agraire de la féodalité à l’économie marchande. Celle-ci a généré une rupture écologique et philosophique avec une religion du Progrès « vouée à la transformation de la matière », forgée dans les complexes miniers et métallurgiques – notamment ceux du banquier Jacob Füger (1459-1525) en Allemagne, déterminants dans la constitution du capitalisme.

Depuis, cette économie dite « moderne » vise son propre accomplissement (la croissance de ses profits « quoiqu’il en coûte » à la collectivité, au "bien commun" voire à la survie de l'espèce...) au détriment de celui des hommes asservis à leur travail et à leurs addictions consuméristes- et au détriment de celui de la biosphère dévastée par un processus d’artificialisation, entamé avec homo faber et poursuivi selon une mortifère « cosmologie extractiviste ».avec homo numerus ou homo connectus - au choix, à vos souhaits...

Si l’activité minière est connue depuis la plus haute Antiquité, le « capitalisme industriel », fondé sur l’exploitation du sous-sol, a transformé le monde en matière première potentielle : « Nous sommes les héritiers d’un monde essentiellement minier, d’une activité extractive qui n’a cessé de se radicaliser » - et d’exproprier les derniers peuples et communautés autochtones, anéantis dans un mode de vie « hors sol », voire éjectés de la biosphère... D’évidence, selon d’éminents prospectivistes, une logique évolutive réellement « intelligente » exigerait de réduire nos prélèvements sur la nature voire de passer d’une économie de prédation, « de l’overdose, de la névrose et de la nécrose » à une économie de symbiose bien comprise où « l’humanité » se réaliserait enfin…

Mais une imposture sémantique prolonge la compulsion productiviste, consumériste et croissanciste : elle s’appelle « transition énergétique ». Elle prétend remplacer l’extraction des énergies dites « fossiles » par celle des métaux, justement non renouvelables : « il suffirait de remplacer le pétrole et le charbon par des « technologies bas carbone » : photovoltaïque, éoliennes, nucléaire – pour faire fonctionner les véhicules électriques, des usines et des datas centers, pour produire de l’hydrogène par électrolyse afin de faire tourner des camions, des avions, des yachts, des containers, des cimenteries, etc.  »

Ce mirage substitutif repose une fois encore sur les mines et les métaux, donc sur toujours plus d’extractivisme forcené : « En France, l’Académie des sciences note que « le programme de véhicules électriques français fait appel à des quantités de lithium et de cobalt très élevées, qui excèdent, en fait et à technologie inchangée, les productions mondiales d’aujourd’hui, et ce, pour satisfaire le seul besoin français. »

Or, il n’y a pas mine « zéro carbone » ni d’économie « immatérielle » et le cloud informatique ne conduit pas au ciel des pures idées inspirées par l'amour divin - c’est juste le nouveau récit inventé pour « justifier une soif ininterrompue de matières premières » par de nouvelles strates d’infrastructures, d’équipements et de gadgets impayables pour s’anesthésier (voire s'euthanasier...) dans le leurre d’une « société de l’information » dont le fonctionnement nécessite une industrie lourde et l’extraction d’une quantité abyssale voire franchement infernale de métaux...

La mine demeure la « face cachée des économies occidentales » et le grand impensé qui en vérité exacerbe le processus d’accumulation énergétique comme celui de l'accumulation capitaliste. Dans l’histoire de nos sociétés thermo-industrielles et de notre condition technologique de plus en plus aliénante, les énergies, loin de se substituer, s’additionnent toujours en une dilapidation écocidaire : le développement de la dernière aberration promue par de « puissants intérêts », l’IA (l'abyssale inintelligence artificielle...) , requiert des gigantesques datas centers supplémentaires et le gaspillage d’halllucinantes masses d’eau douce pour les refroidir.

Jusqu’au siècle dernier, l’on trouvait dans le sous-sol des métaux dits natifs, preque à l’état pur : « Mais ces filons sont épuisés. Les métaux que l’on produit aujourd’hui proviennnet de minuscules paillettes de minéraux disséminés dans la roche à 300, 400 voire à 3000 mètres de profondeur  »...

Alors, comment extraire un nombre croissant de paillettes toujours plus profondément sans changer des régions entières en décharges chimiques à ciel ouvert, sans dérèglements terrestres et sans destruction des moyens de subsistance « des humains et des non-humains » ?

