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Accueil du site > Tribune Libre > Monique Pinçon-Charlot, désormais parmi les « dinosaures » de la pseudo-« (...)
#5 des Tendances

Monique Pinçon-Charlot, désormais parmi les « dinosaures » de la pseudo-« critique anticapitaliste »

 

La sociologue publie

« Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ».

Entretien

Monique Pinçon-Charlot :

« Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous »

Le 1er avril 2025

Extrait

La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/monique-pincon-charlot-dans-tous-les-domaines-de-l-activite-economique-et

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Dans sa réflexion, dans la courte vidéo en lien avec l’article de Là bas si j’y suis,

https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/monique-pincon-charlot-dans-tous-les-domaines-de-l-activite-economique-et

Monique Pinçon-Charlot « valide » le travail du GIEC en lui reprochant simplement d’être « manipulé » par ses commanditaires « capitalistes ».

Or en réalité, et même à l’évidence, un « capitalisme » qui a besoin de manipuler à ce point la réalité scientifique n’est déjà plus, précisément, une forme d’économie libérale « capitaliste », au sens où elle « invente » des « contraintes incontournables », selon ces critères artificiels, pour manipuler les supposés « besoins » des populations sur des bases qui sont donc artificielles, et les marchés en conséquences.

Y a-t-il réellement un "capitalisme vert" qui soit possiblement une "prolongation" du capitalisme industriel, selon la thèse évoquée par Monique Pinçon-Charlot ? Ou bien n'a-t-on pas plutôt affaire à un autre type de rapports de production, complètement différent et ne reposant quasiment en rien sur une véritable "économie de marché" ?

Le syndrome de la voiture électrique, dont Musk est le parangon, est l’illustration typique d’un pseudo-« marché » qui serait quasiment inexistant sans la perspective d’une contrainte d’achat obligatoire, à terme, pour remplacer l’ensemble des véhicules thermiques.

C’est aussi pourquoi la « rupture » entre Musk et Trump s’est tout à fait produite dans l’ordre « naturel » des choses au sens il y a encore un affrontement entre les forces « archaïques » du capitalisme « libéral » fondé sur le marché des besoins « traditionnels » encore relativement issus des débuts de la révolution industrielle, et le banco-centralisme, issu d’un cycle de production-consommation complètement artificialisé par le consumérisme et la dite « société de consommation » déjà créatrice de besoins absurdes et fantasmatiques.

Etablir un cycle production-consommation complètement artificiel et conditionné-manipulé par la contrainte monétaire « numérique de Banque Centrale » (MNBC), inspiré du totalitarisme du « crédit social à la chinoise », tel est l’objectif et le plan des mondialistes du WEF et autres « think tanks » manipulateurs de la vie politique moderne, en France comme aux USA et ailleurs.

Rétablir une économie plutôt endogène et « relocalisée », tel est l’objectif des « archéo-capitalistes » et plus ou moins nationalistes dans le style de Trump, et d’autres courants, comme, en France, celui de Charles Gave, Olivier Delamarche, etc…

Pour l’instant c’est donc malheureusement la conception « archéo-capitaliste » du monde qui constitue le seul « rempart » encore opérationnel face à la montée du nouveau totalitarisme correspondant à « l’expression politique » des forces productives les plus « avancées » technologiquement, vers la disparition complète du travail productif humain et de toute forme de démocratie sociale qui peut en être issue.

Une forme de démocratie sociale fondée sur le contrôle démocratique des nouvelles forces productives automatisées et robotisées reste à inventer, mais ce n’est pas du tout la voie actuellement empruntée par ce qui reste des dites « forces politiques de gauche », complètement inféodées à « l’intelligentsia » des think thanks mondialistes banco-centralistes, comme l’avait déjà montré l’approche critique prémonitoire du mouvement GJ par Christophe Guilly dès 2014.

Ce qui fait donc le lien avec ce sujet déjà évoqué sur VLR, mais que l’on peut remettre ici à la suite, de façon qui reste appropriée, comme suite de cette réflexion :

Le bouquin de Christophe Guilly semble avoir été nettement « prémonitoire » du mouvement GJ et possède donc à priori une relative pertinence, même s’il date de 2014.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_France_p%C3%A9riph%C3%A9rique

En tout cas l’extrait cité :

“La gauche de la gauche a perdu le vote des plus modestes car elle alimente le spectacle politique en surjouant une mythologie ouvrière qui ne peut plus parler aux nouvelles classes populaires.”

… Est plus que jamais pertinent, malheureusement, mais c’est simplement une réalité et un constat qu’il faut avoir le « courage » de faire pour simplement se remettre précisément en phase avec la réalité du XXIe siècle :

La « classe ouvrière » au sens du prolétariat industriel fonctionnant comme « cheville ouvrière » unificatrice de la gauche a tout simplement cessé d’exister en tant que classe en soi et pour soi.

Ce qui reste du prolétariat industriel est au contraire « éparpillé » entre des unités de production de plus en plus dispersées et réduites, du fait de la « délocalisation », et de plus « ethnicisées » le plus souvent, du fait d’une politique migratoire durablement conçue à cet effet.

C’est donc malheureusement assez « naturellement », au fil des décennies, que ce qui reste de la classe ouvrière « française de souche », ou même de quelques générations déjà, s’est « divisée » et rapprochée de l’extrême droite nationale-populiste.

Réunifier les nouvelles classes populaires, si même encore possible, passe donc par une restructuration complète des concepts politiques et idéologiques, sur la base de la réalité économique et sociale actuelle, tenant compte en tout premier lieu des effets pervers de la mondialisation. Une restructuration à laquelle la gauche actuelle reste tout à fait « imperméable » et à laquelle elle ne songe même pas du tout, sans le moindre commencement de réflexion, sauf peut-être le QG d’Aude Lancelin, ni la moindre « étincelle », même à supposer que la plaine soit tout à fait à sec et inflammable !

En ce sens même le mouvement GJ était une sorte de « feu de paille avorté », qui n’a pas réellement survécu à sa première flambée, se contentant d’entretenir quelques braises pathétiques. Et le mouvement « anti-pass », après quelques bons débuts, n’a pas su faire mieux, incapable de faire face au nouveau contexte géopolitique qui a immédiatement suivi la « crise covid ».

En tout cas, si effectivement le clivage « droite-gauche » est moins pertinent que jamais, reste à trouver une expression politique de la réalité actuelle, qui ne peut, si elle se produit, que transcender définitivement, par la simple force du réel, ce clivage qui achève de perdre tout sens, sauf, comme on le voit actuellement, à se muer en clivage communautariste et ethnique, ce qui est la pire des situations, sauf pour le système, évidemment. Ceci expliquant cela… Ce que l’on « vit » depuis la dernière « dissolution » macroniste : une « dissolution », pas essentiellement du parlement, en fin de compte, mais de la société française, de la nation française, ou du peu qu’il en restait !

