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Parlons corruption…

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Plus de 2300 élus devraient être mis en cause sous la mandature 2020/2026. C’est ce qu’avance l’observatoire SMACL (Mutuelle d'Assurance des Collectivités Locales) qui est un outil de prévention et d'analyses qui observe la vie territoriale et associative en partenariat avec des associations d'élus locaux et de fonctionnaires territoriaux reconnus par les acteurs publics. Voir en lien le rapport annuel 2023.[i]

Pour vous donner un exemple afin de bien comprendre. Dans une ville de moyenne importance, l’adjoint au maire tape dans la caisse en détournant de l’argent sur les marchés des ordures ménagères. Le maire, un homme politique de 1er plan, laisse courir, mais se désolidarise, cependant, il ne se porte pas partie civile contre son bras droit, ce qui fait que l’édile au procès est condamné, mais s’étant rendu insolvable, l’état ne peut pas lui faire payer les sommes détournées.[ii] Le maire du fait qu’il ne l’ait pas assigné en justice, eh bien, c’est à la collectivité de rembourser le vol… Double peine donc pour les contribuables, puisque d’une main, ils sont volés et de l’autre, ils passeront à la caisse afin de rembourser le préjudice. Ah oui… C’était Larcher, maire de Rambouillet et président du Sénat et Jean-Philippe Assel son adjoint qui a pillé la caisse à hauteur de 20 millions.[iii] Voilà, vous êtes bien en France ! 

Condamnations des politiques : il a fallu classer en cinq ensembles différents ces condamnations pour bien comprendre en quelle pétaudière nous vivons tous. 1) Le financement des partis politiques qui représente 5% des condamnations. 2) Les fraudes électorales qui représentent 10% des délits. 3) L’enrichissement personnel et familial, soit 40%. 4) Les faits divers 25% : agressions sexuelles, viols, pédophilie, proxénétisme, trafic de drogue, etc. 5) Les derniers 20% sont les injures, diffamations, licenciements abusifs et fausses déclarations sous serment. Voilà en partie ce qui est reproché à nos élus de la république. À regarder la vidéo jointe narrée par Philippe Pascot.[iv]

Allons-y cas par cas.

1) Le financement des partis politiques. Sur le papier, le dispositif est solide et a la particularité de reposer sur officiellement des fonds publics, ce qui empêche toute dérive de financement privé.[v] Un système d’égalité entre candidats existe donc. Mais le système n’a pas les moyens de ses ambitions. Les affaires politico-financières viennent encore trop régulièrement nous rappeler qu’il faut rester vigilant. Sur les vingt-cinq dernières années, cinq campagnes présidentielles – 1995, 2007, 2012, 2017 et 2022 ont été marquées par des soupçons d’irrégularités découvertes non par les autorités de contrôle, mais grâce à l’action de lanceurs d’alerte, de journalistes d’investigation et la société civile. Dernier avatar en date, la condamnation de Nicolas Sarkozy et le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Admettez qu’être financé par un dictateur pour être élu dans une démocratie, faut avoir un sacré culot, que l’homme aux talonnettes a eu tout au long de sa carrière.

2) Les fraudes électorales. Certaines technologies électorales (identification biométrique, e-vote, machines à voter, transmission électronique des résultats…) sont développées et commercialisées par des entreprises privées et étrangères, et donc soumises à des logiques marchandes et de transactions parfois corruptrices. Parallèlement à ces tendances à la technicisation et à l’emprise croissante de l’expertise, on assiste à des formes de « vernacularisation » de l’élection : des groupes affinitaires ou identitaires, mais aussi des groupes porteurs d’intérêts hétérogènes se saisissent des enjeux électoraux, alimentent des controverses, et parfois produisent des vérités alternatives et les diffusent largement, notamment sur les réseaux sociaux. Cas emblématique, le bourrage des urnes. Une vidéo de Mediapart[vi] où on voit deux agents administratifs de la municipalité de Saint-Pierre à l’île de la Réunion qui bourrent l’urne de bulletins de vote. Devant la preuve, ils avouent avoir mis des bulletins favorables au candidat Les Républicains, François-Xavier Bellamy.