Le livre de Célia Izoard s’ouvre sur une hécatombe d’oies sauvages aux Etats-Unis (500 000 mines abandonnées comme autant de bombes à retardement), tuées par un lac d’acide sur le site d’une ancienne mine : « L’industrie minière est si efficace pour faire disparaître la vie sur Terre qu’elle nous permet d’anticiper ici-bas l’hostilité des dunes stériles de Mars  ». Serait-ce là le but de la métaphorique "conquête spatiale" ?

La thermodynamique n’autorise aucun miracle et la matière se rappelle aux « puissances » qui s’en rêvent affranchies. L’ordre humain ne peut se nourrir qu’en détruisant l’ordre terrestre. Le système socioéconomique humain ne peut durer (encore un peu...) qu’en consommant, avec des rendements décroissants, la néguentropie de son milieu naturel. Alors, « des mines pour sauver la planète » ?

 

Appuyer sur l’interrupteur pour en finir avec l’accaparement ?

 

Si le rapport Meadows (1972) recadrait la chimère d’une croissance « illimitée » dans un monde-gisement issu d’un régime minier et confronté à ses épuisements, l’accaparement de toutes les ressources naturelles ne s’en poursuit pas moins frénétiquement – à commencer par celui des terres rares et des métaux si indispensables aux industries numériques. Ce qui se solde par de nouvelles destructions de terres arables ou de forêts, d’empoisonnement de l’eau douce et des océans, d’évaporation du pétrole et du gaz naturel.

L’objectif proclamé de la « réduction des gaz à effets de serre » ne peut être atteint par la « poursuite et l’amplification » de ce régime minier auquel de « puissants intérêts » suspendent le destin des populations... Pourtant, « l’industrialisme justifie une nouvelle fois sa poursuite par une mystique de la technologie, selon laquelle on pourrait remplacer toutes les énergies fossiles par quelques métaux rares exploités avec génie – une nouvelle pierre philosophale »...

Comme on substituerait la technosphère parasitaire de quelques-uns et pour quelques-uns à la biosphère de tous ?

Le point de non-retour est bel et bien atteint en ce XXIe siècle de dévastation où les problèmes se globalisent pour le pire. « Combien de métaux seront nécessaires pour passer de la 4G à la 5G » interroge Célia Izoard, alors que « la voracité de l’infrastructure de big data se déploie à toute allure dans l’indifférence générale  » ?

Le modèle fondé sur le double pillage des ressources naturelles et des forces humaines ne peut plus être justifié par un fumeux « impératif de la transition » imposant son état d’exception et son impérialisme minier : « Si le mot écologie a un sens, alors transition écologique et croissance numérique sont tout simplement incompatibles ».

Pour l’heure, « nous détruisons notre habitat pour en fabriquer un autre », artificiel et parasitaire, par une extension inavouée du domaine de l’extraction. Le travail minier constituerait-il la « matrice de cette façon d’habiter la terre, caractérisée par une passion du déracinement » ? La machine infernale à déraciner fonctionne à plein régime et s'emballe vers une désactivation générake...

Pourquoi ne pas déminer notre façon de vivre et de penser ? Et nous désencombrer l’existence de ces futilités, gadgets et nuisances qui l’entravent pour passer d’une inutile accumulation de biens à la véritable richesse de vie ? Pourquoi ne pas nous projeter dans d’autres imaginaires que celui d’une vie hors-sol électrique et digitale ?

Pour Célia Izoard, la question vitale ne devrait pas être : « aurons-nous assez de cuivre, de cobalt ou de lithium pour mener la transition énergétique ?  » Mais : « comment déminéraliser notre quotidien ? »

L’humanité présumée consciente et prévoyante gagnerait à se construire en fonction non plus de ressources extérieures (matières premières, marchés, technologies, etc.) mais de ses potentialités intérieures à réaliser. Cela commence par notre sevrage tant métallique qu’énergétique : «  Nous devons nous constituer comme force d’interruption (...) et nos propositions doivent être pensées comme des moyens d’interrompre les processus en cours, mises au service de cette faculté d’interruption  ».

Puisque le gadget de destruction massive nommé « smartphone » est « l’objet qui incarne le plus notre surconsommation de métaux », autant s’habituer à vivre sans – un « choix qui ne peut être porté que collectivement ». Ce modeste mais salutaire objectif ne devrait pas être insurmontable pour entamer la déminéralisation de notre « civilisation » - ou de sa contrefaçon numérique.