Luniterre

PS : le constat, suivant la « logique » de Monique Pinçon-Charlot, se trouve donc être que les « capitalistes » sont tellement “en avance” qu’ils sont déjà, pour les plus "en avance" d’entre eux, passés directement au banco-centralisme… :

 

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Source de l’article et de la compilation :

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/06/monique-pincon-charlot-desormais-parmi-les-dinosaures-de-la-pseudo-critique-anticapitaliste.html

 

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Quelques études et articles récents et plus anciens

sur le thème du banco-centralisme,

à commencer par celui d'où est tirée l'illustration

avec la balance économique banco-centraliste :

 

France Finances, ça Balance… Mal ! Déficit Public Vs Dividendes CAC 40

 

La représentation schématique ci-dessus du banco-centralisme illustre donc le cas français, particulièrement caractéristique, mais ce schéma est fondamentalement le même qu’aux USA ou dans la plupart des pays, occidentaux ou non, industrialisés depuis plus d’un siècle, et qui suivent inévitablement une même courbe d’évolution de leur appareil productif, même si avec des variantes dans leurs conséquences immédiates.

L’évidence que met sous nos yeux le schéma symbolique de la balance, c’est la part de la valeur d’amortissement du capital fixe qui est assumée par la dette sur le plateau le plus "lourd" de la balance, d’un côté, et qui permet donc, de l’autre côté, sur le plateau de la finance, les « superprofits » autrement impossibles.

Un tour de « passe-passe » qui serait impossible sans les politiques monétaires ad hoc des Banques Centrales, et en UE, donc, de la BCE.

Exit le capitalisme « classique », bonjour le banco-centralisme !

Un système qui tient à la fois de la pyramide de Ponzi et de la dystopie orwellienne. Mais une pyramide de Ponzi constamment « consolidée » par les politiques monétaires « créatives » des Banques Centrales et une dystopie qui ne peut précisément se rendre « durable » que par un contrôle de plus en plus totalitaire de la vie quotidienne et de la « pensée » des citoyens.

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/france-finances-ca-balance.mal-deficit-public-vs-dividendes-cac-40.html

 

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Nouveau sur le thème de la valeur :

 

De l’objectivité, ou non, de la valeur de toutes choses

Au cours des récents débats en commentaires sur AgoraVox, notamment avec « La Bête du Gévaudan » (Ultra-libérale), est revenue la question de savoir si la notion de valeur, en économie, a une base objective ou bien reste en toutes circonstances complètement subjective.

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/de-l-objectivite-ou-non-de-la-valeur-de-toutes-choses.html

 

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Controverse "La Bête du Gévaudan" (Ultra-libérale) / Luniterre : objectivité ou subjectivité de la valeur en économie (Suite)

 

A l’ère où les machines robotisées reproduisent d’autres machines, le rôle essentiel du travail humain directement productif est en train de s’estomper complètement et ne joue plus qu’un rôle mineur dans les économies les plus avancées technologiquement.

La majorité de la population qui continue à travailler de façon salariée le fait donc essentiellement dans des activités de services improductives, sauf d’elles-mêmes, même si elles ont parfois une utilité sociale importante dans le contexte de la civilisation actuelle.

Le rapport du travail à la valeur change donc complètement.

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/controverse-la-bete-du-gevaudan-ultra-liberale/luniterre-objectivite-ou-subjectivite-de-la-valeur-en-economie-suite.html

 

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2017-2025 - Comment évolue l’analyse de la valeur dans l’économie contemporaine

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2017-2025-comment-evolue-l-analyse-de-la-valeur-dans-l-economie-contemporaine

 

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Sur la crise en cours des Tarifs Douaniers et sur le contexte économique mondial :

 

 

Après avoir déclenché une tornade économique, monétaire et surtout financière mondiale avec sa "guerre des tarifs douaniers", Donald Trump a donc enchaîné les reculades, au point que la plupart des "analystes" s'interrogent bientôt davantage sur son instabilité potentielle que sur les causes réelles de cette tornade, qu'ils semblent donc avoir "oubliées", pour peu qu'ils aient vraiment eu le courage de les aborder un jour ou l'autre, ce qui ne s'est que très rarement produit, de toute façon.

 

C'est donc là qu'en suivant ces zélateurs nous revient à l'esprit le célèbre refrain : "Tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien, et pourtant, il faut que l'on vous dise..."

 

"...Et pourtant, il faut que l'on vous dise..." Mais vous ne voudrez pas l'entendre...

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/et-pourtant-il-faut-que-l-on-vous-dise.mais-vous-ne-voudrez-pas-l-entendre.html

 

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Face à Trump : « solidarité internationale » des Banquiers Centraux (Nouvelle Edition)

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/face-a-trump-solidarite-internationale-des-banquiers-centraux-nouvelle-edition.html

 

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Economie mondiale : la Chine déjà au bout de son "Rouleau de Printemps" en termes de "miracle économique"

 

https://cieldefrance.eklablog.com/economie-mondiale-la-chine-deja-au-bout-de-son-rouleau-de-printemps-en-a216313231

 

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Sur l'histoire et la formation des fondamentaux du banco-centralisme, et sur une alternative éventuelle :

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Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIesiècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :

 

Richard Werner, "père spirituel" du Quantitative Easing et "apprenti sorcier" du banco-centralisme

 

https://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

 

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Banco-centralisme : définition et mise au point

 

https://cieldefrance.eklablog.com/2025/04/banco-centralisme-definition-et-mise-au-point.html

 

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 Pour une approche plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, une étude de fond :

 

Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !

 

https://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921

 

 

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Pour l’ébauche d’une solution…

Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme,

réadaptés en pratique à l’évolution économique du XXIesiècle :

Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c’est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d’orienter les grandes tendances de l’activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l’indépendance de la nation.

C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :

Les leçons de l’Histoire…

 

 

Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?

 

https://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227

 

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24 réactions à cet article    


  • La Bête du Gévaudan 7 juin 23:05

    Comme vous l’avez très bien compris, la politique de segmentation ethno-religieuse est poursuivie depuis des décennies par l’oligarchie. Ce n’est pas « par erreur » qu’ils ont importé des islamistes. Contrairement aux blaireaux gauchistes, les oligarques sont intelligents et cultivés, et ils ont étudié l’anthropologie : ils savent très bien que l’islamisme est un collectivisme religieux obscurantiste, communautariste, sanguinaire, ultra-réactionnaire, intolérant et agressif. Ils savent donc parfaitement qu’en important un prolétariat islamiste sur le sol national, cela va inévitablement se fracasser avec le Gaulois réfractaire républicain et paillard. 