3) L’enrichissement personnel et familial. C’est une ignominie que le maire d’une commune n’est pas l’obligation de se porter partie civile lorsqu’un des membres de son Conseil municipal détourne. Il y a aussi, les achats de terrain, qui par un tour de passe-passe de terres agricoles à terrain constructible, bien souvent à l’avantage d’un proche, qui, par reconnaissance donnera une commission qui ira dans les caisses du parti, ou dans la poche de l’élu. Les décisions de construction de ronds-points, qui partent d’un devis souvent gonflé permettant les rétros commissions sous la table. Pour s’enrichir, il suffit aux politiques de passer par des associations ou des entreprises amies et de faire monter la sauce, car tout le monde s’y retrouve. Un exemple d’enrichissement familial, le cas Fillon. À embauché et rémunéré grassement femme et enfants sur ses mandats électifs pendant des années, ce qui a dû financer le château de famille où on les voit trôner en famille, tout sourire, heureux. Bon au moins il y a eu une justice, car cela lui a coûté l’élection de 2017… Et pour notre malheur celle de macron.

4) Les faits divers. Là, on touche des personnalités en pleine dérive. De l’harassement sexuel afin d’obtenir des faveurs, en passant par du chantage, les pots-de-vin, la complicité avec les lobbies, l'extorsion de fonds, le copinage, le népotisme, l'esprit de clocher, le favoritisme, le trafic d'influence. Toute une palette de faits plus ou moins graves qui tristement ont habitué la population française à ne plus s’émouvoir des turpides des élus. Le dernier gros scandale en date, mêle le sordide, le mensonge et la mauvaise foi, est l’Affaire Bétharram qui implique le Premier ministre Bayrou.

5) Injures, diffamations, licenciements, etc. Que ce soit des dirigeants politiques ou des dirigeants d’entreprise, tous bénéficient à la fois d’un pouvoir discrétionnaire, et à la fois d’un pouvoir disciplinaire sur leurs collaborateurs. Si de par leur position hiérarchique, ils abusent de leur pouvoir, on parlera alors d’abus de pouvoir, utilisant toutes les formes pressions psychologiques afin d’arriver à des fins ou de faire plier les récalcitrants. L’abus très commun par les hommes politiques est celui du rapport aux femmes.[vii] Il est tentant d’utiliser cette position afin d’obtenir de la gente féminine des faveurs, qu’elle n’accorderait pas en temps normal. Un exemple. Joël Guerriau, élu de Loire-Atlantique, a été interpellé à son domicile après une plainte déposée par la députée Sandrine Josso. Soupçonné d'avoir drogué l'élue afin d'obtenir des faveurs sexuelles de sa part, il a été mis en examen.[viii]

Un triste panorama. Tout ce qui a été mentionné plus haut a pour racine le fait qu’arrivé dans une position de pouvoir, maints élus se pensent au dessus de la loi, et bien souvent, par copinage s’en tirent à bon compte et ainsi conforte un sentiment de toute puissance. Mais comme dirait l’autre, « on a les élus qu’on mérite ». Car l’État Providence a échoué sur le plan économique, il a vaincu le peuple et celui-ci est devenu aussi corrompu à l’image de ses élites.[ix] Le peuple ainsi corrompu a abandonné la vertu pour le vice. On l’y a aidé. La loi encourage les déviations, ou plutôt les règles chaque jour plus nombreuses et flou couvrent le pays comme un énorme nuage noir et réduisent le sens de la légalité comme peau de chagrin, d’ailleurs de nos jours, qui se soucis de respecter la loi ? Voir le cas Marine Le Pen dénonçant la décision de justice où elle est condamnée pour vol organisé et arguant que nous serons « privés » de sa future élection comme président de la République… Un cas pour illustrer où le peuple de France en est rendu concernant son vote : François Bernardini, du Parti socialiste, est un de ces petits barons locaux.[x] Il commence à avoir des démêlés avec la justice dès 1995, il est condamné en 2002, et est réélu en 2008 et en 2014, il est encore mis en examen en 2019 pour des frais graves, du genre : mis en garde à vue à la section de recherche parisienne de la gendarmerie à la demande du Parquet national financier (PNF), dans le cadre d'une enquête pour « association de malfaiteurs en vue de commettre les délits de prise illégale d’intérêts, de trafic d’influence par une personne chargée d’une mission de service public, de complicité et recel de ces délits ». Avec ce pedigree, il est actuellement Président du territoire d'Istres-Ouest-Provence depuis 2016. Maire d’Istres depuis 2008. Il a été député, puis député européen dans les années 90… Des comme lui sont légion. Le plus connu est le couple Balkani, élu et réélu dans la mairie de Lavallois malgré de nombreuses preuves.