Le scénario du pire ne peut être conjuré que par la décroissance d’un monde ultraconnecté et énergivore. C’est-à-dire par un coup d’arrêt à la prolifération métastatique et dévastatrice de la production de gadgets technologiques, au déploiement de la 5 et 6G et un refus de la numérisation intégrale des services publics et de tous les aspects de l’existence - jusqu'à la mortelle fusion du vivant et de la Technique...

L’urgence devrait s’imposer d’elle-même, tant « les exemples de surconsommation criminelle courent les rues » dans la tragédie civilisationnelle en cours, de la trotinette au corbillard électriques : « Rien ne justifie de produire des Tesla ou des BMW électriques de deux tonnes contenant des batteries de 700 kg. Rien ne justifie d’en faire la publicité, rien ne justifie de les subventionner, rien ne justifie de les acheter.  »

Au terme de son enquête panoramique sur la mortifère fuite en avant de cet intégrisme industrialiste et extractiviste, Célia Izoard appelle la technique à « quitter les sous-sols et cesser de viser le ciel pour regagner la terre  » - à juste cesser de nuire à un « bien commun » de plus en plus introuvable dans les écrans de fumée d’une « transition » fallacieusement baptisée « écologique » mais réellement écocide. Le sous-sol de la France, dit-on, regorge de ces métaux (lithium, cuivre, nickel, etc.) si « indispensables » à la fabrication de ce qu’il faudrait surtout s’abstenir de produire pour ne pas attenter au devenir humain...

Et si les apprentis sorciers de la « transition » laissaient simplement la réalité décider de ce qui est ou sera au lieu de décréter la leur au détriment de tous les vivants ? Les plus grandes pollutions terrestres ne résultent-elles pas de pollutions intérieures, faute de conscience profonde de ce qui nous fonde et nous projette vers de nouveaux commencements plutôt que vers notre fin décrétée ?

Célia Izoard, La Ruée minière au XXIe siècle – Enquête sur les métaux à l’ère de la transition, Seuil, 338 pages, 23 euros.


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52 réactions à cet article    


  • Brutus Brutus 23 mars 14:44

    Pour optimaliser les profits, le greenwashing est une technique de marketing devenue banale... et lassante


    • lephénix lephénix 23 mars 20:44

      @Brutus
      une technique tellement éprouvée, aux ficelles si énormes sous les apparences de fibres, que ça en est plus que lassant : harassant, atterrant, sous la banalisation et persistance du matraquage... un pilonnage qui en annonce un autre...


    • Seth 24 mars 13:43

      ++++++

      Ces extractions imposent aussi une utilisation immodérée de la chimie, on extrait aujourd’hui de « roches » comme vous l’avez relevé et non des pierres « natives » et cela implique des traitements considérables tout comme le « recyclage » de l’utilisé qui a pourtant si bonne presse dans « l’écologisme » qui n’a aucun idée de ce qu’est l’entropie, il suffit pourtant pour comprendre cela de lire Georgescu Roegen, c’est très clair même sans être scientifique.

      Peut être faudrait-il « normer » pour ne produire que des éléments directement réutilisables sans être recyclés et réusinés. Pour l’instant on préfère créer un nouveau marché avec des Tesla et cie et bien sûr produire le bénéfice accru qui va avec toutes les modes, c’est ainsi que fonctionne l’écologisme bourgeois néolibéral.


      • lephénix lephénix 24 mars 13:54

        @Seth
        ce système d’exploitation cybernéticien dit « néolibéral » ne sait qu’empiler les usines à gaz les unes sur les autres au mépris du sens commun et du vivant un parasitisme qui non seulement est une insulte à l’intelligence la plus élémentaire de la vie mais constitue une menace à court terme sur la biosphère et le vivant... la prédation ne cessera que faute de prédateurs...


      • Seth 24 mars 14:32

        @lephénix

        En l’absence de solution, j’en suis arrivé à cette horrible philosophie tranquillisante : je n’ai pas de descendance, après moi le déluge. smiley

        On a tendance à parler beaucoup actuellement d’une « destruction de la Terre », sommet de l’horreur pour l’écologisme. Ce n’est que pure imagination, la Terre s’est débarrassé de beaucoup d’êtres avant nous, et elle se débarrassera de l’espèce humaine qui la menace sans problème.