    Pour plus de sûreté, l’oligarchie emploie des commissaires politiques pour rappeler à l’ordre les islamistes qui auraient l’intention d’abjurer leur religion et de rejoindre les Koufars réfractaires. Vous comprenez mieux pourquoi une sinistre fripouille comme Mélenchon est relayée complaisamment par les mass-médias. Pour 2027, le « barrage » est déjà prêt. 

    Toute personne munie d’un cerveau a très bien compris que le « bloc historique » (au sens de Gramsci) promu par Mélenchon est contre-révolutionnaire. Il se propose d’arriver au pouvoir en alliance avec la bourgeoisie centriste et en opposition aux 42% de prolétaires lepénistes. C’est tellement débile qu’il faut vraiment être de gauche pour ne pas comprendre ce que je dis. 

    Alors, je veux bien reconnaître que j’ai parfois un mot plus haut que l’autre, mais sur le fond j’ai absolument raison. 


    • La Bête du Gévaudan 7 juin 23:17

      D’ailleurs, quel est l’électorat mélenchoniste ? 10% traditionnels de l’extrême-gauche (5% Laguiller + 5% Besancenot) et 10% de la gauche du PS et des Verts. Rien de neuf sous le soleil. Mélenchon a complètement échoué à son projet de fédérer le peuple ou le prolétariat : il fédère la gauche, ce qui n’a rien à voir. 

      Le socialo de base, maastrichtien, anti-national et anti-ouvrier, votait encore pour Hollande en 2012... mais les effets des crises (subprimes, euro, covid) ont amoindri son précieux petit train de vie de socialo... Alors il s’est fâché tout rouge, et exige plus de pognon. Pour recommencer à se foutre de la gueule des « ouvriers fachos » dans les Guignols de l’info comme à la belle époque.

      C’est ça le mélenchonisme ! Les socialos appauvris veulent un « parti protestataire séparé », afin de ne pas mélanger leurs précieuses personnes avec la roture ouvrière lepéniste. LFI est fondamentalement un parti social-raciste. Et ils passent leur alliance avec les « troupes coloniales » islamo-racistes qui haïssent les Koufars infidèles mangeurs de cochon. Et ce petit monde communie dans le racisme anti-lepéniste complètement hors-sol. 

      Au moment des élections, tout ça vote systématiquement avec le Centre européiste, comme à l’époque de Hollande, Jospin et Mitterrand. Voilà où sont leurs intérêts de classe ! En vérité, rien n’a changé dans les profondeurs électorales. Le mélenchoniste est un jospiniste appauvri par l’inflation. 


    • La Bête du Gévaudan 7 juin 23:28

      quand vous y regardez bien, le mélenchonisme est profondément un séparatisme social... c’est pour les « pauvres d’en-haut »... qui ne veulent pas se mélanger avec les « pauvres d’en-bas »... Même dans l’appauvrissement, ils conservent leur conscience de classe et presque de racial-classisme... 

      Un peu comme quand c’était à la mode dans les années 1970 de soutenir les « braqueurs anarchistes »... des victimes de la société, etc... Ces mecs se retrouvaient en cour d’assises pour avoir buté un flic ou un commerçant au cours d’un braquage... et la gauche les soutenait ! Parce-que le flic ou le commerçant, ce n’était pas un prolétaire ou un travailleur, mais une « ordure réactionnaire fascisante au service du capital »... Alors que le braqueur c’était un « romantique insoumis qui refusait de respecter la propriété privée ». La gauche soutenait déjà ce racisme anti-populaire viscéral. Idem avec la promotion des violeurs qui s’en prenaient aux enfants des « vilaines familles »

      Ca a continué par le vote maastrichtien et l’importation d’immigrés réactionnaires dans les zones géographiques des paillards Gaulois. Du sadisme inconscient... Et ça continue aujourd’hui à soutenir la racaille, les voleurs et les terroristes... 

      Tant qu’on ne comprends pas la notion de racisme social, on ne comprend pas la gauche. 


    • La Bête du Gévaudan 7 juin 23:30

      Réunifier les nouvelles classes populaires, si même encore possible, passe donc par une restructuration complète des concepts politiques et idéologiques, sur la base de la réalité économique et sociale actuelle, tenant compte en tout premier lieu des effets pervers de la mondialisation. Une restructuration à laquelle la gauche actuelle reste tout à fait « imperméable » et à laquelle elle ne songe même pas du tout, sans le moindre commencement de réflexion, sauf peut-être le QG d’Aude Lancelin, ni la moindre « étincelle », même à supposer que la plaine soit tout à fait à sec et inflammable !


    • Octave Lebel Octave Lebel 8 juin 19:45

      @La Bête du Gévaudan

      C’est beau comme du Jordan (vous mettez le nom que vous voulez,cela marche aussi).

      « Tant qu’on ne comprends pas la notion de racisme social, on ne comprend pas la gauche. » 

      Après la période, je vous la fait sérieux et bien élevé, on dirait bien que l’extrême-droite est obligée de revenir à ses fondamentaux d’origine depuis qu’elle s’est cramée toute seule en plein vol. Heureusement qu’elle a des pompiers volants ici venus à son secours, tous clignotants allumés et sirènes à fond. On a l’impression de se faire tous engueulés mais c’est vrai qu’on se marre quand même un peu devant le burlesque du spectacle. On a envie de dire bis.

      Sinon, un petit rappel qui ne peut faire pas de mal pour ceux qui ne seraient pas encore au courant.

      Le racisme peut tous nous toucher, plus ou moins, dans certaines circonstances, soit en le subissant, soit en en faisant preuve. Et  les deux n’étant pas incompatibles. Nous pouvons aussi ne pas nous laisser faire, submerger ou piéger. Et c’est ce que nous faisons pour la plupart d’entre nous la plupart du temps. Le danger vient de ceux qui le manipulent en en faisant cyniquement un outil de domination politique fondée sur l’inégalité, l’injustice et le rejet, premiers pas vers la deshumanisation pouvant aller jusqu’au pire selon les circonstances. Nous connaissons tous plus ou moins bien les leçons de l’histoire et nous avons tous aussi à les réapprendre personnellement et à y réfléchir afin de ne pas avoir à les revivre sans fin. Les meilleurs amis du racisme social sont ceux qui ont tout fait pour que persistent les ghettos de pauvres et d’immigrés, le meilleur terreau pour la misère et les désordres en tous genres. En  s’assurant ainsi des rentes électorales qu’ils espéraient acquises pour longtemps. En sous-estimant nos capacités à identifier ces mécanismes sociaux et ce qu’ils en font et comment ils s’en servent en repoussant les solutions. 