La corruption est souveraine dans la République française. C'est la valeur républicaine par excellence. Elle est plus essentielle à la République que n'importe quelle espèce de Cathédrale. Quant à la devise républicaine, Liberté-Egalité-Fraternité... Pure ironie pour gogo ! Dans Les Luttes de classes en France, Karl Marx,[xi] décrivait déjà un Etat français hautement et fondamentalement corrompu par ses élites bourgeoises et aristocrates. Il expliquait « le pillage de l'État en grand, tel qu'il se pratiquait au moyen des emprunts, se renouvelait en détail dans les travaux publics et construction des chemins de fer.  » Il rajoutait : « On se souvient des scandales qui éclatèrent à la Chambre des députés lorsqu'on découvrit, que tous les membres de la majorité, y compris une partie des ministres, étaient actionnaires des entreprises même de voies ferrées, à qui ils confiaient ensuite, à titre de législateurs, l'exécution de lignes de chemins de fer pour le compte de l'État. »

En conclusion. Ne dit-on pas que « le poisson pourrit d’abord par la tête »… Mais ne faudrait-il pas ajouter aussi, « que cette pourriture fait son chemin en passant par les arêtes. »

Georges ZETER/juin 2025

Video : L’ENRICHISSEMENT PERSONNEL ET FAMILIAL DES POLITIQUES - PHILIPPE PASCOT



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26 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 10 juin 09:59

    Mais, comme Pascot l’avoue lui-même, c’est en définitive l’électeur

    qui cautionne toute cette corruption smiley


    • George L. ZETER George L. ZETER 10 juin 11:15

      @Gégène
      100% d’accord, notre pays est gangrené par la base, c’est venu d’en haut est s’est métastasé sur la masse. 


    • pasglop 10 juin 12:04

      @George L. ZETER
      Parfois ça part de bas.
      Au premier échelon de la vie élective, conseiller municipal, il existe soudain une possibilité de privilégier ses propres intérêts, ceux de sa famille, entreprise ou simplement groupe politique duquel on est proche ou dont on est l’obligé.
      Une très petite minorité y succombe, pour autant le phénomène n’est pas si anecdotique.
      Localement, j’ai plusieurs exemples en tête. Ce n’est pas nouveau et sans doute inévitable dans le contexte juridique actuel.


    • Eric F Eric F 10 juin 19:34

      @pasglop
      oui, l’occasion fait le larron, la tentation est d’autant plus forte que les élus municipaux sont ’’sollicités’’, genre tu me le permis de construire et je t’offres la réfection de ta clôture. 
      ça commence petit mais ça peut monter avec les grosses responsabilité de minimis non curat praetor


    • cevennevive cevennevive 10 juin 12:04

      Bonjour Georges,

      Vous avez « tué » ma journée !

      Je savais à peu près tout cela, mais le lire, là, dans son ensemble...

      Félicitations pour l’avoir écrit ! Il faudrait que tous les journaux, toutes les radios, tous les quidams ordinaires soient capables de le proclamer haut et fort !


      • JulietFox 11 juin 12:16

        @cevennevive
        Sauf que les médias appartiennent à des gusses qui sont potes avec ses malfaisants.


      • ETTORE ETTORE 10 juin 12:10

        Mardi 10 juin, collège de la Haute Marne, un nouveau fait de « brainwashing » à la sauce Macronite aigue...

        Une surveillante scolaire a été mortellement blessée à l’arme blanche ( plutôt couverte rouge sang ) par un « élève ».( élevé par qui ?)

        Une agression qui a été exécutée, alors que des gendarmes étaient déployés à proximité du groupe scolaire.

        La victime est une femme de 31 ans.

        Décédée !

        Il serait plus que temps d’arrêter, en plus de celui qui commets l’acte barbare, celui qui a les yeux enfarinés à la schnouf, et qui a son cerveau dans le brouillard absolu.

        Ou est le ministre sinistré ?

        Ou est le présidiot smokinisé en noeud pap ?

        Trop occupé à faire joujou, avec sa gueguerre personnelle, pour vraiment prendre en compte celle qui est mortellement livrée à des français innocents... ????

        Une négation des faits qui le rend aussi coupable, que la lame du couteau.