        Il en va peut être ainsi de toute « race » animale, l’éternité n’existe pas. Mais nous nous sommes donné nous-mêmes les moyens de nous détruire et l’admiration sans limite de la « Science » avec la certitude qu’elle trouvera toujours par la suite un moyen de résoudre les problèmes qu’elle a créés est du délire, il est trop tard pour revenir là dessus, la pensée humaine n’est plus à même de reculer. On est incapable d’aller ailleurs que de l’avant, le summum étant atteint avec ces engins envoyés dans l’espace par des Musk en tentant de dépasser la seule Terre en matière d’exploitation, car c’est l’idée de base de tout cela, preuve de la prééminence absolue de l’économie capitaliste et de son outil la Science, sans la trace de Philosophie ou de Politique sérieuses qui sont pourtant nos seules armes pour reculer.

        Comme disait l’autre, sic transit gloria mundi.


      • pemile pemile 24 mars 14:49

        @Seth "On a tendance à parler beaucoup actuellement d’une « destruction de la Terre », sommet de l’horreur pour l’écologisme. Ce n’est que pure imagination, la Terre s’est débarrassé de beaucoup d’êtres avant nous, et elle se débarrassera de l’espèce humaine qui la menace sans problème."

        Mais elle se débarrassera plus difficilement des microplastiques et des polluants genre PFAS qui ont un impact sur les équilibres systémiques de la biodiversité sur terre ?


      • Seth 24 mars 15:12

        @pemile

        Elle se débarrasseras plus vite de l’Homo, pour le reste elle y arrivera aussi mais ce sera plus long. Il n’est pas de matière qui n’ait pas d’origine naturelle même si les techniques humaines les auraient rendues soi disant indestructibles.

        L’homme a une appréciation très limité du temps et plus de 3 générations de se race ne représentent plus rien pour lui.

        La Nature est le plus grand chimiste qui soit, elle sait se défendre et elle sait détruire les « inventions ».


      • pemile pemile 24 mars 17:06

        @Seth « Il n’est pas de matière qui n’ait pas d’origine naturelle »

        Dont les briques élémentaires sont répertoriées dans le tableau de Mendeleïev mais l’humain a créé des nouvelles molécules.

        « La Nature est le plus grand chimiste qui soit »

        L’équilibre systémique de la vie sur terre est à un autre niveau d’organisation que la chimie.


      • John John 24 mars 17:53

        Pemile salut !

        « l’humain a créé des nouvelles molécules. »

        Le tableau de Mendeleïev se sont des atomes pas des molécules ...

        Tu voulais sûrement dire de nouveaux atomes ... Les atomes créés par l’homme il en existent ...

        Pour les molécules ... Style parfum ou autres ... L’homme sait faire ...


      • pemile pemile 24 mars 18:24

        @John « Tu voulais sûrement dire de nouveaux atomes »

        Non, non, je voulais dire ce que j’ai écrit !



      • lephénix lephénix 24 mars 20:47

        @Seth
        le matraquage la « destruction de la terre » n’est pas « pure imagination » mais « pure manipulation » puisque la planète continuera à tourner sans nous comme cela a déjà été changé sur tous les tons et sons de cloche...
        quand un prédateur est trop vorace, il précipite sa fin en précipitant celle de tous...« l’idée de base de tout ça » ? peut-être qu’il n’y en a pas, tout simplement, tout n’est que prédation, parasitisme et vains verbiages pour les travestir voire les « justifier »... en guise de politique, qui devrait nous concerner tous, une légion de parasitologues est demandée avant que notre Terre ne devienne Mars... c’est bien parti, puisque le dieu Mars est à la fête et aux manettes de la party pour un nouveau big bang...


      • Matlemat Matlemat 25 mars 03:38

        @Francis, agnotologue
         Des éléments radioactifs sont créés naturellement, dans une étoile, mais se désintègrent avec le temps. 


      • John John 25 mars 08:10

        Francis salut !

        « Cela ne démontre pas pour autant que cet élément (43) n’existe pas à l’état naturel, sur terre ou ailleurs ».

        Bien d’accord !