      L’extrême-droite et la droite avec elle ne sont pas prêtes à renoncer à cette martingale qui est la clef de leur survie et utilité politique particulièrement pour la première. Il s’agit de l’adjuvant et catalyseur essentiel de son idéologie. Celui qui fait la différence jusqu’ici. Le plus vieux, celui présent dès ses premiers pas historiques. Déjà là au pied des fonds-baptismaux de l’origine. Au pouvoir quand le pays était occupé. Il s’agit de travailler méthodiquement à substituer la lutte contre l’étranger (les plus pauvres en fait, étrangers ou pas, censés fainéants et fraudeurs, parasites  par nature) à la lutte contre l’exploitation et les injustices en poussant les exploités à se disputer entre eux pour pouvoir les exploiter dans les meilleures conditions. Travailler ainsi à inverser les règles républicaines en substituant la division au rassemblement des citoyens par des droits et devoirs communs. En instrumentalisant la langue, la couleur de peau, la religion, notre histoire et celle du monde, pour en faire des prétextes à la division et aux conflits. Avec la haine pour donner du goût à la mixture. En tentant maintenant de franchir un degré supplémentaire vis-à-vis de ses prédécesseurs  en s’imaginant comme eux en leur temps que le fruit étant pourri à point et à leur goût, le moment est venu d’apporter sa propre contribution à la perversion politique et au renversement des valeurs. En se faisant passer  dorénavant pour défenseur de l’antisémitisme quand il s’agit de justifier la confiscation à un peuple les conditions de son existence et les moyens  d’être correctement représenté politiquement. En le réduisant à une poignée de terroristes religieux financés au départ par ceux-là mêmes qui s’en servent de repoussoirs maintenant dans l’accomplissement de leur stratégie d’éradication. Ces gens jouent cyniquement comme leurs prédécesseurs historiques une carte dont ils savent qu’elle est très dangereuse et qu’elle a déjà fracturé notre pays et d’autres, celle du racisme et de la haine qui permettent et justifient tout. Le mensonge, la bêtise, l’ignorance réelle ou simulée, la violence, l’injustice, l’inégalité, la privation des droits et de la liberté. Et tout cela pour le maintien des privilèges d’une oligarchie et ses obligés de nouveau aux abois. Une extrême-droite qui en temps de crise contamine la droite  qui ne demande pas mieux. Un déjà vieux parti fatigué, déjà abîmé dans des malversations de l’argent public avant même d’avoir eu en mains des manettes, grisé par une poussée éphémère de voix le conduisant à s’empêtrer dans des combines électorales et la déclinaison au superlatif du mensonge politique. Nous ne pouvons plus faire semblant de ne pas voir cet engrenage mortifère vers lequel l’extrême-droite et tous ceux qui l’accompagnent dans sa propagande sans dire de quoi il s’agit vraiment essaient de nous entraîner. De ne pas voir et dire, sous prétexte que l’essentiel des médias n’en parlent pas franchement parce qu’ils  sont aux mains d’oligarques qui ont toujours été historiquement les mécènes indispensables et déterminants de ces affaires. Qui entretiennent chez nous et ailleurs aussi, avec leurs algorithmes dans les réseaux sociaux, leurs chaînes d’info et instituts de sondages, sa surexposition sur la scène médiatique avec l’aide de chefferies médiatiques devenues des mercenaires. Les mêmes oligarques qui délocalisent leurs productions et services, tout en bénéficiant de subventions sans contrepartie, pour des salaires moindres, des conditions de travail moins coûteuses et ici, moins d’emploi, moins de pouvoir d’achat et moins de cotisations pour le budget de l’état, moins de rentrées d’impôts aussi et donc moins de moyens pour les besoins du plus grand nombre et nos services publics. Saluons ce culot. Voilà des gens qui n’ont pas peur des contradictions nous estimant incapables de les comprendre tellement ils nous méprisent nous leurs concitoyens et électeurs en se réjouissant de notre bêtise. Serons-nous encore longtemps leurs couillons volontaires ? À nous d’en décider.

       

       


    • Octave Lebel Octave Lebel 8 juin 19:49

      @la Bête du Gevaudan.
      Un petit complément pas inutile.

      Un petit rappel tiré du livre de Peyrefitte « C’était De Gaulle » (3  volumes publiés en 94, 97 et 2000 à titre posthume). Pompidou, alors directeur de cabinet du général De Gaulle  venant lui annoncer la mort de Pétain en 1951 et lui disant « mon général, une page est tournée ».Et celui-ci lui rétorquant « détrompez-vous, Pompidou, cette page ne sera jamais tournée ».

       


    • Octave Lebel Octave Lebel 8 juin 20:03

      @La Bête du Gévaudan

      Je crois aussi que nos lecteurs et nos concitoyens en général ont de plus en plus le réflexe de confronter les grandes déclarations et promesses avec la réalité du travail politique.Cest judicieux me semble-t-il.

      → Les électeurs de l’extrême-droite sont nos voisins, nos amis de longue ou courte date quelquefois, des collègues, des gens proches voire de la famille. Qui peuvent nous surprendre quelquefois ou pas. Des gens que nous apprécions quand nous ne les réduisons pas à leurs erreurs et qui ont forcément des points communs avec nous. Des gens avec lesquels nous avons pu tisser des liens d’amitié, de respect, d’entraide et de solidarité. Alors,nous ne confondons pas les abuseurs et les abusés et inlassablement proposons des éléments d’information pour nourrir notre réflexion commune.