        Il est où, le présidiot de ce pays socio Brainwashé ?


        • Radix Radix 10 juin 12:22

          Bonjour

          A votre liste il manque Marine et ses copains ! Dommage !

          Radix


          • Eric F Eric F 10 juin 19:35

            @Radix
            tant qu’il y a recours, le délit n’est pas constitué...


          • ETTORE ETTORE 10 juin 12:33

            Bravo l’auteur pour ce CV Républi-Caïn.

            Beaucoup savent, beaucoup subodorent à la longue, à force de sodomie organisée par les clubs des urnes funéraires de notre pays !

            C’est vrai, comme dit cevennevive, comme ça, tout en bloc, c’est dur à avaler.

            Ce qui fait que la majorité des gens, veulent se passer du geste sacré, du bulletin de vote, qui devient la négation, par réaction épidermique à tout ce cirque de corruption....

            Plus personne n’y croit, car ces Gens Sans Gêne(s) ne se cachent même plus.

            Et de plus, ce désintéressement provoqué, est une résultante qui leur convient parfaitement,

            Qui dilue la responsabilité des électeurs, tout comme ceux des non votants, les ramenant dos à dos, pour une querelle par principe, stérile, mais qui suffit amplement, au développement au carré, de cette crassitude politique rampante.

            Ce n’est pas une politique d’ouverture, qui est menée.

            Non, c’est la recherche d’impasses, pour les accusations possibles.

            Tous les partis, sont d’accord sur un point, sauver leur fauteuil de velours ras, dans ce poulailler caquetant, où les paris sont truqués, et où les postures, tiennent lieu de perruques poudrées, ,où grouillent les poux des mensonges, comme les cafards de l’entre soi .

            C’est devenu TELLEMENT VISIBLE, qu’on peut se demander, combien de temps, ce théâtre, qui joue à huis clos, avec juste ses intermittents du spectacle des mandarins, vas encore rejouer la même pièce, à en user le rideau, qui ne se donne même plus la peine de s’affaler, comme un linceul mortuaire, sur l’épitaphe de cette vieille France, violée par tous les trous de BAL, qui usent son parquet.


            • Seth 10 juin 14:26

              Les trucs rigolos ne manquent pas.

              Ainsi est toujours maire de St Etienne le gars Perdriau qui fit filmer à toutes fins utiles un conseiller qu’il jugeait comme adversaire en pleins ébats avec un escort boy.  smiley

              Il a refusé de quitter son poste en s’en mettant « en retrait » ( smiley) bien qu’il soit dans cette situation : 


              En mars 2025, après deux ans de mise en examen, le procureur de Lyon demande un renvoi de l’affaire au tribunal pour « chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique et participation à une association de malfaiteurs ». Suivant ces réquisitions, Gaël Perdriau est renvoyé devant le Tribunal Correctionnel en juin 2025, son procès étant prévu en septembre 2025.



              Chez nous on appelle les giratoires et les ralentisseurs des « pots de vin ». En saucissonnant ce qui aurait du être des marchés avec appel d’offre, on peut comme on l’entend attribuer toutes ces prestations à la même zentreprize tranquillos bien qu’il soit bien connu que plus le volume de transaction est grand, plus les prix sont faibles. 

              Et ainsi de suite...


              • placide21 10 juin 16:40

                On en apprend de belles aussi sur christine Lagarde , nous sommes vraiment dans le pétrin avec cette organisation tentaculaire : https://youtu.be/3Pyc05Gdj_U?t=3734


                • Seth 10 juin 17:07

                  @placide21

                  Cette grande cheminée de Lagarde avait adressé une lettre brûlante (prouvant qu’elle voyait elle aussi des nains partout) à Sarkozy du temps où elle mouillait encore et ça donnait ça :

                  "Utilise-moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton castingSi tu m’utilises, j’ai besoin de toi comme guide et comme soutien : sans guide, je risque d’être inefficace, sans soutien je risque d’être peu crédible. Avec mon immense admiration."  smiley


                  Chaudasse en ce temps-là la mère machin mais ça lui a permis de faire la potiche au FMI puis à la BCE en empochant la braise.  smiley


                • ZenZoe ZenZoe 10 juin 16:54

                  S’il n’y avait que les élites !