        Il me semble aussi qu’il y en a d’autres qui sont crées mais restent éphémères ... Une existence de quelques secondes voir même quelques centièmes de seconde ...


      • John John 25 mars 08:15

        Pemile salut !

        « Non, non, je voulais dire ce que j’ai écrit ! »

        Ta phrase ne veut rien dire ! ↓ ...

        « Dont les briques élémentaires sont répertoriées dans le tableau de Mendeleïev mais l’humain a créé des nouvelles molécules. »


      • pemile pemile 25 mars 08:30

        @John « Ta phrase ne veut rien dire »

        Relis la plus doucement ou inscris toi au club de @Ouam ?


      • John John 25 mars 08:48

        Pemile ;

        Les briques élémentaires sont les atomes ... 

        « mais l’humain a créé des nouvelles molécules »

        Un exemple s’il te plait ? Crée avec quoi ?


      • chantecler chantecler 25 mars 08:59

        @John
        On appelle ça des isotopes .
        Au passage il n’y a pas de molécules dans le tableau de Mendeleiev .
        Juste les atomes de base .( qui peuvent former certes des molécules comme 02, CO2, HCL etc etc )


      • John John 25 mars 09:17

        Chantecler salut !

        « Au passage il n’y a pas de molécules dans le tableau de Mendeleiev ».

        C’est ce que j’ai précisé ... 

        Ce que je veux dire c’est que l’on ne peut pas construire de molécules sans atomes ... Du style pour faire un attelage pour labourer ... Il faut combiner un cheval et une charrue ... Pour faire un attelage pour se déplacer il faut combiner un cheval avec une carriole ... On peut aussi dans les deux rajouter un pilote humain ...



      • pemile pemile 25 mars 10:10

        @John « Crée avec quoi ? »

        C’est dit dans ma phrase, mais tu prétends ne pas la comprendre ! smiley


      • John John 25 mars 10:47

        Pemile,

        « C’est dit dans ma phrase, mais tu prétends ne pas la comprendre ! »

        Arête de tortiller du cul et explique plutôt ...


      • pemile pemile 25 mars 11:00

        @John « Arête de tortiller du cul et explique plutôt »

        Que j’explique pourquoi tu es incapable de comprendre un simple énoncé de deux lignes ?

        Qu’est ce que tu ne comprends pas quand je parle de plastiques ou de PFAS créés par l’homme ?


      • Eric F Eric F 25 mars 18:01

        @pemile
        Votre énoncé serait plus clair si vous précisiez que par assemblage d’atomes existants, l’homme a synthétisé des molécules qui n’existaient pas dans la nature, dont certaines ont une grande stabilité et sont toxiques.
        Si l’humanité disparaissait, elle laisserait derrière elle ses rejets toxiques pour les autres vivants.


      • pemile pemile 25 mars 18:19

        @Eric F « Votre énoncé serait plus clair si vous précisiez que par assemblage d’atomes existants, l’homme a synthétisé des molécules qui n’existaient pas dans la nature »

        Au cas où un enfant de 7 ans lise les commentaires d’AVox ?


      • Eric F Eric F 25 mars 18:38

        @pemile
        Ce qui est clair dans votre esprit ne l’est pas forcément dans la formulation concise.


      • pemile pemile 25 mars 18:50

        @Eric F « Ce qui est clair dans votre esprit ne l’est pas forcément dans la formulation concise. »

        Oui, mais mon post était adressé à @Seth, dont les idées sont opposées aux miennes mais que je ne prend pas pour un imbécile.


      • Octave Lebel Octave Lebel 25 mars 10:20

        Pour ceux qui en ont assez de ces charlatans qui avec des postures de rebelle essaient de répandre l’idée qu’il ne faut rien changer en profondeur en alimentant en fait le lobbying des gros actionnaires qui comptent bien profiter de la situation tant qu’ils peuvent tout en essayant de tirer profit des alternatives en élaboration en reportant les charges sur d’autres. Augmentons notre réflexion sur le fond du sujet et notre lucidité et vigilance vis-vis des propagandes qui patrouillent ici pour nous égarer et nous diviser, nous détournant d’une réflexion sur l’intérêt général.