      Demandons, nous donc , pour ceux d’entre nous qui avons pu voter pour le RN et autre chapelle d’extrême-droite ou qui avons songé à le faire si nous allons continuer de le faire. En sachant que les élus de la maison, en connivence avec la macronie ont voté contre le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune (ISF) à l’Assemblée Nationale, ont proposé de ramener la TVA sur les énergies (essence, gaz, électricité) à 5%.Quand cette proposition non seulement protège les intérêts des oligarques puisqu’ elle ne touche en rien les profits mais fait payer à la collectivité nationale le coût de cette mesure. Une mesure qui aurait créé une dépense fiscale qu’il aurait fallu soit compenser par une autre recette soit en réduisant les services aux publics qui en dépendent. Ou les deux pour cacher un peu plus l’entourloupe. Au final les citoyens auraient eu l’illusion d’un gain en le perdant ailleurs. Les mêmes ont voté contre la hausse du SMIC, le gel des loyers ou le blocage des prix en juillet 23 dans le paquet « pouvoir d’achat » à l’Assemblée. Au Parlement européen, le RN a voté contre la taxation des super-profits et contre la régulation de l’utilisation des jets privés et des yachts. Le RN a proposé la baisse des charges et d’attribuer le montant en salaire direct. Ces charges sont la partie du salaire non versé au salarié afin d’alimenter le budget des prestations que les salariés devront payer par ailleurs à des prestataires qui chercheront eux à en tirer du profit. C’est une pure malhonnêteté. À l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a proposé aussi que les salariés qui refusent un CDI à l’issue d’un CDD, ne puissent plus obtenir d’allocations chômages. Le RN, LR et la majorité/minorité présidentielle ont même supprimé l’allocation chômage aux salariés maltraités, poussés à bout, qui lâchent leur poste en cours de route. Le parti RN s’est abstenu sur un amendement proposant une imposition plus juste des multinationales, tout en refusant une réforme de l’impôt sur les sociétés (IS) qui favoriserait les PME. Qui n’a pas encore compris cette mauvaise partie de cache-cache ? Et qui en est le dindon de la farce ?

       

       

       

       


    • La Bête du Gévaudan 7 juin 23:53

      Quant au discours « anti-riches » il me semble totalement débile... Mélenchon est riche, il est millionnaire... tous les élus de gauche et d’extrême-gauche sont riches... les députés émargent tous au décile supérieur des salariés français (ce qui peut expliquer en partie leur âpreté à conserver leurs mandats lors de « barrages zhumanistes »)... Tout ce discours est une vaste mascarade... La gauche représente simplement la fraction « pass sanitaire, rééducation, crédit social et supermarchés inclusifs » de la bourgeoisie... Elle a grosso modo le discours de Michel-Edouard Leclerc, de l’Educ’ Nat’ et des EHPAD. C’est la bourgeoisie bureaucratique banco-centraliste (du public et du privé)

      Ce qui « pollue la Planète » (concepts à clarifier par ailleurs) ce ne sont pas 3 000 z’ultra-riches. C’est 8 milliards d’humains. Jeff Bezos ou Bernard Arnault n’ont qu’un estomac pour consommer de la viande et qu’un seul arrière-train à poser dans un avion ou un hôtel particulier. Quand à leur activité, elle consiste essentiellement à vendre des services aux 8 milliards de Terriens. Accuser « les riches » ou « le capitalisme » est donc particulièrement débile. D’ailleurs, l’URSS ou les primitifs de l’Ile de Pâques n’étaient pas plus respectueux de l’environnement. 

      Et en effet, comme vous le dites très justement, les promoteurs de l’écologie sont les partisans du néo-féodalisme : fusionner la propriété productive et le pouvoir politique. Bref, un mélange du servage et de l’URSS... nan mais je vous jure ! Faut-il rappeler que la révolution et les droits de l’homme ont précisément consacré ces 4 principes inaliénables (article 2) : liberté, propriété, sûreté, résistance à l’oppression. On dirait aujourd’hui un programme libertarien !


      • La Bête du Gévaudan 8 juin 00:00

        Un Économiste : Il est assez singulier que le Français, si plein de courage et même de témérité, qui n’a peur ni de l’épée, ni du canon, ni des revenants, ni guère du diable, se laisse quelquefois terrifier par un mot. Morbleu, j’en veux faire l’expérience. (Il s’approche d’un artisan et dit en grossissant la voix : « Libre-Échange ! »)

        L’artisan (tout effaré) : Ciel ! vous m’avez épouvanté. Comment pouvez-vous prononcer ce gros mot ?

        — Et quelle idée, s’il vous plaît, y attachez-vous ?

        — Aucune ; mais il est certain que ce doit être une horrible chose. Un gros monsieur vient souvent dans nos quartiers, disant : Sauve qui peut ! le libre-échange va arriver. Ah ! si vous entendiez sa voix sépulcrale ! tenez, j’en ai encore la chair de poule 

        — Et le gros monsieur ne vous dit pas de quoi il s’agit ?

        — Non, mais c’est assurément de quelque invention diabolique, pire que la poudre-coton ou la machine Fieschi, ou bien de quelque bête fauve récemment trouvée dans l’Atlas, et tenant le milieu entre le tigre et le chacal, ou encore de quelque terrible épidémie, comme le choléra asiatique.

        — À moins que ce ne soit de quelqu’un de ces monstres imaginaires dont on a fait peur aux enfants, Barbe-Bleue, Gargantua ou Croquemitaine.

        — Vous riez ? Eh bien ! si vous le savez, dites-moi ce que c’est que le libre-échange.

        — Mon ami, c’est l’échange libre.

        — Ah ! bah ! rien que cela ?

        — Pas autre chose ; le droit de troquer librement nos services entre nous 

        — Ainsi, libre-échange et échange libre, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ? 

        — Exactement.

        — Eh bien ! tout de même, j’aime mieux échange libre. Je ne sais si c’est un effet de l’habitude, mais libre-échange me fait encore peur. Mais pourquoi le gros monsieur ne nous a-t-il pas dit ce que vous me dites ? (... etc).

        (Frédéric BASTIAT, in « La Peur d’un mot »)


        • La Bête du Gévaudan 8 juin 00:03

          tout ça pour dire (quoi qu’on pense du libre-échange par ailleurs) qu’il serait bon de cesser de se laisser hypnotiser par les campagnes délirantes de la gauche... afin de retrouver un débat public d’un meilleur niveau... A force de ne plus pouvoir parler de rien, on ne peut plus réfléchir, et notre pays s’enfonce inutilement dans des impasses. 


        • Jean Keim Jean Keim 8 juin 07:57

          @La Bête du Gévaudan

          << A force de ne plus pouvoir parler de rien, on ne peut plus réfléchir, et notre pays s’enfonce inutilement dans des impasses. >>

          Votre phrase ne veut pas dire grand chose, le vocable « pays » est et restera un concept tant qu’on perdra de vue que ce qui fait un pays est les gens qui le composent ; et parmi eux il y en a qui sont particulièrement nocifs.

          L’un des aspects le plus délétère de notre civilisation est le pouvoir de l’argent-fric aussi appelé argent-dette, derrière ces deux autres vocables se cache une organisation économique telle que l’argent va à l’argent, du fait de la direction et de la pente des tuyaux collecteurs qui redirigent leur contenu vers un contenant unique.