                  La fraude est un sport national chez nous. Tout le monde ou presque triche, tout le monde ou presque met la main dans le pot de confiture quand personne ne regarde, ou se laisse tenter par l’argent facile. Les salariés qui vendent les bases de données de leur boîte, les fonctionnaires qui monnayent des permis de séjour, les commerciaux qui gonflent leurs frais, les fournitures volées par les salariés et revendues sur le bon coin, c’est à tous les étages.

                  Après, on peut avoir deux réactions : on se dit puisque d’autres le font, je serais bien bête de ne pas faire pareil, ou bien on ne laisse rien passer ni pour soi ni pour les autres.

                  C’est un choix de société, et à mon avis les Français se sont embourbés en choisissant la première option. C’est une fuite en avant qui ne peut rien amener de bon.


                  • Eric F Eric F 10 juin 19:43

                    Oui, il y a ces différents types de corruptions, d’ampleur et de gravité variables, le détournement à des fins d’enrichissement personnel et le trucage des votes étant les plus graves. 
                    Mais il y a aussi la ’’zone grise’’ des relations et influences, proches des délits d’initiés ou conflit d’intérêt.

                    A propos de ’’bourrage des urnes’’, en fait c’est plus compliqué car le nombre de bulletins doit correspondre au nombre de votants figurant sur les listes électorales et ayant émargé, or il y a des assesseurs désignés par les différents candidats pour contrôler le vote et le dépouillement, donc faut pas mal de complices. Les procurations ont aussi une procédure de plus en plus blindée.


                    • Jean Keim Jean Keim 11 juin 07:17

                      @Eric F

                      Blindée contre quoi ?

                      Les gens votent pour un candidat en fonction de son programme, et une foi élu ce dernier souvent ne respecte pas ses engagements, même un super blindage ne peut pas protéger contre la démagogie ; ce qui est désespérant est la constance avec laquelle la majorité les électeurs remettent les deux pieds dedans, il faut donc mieux voter pour un aigrefin, on sait au moins à quoi s’en tenir, plutôt que de voter pour un candidat qui semble sincère, il risquerait au bout du compte d’être aussi vénal que les autres, comprennent qui pourra.


                    • Eric F Eric F 11 juin 09:14

                      @Jean Keim
                      Mon commentaire portait sur la sécurisation des dispositifs de vote pour éviter les fraudes, après-ça je suis d’accord avec votre remarque sur le fond, on n’a pas de garantie de l’honnêteté et de la sincérité des candidats. 


                    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 11 juin 07:31

                      Salut, partout ou la base de nos relations, avec soi et ensuite avec les autres, est le combat sous différentes formes pour avoir plus car « je » suis terrifie par la vie, qui a chaque seconde me dit...tu es ne tu vas mourir\#, combat entre tous cache derriere un seul mot, competition, un processus qui élimine, que chacun supporte car chaque « je » ne voit que ce MOA je vais gagner dans ce combat entre tous, ainsi je vais sûrement être rassure, ce qui ne marche pas du tout, 

                      partout ou il y a cela dans nos psyches détruites par nous memes en position de refus de la vie, il y aura toujours la corruption, la tricherie, le vol, la guerre, le non sens d une non vie , la torture etc

                      Ce qui est très étrange est en plus d entendre parler de rationalité, tout en critiquant ceux qui ne le seraient pas, les autres, alors que l integralite des humains choisit le combat entre tous, appelé competition pour cacher ce fait, alors que le seul chemin est la cooperation equitable,ce qui ne peut être une idée, un ideal, intellectuel etc donc ce qui ne peut naître de la pense humaine, enfin du peu qu il en reste genre 5%..

                      ce monde dement humain est un choix global, jamais assume...

                      il n y a aucun éveil, on s enfonce de plus en plus..

                      je cite ; En conclusion. Ne dit-on pas que « le poisson pourrit d’abord par la tête »

                      ceci étant acte depuis des millénaires, après notre mauvais tournant volontaire mais ignorant, c’ est juste que la on le « vit » et que ca ne peut plus être cache..

                      mes respects 


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 11 juin 08:14

                        Le pompon est quand la corruption est faite au nom de la morale. C’est le cas de Mitterrand et des socialistes qui ont financé leurs campagnes pendant des années et des années par une pompe à finances, Urba-Gracco, en prélevant pour le PS un pourcentage sur tous les contrats publics des mairies. Mitterrand déclarait à propos de ce système de rackett qu’il s’agissait de « moraliser la vie publique ». Au final, tout ce beau monde s’est « auto-amnistié » à l’Assemblée Nationale pour éviter les sanctions.