        → "Comment bifurquer : les principes de la planification écologique" avec Cédric Duran, économiste, Maître de Conférences à l’université Paris 13. (58 mn)

        https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco/comment-bifurquer-avec-cedric-durand-lithium-cuivre-quels-defis-pour-la-production-francaise-de-metaux-1825980

         


        • Eric F Eric F 25 mars 18:03

          @Octave Lebel
          Si votre planification écologique vise au tout électrique, fut-il renouvelable, les critiques énoncées dans l’article sur l’extraction minière du surcroit de métaux utilisés restent applicables.


        • Octave Lebel Octave Lebel 25 mars 21:04

          @Eric F

          Oui, je suis d’accord et donc ? Reconnaissons aussi qu’il y a une part d’inconnu et qu’il y aura de bonnes et mauvaises surprises comme toujours parce qu’il est difficile de prévoir toutes les interactions de ces changements. Reconnaissons aussi que nous allons affronter de très grandes difficultés en raison de l’accélération démographique que nous avons connue ( par exemple sur une vie de boomer la population mondiale a doublé deux fois) même si l’inversion de tendance a commencé et que la population mondiale commencera à baisser à partir de 2050.D’où l’importance de la recherche d’une pacification des rapports entre nations à la recherche de coopération plutôt que de concurrence et la mise en place d’un droit international respecté. Au passage, ces réflexions sont au cœur du dernier livre de JLM qui décidément ne ressemble pas à ses caricatures.



        • gnozd gnozd 26 mars 08:18

          @Octave Lebel

          Stop smoking and get off the perch !

        • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 25 mars 10:21

          En résumé, terminé la prospérité et votre vie sera retour à l’instinc primaire. Retour au moyen age.

          Les ecolos sont une plaie commniste, la planification energétique.

          Les decroissants sont une plaie communiste, le retour à l’instinct primaire.

          Les deux sont sont une utopie anti-humaine, la croyance adolescente que la nature est magnifique et la haine de l’homme qui perturberait cette nature magnifique. 

          Non, Il y a 350 ans, le monde avait peu de croissance, les gens creuvaient, c’était famine et misère et vivaient mal. C’est ça la connerie de rêve de décroissance.

          Le plus riche du monde le roi soleil louis 14 dans ce monde de rêve decroissant, ne pouvait avoir le 10eme de ce que peut se payer un chomeur au supermarché, n’avait pas de Smartphone ni se faire livrer de pizza et autour de lui on manquait de tout.

          Lees erreurs Politiques d’aujourd’hui comme l’édologisme « idéologie utopique du bien » a crée le pire, comme ceux qui le critiquent et voudraient une « décroissance » une autre utopie.

          Remplacer une utopie socialiste, par une utopie ecologiste qui se remplacerait par une utopie décroissante. 

          Le problème, ce sont les planifications au nom du bien.


          • gnozd gnozd 25 mars 16:20

            @Spartacus Lequidam

            Votre idéologie ne vaut pas mieux que celles que vous critiquez !

            La réalité est que l’ensemble de l’humanité (hormis les Papous et les quelques tribus résilientes d’Amazonie) ne rêvent que du modèle occidental.
            Or nous sommes de plus en plus nombreux et il y a de moins en moins de ressources : si vous n’êtes pas trop abruti, vous êtes capable d’en tirer vous-même la conclusion qui s’impose.


          • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 26 mars 08:41

            @gnozd

            Comme la majorité des gens qui ne connaissent pas le cornucopien, vous confondez « ressources » et « matières premières ».

            Le celebre pari entre Ehrlich et Simon n’est pas venu a vos oreilles.

            Les amtières premières sont épuisables, les ressources elles sont infinies, on peut passer de l’une a l’autre.

            L’humain aura toujours besoin de ressources et pourra se passer de plusieurs matières premières car elles sont alternatives.

            On passe du mammouth, au feu de bois, à l’huile de baleine, au pétrole à l’atome et on connait pas encore les suivantes.
            Les ressources sont ressources car l’homme le décide.

            La nature ne domine pas l’homme comme les pensées ecolos ou décroissantistes, mais la nature est maitrisée par l’homme. Et heuresement.
            .


          • gnozd gnozd 26 mars 18:46

            @Spartacus Lequidam

            Je comprends rien à ce que vous racontez :

            "Les amtières premières sont épuisables, les ressources elles sont infinies, on peut passer de l’une a l’autre

            « 

             ?

             »L’humain aura toujours besoin de ressources et pourra se passer de plusieurs matières premières car elles sont alternatives.