          Si on est un tant soit peu réveillé, on peut percevoir que tout commence par un mode de penser qui fait que certains, à un bout de l’organisation économique du monde, se pensent destinés à être riches et puissants quand d’autres, à l’autre bout, la majorité silencieuse, songent qu’ils devront besogner toute leur vie pour avoir de quoi vivre ; cette vision de notre société est particulièrement destructrice car chacun se regarde le nombril sans se soucier des autres.


        • Luniterre Luniterre 8 juin 11:56

          @Jean Keim

          Dire que l’argent va à l’argent est un poncif des plus éculés, mais votre métaphore sur la pente des tuyaux est plus intéressante, à condition d’aller jusqu’au bout du raisonnement : alors que d’autre part vous parlez d’argent-dette, vous devez donc pousser le « raisonnement », qui est un simple constat, en fait, selon lequel ce qui circule dans les tuyaux, à l’échelle mondiale de l’économie mondialisée, ce n’est précisément que le vent de l’argent-dette, et donc d’abord et avant tout, du vent !

           

          Notez pourtant que l’argent-dette, comme tout argent, lorsqu’il circule sur le marché, peut donc se transformer en biens concrets, et donc, de cette façon et dans une certaine mesure, faire « vivre » l’économie, tant que personne ne réclame réellement le remboursement de la dette, se contentant de toucher les intérêts.

           

          Mais une dette en « remboursant » une autre, même les « intérêts » deviennent eux-mêmes une monnaie complètement fictive….

           

          A la « fin », ou plutôt, à un certain stade du système, qui est le nôtre actuellement, il n’y a donc que le vent de la dette qui circule encore dans les tuyaux…

           

          Pourtant le fait est bien que ceux qui restent placés aux « bonnes » sorties des tuyaux sont effectivement nettement plus « riches » que les autres en termes de capacités à transformer le vent de la dette en biens matériels tout à fait concrets… !

           

          C’est donc la version moderne de l’ « Effet Cantillon », du nom de Richard Cantillon, un des premiers « financiers » et économiste avisé du tournant XVIème-XVIIème siècle, et aussi un des premiers à avoir « démonté » l’équivalent en son temps de nos « pyramides de Ponzi ».

           

          Toutefois, une « pyramide de Ponzi » repose malgré tout sur une succession d’apports en argent « réel » et s’effondre quant l’apport devient insuffisant pour « boucler la boucle ».

           

          « L’Effet Cantillon », quant à lui, repose sur un apport excédentaire en « monnaie métallique » mais bien réelle, du fait d’un apport « excédentaire » d’or en provenance des colonies sud-américaines.

           

          Le banco-centralisme, lui, ne repose précisément que sur la « pression » du vent dans les tuyaux, cette « pression » qu’il règle et « ajuste » constamment à l’aide de ses « taux directeurs » qui lui permettent de contrôler les « chiffres » qui apparaissent sur les « manomètres » de l’inflation et autres indices de l’économie supposément « réelle ».

           

          Mais à la base, la « masse monétaire » qui ne circule plus réellement que sous la forme de vent dans les tuyaux n’est jamais que le résidu « venteux », en termes de « pression dans les tuyaux », des différentes « injections de liquidités » crées ex-nihilo par les Banques Centrales depuis les premières vagues du Quantitative Easing, post-crise de 2007-2008, avec une sérieuse « injection de rappel » à l’occasion de la dite « crise du covid » !

           

          C’est donc bien pourquoi le banco-centralisme ne peut mener qu’à un système économique, politique et social de plus en plus totalitaire, afin de conserver l’ensemble du circuit « sous pression » et d’éviter les moindres failles et fuites qui le feraient imploser.

           

          D’où la perspective incontournable, en fait, malgré les paroles « rassurantes » des uns et des autres, de voir s’imposer les MNBC comme stade ultime du « crédit social », à l’occidentale, et encore plus « étanche » que son modèle chinois actuel.

           

          Luniterre


        • Seth 8 juin 14:34

          @La Bête du Gévaudan

          Tin ! Gévaudan se débraguette au point de battre largement OL.  smiley

          Sinon c’est toujours la même rengaine, diarrhée verbale ou pas. 


        • Jean Keim Jean Keim 8 juin 16:37

          @Luniterre

          Nous devons percevoir que notre situation tant individuelle que collective trouve son origine dans notre mode de penser ; si la pensée est commune à notre espèce (mais pas que), chaque être humain a son propre unique mode de penser.

          En première approche nous devons sortir de notre sidération vis-à-vis du pouvoir de l’argent-fric, ainsi que de notre fascination pour ceux qui le détiennent.


        • Gollum Gollum 8 juin 16:46

          @Jean Keim

          chaque être humain a son propre unique mode de penser.

          Et le vôtre est le radotage. smiley


        • Luniterre Luniterre 8 juin 18:08

          @Jean Keim

          « En première approche nous devons sortir de notre sidération vis-à-vis du pouvoir de l’argent-fric, ainsi que de notre fascination pour ceux qui le détiennent. »

          Tout à fait d’accord, sur le principe, comme je viens de tenter de vous l’expliquer, dans la mesure précisément ou actuellement l’argent n’est donc plus que le vent de la dette qui circule dans les tuyaux « informatiques » contrôlés par un poignée de bureaucrates parasites et corrompus.

          Dans le monde actuel on ne pourra sans doute pas réduire complètement la dette, mais faire en sorte que les crédits soient destinés à des postes budgétaires réellement utiles socialement et économiquement, c’est certainement possible, à condition de le vouloir collectivement et démocratiquement, soit tout l’inverse du système actuel.

          Luniterre


        • pasglop 8 juin 09:53

          Si Bastiat revenait, il serait probablement effaré par ce que sont devenues ses idées.

          Farouchement anti-colonialiste, pour ne pas dire clairement gauchiste sous certains aspects, il serait fort marri de constater que le « libre-échange » a été le prétexte à la mise sois tutelle, quand ce n’est pas à la spoliation impulsée par le colonialisme tel qu’il s’est déroulé.

          Par exemple, l’ouverture forcée du marché chinois à l’opium indien, sous la bannière « libertaire » de Jardine and Co, avec l’assentiment des nations occidentales.

          Il n’ y a jamais eu de libre échange, seulement des rapports de force et de domination teintées d’une mission civilisatrice du meilleur aloi.

          Il semble d’ailleurs qu’aujourd’hui, le terme lui-même n’ai plus les faveurs de ceux qui l’ont impulsé. L’idéologie contre la réalité, comme toujours.