                        • Octave Lebel Octave Lebel 11 juin 11:24

                          Une performance ici.Personne ne parle d’une grande dame de la poltique et de ses escort boys qui continue de promettre l’enfer à tous les transgresseurs et compagnie (si c’est vrai, encore ce weekend de la Pentecôte) en s’étant mise toute seule dans les mains de la justice

                          en envoyant pendant 10 ans des documents retardant son procès, justice qu’elle ne trouve toujours pas assez sévère et rapide. Pour les autres.Le bon côté des choses, c’est que pour une fois elle a battu Sarkozy, elle a réussi à se faire prendre dans une affaire avant même d’être aux manettes.Du coup son électorat va-t-il sanctionner cet amateurisme smiley


                          • Michel DROUET Michel DROUET 12 juin 08:46

                            La corruption et les comportements délictueux existent partout et pas que chez les élus. Pourtant, chez eux, cela prend une dimension plus crapuleuse puisqu’ils sont censés nous faire la morale en votant des lois qu’ils transgressent eux-mêmes.

                            Parfois le système qu’ils votent, sans pouvoir être qualifié pénalement, s’apparente tout de même à une vaste escroquerie : c’est le cas pour le mille feuille territorial avec toutes ses collectivités territoriales et établissements publics qui génère 7,5 Milliards d’euros de surcoût annuel en fonctionnement (au moment où on en cherche 40 pour boucler le prochain budget.

                            Et pourtant on n’entend pas beaucoup parler de ce scandale, étouffé par les élus eux-mêmes qui s’accrochent à leurs mandants envers et contre tout, vivent aux crochets de la république, c’est à dire avec nos impôts. La presse en parle très peu et détourne l’attention sur le nombre de fonctionnaires territoriaux en oubliant de dire que ce sont les élus eux-mêmes qui recrutent à tour de bras.

                            J’ai écrit un livre sur ce sujet. J’y décortique le système et donne des solutions pour que cela cesse : « Décentralisation, il faut que tout change pour que rien ne change », publié aux éditions L’Harmattan, disponible sur la plateforme de l’éditeur, sur les autres plateformes et chez votre libraire.


                            • xana 12 juin 11:12

                              Contre la corruption, une seule arme : La guillotine.


                              • xana 12 juin 17:06

                                @xana
                                Mais si ! Je suis sérieux.
                                La corruption n’a jamais été considérée comme un crime gravissime, parce qu’elle n’entraîne pas de mort d’homme immédiate. C’est pourtant le crime numéro UN contre la société, et la société devrait le punir de manière exemplaire.
                                Sauf que... Les corrompus ce ne sont pas les pauvres ni les misérables, mais ce sont souvent des gens bien habillés et qui peuvent avoir des juges dans leur poche. Et ne pas se laisser condamner sans lâcher en même temps des témoins compromettants.
                                Et puis aussi il faut bien se dire que nos députés eux aussi connaissent bien les juges. Ce n’est donc pas étonnant si le crime de se servir sur les deniers publics est si exceptionnellement puni par la mort du coupable. Les députés qui votent les lois savent bien qu’un jour ou l’autre ils risquent de passer à leur tour devant les tribunaux, alors pourquoi s’acharner à venger l’argent public ?


                              • George L. ZETER George L. ZETER 13 juin 18:11

                                @xana
                                bonjour, à l’inverse de la France où là du n’importe quoi, aux US lorsque tu te fais attraper, les peines qu’elles soient de prison ou financières sont des coups de massue. l’Amérique est un pays de gangsters mais il ne faut pas se faire prendre...


                              • placide21 13 juin 18:18

                                @xana
                                Une des clefs du succès chinois , et autre pays sûrs , est qu’ils se débarrassent définitivement des individus nuisibles ; la peine de mort sera rétablie en France ,il faut juste laisser la réalité et le temps faire leur oeuvre , cet intermède servira de leçon pour nos successeurs.


                              • George L. ZETER George L. ZETER 13 juin 19:58

                                @placide21
                                « Une des clefs du succès chinois »... en lisant ça vous me faites peur ! allons y imitons les chinois et nous connaitrons la félicité économique et le « sécurité »

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