            "

             ?


          • gnozd gnozd 26 mars 18:55

            @gnozd

            "les ressources elles sont infinies

            "

            Il n’y a rien d’infini dans un espace fini.


          • gnozd gnozd 26 mars 18:57

            @Spartacus Lequidam

            En fait, dans vos convictions délirantes, vous planez autant que les écolos les plus extrêmistes.

            Ca me fait bien rigoler.


          • zygzornifle zygzornifle 25 mars 10:40

            Avec Macron c’est plutôt l’age de merde .....


            • Christophe 25 mars 10:46

              Comme la première marche de l’énergie électrique débute ici pour notre orientation écologique ... par centrales nucléaires.


              • Matlemat Matlemat 25 mars 14:31

                @Christophe
                 Un nucléaire soit disant propre...


              • LeMerou 25 mars 12:21

                @lephenix

                Intéressant, mais franchement, du moins dans notre Pays la principale préoccupation de beaucoup en ce moment est de savoir si les pentes seront enneigées pour Pâques et quant sort le dernier smartphone.

                Alors les mines, smiley En plus quant elles sont loin !

                Bon, après les vacances aux si nombreuses photos et vidéos envoyées dans la planète, peut être qu’une émotion naîtra, mais je n’en suis pas sûr, et puis il y a les J.O, les grandes vacances, les tarifs de billets de trains, d’avion, etc.... Après c’est le black friday, Noël, puis le jour de l’an... 

                Entre temps il y a des élections dont tout le monde de fout.... 


                • lephénix lephénix 25 mars 12:54

                  @LeMerou
                  sans doute, ce n’est qu’au moment ultime où les mines se creuseront sous leurs pieds ou à leur porte que ceux que ça devrait concerner avant commenceront à connecter les deux neurones indispensables à une survie minimale, lorsque expropriations, spoliations et dépossession auront sonné la fin du « confort moderne »... promis par le « progrès qu’on n’arrête jamais »...
                  les mines comme le désert et Mars se rapprochent, ils viennent à nous même si l’on ne s’en occupe pas « en temps utile »...


                • tiers_inclus tiers_inclus 25 mars 12:47

                  5 étoiles pour la bonne intention mais je suis perplexe. Tout environnement est apprécié selon les interactions et la nature de celui qui l’évalue.

                  L’Enfer est un endroit très convenable pour le diable. Les ophiures repêchées par Bombard dans une zone très polluée du littoral près de Sanary ne survivaient pas en eau « normale ».

                  Au delà du relativisme stérile, et de la compréhension de la destination inexorable de la planète et de l’univers vers un état d’entropie maximale, la question est d’établir une valeur-critère qui transcende notre propre condition elle même assujettie à la même loi sauf considération métaphysique qui dépasse le logos et relève alors de l’intuition (d’où la gratification de la bonne intention) que je ne disqualifie pas mais qui échappe à la fabrication d’un consensus falsifiable.

                  Revenu « sur terre », oubliant le dépassement de notre propre nature, nous pouvons concevoir une valeur-critère optimisable : la souffrance (en prenant toutefois conscience qu« elle est très probablement partagée par tous les êtres sensibles).

                  La destination étant fixée il s »agit d’optimiser le chemin, à la façon d’un lagrangien pour minimiser notre critère. L’intérêt de cette approche est de donner un sens à la notion de progrès, le seul sens qui vaille d’un point de vue rationnel et humain.

                  Bien sûr on objectera le caractère subjectif de la souffrance, après tout pourquoi ne pas considérer un caprice aux conséquences destructrices comme variable à assouvir. Bien entendu à cause de l’interdépendance des souffrances, la valeur globale devant être optimisée. Aucun arbitre n’est nécessaire, le chemin optimal a forcément et malheureusement une certaine épaisseur fluctuante par le biais des interactions entre les participants, d’ailleurs le mieux serait l’ennemi du bien.

                  Pourquoi ce bavardage ?

                  Parce que force est de constater que cette prise de conscience de la souffrance est niée névrotiquement voire déniée psychotiquement dans nos sociétés a-spirituelles, individualistes, égocentriques.ou pire hyper-matérialistes-fonctionnalistes-réductionnistes.