          • Luniterre Luniterre 8 juin 15:34

            @pasglop

             

            Critiquer le banco-centralisme d’un point de vue libéral réel, « libertarien », comme celui de « La Bête du Gévaudan » mène logiquement à une analyse critique qui est proche de la mienne par bien des aspects tout simplement parce que le système banco-centraliste est tout à fait à l’extrême opposé du « libéralisme » même « néo- », dont il est parfois affublé par ses pseudos-« critiques », dont Mme Pinçon-Charlot.

             

            Effectivement il y a donc une duplicité dans le langage du système, entre son idéologie « libérale » affichée et sa pratique mondialiste monopoliste de la fin du siècle dernier, devenue banco-centraliste avec les « crises » du XXIème siècle qui ont entériné le « glissement » fondamental du capitalisme au banco-centralisme.

             

            Mais la mondialisation du dernier quart du XXème siècle ne reposait déjà plus du tout sur une économie « libérale », même « néo- », comme le prétendent les Pinçon-Charlot et bien d’autres du même style.

             

            Elle repose déjà entièrement sur un circuit économique USA-Chine créé de façon complètement artificielle sur la base des accords Nixon-Mao concoctés par Kissinger. Dès Septembre 1972, et donc quatre ans avant la mort de Mao, l’Etat chinois a commencé à « vendre » aux « investisseurs » US des « parts », évidemment très minoritaires, de certaines entreprises contre une rente en « dividendes », mais qui était donc alors simplement une rente au premier degré, dans une économie encore complètement contrôlée par le PCC.

             

            Autrement dit, une « rente » sans problème possible, pour les uns, et un apport de « cash » US également sans aucun problème pour le système chinois. Du « gagnant-gagnant » comme on en a rarement vu dans l’histoire économique mondiale !

             

            Le double but étant de relancer l’économie chinoise contre celle de l’URSS, alors que Mao avait lui-même ruiné son propre pays avec ses délires économiques type « Grand Bond en Avant », « Révolution Culturelle », etc…, d’un côté, et de retrouver de la rentabilité pour les investisseurs US, de l’autre, suite à l’échec en voie de « consommation » qui se profilait au Vietnam, depuis l’Offensive du Têt, même si elle avait été plutôt un relatif échec militaire.

             

            Une « réussite financière » discrète qui a donc permis aux USA d’« encaisser » le choc de la rupture des accords monétaire de Bretton Woods tout en « initialisant » ce qui allait devenir l’actuelle « mondialisation » en réalité entièrement basée sur ce trafic de « vraie-fausse monnaie », peut-on dire, entre la Chine et les USA.

             

            A noter que ce système existe toujours, parmi les nombreuses classes d’actions financières chinoise, et qu’il porte, depuis 1992, soit vingt ans après ses véritables débuts, le nom de « Red Chips », soit littéralement « jetons rouges », en référence « humoristique » à ses débuts maoïstes, signifiant en fait « actions rouges », en langage financier US, comme il existe les « jetons bleus » pour désigner d’autres classes d’actions « premium » dans le même « langage », issu des jeux d’argent, à l’origine !

             

            En 2015, au moment de la crise financière chinoise, la masse des « Red Chips » représentait 11,9 % (*) de la masse financière des actions chinoises et si je n’arrive pas à trouver de stat plus récente il n’en demeure pas moins, d’après les articles les plus récents, que c’est toujours une classe d’action parmi les plus prisées des investisseurs en Chine.

             

            On comprend bien pourquoi…

             

            Luniterre

             

            ( * https://tribunemlreypa.wordpress.com/wp-content/uploads/2025/06/chine-usa_2014-2019-chronique_d_une_guerre_economique_annoncee.pdf )

            .

            *****************************************


          • Luniterre Luniterre 8 juin 17:16

            PS : Si aujourd’hui l’interdépendance des économies US et chinoise apparaît encore clairement comme étant en quelque sorte « l’axe » de la mondialisation c’est donc de cette histoire « ancienne » qu’elle tire son origine et on voit donc bien qu’il n’y a rien de « libéral » ni « néo- » là dedans.

             

            Et ce que Donald Trump a eu le mérite et la lucidité de comprendre, dès les années 80 du siècle passé, mais c’est donc une évidence, c’est que cette interdépendance, comme telle, est nécessairement un piège pour les deux partenaires, mais en fait nécessairement de plus en plus pour les USA, à mesure de leur désindustrialisation.

             

            Alors que la Chine, une fois lancée, peut espérer s’en sortir en trouvant d’autres débouchés que les USA, ce à quoi elle s’emploie avec ses « routes de la soie », même si elle n’a donc pas encore atteint un stade de développement suffisant pour être une économie endogène et tend donc à remplacer une interdépendance par une autre… Ce qui n’est donc toujours pas une stratégie économique « libérale », loin s’en faut.

             

            De son côté Trump doit donc tenter le protectionnisme, avec tous les risques que cela implique, et dont on vient de voir quelques échantillons…

             

            Et le protectionnisme, évidemment, c’est aussi tout le contraire du libéralisme, décidément…

             

            Néanmoins, c’est un pis-aller incontournable pour pouvoir espérer échapper aux griffes du banco-centralisme. A cet égard, il est particulièrement caractéristique, également, que les banques centrales, à commencer par la Fed US, s’ingénient à lui mettre des bâtons dans les roues…

             

            A noter, au passage, qu’une politique protectionniste mettant un frein au commerce international mondialisé, c’est donc paradoxalement un bonus considérable pour l’écologie, que les écolos « démocrates » ont bien été en peine de ne jamais réaliser !

             

            Et bien que réellement réactionnaire par bien des aspects de sa personnalité, Trump n’en est pas moins concrètement l’ennemi le plus farouche du totalitarisme banco-centraliste actuellement en marche sur la planète « mondialisée », et qui est bien en passe de devenir, si on ne l’arrête pas, une des pires formes d’obscurantisme que l’humanité ait connu, car appuyée, en plus, sur les technologies les plus sophistiquées, concentrées entre quelques mains.

             

            A cet égard il faut donc bien mesurer à quel point la « rupture » entre Musk et Trump illustre la séparation de deux voies possibles pour l’avenir des USA et du monde.

             

            Musk, qui est un pur produit du banco-centralisme, espérait donc se « garantir » une sauvegarde et une « reconversion » dans une économie « relocalisée » sans voir que cela impliquait nécessairement quelques « couteux » sacrifices qu’il n’était donc pas du tout prêt à accepter.