                  Les plus sagaces noteront le parallèle avec la conduite d’une vie humaine qui implique une gestion non auto-centrée de la souffrance, et pour certains plus apaisés peut-être la prise de pouvoir potentielle dont nous disposons selon notre élévation à comprendre la nature profonde mais encore relative de cette souffrance qui ne signifie pas l’application d’un ascétisme ou d’une méthode Coué, mais de créer les conditions intellectuelles, physiques et spirituelles pour la dépasser et ceci est possible seulement dans un environnement apaisé ce qui ferme la boucle.

                  La recherche et la construction d’un environnement apaisé impliquent alors les mêmes méthodes indépendamment de toute position métaphysique préalable, ces méthodes sont ma définition du progrès individuel ou global, vous les connaissez, il suffit de ne pas les oublier.

                  Bon n’ayant plus rien à fumer je retourne aux charmes du printemps.


                  • lephénix lephénix 25 mars 13:00

                    @tiers_inclus
                    en un mot comme en cent maux, le déni de réalité fait rage et creuse notre fosse commune...un « environnement apaisé » commence par le traitement à la racine la question de la conflictualité persistante dans l’idée de plus en plus fumeuse de « civilisation »...chacun aurait le moyen de l’assécher à la source, mais combien préfèrent la soif lancinante (d’or, de profit ou prédation, de gloriole ou d’accumulation etc) à la Source ?


                  • gnozd gnozd 25 mars 16:24

                    @tiers_inclus

                    Ca donne quoi en langage simple ?


                  • Matlemat Matlemat 25 mars 14:30

                     Cela fait un moment qu’Aurore Stephant, avec son association Systex, prêche ce sujet quasiment dans le désert car évidemment cela prouve les méfaits peu connus du grand public sur la « transition écologique ».


                    • gnozd gnozd 25 mars 16:24

                      @Matlemat

                      Exact


                    • Eric F Eric F 25 mars 18:29

                      De toute façon, à bientôt 9 puis 10 milliards d’humains, même en vivant le plus sobrement possible, nos besoins dépassent la production ’’soutenable’’ de la planète (on cultive intensivement avec des intrants, on cherche plus profond les minerais, etc.).

                      En attendant l’ inéluctable effondrement de l’effectif de l’humanité après le pic démographique (cette transition démographique sera rude) ; on ne peut donc que minimiser la catastrophe d’épuisement des ressources et de pollution.

                      En fait, c’est basique : réduire la masse et la complexité des objets utilisés (par exemple de petites voitures, électriques ou pas, gaspillent moins que les énormes SUV), fabriquer du réparable facilement, recycler est mieux qu’enfouir ou bruler, produire local est mieux que faire venir de loin, faire le tour du département à vélo vaut mieux que faire le tour du monde en avion...


                      • Matlemat Matlemat 26 mars 13:19

                        « à bientôt 9 puis 10 milliards d’humains, »

                         Les 10 % les plus riches consomment et donc polluent autant que les 90 % restants.

                        « En attendant l’ inéluctable effondrement de l’effectif de l’humanité après le pic démographique  »


                        La transition démographique implique sur la fin une hausse du niveau de vie qui se fait attendre dans des pays subsahariens, et qui dit hausse du niveau de vie dit hausse de la consommation de produits.



                        • Armelle Armelle 28 mars 09:07

                          Transition écologique... ! Tout ça parce qu’une poignée de technocrates ont décrété que le réchauffement était d’origine anthropique !?!? Et quand on mesure bien l’ampleur des efforts et des coûts de cette transition (loi climat résilience) face au constat que nous, Français par exemple ne sommes responsables que d’1, un seul % des émissions de GES, on a quand même le droit de se dire que la populace a qqes pb cognitifs ! D’autant que les interminables blablas des réchauffistes ont l’avantage de camoufler bien gentiment de bien plus graves pb, sans compter les taxes et impôts en tout genre que génère un chantier pour débile qui d’ailleuts N’atretera en rien le cycle naturel. C’est parfait, nos élites ont trouvé les bons messagers pour que les autres badabeux regardent ailleurs que dans la boîte à problème...Pfff...


                          • mmbbb 28 mars 11:47

                            Terres rares : des matériaux indispensables qui menacent la planète (lemonde.fr)

                            cela s appelle une aporie ! 

                            In fine les « ’ zécolos » ne sont pas honnêtes :

                            Qui en doutait ? 

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