             

            Mais face à une telle adversité généralisée, les chances de réussite de la tentative de Trump restent tout de même limitées.

             

            Au moins aura-t-il eu le mérite historique d’essayer, et la réussite peut encore venir, si plus de gens et d’acteurs économiques arrivent à comprendre les enjeux réels, au-delà du simple intérêt immédiat. Ces enjeux ne sont pas seulement ceux de l’Amérique, mais ceux de l’équilibre économique et écologique du monde, à améliorer : il y a de quoi faire !

             

            Luniterre


          • La Bête du Gévaudan 8 juin 18:31

            @Luniterre

            je ne demande à personne d’être d’accord publiquement avec quelqu’un d’aussi « infréquentable » que moi... j’en ai bien conscience... mais au moins, vous, vous comprenez de quoi l’on parle. Les autres sont totalement paumés. 

            Je pense que nous avons des désaccords sur la valeur, sur la dette, etc. Mais au moins on se comprend sur ce que vous appelez le « banco-centralisme » et que j’appelle le « socialo-keynésianisme »

            Les gauchistes comme Pinçon-Charlot n’ont aucune idée de ce qu’est le libéralisme... c’est assez pathétique de voir toute cette classe intellectuelle bourgeoise occidentale croupir dans l’indigence conceptuelle. Ca fermente du ciboulot de France Inter à LFI en passant par Télérama, ArteOuest-France, Bruxelles, Science-Po et Le Monde Diplo... 

            Proudhon et Bastiat étaient capables de débattre ensemble, bien qu’ils fussent en radical désaccord... mais au moins il y avait un niveau mutuel de comprenette... le gauchisme universitaire occidental actuel est une indigence de l’esprit absolument honteuse. Ces gens n’ont pas pris le temps de lire l’économie classique qu’ils prétendent « critiquer » (selon la terminologie de Marx)... d’ailleurs, la plupart n’a même pas lu Marx dont elle se réclame ! 


          • La Bête du Gévaudan 8 juin 18:42

            @pasglop

            Bastiat, contrairement à bon nombre de gauchistes et « d’humanistes », était en effet opposé farouchement à la colonisation... comme bon nombre de libéraux radicaux... et ça n’a pas changé... 

            le système « globaliste » actuel n’a rien de libéral... c’est une sorte « d’empire » auquel Bastiat se serait radicalement opposé... 

            il faut d’ailleurs lire comment Bastiat met dans le même sac la gauche socialo-communiste et la droite protecto-dirigiste... bref, tout le compendium maastrichtien... ça explique peut-être pourquoi Bastiat est si peu repris par la presse bourgeoise (Les Échos, Le Figaro, L’Opinion, etc.) qui a peur de lui. 

            Bastiat consacre la moitié de son oeuvre taper sur ce « globalisme » ou cet « européisme » que nous critiquons... Il les critique autant que le socialo-communisme.

            D’où le petit extrait drolatique que j’ai posté : « le libre-échange c’est l’échange libre »... C’est assez pour comprendre que nous ne vivons pas dans le libre-échange puisque nous ne vivons pas dans l’échange libre. Comme une invite à la réflexion... 


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 juin 18:45

            @La Bête du Gévaudan
             
             ’’« banco-centralisme » et que j’appelle le « socialo-keynésianisme ». ’’
              >
            Un socialisme sans lequel les producteurs et autres fabricants feraient faillite faute de consommateurs !  smiley
             
             Votre idéologie vous aveugle et ne vous permet pas de faire des analyses correctes.


          • Luniterre Luniterre 8 juin 23:28

            @Francis, agnotologue

            @La Bête du Gévaudan

            Depuis la crise de 2007-2008 et les différentes vagues de Quantitative Easing qui se sont succédées, on ne peut évidemment pas dire que les faillites ont cessé pour autant, mais néanmoins le fait est que les « réussites » et les « faillites » ne sont plus essentiellement conditionnées par la loi du marché, offre et demande, mais par les « bonnes relations » qu’entretiennent les uns et les autres avec leurs bailleurs de crédits et leurs « soutiens » sur les marchés financiers.

            Musk est un exemple typique, avec sa Tesla, d’une entreprise qui est entièrement née d’une opération financière spéculative à long terme, soutenue bien davantage par les boursicoteurs que par les acheteurs de voitures pendant de nombreuses années, avant de finir par trouver une existence plus ou moins réelle ou illusoire en fonction de la perspective d’une suppression « légale » des véhicules thermiques.

            Ce que nous montre l’actu, ces derniers jours, c’est que le soufflet pourrait bien retomber encore plus vite qu’il n’est monté, dans cette cuisine financière banco-centraliste...

            Sans la masse monétaire artificiellement gonflée par le vent du crédit et de la spéculation financière, elle même fonction de cette masse monétaire excédentaire, le fait est bien que, comme le dit « Francis, agnotologue », « producteurs et autres fabricants feraient faillite faute de consommateurs ! ». C’est la question qui s’est trouvée posée à la suite de la dite « crise des subprimes », de laisser le marché se « réguler » au prix de multiples faillites, ou bien de faire survivre « à tout prix », c’est-à-dire au prix d’un endettement colossal, l’économie « consumériste » que l’on connaît encore, et qui ne survit donc que grâce au renouvellement perpétuel de la dette, également prôné comme principe de base économique par la droite et par la gauche.

             

            En 2017, Mélenchon voulait déjà « sauver la France » en quémandant 100 Milliards de plus de dette à la BCE, mais c’était évidemment « petit joueur » en comparaison des plus de 1000 Milliards que la macronie y a ajouté depuis…

             

            Mais pas en reste de « surenchère », il proposait, en 2020, de faire entériner par l’Assemblée Nationale le principe lui-même de « l’endettement perpétuel » de la France à l’égard de la BCE ! (*)

             

            La droite banco-centraliste, c’est le vent de la dette dans les tuyaux financiers, la gauche socialo-keynésienne, c’est le même vent, dans les cerveaux !!!

             

            Luniterre

            .

            (* https://cieldefrance.eklablog.com/dette-publique-tout-va-mal-mais-tout-va-bien-pour-le-banco-centralisme-a215975149 )

            .

            ****************************************


          • xenozoid xenozoid 8 juin 19:12

            ouh la la !,cela ressemble a un règlement de compte, , en fait c’est une notion de leçons qui perdurent jusqu’a la mort de ces mêmes notions, c’est un jeu qui ne sert a rien, c’est une vue d’esprit qui ne vit pas, c’est un jeux de minots, honte a ceux qui prone l’onanisme, et merci a luniterre de fournire le mouchoire á la bête

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